Une grand-messe composée par Gilles Vigneault pour le 400e anniversaire de la fondation de Québec. Dans le cadre de la 12e édition du Festival des musiques sacrées de Québec, Gilles Vigneault sera le maître d’œuvre d’une grand-messe. Composée en collaboration avec Bruno Fecteau, directeur musical du poète depuis 1994 et professeur au Conservatoire de musique de Québec, interprétée par l’Orchestre symphonique de Québec, le choeur symphonique et quatre solistes, la messe chantée sera présentée en première les 17 et 19 octobre 2008 au Palais Montcalm à Québec.


GRAND-MESSE GILLES VIGNEAULT
Le projet dormait sur la table depuis déjà quelques années. Vigneault y pensait du vivant de son ancien pianiste et arrangeur Gaston Rochon, il y a plus de 40 ans. Une rencontre au printemps avec l'ancien curé de la paroisse Saint-Roch à Québec, monsieur l'abbé Mario Dufour, également fondateur du Festival des musiques sacrées et président de la Commission des biens culturels, a rendu le projet possible.

Aujourd’hui, il devient réalité, explique Marcel Dallaire, président du Festival. «Nous concrétisons un rêve que nous avions au festival depuis longtemps. Nous sommes fiers d’accueillir au cœur de notre projet Gilles Vigneault qui incarne depuis plus de 50 ans les grandes valeurs des Québécois, qu’il chante toujours sur toutes les tribunes», a-t-il souligné lors d’une conférence de presse tenue au Palais Montcalm, ce mardi.

Grand-messe

«Qu'est-ce qu'une messe ? C'est une intention d'être ensemble, de demander, de louer. C'est l'occasion de se rassembler pour manger et boire à la santé de quelqu'un ou à sa propre santé. On loue un être qu'on invente parfois ou, dans un autre temps, en lequel on croit. Mais cela est certes nécessaire à tout être humain. Cela fait partie de notre histoire», a décrit celui qui se fait ambassadeur de la culture québécoise.

«Nous avons abordé l'idée d'écrire une messe avec beaucoup de respect pour ceux qui étaient là avant nous, pour nos parents. Nous ferons une messe avec la foi. La foi en quoi? Envers les êtres humains d'abord, avant même la foi en Dieu», a-t-il ajouté.

L'oeuvre sera disponible en trois versions : pour un grand ensemble avec solistes, pour un orchestre de chambre avec solistes ainsi que pour une petite formation pour chorale de paroisse, solistes, orgue d’église ou harmonium. Elle pourra donc être reprise dans toutes les régions du Québec par des ensembles musicaux et vocaux qui souhaiteront se l'approprier.

Les prestations offertes au Palais Montcalm seront interprétées dans la version grand ensemble. Mais pas question pour le compositeur de chanter la messe. Il laissera plutôt la place à 60 musiciens, 40 choristes et quatre solistes.

En ce qui concerne la composition de la grand-messe, c'est déjà parti. «Nous avons déjà commencé le travail. Les thématiques ont été établies en grande partie, mais reste l'orchestration et la mise en forme." a déclaré Bruno Fecteau. Questionné à savoir si l'oeuvre ferait éventuellement l'objet d'un album, il a laissé le doute planer. «Nous ne sommes pas rendus là. On verra. Il faut commencer par écrire d'abord», a-t-il dit.

Notons que c'est en partie grâce à la participation financière du ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine pour un total de 100 000$ que le projet verra le jour. «Gilles Vigneault est un don du ciel pour la culture québécoise. Dans certains pays, il est possible de désigner une personne comme étant un trésor national. Nous sommes à revoir notre politique, afin que des artistes comme lui puissent aussi s'inscrirent comme trésor national dans le patrimoine québécois», a indiqué la ministre Christine St-Pierre.


L'aide financière du ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine est accordée en vertu de son programme Aide aux projets. Le Festival des musiques sacrées de Québec ainsi que la Société du 400e anniversaire de Québec complètent le financement de ce projet évalué à 300 000 $.

Quant au sens à donner à tout cela, le poète, Gilles Vigneault, se dit très à l'aise particulièrement dans le contexte des fêtes du 400e de Québec et du sommet de la Francophonie. Il rappelle les paroles de sa chanson de "Avec nos mots":

Avec nos mots, nos jeux, nos travaux et nos danses
Nos joies et nos chagrins aussi
Quatre cents ans de foi, d'amour et d'espérance
Avec ceux qui vivaient ici.


d'après le communiqué de presse rapporté par Mélanie Tremblay sur Canoë 26-02-2008 et complété par le webmestre.

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EXTRAITS DU COMMUNIQUÉ DE PRESSE DU MINISTÈRE DE LA CULTURE, DES COMMUNICATIONS ET DE LA CONDITION FÉMININE

Québec, le 26 février 2008 - La ministre de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, Mme Christine St-Pierre, a annoncé aujourd'hui, au cours d'une conférence de presse, qu'elle accorde 100 000 $ au Festival des musiques sacrées de Québec pour la création et la production de la Grand-messe composée par MM. Gilles Vigneault et Bruno Fecteau. Cet événement s'est déroulé en présence de M. Vigneault.

« Je remercie monsieur Gilles Vigneault d'avoir accepté l'offre du Festival des musiques sacrées de Québec de prêter son immense talent pour composer la Grand messe qui sera offerte à la population en octobre prochain. Je suis persuadée que ce projet d'envergure fera date dans l'expression musicale québécoise, d'autant plus que sa présentation en grande première s'inscrira dans les festivités du 400e anniversaire de la ville de Québec et dans le cadre du 12e Sommet de la Francophonie », a déclaré la ministre Christine St-Pierre.

Le Festival des musiques sacrées de Québec existe depuis onze ans. Au cours de ces années, il a suscité l'intérêt de nombreux artistes en les invitant à interpréter les oeuvres de ce vaste répertoire pendant le festival. À l'occasion du 400e anniversaire de la fondation de la ville de Québec, le Festival va plus loin en demandant à M. Gilles Vigneault de composer sa Grand-messe. Cette oeuvre de musique sacrée sera présentée au grand public pendant le Sommet qui se déroulera à Québec en octobre prochain...

Le Festival des musiques sacrées de Québec a pour mission de faire découvrir la musique sacrée au plus vaste public possible, sans barrière religieuse ou linguistique ni restrictions dans les styles. Du classique au chant grégorien, en passant par le jazz, le tango et les musiques anciennes, des artistes de renommée internationale y proposent d'année en année des musiques inspirées par la spiritualité d'ici et d'ailleurs.


GILLES VIGNEAULT

Auteur, compositeur, interprète et poète, Gilles Vigneault est né à Natashquan en 1928. Licencié ès lettres de l'Université Laval, il a reçu un nombre impressionnant de prix et distinctions, tant au Québec qu'au Canada et en France. Une oeuvre imposante, d'une richesse et d'une qualité littéraire remarquables, plus de 400 chansons, une quarantaine de livres publiés au Québec et en France font de Gilles Vigneault un poète majeur et un grand ambassadeur de la culture québécoise. Lauréat du prix Denise-Pelletier en 1983, il a été fait Chevalier de l'Ordre national du Québec en 1985, puis Grand Officier en 2000. La France l'a également fait Chevalier de la Légion d'honneur en 1986, puis Officier de l'Ordre des arts et des lettres de France en 1990. En 2005, il était reçu Officier de l'Ordre de la Pléiade pour son rôle majeur dans la Francophonie et le dialogue des cultures. En 2007, Les quatre saisons de Piquot : conte symphonique, musique de Marc Bélanger sur des textes de Gilles Vigneault, recevait le prix Félix Album de l'année - Jeunesse de l'ADISQ. Gilles Vigneault est aussi membre du Panthéon des auteurs et compositeurs canadiens. Depuis 2006, la SOCAN remet le prix Gilles-Vigneault.

BRUNO FECTEAU

Directeur musical de Gilles Vigneault depuis 1994 et professeur de fugue au Conservatoire de musique de Québec depuis 2006, Bruno Fecteau a contribué à la composition musicale de la Grand-messe de Gilles Vigneault et signera les arrangements et l'orchestration. M. Fecteau est né à Rimouski. Il complète ses études au Conservatoire de musique de Québec, obtenant les prix d'harmonie, de contrepoint, de fugue et de composition. Depuis sa sortie du Conservatoire, il s'est consacré à la chanson, devenant un acteur important de la vitalité culturelle à Québec. Son métier d'écriture le sert constamment comme compositeur, orchestrateur, arrangeur et réalisateur de nombreux albums : citons Lever du jour, de Paule-Andrée Cassidy, qui a reçu le Grand Prix de l'Académie Charles-Cros et Au bout du coeur, de Gilles Vigneault.

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Devant l’engouement du public à la suite de l’annonce de la Grand-messe de Gilles Vigneault, composée par MM. Vigneault et Bruno Fecteau à la demande du Festival des musiques sacrées de Québec, la direction du Festival a décidé de procéder dès maintenant à la mise en vente des billets pour les 17 et 19 octobre prochains à la Salle Raoul-Jobin du Palais Montcalm à Québec. L’Orchestre symphonique de Québec, le Choeur symphonique et quatre solistes interprèteront cette oeuvre en grande première.

Les billets seront disponibles dès le vendredi 29 février 2008 à midi à la billetterie du Palais Montcalm au 418 641-6040 ou 1 877 641-6040 et sur le réseau Billetech. Le prix des billets varie de 35 $ à 50 $ plus frais de service.


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28/02/2008

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Lancement à Québec d'un livre sur les fondateurs et fondatrices de la Nouvelle-France dans le cadre du 400e de Québec et de l'Année jubilaire François de Laval 2008.


IL SUFFIT D`UNE FOI
Le 21 février 2008 à 19 h les Éditions Anne Sigier présentaient un livre intitulé "Il suffit d'une foi... Marie et l'Eucharistie chez les fondateurs de la Nouvelle-France" sous la direction de Thérèse Nadeau-Lacour avec la collaboration du Père René Latourelle s.j., soeur Carmelle Bisson a.m.j., Mgr Hermann Giguère p.h. et le Père Vincent Siret. Plus de 100 personnes étaient réunies à l'édifice des Servies diocésains de Québec pour cette présentation sous la présidence d'honneur du cardinal Marc Ouellet, archevêque de Québec et primat du Canada.

Lancement d'un livre sur les fondateurs et fondatrices de la Nouvelle-France dans le cadre du 400e de Québec et de l'Année jubilaire François de Laval
Les contributions touchent les jésuites de Nouvelle-France: "Les premiers jésuites de Nouvelle France. Dévotion à Marie et à l'Eucharistie (Père Latourelle), Marie-Catherine de Saint-Augustin: "De Marie à l'offrande rédemptrice" (Soeur Bisson), Marie de l'Incarnation : "Marie et l'Eucharistie ou le secret de Marie Guyart de l'Incarnation (Mme Nadeau-Lacour) et, pour François de Laval: "Marie dans la vie d'un pasteur" (Mgr Giguère) et "Mgr François de Laval, un amoureux de l'Eucharistie (Père Siret).

"L'inspiration qui est à l'origine de cet ouvrage, a expliqué Mme Thérèse Nadeau-Lacour, concerne le souffle de ces fondateurs en ce qu'il a de singulier et communicable aussi. Les cinq chercheurs, chacun à sa manière, tentent de libérer ce souffle qu'ils considèrent comme l'âme de ce pays, en retrouvant ses traces dans ses manifestations visibles puis en amorçant, à partir d'elles, comme une remontée vers son origine...Ce livre a pour seule ambition de lever une partie du voile sur la source de ces forces fondatrices."

Anne Sigier au début de la soirée a réitéré sa joie de contribuer à mettre cet ouvrage à la disposition d'un large public au moment où en 2008 les regards se portent sur les origines de Québec. Les faits et gestes qui ont accompagné la vie des fondateurs et fondatrices ne manquent pas de laisser des traces et de nous interpeller aujourd'hui dans une Église qui a besoin de retrouver son souffle et ses racines.

Ensuite, les auteurs dirent leurs remerciements et présentèrent brièvement leur contribution, le Père Latourelle, âgé de 90 ans, faisant lire son texte par son confrère le Père Champagne. En cliquant ici, on peut lire le mot d'un des auteurs, Mgr Hermann Giguère, supérieur général du Séminaire de Québec fondé par François de Laval en 1663.

Pour terminer, avant le buffet et la séance de signatures, le cardinal Ouellet a tenu à féliciter Mme Nadeau-Lacour pour cette heureuse initiative qui permet de mettre en valeur ce qui a été la source de ces destins à nul autre pareils que ceux des fondateurs et fondatrices de notre Église en terre d'Amérique. Il a souligné qu'il appréciait particulièrement cet effort centré sur la dévotion à Marie et sur l'Eucharistie chez les fondateurs dans la perspective du 49e Congrès eucharistique international qui se tiendra à Québec du 18 au 22 juin 2008. "Il ne pouvait pas y avoir d'ouvrage plus approprié", a-t-il confié. Il a aussi noté la qualité de l'édition et de la présentation matérielle du livre et en a chaleureusement félicité l'éditrice Anne Sigier.

Que ce livre, comme le souhaite Mme Nadeau-Lacour dans l'Avant-propos soit "source d'inspiration...pour les croyants au seuil du troisième millénaire de la nouvelle évangélisation".


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25/02/2008

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Des vélos au sol. Une image de la paroisse d'aujourd'hui? L'avenir de la paroisse passe par la nouvelle évangélisation si elle veut reprendre son élan. Les trois conditions essentielles et lignes directrices qui suivent apparaissent des plus à propos dans ce travail de "remise en selle". Nous les reprenons d'un colloque tenu à Rome du 30 janvier au 2 février 2008.


ET LA PAROISSE?
Lors de ce colloque, le Le Vicaire du pape qui s'occupe de la marche concrète du diocèse de Rome, le cardinal Camillo Ruini, jeudi le 21 janvier 2008, a demandé aux paroisses d'être au cœur de la vie missionnaire. Le cardinal Ruini intervenait alors au colloque sur « Paroisses et nouvelle évangélisation. L'apport des mouvements ecclésiaux et nouvelles communautés » organisé à Rome par la Communauté de l'Emmanuel en collaboration avec l'Institut pontifical Redemptor Hominis, du 30 janvier au 1 février.

Le critère-guide de toute la pastorale

Voci un extrair de son allocution. Le cardinal Ruin a insisté sur le caractère missionnare de la communion écclésiale. Celle-ci, a-t-il dit possède une orientation intrinsèque vers la dimension missionnaire et la communication de la foi, lesquelles doivent constituer (toujours, mais à titre spécial dans les circonstances actuelles), le critère-guide de toute la pastorale : celles-ci ne peuvent donc être considérées comme une simple exigence de pastorale parmi tant d'autres, mais comme la question centrale, en un certain sens unique et décisive ».

Trois « lignes directrices »

Le cardinal Ruini propose trois « lignes directrices » qui peuvent aider les paroisses à « assumer concrètement leur rôle missionnaire ».

La première consiste à « former les chrétiens qui fréquentent nos communautés, et en premier lieu les prêtres et les séminaristes, à une foi qui soit vraiment missionnaire, dans les différents cadres de vie et pas seulement dans le milieu paroissial ou ecclésial ».

Le deuxième « chemin à prendre est celui du discernement, de la valorisation et du développement des multiples potentialités missionnaires déjà présentes, même si de façon latente, dans notre pastorale ordinaire où il nous est donné la possibilité de côtoyer un grand nombre de personnes qui appartiennent à l'Eglise de manière faible et précaire, voire même des non-croyants : si nous arrivons, dans un esprit évangélique et missionnaire, à entrer en contact avec tous ces gens, les fruits ne manqueront pas ».

La troisième orientation de fond proposée par le cardinal Ruini est celle de « donner une place centrale à la pastorale des adultes, en accordant une attention particulière aux familles, à leur milieu de travail, à leurs cadres de vie ».

Il demande pour cela que « les rythmes de vie des paroisses soient repensés le plus possible, de manière à ce qu'ils soient réellement accessibles aux adultes qui travaillent, et aux familles : pour cela, plus que l'organisation d'un grand nombre de rencontres, ce qu'il faudrait c'est un style de pastorale ouvert à des relations humaines plus profondes, que l'on cultiverait sans toute cette agitation qui dérive justement du manque de temps ».

« Néanmoins l'accent devant être mis sur la pastorale des adultes et des familles ne doit en rien affaiblir l'engagement pris en faveur des générations plus jeunes, car cela serait une très grave erreur », prévient-il.

Le cardinal Ruini estime que transformer la paroisse en une paroisse missionnaire n'est pas « un défi impossible »: « ce qu'il faut c'est donc "avancer au large", comme nous le demande le pape dans sa lettre encyclique Novo millennio ineunte, avec cette confiance, cette créativité et ce courage qui naissent de la foi dont les grandes potentialités, manifestes ou latentes de nos paroisses, sauront tirer profit dans un souci de communion et de mission ».

Extraits de la nouvelle de l'agence Zenit du 1 février 2008.

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Colloque de Rome du 30 janvier au 1er février 2008 sur la mission et les paroisses

Interview du Père Yves le Saux, responsable des prêtres et des séminaristes de la Communauté de l'Emmanuel, accordée à l'Agence Zenit à quelques jours du colloque organisé à Rome sur « Paroisses et nouvelle évangélisation » par la Communauté de l'Emmanuel en collaboration avec l'Institut Pontifical Redemptor Hominis.

La paroisse aura un avenir à condition qu'elle soit missionnaire déclare le Père le Saux

"Aujourd'hui, dit-il, dans diverses régions du monde, certains s'interrogent sur l'avenir des paroisses. Je pense que la paroisse reste et restera le lieu majeur et privilégié de la vie de l'Eglise. Par nature, la paroisse est le lieu où se rassemble la communauté chrétienne. Elle a pour vocation d'accueillir tous les chrétiens autour de l'Eucharistie, autour du Christ, entre autre à travers le ministère du curé. La paroisse est le lieu où tout chrétien, tout baptisé, quelle que soit sa sensibilité, son charisme propre, va pouvoir vivre et être intégré à la vie ecclésiale. Cela dit, le modèle de la paroisse où le curé est là, au milieu de sa communauté, et disponible à toutes les personnes qui viennent, n'est plus suffisant. Si un curé veut encore avoir des brebis, il doit aller les chercher. Aujourd'hui, la paroisse doit se comprendre comme « territoire missionnaire ». Il me semble que parfois il faudrait adjoindre au terme paroisse, celui de « territoire missionnaire » pour que le prêtre et les chrétiens qui vivent dans un lieu précis puissent entrer dans une dynamique d'annonce de l'Evangile. Autrement dit, la paroisse a-t-elle un avenir ? Oui, à condition qu'elle soit missionnaire."

« Si un curé veut encore avoir des brebis, il doit aller les chercher » continue le Père le Saux. Une formule qui pourrait être adaptée à toute l'Eglise, et notamment en France où 5.000 édifices religieux sont en péril faute de paroissiens... et de prêtres [NDLR et au Québec aussi...pourquoi pas?].

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Voici le programme du colloque



La Communauté de l’Emmanuel, en collaboration avec l’Institut Pontifical Redemptor Hominis, Rome organise le quatrième colloque de Rome sur le thème "Paroisses et nouvelle évangélisation. L’apport des mouvements ecclésiaux et nouvelles communautés".

30, 31 janvier, 1er février 2008


Programme





Mercredi 30 janvier



09h00 : Louange

09h30 : Mot d’accueil de Mgr Dario Viganò, président de l’Institut pontifical Redemptor Hominis

09h40 : « La nature missionnaire de la paroisse » : paroisse et nouvelle évangélisation par Mgr Malcolm Ranjith, secrétaire de la Congrégation pour le culte divin (Rome)

10h10 : questions des participants

10h40 : Breack – pause café

11h00 : Témoignage sur les Cellules paroissiales d’évangélisation (don PiGi Perini, paroisse San Eustorgio, Milan)

11h30 Témoignage : paroisse de l’Emmanuel (Père Francis Manoukian, Communauté de l’Emmanuel) (France)

12h15 : messe



13h00 : Déjeuner



14h30 : Présentation : Histoire missionnaire des paroisses par Thomas Hervouët (agrégé d’histoire, Communauté de l’Emmanuel)

14h45 : Réaction répondant : Prof. Philippe Chenaux (Université de Latran) (Suisse)

15h00 : discussion intervenant – répondant, question public

16h15 : Pause

16h45 : Présentation : Une pastorale missionnaire des sacrements et de la liturgie par Mons. Pietro Sigurani, curé de la paroisse Natività di Nostro Signore Gesù Cristo (Rome)

17h00 : Réaction répondant : père Eric Jacquinet, curé à Vénissieux (Lyon – France) (Communauté de l’Emmanuel)

17h15 : discussion intervenant – répondant ; question public

19h00 : Adoration eucharistique

20h15 : Dîner



Jeudi 31 janvier



09h00 : Louange

09h15 : Présentation : Les normes canoniques de la paroisse, obstacles ou appuis pour la mission par le professeur Libero Gerosa, recteur de la faculté de théologie de Lugano (Suisse)

09h30 : Réaction répondant : Mgr Agostino Montan, professeur à l’université du Latran (Rome)

09h45 : discussion intervenant – répondant ; question public

10h45 : Pausé Café

11h00 : Place de la paroisse dans la mission de l’Église

Cardinal Camillo Ruini, Cardinal vicaire du St Père pour le diocèse de Rome

12h15 : messe



13h00 : Déjeuner



14h30 : « Prêtres et laïcs dans la paroisse » par le cardinal Christoph Schönborn, archevêque de Vienne

15h15 : questions des participants

15h45 : Témoignage 2 : Missions paroissiales (Otto Neubauer, directeur de l’Institut pour l’évangélisation à Vienne, Communauté de l’Emmanuel) (Autriche)

16h15 : Pause

16h30 : Présentation : De la paroisse de chrétienté à la paroisse missionnaire (conversion de tous à la mission : passage d’une conscience de consommateur à une conscience de missionnaire dans la paroisse) par Denis Biju Duval, professeur à Redemptor Hominis, Communauté de l’Emmanuel

16h45 : Réaction répondant : Rev. Nicky Gumbel, Alpha international (Londres)

17h00 : discussion intervenant – répondant ; question public

18h00 : Table ronde avec Don PiGi Perini, Jose Prado Flores, Nicky Gumbel, Yves Le Saux

19h00 : Adoration eucharistique

20h15 : Dîner



Vendredi 1 février



09h00 : Louange

09h30 : « Paroisses et mouvements » par le Prof. Guzmán Carriquiry, sous-secrétaire du Conseil Pontifical pour les Laïcs (Rome)

10h10 : questions des participants

10h40 : Pause – pause café

11h00 : Témoignage 1 : don Ezechiele Pasotti, Préfet des Études du séminaire Redemptoris Mater de Rome (Chemin Néocatéchuménal)

11h30 : Témoignage 2 : Mt. Zion Catholic Pastoral Center (Gordon et Martha Krupp) (USA)

12h15 : messe



13h00 : Déjeuner



14h30 : Témoignage 3 : L’école d’évangélisation St André (José Prado Flores, fondateur de KeKaKo) (Mexique)

15h15 : Présentation : Former les prêtres à la mission et à la charité pastorale : Père Yves Le Saux (responsable des ministères ordonnés, Communauté de l’Emmanuel)

15h30 : Réaction répondant : Don Paolo Sottopietra, vicaire général de la Fraternità Sacerdotale dei Missionari di san Carlo Borromeo (Comunio e Liberazione)

15h45 : discussion intervenant – répondant ; question public

16h45 : Conclusion

17h00 : Fin


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02/02/2008

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Grand succès de la deuxième encyclique de Benoît XVI intitulé "Spe Salvi" en français"Sauvés par l'espérance". Jusqu’ici un million cent mille exemplaires de la version italienne ont été vendues.


SPE SALVI : UN BEST-SELLER
La seconde encyclique du pape Benoît XVI "Spe salvi" a été rendue publique le 30 novembre 2007. Le pape l'a signée dans la Bibliothèque du Palais Apostolique à 11h et il l'adresse aux évêques, aux prêtres et diacres, aux personnes consacrées et à tous les fidèles laïcs. Dans le prolongement de "Deus caritas est", le pape veut ramener les catholiques aux fondements de la foi.

Pour le texte complet de l'Encyclique "Spe Salvi" cliquez ici

Le directeur de la Maison d’Edition du Vatican, le Père Giuseppe Costa, se dit surpris du succès éditorial de ce texte du Pape sur l’espérance:

“ Les ventes de l’encyclique.. dirais-je.. sont étonnantes. En comparant cette encyclique avec la précédente , nous avons vendu le même nombre de copies en un même nombre de jours. Pourtant il n’y a pas eu de préparation sur le marché .. il n’y a pas eu de promotion, de propagande, car comme on le sait l’encyclique Spe Salvi est arrivée à l’improviste.. c’était une surprise”

Ce salésien, professeur de communication, explique dans les nouveaux bureaux de la maison d’édition que les livres du Pape suscitent beaucoup d’intérêt et révèle que les jeunes sont de grands lecteurs de Benoît XVI:

“Ah ça pour le lire .. ils le lisent .. ils le suivent parce qu’ils voient en lui un père, un guide… c’est également l’impression que l’on a quand on parle avec eux .. peut-être que nous adultes, ceux de la génération des plus de cinquante ans, sommes plus habitués à distinguer, à critiquer, mais les jeunes , eux, ceux de vingt ans, sont loin de certains schémas que nous pouvions avoir il y a encore quelques années ”.

Extrait d'une nouvelle parue sur le site internet de l'agence H2Onews le 11 janvier 2008 complétée par le webmestre.

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11/01/2008

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Le message écologique de Benoît XVI, par le P. Lombardi dans le Message 2008 pour la paix à l'occasion de la Journée pour la Paix du 1 janvier 2008.


ECOLOGIE ET FOI : SE MOBILISER
« Il faut une alliance entre foi et raison », rappelle le directeur de la salle de presse du Saint-Siège, le P. Federico Lombardi, dans sa présentation, à Radio Vatican, du contenu « écologique » du message 2008 de Benoît XVI pour la paix, où la question écologique tient une bonne place.

Se mobiliser

Dans le message de Benoît XVI pour la Journée mondiale de la paix 2008, célébrée le premier jour de l'année, la thématique écologique est soulignée de façon décisive. Le pape ne cache pas sa préoccupation pour la spoliation de leur environnement subi par de nombreuses régions de la planète du fait de l'action de l'homme, et d'une façon qui compromet sérieusement l'écosystème. A partir de cette prise de conscience, le pape invite les hommes de toutes les latitudes à se mobiliser pour défendre la terre, « maison commune » de l'humanité (cf. Zenit du 12 décembre 2007).

Préoccupations croissantes

C'est d'abord cette expression que souligne le P. Federico Lombardi, en disant : « Percevoir la planète comme la ‘maison commune' : c'est à cette conscience et à cette responsabilité pour notre planète que Benoît XVI invite chacun dans son récent message pour la Journée mondiale de la paix. C'est un sujet qui revient plus fréquemment dans les paroles du pape, en accord avec les préoccupations croissantes de l'humanité pour l'environnement ».

Appauvrissement irréparable

Et de préciser à propos du rapport entre pays riches et pauvres, du point de vue de l'écologie : « Jusqu'à il y a quelque temps, le thème de l'environnement pouvait passer pour une préoccupation des riches plus que des pauvres, des pays développés plutôt que des pays plus en retard, pour lesquels en revanche le développement économique était une priorité absolue. Réglementer ce développement ou le limiter apparaissait comme un luxe, une façon de maintenir les faibles dans la sujétion. Maintenant, les fréquents désastres dus aux déséquilibres environnementaux, frappent plus durement ceux qui ont moins de moyens pour se défendre et la conscience d'un appauvrissement irréparable des ressources des pays les plus faibles grandit ».

Gestion des ressources énergétiques de la planète

« Aujourd'hui, l'humanité craint pour l'avenir de l'équilibre écologique », dit le message de Benoît XVI. C'est pourquoi le pape en appelle à la solidarité, souligne le P. Lombardi : « A cette constatation, le pape relie un appel moral fort à la solidarité, sur la base de la reconnaissance de la destination universelle des biens de la Création, qui concerne aussi les pauvres et les générations à venir. Il invite au dialogue, à l'étude scientifique sérieuse des problèmes, sans « accélérations idéologiques », à la sagesse dans la recherche de « modèles de développement durable », et, très concrètement, propose un dialogue plus intense entre les Nations sur la « gestion des ressources énergétiques de la planète ».

« Encore une fois, conclut le P. Lombardi : se savoir créés par Dieu nous rend responsables devant lui et devant les autres, mais c'est aussi par l'effort de raison et de dialogue que nous devons trouver les voies praticables pour l'avenir de la famille humaine, dans cette maison commune qui est la nôtre. Il faut une alliance entre foi et raison ».

Anita S. Bourdin à Rome pour l'agnence ZENIT.ORG mardi le 8 janvier 2008.


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09/01/2008

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L'arbre qui se dresse à droite de la grande crèche encore en construction et au pied de l'obélisque, n'a pas moins de 140 ans, il mesure 26 mètres et pèse 3 tonnes. Il a fallu 2000 boules lumineuses pour le décorer, nous apprend l'agence de presse Zenit.


SAPIN DE NOEL AU VATICAN
Le sapin de Noël qui orne la place Saint-Pierre pour ce Noël 2007 est un don de la région de la Province autonome italienne de Bozen-Bolzano, près de la frontière autrichienne.

Le pape a reçu, le 14 décembre 2007, la délégation du Südtirol italien, et de la commune de Saint-Martin in Thurn, dans la Gadertal-Val Badia, qui a offert l'arbre de Noël de la place Saint-Pierre.

Regardez le sapin dans cette vidéo de H2Onews.

Cet arbre, soulignait le pape à cette occasion, « a été coupé sans dommage pour la forêt ». Et, « artistiquement décoré, il demeurera aux côtés de la crèche tout au long des fêtes ».

« Il symbolise la naissance du Christ, disait le pape, car ces aiguilles toujours vertes sont comme la vie qui ne meurt pas. Le sapin est aussi un signe de la religiosité populaire de ces vallées ».

Benoît XVI a encouragé une nouvelle fois la tradition de l'arbre et de la crèche qui « appartiennent à la féerie de Noël », « patrimoine spirituel des communautés chrétiennes ».

Pour le pape, Noël est caractérisé par « un climat de douce religiosité et d'intimité familiale qu'il convient de protéger dans une société où la frénésie de consommation et la recherche des biens matériels semblent dominer ».

« Noël, insistait le pape, est une fête spécifiquement chrétienne » et ses symboles, la crèche et l'arbre décoré, « renvoient aux grands mystères de l'incarnation et de la naissance du Christ » de la liturgie de l'Avent et de Noël.

L'illumination du sapin de Noël a été présidée, vendredi 14 décembre 2007, par le président du Gouvernorat de l'Etat de la Cité du Vatican, le cardinal Giovanni Lajolo, en présence des autorités de la Province autonome.


Quant à la crèche sur la Place Saint-Pierre, elle sera inaugurée, comme c'est la tradition, le 24 décembre, et restera sur la place Saint-Pierre jusqu'au 2 février, fête de la Présentation de l'Enfant Jésus au Temple de Jérusalem.

Rappelons que cette tradition de l'arbre de Noël et de la crèche place Saint-Pierre a été voulue par Jean-Paul II en 1982.

Benoît XVI a repris cette tradition, et il a souligné la valeur de la tradition des crèches et des arbres de Noël en disant : « la crèche n'est pas seulement un élément de ‘spiritualité', mais aussi ‘de la culture et de l'art' ».

Pour ce qui est de la crèche de la Place Saint-Pierre, les 9 personnages de la Sainte famille viennent traditionnellement d'une crèche donnée par saint Vincent Palotti : ils avaient été réalisés en 1842 pour l'église Sant'Andrea della Valle, au cœur de Rome. Par la suite, 8 autres sujets ont été ajoutés, notamment une famille traditionnelle polonaise.

Comme en 2006, les Rois mages et une douzaine de figurants ont été prêtés par l'association « Amis de la Crèche » de Tesero, un petit bourg du Val di Fiemme, dans la région de Trente, qui défend cet artisanat depuis plus de quarante ans, grâce à la collaboration de la région de Trente et du Vatican.

Cette année, la crèche accueillera aussi 4 anges du Mexique. Chaque année, le projet de crèche est nouveau, il est choisi parmi différents projets proposés par les ingénieurs et architectes de la Cité du Vatican.

Extraits de l'article d'Anita S. Bourdin dans Zenit du 12 décembre 2007 et des paroles du pape à l'angélus du dimanche le 16 décembre 2007.

Regardez le sapin de la Place Saint-Pierre pour Noël 2007.


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17/12/2007

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Catholiques et orthodoxes reconnaissent la primauté du pape. Un accord historique vient d'être conclu concernant la primauté du pape qui annonce une réunion possible entre catholiques et orthodoxes séparés depuis 1054 par l'excommunication (14 juillet 1054) du patriarche de Constantinople, Michel Cérulaire (1000-1059) déposée à Ste-Sophie par le cardinal Humbert. En Occident, on appelle cette rupture "Schisme d'Orient". Elle est l'aboutissement de nombreuses décennies de conflits et de réconciliations entre les deux Églises. En Orient, on l'appelle "Schisme de Rome". Lisez ce qu'en dit le journal LA CROIX sous la plume d'Isabelle De Gaulmyn. Bonne lecture.


PRIMAUTE DU PAPE : ACCORD
À Ravenne (en Italie), la Commission mixte pour le dialogue théologique a examiné la principale question qui divise les deux Églises, à savoir l'autorité de l'évêque de Rome. Catholiques et orthodoxes sont d’accord sur le principe d’une primauté de l’évêque de Rome au niveau de l’Église universelle, mais non sur le mode d’exercice de cette fonction.

C’est en substance le résultat auquel sont parvenus, le 14 octobre, à Ravenne, les membres catholiques et orthodoxes de la Commission mixte pour le dialogue théologique entre les deux Églises.

En abordant la question de l’autorité, on touchait un point particulièrement sensible des relations entre orthodoxes et catholiques, sur lequel s’était en partie jouée la rupture symbolisée par la date de 1054. Le texte rendu public jeudi 15 novembre - dont des versions circulaient déjà sur des sites orthodoxes – n’est pour l’instant qu’un « document de travail » (Pour lire le texte (en anglais et en italien), cliquez ici). Il n’implique pas l’adhésion des Églises. Que le patriarcat de Moscou ait décidé de quitter la rencontre de Ravenne en dit d’ailleurs la difficulté.

En 46 points, le « document de Ravenne » décline les thèmes de la « conciliarité » et de l’autorité de l’Église aux différents niveaux – local, régional et universel – de celle-ci. La conciliarité – ou synodalité, pour les orientaux, collégialité chez les latins – implique et exprime un consensus entre les membres de l’Église. L’autorité, elle, signifie le choix d’un « chef » reconnu par tous. Or, si catholiques et orthodoxes reconnaissent ces deux principes, ils ne l’appliquent pas de la même manière.

Les difficultés commencent au niveau régional


Au plan local des diocèses, pas de problème : les deux Églises sont proches. Le document rappelle que tout doit se faire « en concert », de manière synodale, même s’il y a un « protos » (en grec : premier, primat), à savoir l’évêque du lieu. Au niveau régional, les difficultés commencent : pour les orthodoxes, c’est le principal niveau, avec les patriarcats et autres responsables d’Églises autonomes. Dans l’Église catholique, ce niveau est moins important : ce sont les provinces, régions, ou, plus récentes, les conférences épiscopales. À ce niveau régional, rappelle le document, le « protos » ne peut rien faire sans les autres évêques, ni les autres sans lui (1).

Le niveau universel

Enfin, et c’est le plus difficile, le niveau universel. Catholiques comme orthodoxes proclament, dans leur Credo, que l’Église est « une et catholique ». Cette unité s’exprimait avant le schisme à travers les Conciles « œcuméniques », rassemblant tous les patriarches et s’imposant à tous les fidèles. Mais aussi à travers une autorité, celle de Rome. Rome occupe « la première place dans l’ordre canonique, et l’évêque de Rome (le pape) est donc le “protos” (primat) parmi les patriarches ».


L’accord de Ravenne s’arrête là : les deux parties restent divisées sur les prérogatives liées à cette primauté romaine. Définir le contenu de cette autorité sera donc l’objet des prochaines discussions de la commission, pour servir ensuite à délimiter la nature de l’autorité du pape dans l’optique d’une réconciliation catholiques-orthodoxes.

Car, au niveau universel aussi, le primat implique la conciliarité entre tous les évêques. Ce qui signifie pour l’Église catholique, rappelle le document, un mode d’exercice différent de l’autorité du pape, laissant plus de place à la responsabilité des Églises locales ; Jean-Paul II avait ouvert une telle porte dans l’encyclique Ut unum sint.

« Il est impossible de considérer la forme de primauté des XIXe et XXe siècles comme la seule possible, la seule qui s’impose à tous les chrétiens », avait alors confirmé le cardinal Ratzinger. Vaste programme : ce n’est pas un hasard si, lors du consistoire du 23 novembre, Benoît XVI a choisi de consulter les cardinaux, justement, sur l’œcuménisme.

Isabelle DE GAULMYN, à Rome

(1) Les théologiens reprennent ici le « canon 34 des Apôtres », édicté dans les tout premiers siècles (texte dans La Documentation catholique n° 1 623 du 7 janvier 1973).

Extrait du journal LA CROIX publié sur internet 15/11/2007 17:18


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17/11/2007

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Le dimanche soir, temps fort spirituel pour les jeunes. Dans plusieurs grandes villes, les « messes des jeunes » se développent. Les paroisses en profitent pour organiser des rencontres après la célébration.


LA MESSE OUI, LE DIMANCHE SOIR
La messe, oui, mais le dimanche soir.
C’est celle que préfèrent les jeunes. Les curés de grandes villes – notamment à Paris – en font le constat : la pratique dominicale des jeunes se passe plutôt entre jeunes et en fin de week-end. Le dimanche matin ? « Ils ont un peu du mal à se lever », sourit le P. Étienne Givelet, jeune prêtre de Saint-Honoré-d’Eylau (16e arrondissement).

« Et puis, c’est la messe de leurs parents, et ils la trouvent un peu trop solennisée… » Le samedi soir ? « Ils veulent prolonger leur après-midi et souvent sortent dans la soirée », poursuit le prêtre. Entre les deux, pas de place pour la messe. Qui, du coup, est repoussée au dimanche soir. Souvent pas très tôt, d’ailleurs.

« Il y a trente-cinq ans, les jeunes venaient plutôt le samedi soir, souligne le P. Bernard Bommelaer, curé de Saint-Germain-des-Prés, à Paris (6e arrondissement). Aujourd’hui, ceux-là continuent de venir le samedi soir. Mais avec trente-cinq ans de plus. » Curé de Saint-Jean-Baptiste-de-Belleville (19e arrondissement), le P. Éric Morin estime que le dimanche soir est « un espace naturel pour les jeunes. De fait, ce sont des messes plus jeunes. Ensuite, on fait ce qu’il faut pour les accueillir. »

Des messes "spécial jeunes"

D’où le nombre de plus en plus élevé de messes « spécial jeunes » qui se sont installées en soirée dans le paysage dominical. Un phénomène qui fut d’abord parisien, puis s’est étendu à de grands pôles universitaires. Ailleurs, on n’observe pas le même phénomène. Ainsi, dans un diocèse comme celui de Meaux (Seine-et-Marne), « nos jeunes sont déjà repartis le dimanche soir à Paris. S’ils vont à la messe à ce moment-là, c’est à Paris », explique le P. Olivier de Vasselot, de la pastorale des jeunes du diocèse.

À Saint-Germain-des-Prés, où la messe du dimanche soir suscite depuis des années une assistance pleine à craquer de jeunes, l’animation est confiée à un groupe de jeunes adultes « qui prennent leur rôle à cœur pour les lectures, la prière universelle », explique le P. Bommelaer : « Ils choisissent un répertoire de chants plus récents, qui correspond à leurs goûts, un style qui leur plaît et, en général, c’est un de nos jeunes prêtres qui célèbre la messe pour que sa parole soit en phase. Les jeunes ne viennent pas seulement pour trouver une bande de copains, mais aussi une liturgie qui leur correspond. »

Une messe « plus tranquille, plutôt jean-baskets-guitare, rien de ronflant, pas d’endimanchement comme le matin », décrit le P. Givelet. « Ce n’est pas une messe au rabais », prévient le P. Bruno Laurent, curé de Saint-Jean-des-Deux-Moulins à Paris (13e arrondissement), « mais cela nous permet de mettre des chants du Frat (NDLR : rassemblement des jeunes collégiens et lycéens d’Île-de-France) qui ne sont pas forcément appréciés par les autres générations, de faire une homélie différente, d’avoir quelque chose de réactif avec l’assemblée et de les mettre à l’aise pour faire des lectures. Ils sont entre eux, c’est plus facile. »

"Ils n'ont pas besoin de s'excuser"
Le P. Givelet estime en outre qu’« ils aiment bien être dans une messe où c’est normal de les voir. Comme ils sont à un âge où ils manquent d’assurance, s’ils vont à la messe avec des copains, ils n’ont pas besoin de s’excuser. »

De telles célébrations permettent également de mieux vivre « un moment qui n’est pas facile à passer » pour les 18-30 ans, qui connaissent « le blues et la solitude du dimanche soir », avance le P. Morin. Entre le week-end qui s’achève et la semaine qui s’annonce, cette eucharistie est une manière de « marquer le rythme en confiant la semaine suivante au Seigneur », note le P. Givelet.

Marquer le rythme et ne « pas se presser, prendre plus de temps », avance encore le P. Bommelaer. La « messe qui prend son temps », c’est d’ailleurs ainsi que s’intitule celle lancée à la chapelle Saint-Ignace des jésuites à Paris (6e arrondissement), qui est célébrée tous les dimanches soir. Une eucharistie plus longue – une heure et demie –, spécialement destinée aux étudiants et jeunes professionnels qui prennent, au cours de la messe, un temps de prière personnelle à partir des lectures du jour (lectio divina) et un temps de partage en petits groupes.

La première "messe qui prend son temps"

Une formule qui marche et s’exporte désormais dans d’autres grandes villes: Lyon (tous les dimanches), Toulouse (un dimanche par mois l’an dernier, testée sur le samedi cette année), Strasbourg, Brest et Marseille (un dimanche par mois) ou encore Pau, où la première « messe qui prend son temps » aura lieu le 18 novembre. « Chez les jeunes, il y a une forme de disponibilité ce soir-là que l’on ne retrouve pas forcément à d’autres moments, quelque chose qui est de l’ordre de : on a toute la soirée devant soi », explique le jésuite Grégoire Catta.

Il n’est d’ailleurs pas rare qu’à la sortie, une partie de ces jeunes se retrouvent pour un temps de partage. À la paroisse parisienne Saint-Honoré-d’Eylau, la messe se poursuit une fois sur deux par un dîner « pasta », avec discussion autour de thèmes comme : À quoi cela engage d’être chrétien ? Questions bioéthiques, Qu’est-ce que la conscience ? Un groupe similaire, lancé l’an dernier, a été reconduit cette année à Saint-Jean-de-Belleville.

À la paroisse de Saint-Nizier, à Lyon, confiée à la communauté de l’Emmanuel, ce rendez-vous du dimanche soir dévolu aux jeunes permet en outre de leur proposer le sacrement de réconciliation et se poursuit par des soirées salades-pizzas sur des thèmes et des formes différents à chaque fois : conférences, films, présentation des prochaines Journées mondiales de la jeunesse ou même « Pictionary géant ». « On a lancé cette messe il y a trois ans et elle a rapidement fonctionné », rapporte le P. Charles Rochas, l’un des trois prêtres de la paroisse.

"Pro-vocs" comme pro-vocations

Dans le diocèse de Metz, c’est également un dimanche soir par mois que sont proposées des soirées « pro-vocs » – comme pro-vocations – destinées aux jeunes : dans un lieu différent à chaque fois, une eucharistie est animée par les jeunes, avec une homélie sur le thème des différentes vocations, suivie d’un repas organisé par la paroisse. « Pour l’instant, on tourne dans les paroisses, mais on a l’idée de déterminer un lieu unique et central dans Metz, destiné à l’accueil des jeunes », explique Paul Keil, permanent de la pastorale des jeunes du diocèse.

Cette volonté n’aboutit pas toujours. « Nous avons essayé l’an dernier pendant six ou sept mois dans une église du centre d’Orléans, raconte le P. Christophe Châtillon, de la pastorale des jeunes de ce diocèse. Mais nous n’avons pas réussi à sortir les jeunes d’une attitude de consommateurs. On a donc arrêté, et on réfléchit à mettre en place un lieu spécifique. »

À Lille, c’est une église, Saint-Maurice, qui a été entièrement confiée à une équipe de jeunes adultes, avec eucharistie le dimanche à 18 h 30.

Reste que, là où elles se tiennent, ces messes du dimanche soir pour jeunes connaissent un succès croissant. « Les jeunes attirent les jeunes », glisse le P. Bommelaer. Pour ces « pôles jeunes » du dimanche soir, certains curés, dont les assemblées paroissiales sont déjà grisonnantes, se sentent pourtant parfois dépouillés de leurs plus jeunes paroissiens. La génération la plus âgée s’étonne ainsi que l’on incite les jeunes à participer à une messe à part. Mais « mes paroissiens sont plutôt d’accord, estime le P. Bruno Laurent. S’il n’y avait pas cette messe, un grand nombre de jeunes ne viendraient plus du tout ! Et l’assemblée habituelle, qui se demande où sont les jeunes, n’est pas toujours aussi accueillante quand ils sont là… »

Pierre SCHMIDT

extrait du journal LA CROIX, cet article a été publié le 09-11-2007 sur le site www.la-croix.com



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12/11/2007

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À l'occasion des Fêtes du 400e de Québec, le livre Empreintes et mémoire de la Commission des biens culturels du Québec (CBCQ) a été officiellement lancé mardi, le 23 octobre 2007, au Palais Montcalm à Québec. Un livre qui trace l'histoire de Québec à travers 400 ans d'histoire que nous rappellent encore aujourd'hui tant de monuments, de vestiges et de paysages.


EMPREINTES ET MEMOIRE
«Comment pouvait-on présenter le territoire de façon différente? Tel était notre questionnement de départ qui nous a permis de cheminer», a débuté l'une des rédactrices, Suzel Brunel, vice-présidente de la CBCQ. C'est au tour d'une tablée où étaient rassemblés quelques médias et membres de la commission, qu'a été présenté le livre dans une ambiance chaleureuse, une ambiance à son image.

400 ans d'histoire

En ouvrant la publication, le lecteur se sent immédiatement accueilli dans un univers magnifique qu'offrent les 300 photos commentées englobant en grande partie le livre. Une image vaut 1000 mots dit-on… «Toutes les photos ont été prises en 2006. Et plusieurs points de vue sont inconnus des gens, voire inusités», a précisé madame Brunel.

Réalisés par Les Publications du Québec, Empreintes et mémoire retrace les grands moments de 400 ans d'histoire qui ont marqué l'évolution de l'arrondissement historique du Vieux-Québec et qui y ont laissé des empreintes encore lisibles aujourd'hui. Le livre, s'inscrivant dans une stratégie de valorisation du territoire, redessine le charme du Vieux-Québec à travers un paysage urbain hérité du Régime français, transformé sous le Régime anglais et ensuite la modernité.

«Nous avons voulu présenter un ouvrage accessible et très bien illustré», a indiqué Mario Dufour, président de la CBCQ. «Nous voulions montrer ce qu'est pour la commission la préservation du patrimoine, soit la gestion de la transformation permettant une histoire continue», a partagé la rédactrice.

Rues oubliées

Que ce soit en passant par les ruelles et les vestiges de la place Royale, par le site archéologique du château Saint-Louis sous la terrasse Dufferin, par le Monastère des Augustines, en faisant un clin d'oeil au Musée de la civilisation, ou encore en s'arrêtant devant des monuments et des rues oubliées comme Garneau, Sainte-Famille, Haldimand et les maisons de nos ancêtres, (…), Empreintes et mémoire sait faire ressortir l'esprit patrimonial qui sommeille en chacun de nous. C'est aussi une belle occasion de se remémorer les traces d'une longue histoire culturelle, celle de Québec.

tiré de (Canoë) Mélanie Tremblay 24/10/2007 07:51 400e de Québec


Regardez la vidéo de présentation par la Commission des biens culturels
où il y a, entre autres, de belles photos du Séminaire.


Mercredi 24 octobre 2007

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24/10/2007

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Par petites touches, le pape Benoît XVI impose une vision nouvelle de la liturgie. Détails dans l'article qui suit.


OU  VA LA LITURGIE CATHOLIQUE?
Plutôt qu'"une réforme de la réforme", qu'il appelait de ses voeux quand il était cardinal, Benoît XVI installe, progressivement, une nouvelle vision de la liturgie au plus haut sommet de l'Église

Une nouvelle vision de la liturgie

Dans les semaines qui viennent, chacun se plaira à guetter les évolutions liturgiques dans les célébrations présidées par Benoît XVI. L’effet du changement de cérémoniaire du pape – la personne chargée d’orchestrer les liturgies – devrait rapidement se faire sentir.

À Mgr Piero Marini, maître d’œuvre pendant vingt ans des grandes célébrations de Jean-Paul II, Benoît XVI vient de substituer un autre Marini, le P. Guido Marini. Avec ce dernier, dans la lignée plus traditionnelle du cardinal Giuseppe Siri, archevêque de Gênes de 1946 à 1987, les célébrations devraient être conformes à ce que souhaite Benoît XVI, attaché à une pratique plus « traditionnelle », sans les innovations du précédent pontificat.

De ce point de vue, ce changement de cérémoniaire est une nouvelle étape dans la « politique liturgique » de Benoît XVI : par petites touches, il installe sa vision de la liturgie au plus haut de la hiérarchie de l’Église.

Se réapproprier le mystère de l’Eucharistie

Avant d’être élu pape, le cardinal Ratzinger s’était prononcé – notamment dans La Croix – pour une « réforme de la réforme » liturgique, afin de remédier à ce qu’il estimait être une mauvaise interprétation du Concile.

Dans son esprit, il ne s’agit pas de restaurer un ordre ancien, mais plutôt de se réapproprier le mystère de l’Eucharistie. Impossible cependant aujourd’hui au nouveau pape d’imposer telle quelle une « nouvelle réforme ». Ne serait-ce que parce que celle issue de Vatican II n’est pas encore aboutie : certains livres du rituel romain en particulier n’ont toujours pas été adaptés. Et s’il est un domaine où l’Église ne peut changer trop souvent, c’est bien celui de la liturgie.

Un nouveau style de pratique liturgique

En revanche, par certaines décisions, le pape a donné en deux ans une inflexion à la pratique liturgique, sensiblement différente de ce qui se faisait avec Jean-Paul II. Ainsi, la réduction du nombre des grandes messes pontificales en plein air, auxquelles il préfère les offices à l’intérieur des églises. Des liturgies sobres, laissant peu de place à la créativité par rapport au rituel. D’ailleurs, même lorsque cela se passe à l’étranger – on l’a vu au Brésil – les célébrations du pape ne font pas droit aux traditions culturelles du pays.


Le rite romain

Autre étape de cette « politique liturgique », la promulgation du motu proprio, en juillet, visant à faire de la liturgie préconciliaire une forme extraordinaire d’un unique rite romain. Certes, l’un des objectifs poursuivis avec ce texte est la réconciliation avec les communautés intégristes qui ont suivi Mgr Lefebvre dans le schisme, pour, comme le confie Mgr Camille Perl, secrétaire d’Ecclesia Dei, la commission chargée de ce domaine, « leur donner le sentiment qu’ils sont aussi dans leur maison dans l’Église catholique ». Mais à Rome, on n’est guère optimiste sur une prochaine réconciliation.

En réalité, ce motu proprio a un autre objectif : il entre dans la vision de Benoît XVI de la liturgie. Pour le pape théologien, la tradition a son importance et, comme le souligne Mgr Perl, il se refuse à voir laissé de côté un trésor comme l’ancien Missel, qui « a contribué amplement à la culture européenne ».

Benoît XVI compte aussi sur un « effet d’influence » entre les deux formes du rite : dans son esprit, la liturgie ancienne pourrait enrichir, par son exemplarité, les pratiques liturgiques modernes. Car, selon Mgr Perl, « les théologies qui sous-tendent ces deux formes de la liturgie sont différentes. La liturgie en rite tridentin est plus théocentrique (c’est-à-dire centrée sur Dieu), mais elle est tout de même bien catholique ! »

Fortes critiques en Italie

Cette vision de la liturgie ne semble cependant pas partagée par tous les évêques. Les plus fortes critiques sont venues de l’Italie, où, selon la presse, des débats extrêmement animés autour du motu proprio ont eu lieu, à huis clos, du 17 au 19 septembre, lors du Conseil permanent de l’épiscopat. Dans ce pays, les groupes intégristes sont très peu nombreux.

Mais la question posée était précisément d’ordre théologique : plusieurs évêques ont estimé que l’ecclésiologie résultant de l’ancien Missel est incompatible avec le concile Vatican II. Selon le quotidien Il Giornale, mais démenti par l’épiscopat italien, les évêques plus critiques auraient proposé de publier une note pour interpréter, dans un sens restrictif, le motu proprio. Ce qui aurait constitué un démenti cinglant pour le pape, dans le pays même dont il est le primat…

Il reste que, selon les diocèses, les applications du motu proprio sont très diverses. Certains, comme Alba, Côme ou Pise, ont posé des conditions restrictives. En Allemagne aussi, constate-t-on à la commission Ecclesia Dei, certains évêques traînent les pieds, « se montrant très formels pour reconnaître que des fidèles favorables au rite tridentin forment un groupe stable ».

Devant ces difficultés d’application du texte, la commission Ecclesia Dei pense élaborer une directive qui permette de préciser les modalités de mise en œuvre. Et le pape pourrait prochainement célébrer la messe en rite romain extraordinaire, c’est-à-dire préconciliaire. Pour montrer tout l’attachement qu’il porte à cette ancienne forme liturgique.

Isabelle DE GAULMYN, à Rome

Article publié le 9 octobre 2007 sur le site www.la-croix.com du journal LA CROIX. Les sous-titres sont de la rédaction.

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09/10/2007

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SYDNEY : 184.800 ET 319
ROME, Vendredi 31 août 2007 (ZENIT.org) –184.800 jeunes sont déjà inscrits à la rencontre des Journées mondiales de la Jeunesse de juillet 2008 à Sydney, en Australie : plus que 319 jours avant les JMJ08 (cf. le site officiel : http://www.wyd2008.org).

En tout, 500.000 personnes devraient participer à au moins un événement au programme des JMJ08, qui seront l'occasion de la première visite du pape Benoît XVI en Australie.

A 11 mois des Journées Mondiales de la Jeunesse 2008 (JMJ08) de Sydney, les dernières données des inscriptions de groupe montrent que le nombre de pèlerins projetant actuellement de participer à cet événement, organisé à l'initiative de l'Eglise catholique du 15 au 20 juillet 2008, s'élève à 184.800, dont 50.710 Australiens.

Le directeur exécutif Danny Casey a déclaré être très enthousiasmé par la réponse des pèlerins potentiels d'Australie et du monde entier.

« Ces chiffres montrent le niveau d'anticipation grandissant en Australie et dans le monde pour cet événement historique, » a déclaré Danny Casey.

Il ajoutait : « Nous avons dépassé notre objectif en ce qui concerne les visiteurs internationaux et nous sommes sûrs que le nombre de pèlerins australiens va encore augmenter. (…) Ce sera le plus grand rassemblement organisé en Australie en termes de participation et il va donner un essor considérable aux économies de l'Etat de Nouvelle Galles du Sud (NSW) et de l'Australie ».

« Grâce au soutien du gouvernement fédéral et du gouvernement de NSW, nous avançons bien dans nos projets pour le logement, la restauration et la planification des événements », a-t-il souligné.

Les pays qui enverraient actuellement le plus gros contingent de pèlerins sont :
• l'Australie avec 50.710
• les États-Unis 36.171
• l'Italie 18.849
• l'Allemagne 9.506
• la Nouvelle Zélande 6.043

Tiré de ZENIT 31 août 2007


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31/08/2007

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UNE SURPRISE PASTORALE
Sur l’esplanade de la basilique Notre-Dame-du-Rosaire, les quelque 800 jeunes du diocèse de Strasbourg forment un grand « M », immortalisé par les photographes, symbolisant le thème de leur pèlerinage cette année : « Aime ». « Ils sont dix fois plus qu’il y a sept ans », s’exclame le P. Saverio Zampa, responsable du Service jeunes des Sanctuaires de Lourdes.

Fondé en l’an 2000, dans l’élan des JMJ de Paris – pour les mineurs qui n’avaient pas l’âge de participer à ces rencontres internationales –, le Pèlé-jeunes de Strasbourg s’est développé d’une manière étonnante. « Le bouche-à-oreille, les jeunes entre eux… », explique modestement Marie-Marguerite Ancel, mère de famille, responsable de ces journées de prière, de partage et de fête. Ancienne du Frat, le pèlerinage des lycéens d’Île-de-France, elle a mis son expérience au service du diocèse de Strasbourg à la suite d’un déménagement familial.

« Nous avons formé un réseau de correspondants dans toutes les zones du Haut-Rhin et du Bas-Rhin, nous appuyant beaucoup sur les jeunes prêtres qui avaient vécu le pèlerinage comme séminaristes », détaille le P. Franck Guichard, ordonné depuis un an, qui participe à cette rencontre de Lourdes depuis sa première année de séminaire.

Un de ces prêtres, Fabien Oppé, est décédé des suites d’un cancer à 40 ans, à Noël 2005, après avoir été la « locomotive » de l’événement au plan diocésain, posant partout des passerelles pour dynamiser la pastorale des jeunes Alsaciens.

«Il est toujours avec nous, il veille spirituellement sur ce pèlerinage dont le succès a quelque chose de surnaturel», confie Jauffrey Walter, diacre, qui a décidé d’entrer au séminaire à la suite du pèlerinage de 2001, après un temps de prière à la grotte.
Un phénomène étonnant
Fabien Lejeusne, prêtre assomptionniste, considère pour sa part que si le pèlerinage a pris une telle ampleur, c’est parce que « ce projet n’attend pas les structures, elles suivent comme elles peuvent ». Il s’agit en effet d’un phénomène étonnant, qui inverse totalement l’équilibre ancien des pèlerinages diocésains. « Avec à peine 150 adultes d’Alsace inscrits, nous nous trouvons vraiment entraînés par ces jeunes de 13-17 ans, et cela dépasse tous les plans pastoraux de nos mouvements chrétiens parfois bien essoufflés », constate Mgr Christian Kratz, évêque auxiliaire de Strasbourg qui accompagne le rassemblement.

Il est tatoué d’un « M » sur son bras, une marque faite à tous avec un tampon encreur lors de l’ouverture du pèlerinage… « Je suis personnellement témoin de conversions ici, notamment celle de Mathieu, il y a trois ans, qui m’a demandé depuis de l’aider à grandir dans la foi », dit avec émotion Mgr Kratz.

Samedi 25 août, de nombreux jeunes se sont confessés, souvent dans les larmes, après avoir vécu un très original « chemin des saints », le matin, dans la basilique souterraine. En petits groupes de « carrefours », les jeunes ont médité devant les immenses portraits de saints installés dans cette basilique.
"Penser aux autres avant de penser à soi"
« J’ai été touché par ce que le P. Vincent Fleury nous a dit de Thérèse de Lisieux, elle nous ressemble tellement ! », lance Morgan, 18 ans, baptisée après le pèlerinage de 2003. CAP de coiffeuse en poche, elle va coiffer bénévolement les personnes âgées en maison de retraite et résume en peu de mots l’essentiel du secret des saints : « penser aux autres avant de penser à soi ».

« Ces jeunes découvrent à Lourdes à la fois une relation nouvelle et personnelle avec le Christ et une vie d’Église. Notre mission est ensuite de les accueillir dans les paroisses et les mouvements. Le pèlerinage est un tremplin, il faut des relais sur le terrain », insiste le P. Marc Schmitt, bras droit de Marie-Marguerite Ancel, tandis que le départ de Lourdes est donné dans la nuit de lundi à mardi en direction de Taizé, pour « une journée sur la colline, à la suite de Frère Roger ».


François VAYNE, à Lourdes


tiré d'un article publié dans le journal LA CROIX du 28 août 2007
29/08/2007

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NOUVELLE EVANGELISATION
Quatre mille jeunes la semaine dernière pour le Forum des jeunes, 2 000 en juillet pour la session des 25-35 ans, 1 000 pour le deuxième congrès sur l’adoration, trois sessions pour les familles rassemblant plusieurs milliers de parents et d’enfants… Cet été, les sessions internationales de la communauté de l’Emmanuel, à Paray-le-Monial (Saône-et-Loire), ont fait le plein.

Près de 30 000 personnes au total, venues de France pour les deux tiers mais aussi d’une cinquantaine d’autres pays, se sont ainsi croisées à l’ombre du sanctuaire bourguignon.

« Nous avons deux grands publics, explique Bruno Georges, chargé de la communication de ces sessions. D’abord, ceux qui sont catholiques et pour qui ces sessions sont un ressourcement pour vivre avec le Seigneur ».

Célibataires, couples, veufs ou veuves, voire divorcés remariés à qui, pour la deuxième année, un parcours spécifique a été proposé début août, ceux-là veulent prendre un temps pour se poser dans une optique chrétienne. « Au-delà du paroissien “classique”, il y a celui, plus “occasionnel”, qui cherche à compléter ce qui lui manque, note Laurent Landete, responsable des sessions internationales. Et puis, il y a des personnes en recherche qui disent trouver à Paray une Église vivante, avec des liturgies participatives et où l’expérience de Dieu se fait au contact des autres. »

"À Paray, on ne reste jamais seul très longtemps !"

Car, à Paray-le-Monial, la dimension de la rencontre est essentielle. « Il y a bien sûr la formation humaine, mais aussi tout ce qui se vit en dehors, notamment dans les temps de service vécus dans la convivialité, explique Laurent Landete. À Paray, on ne reste jamais seul très longtemps ! »

Et de souligner combien cette dimension de relation à l’autre est aussi « un moyen de d’approfondir sa relation au Christ ». Avec une approche missionnaire : « Une mission qui n’oblige pas, précise Laurent Landete. Mais, à travers la découverte de l’amour donné par le Christ, on se rend compte de la nécessité d’aller le révéler à notre tour. C’est cela, la nouvelle évangélisation. »

La même expérience a été faite par les 4 000 jeunes du Forum international. « Ils ont découvert que la mission, ce n’est pas forcément partir au bout du monde, mais aussi servir là où on habite », résume Pierre-Emmanuel Morel, responsable du Forum avec son épouse Florence.

Et si l’envoi de soixante volontaires dans le cadre de la Fidesco, l’organe de coopération de la communauté de l’Emmanuel, les a forcément marqués, ils ont aussi été touchés par le témoignage du P. Bernard Murphy : le responsable des franciscains du Bronx, tout en se réjouissant de voir beaucoup de Français à New York, a appelé les jeunes à être missionnaires là où ils sont. « Ça a été un moment fort », souligne Pierre-Emmanuel Morel.

"Les familles doivent être rejointes en tant que telles"

Autre spécialité des étés à Paray : les familles, pour lesquelles trois sessions étaient organisées. « Nous avons l’intuition que les familles doivent être rejointes en tant que telles », explique Laurent Landete, qui a tenu à proposer cette année, à côté des activités propres aux parents et aux enfants, des moments spécifiques où parents et enfants étaient rassemblés. « S’adresser spécifiquement aux familles les aide à grandir », explique-t-il, encore frappé qu’un père de famille lui ait avoué que c’était la première fois qu’il jouait avec son fils de 7 ans…

« Dans un monde où l’on a tendance à « caser » les enfants, on oublie la nécessité de cette relation humaine qui fait croître l’homme », déplore-t-il.

L’été à peine terminé, l’Emmanuel prépare déjà les sessions 2008. En bouleversant le calendrier habituel : habituellement en août, la session « jeunes » aura lieu en juillet, pour permettre à tous ceux qui ne pourront pas aller à Sydney de vivre, en direct, les Journées mondiales de la jeunesse.

Nicolas SENEZE

Renseignements : www.sanctuaires-paray.com

Article tiré du journal LA CROIX du 19 août 2007
21/08/2007

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LANCEMENT ALBUM EMERGENCES II
Plus de cent personnes, des jeunes musiciens et musiciennes, des amis et amies, des prêtres du Séminaire de Québec et plusieurs jeunes de 18 à 35 ans remplissait le lieu. Après une bêve présentation par monsieur Dany Dubois, adjoint du directeur de Québec Ixthus, centre d'évangélisation du Séminaire de Québec, un spectacle a suivi pendant que les invités faisaient plus ample connaissance et pouvaient acheter le nouveau CD.

Liste des artisans ayant contribué à cet album

PISTES

1. Shalom (Julie Rousseau) 4:52
2. SomeShine (Daniel Lemay) 4:20
3. Les enfants de la guerre (Marianne Legendre) 4:10
4. Jean qui pleure (Pascale Rochette) 2:45
5. Far away (Stéphanie DeCorby) 4:35
6. Un blues au paradis (Maraudeur) 3:39
7. La rivière est sortie de son lit (Louis-Martin Lanthier) 4:42
8. Élève ta voix (Joanie Roberge-Dion) 3:51
9. Heureux (Samuel Caron) 2:58
10. Astres (Marc-André Lebon) 3:21
11. Ma musique (Jean-François Prévost) 3:44
12. The Best Sailor (Guillaume Cyr) 5:02
13. Frères d'aide humanitaire (Maraudeur) 3:07


PRODUIT PAR Québec Ixhtus

GRÂCE À LA CONTRIBUTION DU Séminaire de Québec

Pour écouter un medley des chansons cliquez ici

Pour voir la galerie d'images du lancement cliquez ici

Tiré de SME-Infonet http://www.webzinemaker.com/sme/, webzine publié par la Société des prêtres du Séminaire de Québec.
15/05/2007

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LA FRANCOPHONIE CHEZ NOUS
Lors d’une récente rencontre des autorités du Séminaire avec la directrice générale du Musée de la civilisation, madame Claire Simard, celle-ci présentait les transformations qui résulteront de la décision du Gouvernement du Québec de loger le Centre de la francophonie des Amériques au Musée de l'Amérique française, situé sur le site historique du Séminaire de Québec.

Selon madame Simard : «Le Gouvernement du Québec ne pouvait choisir meilleur endroit pour réaliser ce projet. Un choix tout à fait naturel, cohérent et bénéfique aux deux institutions »

Le Musée de l'Amérique française est le tout premier musée créé au pays, en 1806, sur le site du Séminaire de Québec par les prêtres du Séminaire. C'est un lieu de savoir chargé d'histoire. En 1995, il a été intégré au complexe muséologique du Musée de la civilisation. Le Musée de l'Amérique française est voué, d'abord et avant tout, à l'histoire. Ses riches collections sont des traces tangibles et souvent vibrantes des faits marquants de notre culture francophone et des liens qui nous unissent à la France et aux millions de personnes de souche française habitant maintenant l'Amérique du Nord. Le Musée est aussi un important lieu de recherche par le biais de son Centre de référence de l'Amérique française qui contient toutes les archives du Séminaire de Québec et qui rayonne déjà à l'extérieur du Québec.

Le gouvernement français a mis en marche un concours pour dessiner les plans du Centre de la Francophonie des Amériques. C’est un jeune architecte réputé qui sera chargé de la transformation du Pavillon Guillaume-Couillard. Les travaux devraient débuter en septembre 2007 pour se terminer en avril 2008.

On pense aussi à intégrer l’édifice du 2, de la Fabrique dans le projet de rénovation du parc du monument Taschereau en face de la Cathédrale que Mme Boucher, la mairesse de Québec, encourage.

On y referait tout l’aménagement paysager et on procéderait à un éclairage selon une conception nouvelle de « sculpture de la lumière » avec des variantes évènementielles. Ce sera un beau cadeau pour le 400e de Québec et le 300e du décès de François de Laval.
26/04/2007

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FONDS DU SEMINAIRE A L`UNESCO
Stéphane Baillargeon dans l'édition du journal Le Devoir du samedi 14 et du dimanche 15 avril 2007 informe le grand public que le Canada propose d'inscrire le Fonds du Séminaire de Québec au registre Mémoire du monde.

Il explique que le programme Mémoire du monde de l'UNESCO, l'agence culturelle de l'ONU, sensibilise la communauté internationale à la richesse du patrimoine documentaire de l'humanité Le registre créé en 1995 protège déjà quelque 120 inscriptions officielles appartenant à 56 pays, dont la partition de la 9e Symphonie de Beethoven (Allemagne), des codex précolombiens (Mexique) et la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789-1791 (France). Le Royaume-Uni a fait reconnaître le film La Bataille de la Somme de 1916 et l'Uruguay, les disques originaux de Carlos Gardel (1913-1935).

Pour l'instant, continue Stéphane Baillargeon, aucun document canadien ne figure dans cette arche de Noé de la richesse et de la diversité documentaires.

«Ce serait évidemment formidable de recevoir la bonne nouvelle de l'inscription au registre à la veille du 400e anniversaire de Québec», commente Danielle Aubin, directrice du service des archives historiques et de la documentation du Musée de la civilisation. Le Fonds du Séminaire est intégré au Centre de référence de l'Amérique française administré par le Musée de la civilisation.

Comme on le sait l'arrondissement du Vieux Québec où le site du Séminaire de Québec occupe une place importante a été reconnu comme Patrimoine mondial par l'ONU en 1985. Ce serai une reconnaissance du même genre que l'UNESCO donnerait au Fonds du Séminaire le considérant comme Patrimoine mondial sur le plan documentaire.

Mme Aubin pilote le dossier de la reconnaissance internationale du Fonds du Séminaire depuis l'an dernier. La proposition déposée à la fin de 2006 concerne des documents du XVe au XVIIIe siècle. «En côtoyant ces archives tous les jours, on prend encore mieux conscience de leur importance, dit la directrice. On y retrouve des documents religieux, bien sûr, mais aussi une partie de notre histoire sociale, économique et politique.»

On sait que le Séminaire de Québec fut fondée en 1663 par Mgr François de Laval dans le but de former les prêtres et d'évangéliser les Amérindiens de l'immense diocèse de Québec, qui couvrait alors l'ensemble de l'Amérique du Nord. Les archives renferment entre autres les documents du Régime français (1534-1763) et des premières années du Régime anglais (1763-1800).

Mais en quoi ce fonds capital pour le Québec et le Canada présente-t-il un intérêt patrimonial universel? Après tout, il s'agit bien de figurer sur la même liste que De revolutionibus libri sex de Copernic. «Nos archives témoignent d'un moment charnière de rencontre des civilisations et du développement de l'humanité, répond Mme Aubin. Nos archives rappellent qu'à partir de l'arrivée des Français, une nouvelle entité sociale s'est développée sur le continent.»


Le Séminaire de Québec

En 1663, la Nouvelle-France est déjà une société embryonnaire, une colonie qui s’articule autour de la traite des fourrures. Ce pays neuf cherche son identité à travers les relations conflictuelles avec les populations autochtones et les préoccupations de la France sur son mode de vie, sa langue, sa religion, son éducation. C’est aussi l’année de la fondation du Séminaire de Québec, édifié en plein cœur de la colonie, par Mgr François de Laval. Des individus ont vécu dans ces solides murs de pierre, y ont réfléchi, ont éduqué, défendu leurs droits et ceux des autres. Ils ont été préoccupés et inquiets, ils ont ri et pleuré; ils ont participé à l’évolution de notre société à et l’écriture de notre histoire.

Au delà du rôle historique joué par l’Institution, le Séminaire de Québec a constitué un patrimoine historique exceptionnel au cours de ses trois siècles d’histoire. Le Séminaire a conservé un des lieux historiques les plus remarquables en Amérique du Nord. Installés sur le site depuis l’arrivée de Monseigneur de Laval en 1663, les prêtres ont perpétué la tradition d’excellence de la maison d’enseignement. Bien sûr, on y a formé des prêtres, mais on y a surtout formé le noyau d’une nouvelle élite canadienne qui allait occuper la plupart des structures politiques et économiques du pays.

Dans les premières décennies de son histoire, le Séminaire est appelé à desservir par ses prêtres la plupart des paroisses fondées le long du Saint-Laurent. À la fin du XVIIe siècle, les archives comprennent les documents essentiels de l’Institution et de ses œuvres : actes de fondation, livres de comptes de l’administration du Grand et du Petit Séminaire, documents des missions d’Acadie et du Mississippi ainsi que des paroisses le long du Saint-Laurent desservies par le clergé du Séminaire. C’est donc dire que les documents conservés par le Centre de référence de l’Amérique française font largement écho à la vie de cette communauté ainsi qu’au développement et au rayonnement des francophones sur le territoire de l’Amérique du Nord du XVIIe au XXe siècle.

Fait inusité pour un centre d’archives, les archives du Séminaire de Québec font partie intégrante des collections dont le Musée de la civilisation assure la gestion. Elles y sont associées à une importante collection d’objets d’arts, d’objets ethno-historiques, d’objets scientifiques, d’artefacts archéologiques ainsi qu’à une bibliothèque de livres anciens comptant plus de 180 000 ouvrages.

Ces diverses collections ont été constituées, c’est important de le préciser, de façon cohérente dans le cadre des activités du Séminaire de Québec. Comme l’histoire de cette institution ne peut être dissociée de celle de la société au sein de laquelle elle œuvre depuis plus de trois cents ans, on peut dire que les collections reflètent non seulement le développement du Séminaire, mais également celui de la société québécoise toute entière.

Dans ce contexte particulier, les archives du Séminaire prennent une importance particulière puisqu’elles détiennent un triple potentiel informationnel en tant que témoin de l’histoire des francophones en Amérique, en tant que source pour la recherche historique et en tant que documents muséologiques.

Description du Fonds

Le Fonds du Séminaire de Québec, 1623-1800

Dès leur arrivée en 1663, l'apport du Séminaire de Québec et de ses prêtres à la vie religieuse, intellectuelle, culturelle et sociale à la Nouvelle-France est immense, comme en témoignent les nombreux documents qu'ils ont su conserver et protéger depuis.

Parmi les documents du fonds d'archives du Séminaire de Québec identifiés pour la présente proposition, nous avons procédé à un choix sélectif basé sur des critères de période et d'événements. Les documents sélectionnés sont les plus représentatifs et significatifs du développement de la colonie, de la ville de Québec, de la société québécoise et canadienne.

Neuf séries et sous-séries du fonds d'archives font l'objet de proposition parmi les vingt-six séries et sous-séries qui composent le fonds. Elles réfèrent à un espace-temps nord-américain, d'origine française, qui au fil des siècles deviendra l'un des grands pays de ce monde. Les dates fixant les paramètres temporels du corpus sont de 1623 pour les balbutiements de ce nouveau monde et de 1800 pour la fin du Régime français et la prise de possession de la colonie par l'Angleterre.

Ces documents authentiques, uniques, évocateurs et très recherchés pour la compréhension du développement social québécois et canadien se retrouvent dans les séries et sous-séries suivantes : (Annexe 1 : description détaillée)

SME 1 : La fondation du Séminaire de Québec et ses œuvres
Chartes, lettres patentes, actes de fondation, règlements, directoires, coutumiers, listes des premiers officiers, conventions entre Mgr de Laval (fondateur du Séminaire et premier évêque catholique du Canada) et le Séminaire des missions étrangères de Paris.

SME 2 : L'administration au Séminaire de Québec
Journal du Séminaire (décrivant les allées et venues quotidiennes ainsi que les événements marquants du Séminaire et de la société en général), procès-verbaux, séances de conseils, correspondance avec Colbert, Louis XIV et Mgr de Laval.

SME 2.1 : La correspondance précieuse
Lettres envoyées et reçues de monarques (les rois de France Louis XIV et Louis XV, les reines de France Anne d'Autriche et Marie-Thérèse d'Autriche), de papes (Alexandre VII, Innocent XI, Innocent XIII, Clément X), de ministres de France (Richelieu, Colbert, Maurepas), de gouverneurs et fondateurs de la Nouvelle-France (le comte Buade de Frontenac, Chomedey de Maisonneuve, le comte d'Argenson, le marquis de Vaudreuil, Jeanne Mance).

SME 4 : Les livres de comptes, les fondations et les donations
Ces documents - factures, livres de comptes, grands-livres, journaux généraux, registres de terriers et de censiers - témoignent dans le détail des modes de gestion des ressources financières et des propriétés du Séminaire, notamment de ses fiefs et seigneuries. Ils contiennent entre autres la description, la quantité, la provenance et les prix de tous les articles importés et mis en circulation dans la colonie par les soins du Séminaire.

SME 5 : Les propriétés et les seigneuries
Acquisitions, titres de propriétés, aveux et dénombrements, plans, résumés de cadastres et autres documents témoignent de l'activité foncière du deuxième plus important propriétaire foncier de la Nouvelle-France.

SME 6 : La défense des droits
Documents permettant aux officiers d'établir les droits et privilèges du Séminaire en tant que propriétaire foncier, seigneur et administrateur.

SME 12 : Le rayonnement spirituel
Correspondance et documents rendant compte de l'organisation du territoire, actes d'érection de cures et documents relatifs au Diocèse de Québec, aux missions en Acadie et au Mississippi, aux sœurs de la Congrégation de Notre-Dame, aux paroisses et aux évêques.

SME 13 : La collection de manuscrits
Notes de cours olographes (droit civil, physique, chimie, droit canonique, théologie, histoire, rhétorique, médecine, astronomie, belles-lettres, architecture, arithmétique et philosophie), dictionnaires, catéchismes et chants amérindiens, documents historiques.
Note : Certains de ces documents ont été acquis par don ou par legs.

SME 15 : La collection de cartes et plans
Cartes géographiques, plans de villes, de villages, de missions et de bâtiments, rendant compte de l'exploration, de la circulation et de l'implantation des populations sur tout le continent; ces documents complètent et expliquent les documents textuels.

• Provenance
Les documents ont été produits par les officiers et les membres du Séminaire de Québec, par leurs correspondants en France, à Rome et dans les missions, ainsi que par les autorités civiles et judiciaires de la métropole et de la colonie.

• État de conservation
L'état de conservation des documents du fonds d'archives est excellent. Les prêtres du Séminaire et maintenant le personnel du Musée de la civilisation se sont toujours préoccupés d'assurer la pérennité des supports physiques d'information ainsi que l'intégrité des précieux contenus qui y sont consignés. Diverses interventions de préservation et de conservation ont été effectuées depuis 1995 et les documents en annexes en font foi.

• État physique
Analyse ou évaluation, état physique. Caractéristique du document.
Gauthier, Francine. Évaluation globale des installations, des procédures, des pratiques et des documents du Service des archives historiques et de documentation du Musée de la civilisation. Québec, mars 1997, 44 pages. Annexe 4

Politique et procédures de préservation des fonds et des collections du Service des archives et de la documentation. Québec : Service des archives et de la documentation, Musée de la civilisation, mars 1998. Annexe 6

• Documentation visuelle
Des représentations photographiques des réserves (magasins) de conservation pour les documents textuels et les manuscrits vous sont présentées en annexe. Les boîtiers de couleur blanche sont des contenants en polypropylène ondulé (coroplast), carton en résidu non acide, confectionnés sur mesure pour tous les documents rares et fragiles. Annexes 8 et 9 (page 4 seulement)

• Bibliographie
Courchesne, Marie-Josée et Chantal Michaud. Plus de trois siècles d'histoire à découvrir. Les archives du Séminaire de Québec. Québec : Service des archives et de la documentation, Musée de la civilisation, 1998, 175 p. (Cahiers du Musée de la civilisation. Les collections). Annexe 10

Baillargeon, Noël. Les missions du Séminaire de Québec dans la vallée du Mississippi, 1698-1699. Québec : Service des archives et de la documentation, Musée de la civilisation, 2002, 105 p. (Cahiers du Musée de la civilisation. Collections et Archives). Annexe 11

Exposition permanente L'Œuvre du Séminaire de Québec présentée depuis le 4 mai 2005 au Musée de l'Amérique française.

Exposition permanente Des saisons en Nouvelle-France présentée sur le site Web du Musée depuis septembre 2005. www.mcq.org/Nouvelle-France/index.html


Pour voir la proposition de sur le site de Mémoire du monde cliquez ici.
19/04/2007

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Vous y trouverez l'homélie du dimanche publiée le mardi qui précède. Bonne méditation!





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