La communauté des prêtres du Séminaire se réjouit de la place qu'a pris François de Laval dans ces fêtes et au Congrès eucharistique international. En effet, en 2008, se célèbre une ANNÉE JUBILAIRE pour commémorer le 350e anniversaire de l'ordination épiscopale de François de Laval le 8 décembre 1658 et le 300e anniversaire de son décès le 6 mai 1708.
Le spectacle multimedia "Mgr François" préparé par Olivier Dufour et Ghislain Turcotte dans la Cour du Vieux-Séminaire du 1 au 11 juillet fut un grand succès. L'exposition "francois de laval, premier evesque de quebec" au Musée de l'Amérique française connaît elle aussi un beau succès et elle sera prolongée tout au cours de l'année 2009.
Voyez le site internet du Séminaire de Québec pour de plus amples informations:www.seminairedequebec.org
Bonne rentrée!
Hermann Giguère, ptre p.h.
Supérieur général du Séminaire de Québec
le 24 août 2008
parler : le signe de la croix.
Autre geste significatif : elle a d'abord voulu s'agenouiller pour prier, sa mère, Yolanda Pulecio, agenouillée à sa droite, et quelques autres personnes, dont des compagnons de captivité. L'aumônier militaire a guidé la prière : trois « Je vous salue Marie », le « Gloire au Père, au Fils, au Saint-Esprit ».
Cliquez ici pour entendre cette prière
La caméra colombienne a fait un gros plan sur le visage recueilli d'Ingrid Betancourt, les yeux fermés. Des images diffusées en direct dans le monde entier, dont, en France, « France 2 ».
Elle montrait à sa mère un rosaire enroulé autour de son poignet gauche. Et lorsque la conférence de presse allait commencer, elle a dit au micro qu'elle voulait d'abord remercier Dieu de sa libération en disant : « Il faut surtout que vous vous joignez à moi pour remercier Dieu d'être libre, parce que j'ai beaucoup prié (...) ».
Et puis, elle remercie l'armée colombienne, pour cette opération « impeccable », « parfaite ». Et puis elle insiste, après le récit de leur libération : « Dieu nous a fait ce miracle, ceci est un miracle ».
Je recommande mes enfants à Dieu
Dans la plaquette « Lettres à maman par-delà l'enfer » (Seuil janvier 2008) qui publie sa lettre de captivité du 24 octobre 2007, rédigée entre 8 h 34 et 15 h 34, elle écrit notamment : « Je recommande mes enfants à Dieu afin que la foi les accompagne toujours et qu'ils ne s'écartent jamais de lui ».
A sa mère, qui lui adresse des messages quotidiens grâce à la radio, elle écrit : « Tous les jours, je me lève en remerciant Dieu de t'avoir. Tous les jours, j'ouvre les yeux à 4 heures et je me prépare, afin d'être bien réveillée lorsque j'écouterai les messages de l'émission « La Carrilera de las 5 ».
Entendre ta voix, sentir ton amour, ta confiance, ton engagement à ne pas me laisser seule, c'est mon espoir quotidien . Tous les jours, je demande à Dieu de te bénir, de te protéger, et de me permettre de pouvoir un jour tout te rendre, te traiter commune reine à mes côtés, parce que je ne supporte pas l'idée d'être à nouveau séparée de toi ».
Elle dit aussi son espérance : « Je me nourris chaque jour de l'espoir d'être ensemble, et nous verrons comment Dieu nous montrera la voie, mais la première chose que je veux te dire, c'est que, sans toi, je n'aurais pas tenu jusque là ».
La prière pour Pinchao
Elle dit aussi sa prière pour « Pinchao », Jhon Frank Pionchao, un policier colombien, ancien otage des FARC pendant presque 9 ans, qui a réussi à s'évader en mai 2007 : il marchera 17 jours dans la jungle sans se faire reprendre. Il a passé trois de ses années de captivité avec Ingrid Betancourt.
« Dis-lui, écrit-elle à sa mère, combien je l'aime et que j'ai prié Dieu pour qu'il survive à son exploit ».
Aux stations de radio qu'elle réussit à capter, elle adresse ce message : « Que Dieu nous donne un jour la possibilité de nous embrasser et de leur rendre une partie de l'énergie que leur voix a inoculée dans nos curs, chaque jour de chaque mois de chaque année de cette terrible captivité ».
Et lorsque, sur la tarmac de Catam, un journaliste se présente comme de l'un de ces radios, « Caracol Radio », elle laisse le micro, s'avance vers lui, le serre longuement dans ses bras en guise de remerciement.
Dans cette même lettre, elle tient à envoyer « un salut fraternel à monseigneur Castro et au Père Echeverry ».
Elle souligne : « Ils se sont toujours battus pour nous. Ils ont toujours pris la parole quand le silence et l'oubli nous recouvraient plus que la jungle même ».
Une issue fatale était cependant envisagée comme une possibilité par Ingrid Betancourt, sans pour autant entamer sa foi dans la bonté de Dieu. Elle écrit, toujours à propos de ces deux prêtres : « Que Dieu les guide afin que très vite nous puissions parler de tout cela au passé. Et sinon, si Dieu en décide autrement, nous nous retrouverons au ciel et nous le remercierons pour son infinie miséricorde ».
Dans sa captivité, Ingrid Betancourt avait une Bible. Et, récemment, elle avait reçu ce dictionnaire qu'elle demandait pour ne pas se rouiller intellectuellement.
Mgr Castro et le P. Echeverri
Le Père Dario Echeverri (ou Echeverry) est avocat, spécialiste en Droit canonique, et prêtre Clarétin. Il est secrétaire national de la Commission de conciliation et membre de la Commission de paix de l'Eglise catholique et membre de la Commission de « facilitation » de ELN.
Il est reconnu par le gouvernement et par les FARC comme habilité à faciliter l'élaboration d'un accord humanitaire pour la libération des otages.
Mgr Luis Augusto Castro, évêque de Tunja, a joué un rôle clef dans la négociation avec les FARC.
Il est notamment l'auteur d'un livre intitulé « Réconciliation, individu et communauté en Colombie », qui offre une réflexion sur la réconciliation, à partir de l'expérience de la Colombie. Pour l'évêque, la vraie réconciliation commence lorsqu'une personne peut raconter la violence qu'elle a subie : la parole permet aux victimes de se reconstruire, pour arriver à la réconciliation. Cette réconciliation constitue, pour l'auteur, un évènement « libérateur » qui « vient finalement de Dieu », qui « rapproche ennemis et étrangers dans la mort du Christ ».
Une famille réunie
Ingrid Betancourt est franco-colombienne, et dans sa lettre, comme dans sa déclaration juste après sa libération, elle a remercié sa « douce France », où elle a passé une partie de sa vie et fait des études, rendant hommage à tous ceux qui l'ont soutenue.
« Je suis colombienne mais je suis française, mon coeur est partagé (...) Je vais très vite être avec vous, je rêve d'être en France », a-t-elle dit.
Betancourt ou Bethencourt ou Betancur, est un patronyme d'origine normande répandu en Amérique latine et Astrid Betancourt a déclaré qu'elles ont été éduquée dans l'amour de la France de leurs ancêtres.
A 15 h 25, ce 3 juillet, l'Airbus « République française » a amené à l'aéroport de Bogota les enfants d'Ingrid, Mélanie et Lorenzo Betancourt Delloye, leur père, Fabrice Delloye, et sa sur Astrid Betancourt, et d'autres membres de sa famille. Ingrid Betancourt est montée à bord de l'avion pour des retrouvailles dans l'intimité. Elle sera demain à Paris : elle viendra par le même avion.
Le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, était dans l'avion : il est venu remercier les autorités colombiennes.
Anita S. Bourdin
Extraits d'un article paru dans zenit.org :
Le monde vu de Rome, le 3 juillet 2008
Extraits du journal LaCroix
07/07/2008 19:02
Ingrid Betancourt se dit "transformée" par la prière
Dans un entretien à paraître jeudi 10 juillet dans lhebdomadaire « Pèlerin », Ingrid Betancourt raconte son parcours de foi. Ingrid Betancourt prie, sur le tarmac de l'aéroport de Bogota, juste après sa libération, avec sa mère, mercredi 2 juillet (Photo Vergara/AP).Dimanche 6 juillet au soir, à lissue de la messe de 22 heures au Sacré-Cur de Montmartre, à Paris, lhebdomadaire Pèlerin a longuement rencontré Ingrid Betancourt, lex-otage des Farc libérée mercredi dernier en Colombie.
« La dernière fois que jai vu mon père, à la veille de mon enlèvement, nous étions assis dans sa chambre, sous une image du Sacré-Cur », se souvient-elle, racontant comment elle a ensuite, en écoutant Radio Catholica Mundial, découvert la spiritualité du Sacré-Cur.
« Je me souviens dune bénédiction en particulier, celle de Jésus promettant de toucher les curs durs qui nous font souffrir, confie-t-elle aux journalistes de Pèlerin. Alors, jai fait cette prière : Mon Jésus, je ne tai jamais rien demandé parce que tu es tellement grand que jai honte de te solliciter. Mais là, je vais te demander quelque chose de très concret. Je ne sais pas ce que cela signifie exactement se consacrer au Sacré-Cur, mais si tu mannonces, au cours du mois de juin qui est ton mois, la date à laquelle je vais être libérée, je serai toute à toi. »
Or, le 27 juin, le commandant du camp ordonnait aux prisonniers de préparer leurs affaires car lun dentre eux allait être libéré. « Ma libération sest déroulée de manière très différente, reconnaît-elle, mais le fait est que Jésus a tenu parole : je vis un miracle. »
"Soit on se laisse enlaidir... Soit on choisit lautre chemin"
Longuement, lancienne otage raconte son parcours de foi. « Si je navais pas eu le Seigneur à mes côtés, je ne pense pas que jaurais réussi à grandir dans la douleur, explique-t-elle. Être otage vous place dans une situation de constante humiliation. Vous êtes victime de larbitraire complet, vous connaissez le plus vil de lâme humaine. Face à cela, il y a deux chemins. Soit on se laisse enlaidir, on devient hargneux, vindicatif, on laisse son cur se remplir de rancune. Soit on choisit lautre chemin, celui que Jésus nous a montré. Il nous demande : Bénis ton ennemi. »
Un chemin quelle reconnaît « difficile ». « Pourtant, dès que je faisais lexercice de prononcer Bénis ton ennemi alors que javais envie de dire tout le contraire , cétait magique, il y avait comme une espèce de
soulagement. » Et Ingrid Betancourt, qui dit avoir vécu « un dialogue constant avec Dieu, à travers lÉvangile », de conclure : « Je sens quil y a eu une transformation en moi. »
Bien sûr, elle reconnaît avoir eu des moments de doute. « La première année, cest vrai, jétais en lutte contre Dieu. Je lui en voulais terriblement de la mort de mon père, se souvient-elle. Et puis jai compris quil fallait le remercier, car jamais papa naurait pu supporter ces six années dhorreur. Alors, oui, je peux dire que ma foi a grandi. » Cest ainsi quelle a pu approfondir son regard sur Marie : « Papa avait une grande dévotion pour la Vierge, alors que moi, je dois dire quà lépoque, je trouvais Marie un petit peu
bébête. »
Mais elle a ensuite découvert « une Marie forte, une Marie intelligente, une Marie qui a de lhumour ». Une Marie, aussi, mère comme elle : « Je pensais à sa souffrance de mère, et je lui demandais sans cesse : Marie, sil te plaît, occupe-toi de maman et de mes enfants. (
) Et en disant cela, je sentais quelle mécoutait. Et je mapaisais. »
"Par des actes, faire que les gens soient touchés"
Si elle a pu tenter de partager cette foi avec dautres prisonniers, lancienne otage dit « avoir renoncé à leur parler de lÉvangile, sans doute parce que je ne savais pas le faire ». « Mais je continuais à prier tous les jours, précise-t-elle. Et ce qui est extraordinaire, cest que plusieurs de mes compagnons mont dit plus tard quils avaient retrouvé la foi grâce à moi. » Comme son ancien compagnon de captivité John Pinchao (2).
« Parler de Dieu, cest très compliqué, conclut Ingrid Betancourt. Mais on peut, par lexemple, par des actes, faire que les gens soient touchés. » Cest aussi pour cela quelle répond aujourdhui aux nombreuses sollicitations qui se présentent à elle elle sera ainsi cet après-midi au Sénat et pourrait se rendre demain à lAssemblée nationale. « Je me sens tellement redevable, explique-t-elle encore. Je dois tellement à lamour de tous dêtre ici, que je narrive pas à dire non. »
Nicolas SENÈZE
(1) Il vient de raconter son histoire dans Évadé de lenfer (Éd. Florent Massot, 333 p., 19,90 ).
Tiré de SME-Infonet
http://www.webzinemaker.com/sme/, webzine publié par la Société des prêtres du Séminaire de Québec.
Edito
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