FISSURES QUI FONT REFLECHIR...
Trois fissures, immensément profondes et apparemment impossibles à combler, fracturent l'unité de l'humanité. Je les exprime ici en citant quelqu'un qui fut, à son propre étonnement et qu'on l'aime ou non, un des penseurs les plus sérieux de l'histoire de l'humanité, saint Paul: "...Il n'y a plus ni Juif, ni Grec, ni esclave ni homme libre, ni homme ni femme..." affirmait-il un jour de façon tranchante. Les points de suspension dans la citation sont d'une énorme importance, j'y reviendrai.

« Juifs – Grecs » : ce sont les religions; « esclaves - hommes lbres »: ce sont les classes sociales; « hommes – femmes » : ce que l'on sait. Différences religieuses, différences sociales et différences sexuelles qui deviennent souvent, pour ne pas dire la plupart du temps, occasions de division, de domination et d'asservissement. Si nous pouvions les transformer en lieux privilégiés de ré-conciliation, de fraternité et d'unité! Mais comment s'y prendre?

L'autre jour, le Pape Benoit XVI était à l'université de Ratisbonne (Regensburg, comme ils disent par là). Je suis déjà allé, on y trouve ce qu'on peut imaginer de meilleur comme faculté de théologie, c'est du moins ce qu'ils disent, comme le dit d'ailleurs d'elle-même toute faculté de théologie allemande qui se compare aux autres. Alors mon pape n'a pu faire autrement que d'entrer dans l'univers qui fut jadis le sien et que, forcément, il aime bien. Et il n'a pu faire autrement que de succomber un tant soit peu à la tentation de la virtuosité intellectuelle, qui est le péché mignon de tout universitaire. Évoquer un dialogue entre un empereur de Byzance et un savant musulman absents des mémoires universitaires depuis si longtemps: pouvait-on imaginer quoi que ce soit de plus pétillant, dans cette auguste assemblée de professeurs en toges! Les auditeurs ont bien apprécié, totalement inconscients que, à cause du Pape, ce qui se déroulait dans leur enceinte paisible était épié par les médias du monde entier. Le Pape, lui, devait le savoir. Il est toujours épié, quoi qu'il fasse, quoi qu'il veuille.

Ce que le pape a dit n'était certes pas mauvais; la citation qu'il a faite non plus. Il ne devrait pas dire qu'elle ne reflétait pas sa pensée. La violence jusqu'à la mort de l'autre, pour lui imposer la foi en Dieu, est la chose plus irrationnelle qu'on puisse imaginer; et la plus ignoble, quand on sait que Dieu est Amour, ce que le Pape proposait comme la conviction la plus intense qui l'habitait au début de son pontificat.

C'est ainsi que j'en reviens enfin aux points de suspension de ma citation du début. Je dévoile ce qu'ils cachaient: " Oui, vous tous qui avez été baptisés dans le Christ, vous avez revêtu le Christ. Il n'y a plus ni Juif ni Grec, ni esclave ni homme libre, ni homme ni femme, car tous, vos n'êtes qu'un en Jésus Christ". Pour un chrétien plongé dans l'univers du Christ, les différences étaient devenues des champs de réconciliation. Je dis bien: pour un chrétien. C'est l'affaire des chrétiens.

Je ne tiens pas à ce que notre Pape parle des autres religions, des autres façons d'entrer en relation avec Dieu qu'ont découvertes d'autres êtres humains. Chacune d'entre elles constitue un mystère de foi bien difficile à lire et à déchiffrer quand on ne la partage pas. Je veux de mon Pape qu'il ne parle que comme un chrétien. Je veux qu'il ne parle que de la relation à Dieu qu'il connaît d'expérience, celle qui se fait par le Christ, Jésus de Nazareth, le Crucifié que Dieu a glorifié parce qu'il avait bien fait ce qu'il avait à faire. Il n'a pas tué, il s'est fait tuer. Il ne s'est pas vengé, il a pardonné. Il n'a jamais tué quelqu'un. Mais il a tué quelque chose: la haine. Il l'a aspirée, il l'a enfouie en lui. En sa personne il a tué la haine. Par ses paroles de détresse, d'abandon et de pardon sur la croix, par son corps livré et son sang versé dont nous, les chrétiens, nous faisons mémoire chaque fois que nous nous réunissons et que nous pensons à lui.

Voilà ce que tout chrétien a à dire au monde: le Dieu auquel il croit, celui que Jésus de Nazareth lui a appris. Et sa conviction qu'il y a plus d'avenir pour le monde dans l'amour que dans la haine.

A chacun de présenter sa foi sans porter de jugement sur la foi de l'autre. Nous, les chrétiens, nous avons à dire la foi en Dieu que nous avons découverte en nous mettant à la suite de Jésus de Nazareth. Cette foi que nous avons si mal servie dans l'histoire et dont nous ne serons jamais de fiers et parfaits témoins. Mais cette foi que nous trouvons belle. Cette foi qui nous amène à présenter l'amour comme étant l'avenir du monde. En étant convaincus, parce que Jésus nous l'a appris, que voilà ce qui plaît à Dieu.

Dieu...Yahvé... Allah... Ô Toi l'au-delà de tout, tu as tous les noms, comment te nommerai-je? Et Jésus me répond, en pensant à tous mes frères et soeurs de la terre: Abba!

Lucien Robitaille, prêtre,
professeur émérite à la Faculté de théologie et de sciences religieuses de l'Université Laval

Tiré de Pastorale-Québec octobre 2006 vol 118 numéro 9 p. 31

Autorisation de publication du directeur de Pastorale-Québec, l’abbé René Tessier, le 14 novembre 2006
15/11/2006

Réflexions

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RETOUR A L`ESPRIT DU CONCILE
"Il vaut la peine, écrit-il, de recueillir la nouveauté profonde que le discours du pape contient en ce qui regarde le thème de la présence de catholiques dans la vie publique et en particulier dans la vie politique: une nouveauté qui de quelque façon est un retour aus positions montinienne (ndlr du pape Paul VI - Montini de son nom de famille) et du Concile Vatican II."

"Un concile, continue-t-il, disons-le entre parenthèse, qui aussi dans l'intervention d'ouverture du cardinal Tettamanzi (ndlr archevêque de Milan) semble finalment reproposé comme point de référence dominant".

Pourquoi un retour? Parce que maintenant le risque de voir l'Église en bloc comme une force sociale qui fait bloc au risque de perdre de vue des distinctions fondamentales. "Maintenant, commente Pietro Scoppola, dans le sparoles du pape ces disticntions reviennent avec pleine clarté: autre est le rôle de l'Église et de son magistère, autre est le rôle des fidèles laïques qui redevient défini avec les paroles anciennes et oubliées que nous avions lues dans Gaudium et Spes (ndlr Constitution sur l'Église dans le monde de ce temps de Vatican II) et que maintenant nous réentendons avec une intime satisfaction".

Tiré du journal italien La
Repubblica
du vendredi 20 octobre 2006 p. 25

Dans le journal La Croix du 19 octobre la journaliste Isabelle DE GAULMYN écrivait:

"Présence culturelle [de l'Église], donc, mais aussi présence politique. Depuis dix ans, le cardinal Camillo Ruini, président de la Conférence des évêques italiens, fait de l’Église catholique un acteur incontournable du jeu politique national. Ce qui n’est pas sans provoquer des réticences, au sein de la hiérarchie ecclésiale comme des laïcs. L’engagement politique des évêques fut d’ailleurs au cœur des débats de cette semaine de congrès. La présentation des liens entre Église et État par le sociologue romain Luca Diotallevi a provoqué mardi des discussions très serrées dans l’assemblée...

Le cardinal Dionigi Tettamanzi, archevêque de Milan, a ainsi mis en garde, dès le discours d’ouverture du congrès lundi, contre toute tentation de récupération des valeurs chrétiennes par la politique : « Il vaut mieux être chrétien sans le dire que le proclamer sans l’être », a-t-il dit, citant saint Ignace d’Antioche.« L’Église n’a pas à être un agent politique » Certes, a repris Benoît XVI jeudi, « l’Église n’a pas à être un agent politique ». Mais en même temps, a-t-il poursuivi, « elle a un intérêt profond pour le bien de la communauté politique (…) et offre à divers niveaux sa contribution spécifique ».
..Une invitation [de Benoît XVI] aux chrétiens italiens à être « dans le monde sans être du monde », que le pape devait d’ailleurs reprendre quelques heures plus tard durant la célébration dans le stade de Vérone.






Extraits de l'homélie du pape Benoît XVIdans le stade de Vérone le 19 octobre 2006

De la force de cet amour, de la foi solide dans la résurrection de Jésus qui fonde l'espérance, naît et se renouvelle constamment notre témoignage chrétien. C'est là que s'enracine notre «Credo», le symbole de foi dans lequel la prédication du début a puisé, et qui continue de manière inaltérée à nourrir le Peuple de Dieu. Le contenu du «kérygme», de l’annonce, qui constitue la substance de tout le message évangélique, est le Christ, le Fils de Dieu fait Homme, mort et ressuscité pour nous. Sa résurrection est le mystère qui caractérise le christianisme, l'accomplissement surabondant de toutes les prophéties de salut, également de celle que nous avons écoutée dans la première Lecture, tirée de la partie finale du Livre du prophète Isaïe. Du Christ ressuscité, prémisses de l'humanité nouvelle, régénérée et régénératrice, est né en réalité comme le prophète l’a prédit, le peuple des «pauvres» qui ont ouvert leur cœur à l'Evangile et sont devenus et deviennent toujours à nouveau, des «chênes de justice», «des plantations de Yahvé pour se glorifier», des reconstructeurs de ruines, des restaurateurs de villes désolées, estimés de tous comme la race bénie du Seigneur (cf. Is 61, 3-4.9). Le mystère de la résurrection du Fils de Dieu, qui, monté au ciel à côté du Père, a répandu l'Esprit Saint sur nous, nous fait embrasser d'un seul regard le Christ et l'Eglise : le Ressuscité et les ressuscités, les Prémisses et la plantation de Dieu, la Pierre d'angle et les pierres vivantes, pour reprendre une autre image de la Première lecture de Pierre (cf. 2, 4-8). Ce qui s’est produit au début, avec la première communauté apostolique, doit se produire également maintenant.

En effet, à partir du jour de la Pentecôte la lumière du Seigneur ressuscité a transfiguré la vie des Apôtres. Ceux-ci avaient désormais la claire perception de ne pas être simplement des disciples d'une doctrine nouvelle et intéressante, mais des témoins choisis et responsables d'une révélation à laquelle était lié le salut de leurs contemporains et de toutes les générations futures. La foi pascale remplissait leur cœur d'une ardeur et d'un zèle extraordinaires, qui les rendait prêts à affronter chaque difficulté et même la mort, et qui donnait à leurs paroles une irrésistible énergie de persuasion. Ainsi, un groupe de personnes, dépourvues de ressources humaines et uniquement fortes de leur foi, affronta sans peur de dures persécutions et le martyre. L'Apôtre Jean écrit : «Et ce qui nous a fait vaincre le monde, c'est notre foi» (1 Jn 5, 4b). L’exactitude de cette affirmation est documentée également en Italie par presque deux millénaires d'histoire chrétienne, à travers d'innombrables témoignages de martyrs, de saints et de bienheureux, qui ont laissé des traces indélébiles en chaque lieu de la belle péninsule dans laquelle nous vivons. Certains d'entre eux ont été évoqués au début du Congrès et leurs figures en accompagnent les travaux.

Nous sommes aujourd’hui les héritiers de ces témoins victorieux ! Mais c'est précisément de cette constatation que naît la question : qu'en est-il de notre foi ? Dans quelle mesure savons-nous aujourd'hui la communiquer ? La certitude que le Christ est ressuscité nous assure qu'aucune force adverse ne pourra jamais détruire l'Eglise. Nous sommes également animés par la conscience que seul le Christ peut satisfaire les attentes profondes de chaque cœur humain et répondre aux interrogations les plus troublantes sur la douleur, l'injustice et le mal, sur la mort et l'au-delà. Notre foi est donc fondée, mais il faut que cette foi devienne vie en chacun de nous. Un vaste effort capillaire à accomplir se présente alors, pour que chaque chrétien se transforme en «témoin» capable et prêt à assumer l'engagement de rendre compte à tous et toujours de l'espérance qui l'anime (cf. 1 P 3, 15). C'est pourquoi il faut recommencer à annoncer avec vigueur et joie l'événement de la mort et de la résurrection du Christ, cœur du christianisme, ligne directrice de notre foi, puissant levier de nos certitudes, vent impétueux qui balaye toute peur et indécision, tout doute et calcul humain. Ce n'est que de Dieu que peut venir le changement décisif du monde. Ce n'est qu'à partir de la Résurrection que l'on comprend la véritable nature de l'Eglise et de son témoignage, qui n'est pas quelque chose de détaché du mystère pascal, mais bien son fruit, sa manifestation et sa réalisation de la part de ceux qui, recevant l'Esprit Saint, sont envoyés par le Christ pour poursuivre cette même mission (cf. Jn 2, 21-23).

«Témoins de Jésus ressuscité» : cette définition des chrétiens dérive directement du passage de l'Evangile de Luc aujourd'hui proclamé, mais également des Actes des Apôtres (cf. Ac 1, 8.22). Témoins de Jésus ressuscité. Ce «de» doit être bien compris ! Il signifie que le témoin est «de» Jésus ressuscité, c'est-à-dire qu'il appartient à Lui, et précisément en tant que tel il peut lui rendre un témoignage valable, il peut parler de Lui, Le faire connaître, conduire à Lui, transmettre sa présence. C'est exactement le contraire de ce qui se produit pour l'autre expression : «espérance du monde». Ici, la préposition «de» n'indique pas du tout l'appartenance, car le Christ n'est pas du monde, de même que les chrétiens ne doivent pas, non plus, être du monde. L'espérance, qui est le Christ, est dans le monde, est pour le monde, mais elle l'est précisément parce que le Christ est Dieu, est «le Saint» (en hébreu Qadosh). Le Christ est espérance pour le monde parce qu'il est ressuscité, et il est ressuscité parce qu'il est Dieu. Les chrétiens aussi peuvent apporter l'espérance au monde, car ils sont au Christ et à Dieu dans la mesure où ils meurent avec Lui au péché et renaissent avec Lui à la vie nouvelle de l'amour, du pardon, du service, de la non-violence. Comme le dit saint Augustin : «Tu as cru, tu as été baptisé : la vieille vie est morte, elle a été tuée sur la croix, ensevelie dans le baptême. La vieille vie a été ensevelie, cette vie dans laquelle tu as mal vécu : que la nouvelle vie renaisse» (Sermone Guelf. IX, in M. Pellegrino, Vox Patrum, 177). Ce n'est que si, comme le Christ, je ne suis pas du monde, que les chrétiens peuvent être espérance dans le monde et pour le monde.


© Copyright du texte original en italien : Libreria Editrice Vaticana
Traduction réalisée par Zenit.org


22/10/2006

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QUEBECOIS MOYEN...ET DIEU
Le journaliste Jean-Simon Gagné commentant ces statistiques note que le Québec moyen a beaucoup changé depuis 1973. Les femmes représentent 50,4 % de la population. En 1973, le Québécois moyen avait 31 ans, en 1996, il en avait 37 et en 2006 il a 39 ans.

ET DIEU DANS TOUT ÇÀ?

Si on continue de lire le dossier du "Soleil", il ressort que sur le plan religieux, le Québécois moyen ne fréquente plus guère les lieux de culte, mais plus de 80% continuent à croire en Dieu. Trois petits québécois sur quatre reçoivent encore le sacrement de baptême. Contrairement à ce qu'on peut croire, la présence de la religion et du spirituel est tenace et l'éloignement de la pratique ne veut pas dire que la dimension religieuse et spirituelle est escamotée dans la vie du Québécois moyen.

Le déclin de la pratique religieuse s'accompagne d'un divorce de plus en plus grand avec les enseignements de l'Église. La moitié des québécois font favorables à la contraception (90%), à l'avortement (70%), au mariage gai (63%).

AUTRES CONSTATATIONS

En 2005, au Québec, le nombre des mariages a augmenté pour la première fois depuis 1987. Et le nombre de divorces ne cesse de baisser depuis 15 ans.

À la fin des année 60, le Québécois moyen avait à peine complété sa sixième année. Aujourd'hui plus des deux tiers des québécois (68%) possèdent un diplôme d'études secondaires. Plus d'un million sur environ 7 millions d'habitants détiennent un diplôme universitaire.

Le Québécois moyen utilise régulièrement le courrier électronique (60,5%), considère l'environnement comme une priorité incontournable (85%) et prendra sa retraite à 60,6 ans (en théorie).

Source: le Québec chiffres en main 2006, Institut de la Statistique du Québec, Statistique Canada et différents sondages en 2004, 2005 et 2006


Notes tirées du journal "Le Soleil" du 9 septembre 2006
18/09/2006

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ASSISE 2006...POUR LA PAIX
En octobre 1986, le pape Jean-Paul II convoqua à Assise la Journée mondiale de Prière pour la paix, un événement historique sans précédent qui a vu à côté du souverain pontife, les représentants des grandes religions mondiales réunis, du Dalaï Lama à l’archevêque de Canterbury.

Commençait alors un parcours qui fête aujourd’hui ses 20 ans, que la Communauté de Sant’Egidio a suivi de manière particulière en organisant les Rencontres Hommes et Religions. Ces rencontres ont traversé, année après année, les principales villes italiennes et les capitales européennes ; en constituant une occasion extraordinaire de dialogue et de dépassement des oppositions culturelles et religieuses.

Pour un monde paix. Religions et cultures en dialogue sera le thème de la rencontre internationale et de la journée de prière pour la paix organisées les 4 et 5 septembre 2006 par la Communauté de Sant’Egidio, à Assise, en collaboration avec la Conférence épiscopale d’Ombrie.

A une époque marquée par le terrorisme et la guerre, comme par les efforts de dialogue et de réconciliation, les religions ont un rôle important dans l’espace public alors qu’elles sont toujours plus confrontées au défi de l’instrumentalisation extrémiste.

Parmi d’autres, seront notamment présents le Grand Rabbin Cohen de Haïfa, les rabbins Toaf et De Segni de Rome, Ibrahim Ezzedine, conseiller de la Présidence aux Emirats arabes unis, le secrétaire de la Fédération luthérienne mondiale, Noko, le président de la Conférence des Eglises Européennes, Jean-Arnold de Clermont, les cardinaux Paul Poupard et Stanislas Dziwisz et des représentants de toutes les confessions chrétiennes d’Orient et d’Occident, avec une forte présence de régions de « frontières » comme Israël et le Moyen Orient, le Pakistan, l’Extrême Prient et la Méditerranée.

Pour plus de détails Cliquez ici

Tiré de Cathobel
Agence d'information religieuse



Voici des extraits du texte du Message de Benoît XVI pour le 20e anniversaire des Rencontres d'Assise

Agence Fides
06/09/2006

Le Pape Benoît XVI rappelle les nombreuses initiatives jaillies de la Rencontre de 1986, qui « chacune avec sa spécificité, mettent en évidence la valeur de l’intuition de Jean-Paul II, et en montrent l’actualité à la lumière des événements arrivés ces vingt dernières années et de la situation présente de l’humanité ». En outre le Message souligne que pour construire la paix « les voies d’ordre culturelles, politique, et économiques sont certes importantes. Mais en premier lieu la paix se construit dans les cœurs. C’est là en effet que se développent des sentiments qui peuvent l’alimenter, ou au contraire la menacer, l’affaiblir, l’étouffer. Le cœur de l’homme, d’autre part, est le lieu des interventions de Dieu. Par conséquent, à côté de la dimension « horizontale » des rapports avec les autres hommes, d’une importance fondamentale, se révèle, dans ce domaine, la dimension « verticale » du rapport de chacun avec Dieu, dans lequel chaque chose a son fondement ».

Dans sa conclusion, le Saint-Père Benoît XVI rappelle le choix de la Cité d’Assise, « universellement connue pour la figure de Saint François » et souligne : « Le témoignage qu’il rendit à son époque en fait un point de repère naturel pour tous ceux qui encore aujourd’hui cultivent l’idéal de la paix, du respect de la nature, du dialogue entre les personnes, entre les religions et les cultures. Il est cependant important de rappeler, si l’on ne veut pas trahir son message, que ce fut le choix radical du Christ de lui fournir la clé de la compréhension de la fraternité à laquelle tous les hommes sont appelés, et à laquelle les créatures inanimées - depuis « frère soleil » à « sœur lune » - participent aussi d’une certaine manière. J’aime par conséquent rappeler que, en coïncidence avec le vingtième anniversaire de l’initiative de prière pour la paix de Jean-Paul II, a lieu aussi le huitième centenaire de la conversion de Saint François. Les deux commémorations s’éclairent réciproquement. C’est dans les paroles qui lui sont adressées par le Crucifix de Saint Damien - « Va, François, répare ma maison… », dans son choix de pauvreté radicale, dans le baiser au lépreux dans lequel s’exprime sa nouvelle aptitude à voir et à aimer le Christ dans ses frères souffrants, que commençait cette aventure humaine et chrétienne qui continue à fasciner de nombreux hommes de notre temps et fait de cette Cité le but d’innombrables pèlerinages ».

08/09/2006

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DIX NOUVEAUX SÉMINARISTES
La communauté du Grand Séminaire de Québec comptera donc au total 31 séminaristes dont 10 sont actuellement en stage dans leur diocèse respectif. Les activités reprendront du côté du Grand Séminaire dans les prochaines semaines alors que les 21 séminaristes résidents viendront progressivement s’installer. Au terme de la journée du 28 août, tous seront rendus pour débuter l’année de formation.


J’ai le bonheur aussi de vous informer que Monsieur le Cardinal Ouellet, archevêque de Québec, a renouvelé pour 3 ans les mandats de mesdames Céline Lamonde et Charlotte Plante ainsi que celui de l’abbé Gilles Nadeau comme membres de l'Équipe de formation. Nous y reconnaissons la satisfaction et la confiance du Cardinal Ouellet à l’égard de l’équipe de formation que nous constituons.

Nombreuses sont les ordinations en cette année 2006 alors que ce n’est pas moins de 6 candidats qui auront été ordonnés prêtres depuis janvier : Julio Duran pour Trois-Rivières, Norman jr Poisson-Rioux pour Sherbrooke, Martin Pelletier pour Ste-Anne-de-la-Pocatière, Tony Deblois pour Gaspé, Miché Paré pour Québec, le 27 août prochain, et Jean-Paul Lacroix également pour Québec, le 17 septembre prochain. Il faut remonter à l’année 1991 pour constater un tel nombre d’ordinations de candidats ayant fait leur formation à Québec. La prochaine année sera sans aucun doute plus modeste à ce niveau puisque seulement 2 séminaristes sont en 4e étape.

En terminant, monsieur Pierre Robitaille, diacre séminariste, quittera la maison le 31 août prochain pour vivre un stage diaconal à la paroisse Notre-Dame de l’Annonciation de l’Ancienne-Lorette. Pierre poursuivra à temps partiel la rédaction de sa thèse de doctorat.


Mario Côté, ptre Supérieur du Grand Séminaire de Québec

24 août 2006

25/08/2006

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MOT DU SUPERIEUR GENERAL
La communauté des prêtres du Séminaire de Québec annoncera officiellement le 25 septembre 2006 qu’en 2008, dans le cadre du 400e anniversaire de la fondation de Québec, une ANNÉE JUBILAIRE sera consacrée au Bienheureux François de Laval commémorant les 350 ans de son ordination comme évêque et vicaire apostolique de la Nouvelle-France et les 300 ans de son décès. Nous vous tiendrons au courant des développements de ce projet au cours de l’année.

Merci de votre visite.

Hermann Giguère, ptre
25/08/2006

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LE PADRE DES CADETS
En début de semaine, il terminait un stage en tant qu'intervenant en pastorale au camp musical des cadets de Saint-Gabriel-de-Valcartier. Les campeurs l'appellent affectueusement « le Padre ». Un surnom qu'il aime bien, puisqu'il a choisi de devenir prêtre.

Cet ancien mécanicien automobile vient de compléter sa première année d'études au Grand Séminaire de Québec. Une fois ordonné, Jean-Philippe s'occupera du diocèse de Baie-Comeau, dans son patelin.

Il ne sait toutefois pas ce qu'il l'attend, avec les églises qui ne sont plus remplies comme avant. Il assiste, note-t-il, à la transformation de l'Église, et s'aventure en terrain inconnu. « Les choses changent beaucoup, l'évêque ne sait même pas comment on va me payer plus tard ». À propos de sa vie future, il se dit toutefois inconfortable avec l'idée de vivre dans un presbytère.

Questions incontournables

Les sujets controversés touchant l'Église, Jean-Philippe les aborde prudemment. « Je m'étais préparé pour ça », dit-il en souriant aux différentes questions. Il dit partager la vision de l'Église au sujet du mariage gai. « Ce n'est pas dans la manière de penser de la vie conjugale : la procréation et la survie de l'espèce. » Le mariage des prêtres ? Il croit que le célibat va de pair avec le sacerdoce : « Il y a des hommes mariés dans l'Église, comme les diacres (clercs qui ont reçu l'ordre immédiatement inférieur à la prêtrise). Personne ne m'impose ça. »

Bien entendu, opter pour le célibat a été difficile. Or, le Grand Séminaire offre des cours du type « comment bien vivre son célibat » et des cours de sexualité, nécessaires selon le futur prêtre. Il souhaite d'ailleurs compléter sa maîtrise en sciences humaines, sur le sujet, afin d'être le mieux outillé possible.

Et qu'advient-il du stéréotype de vie religieuse rangée ? Cigarette au bec, Jean-Philippe clarifie les faits : les séminaristes ont le droit de boire de l'alcool et de fumer. Le jeune homme est aussi un grand adepte de plein air et fait du sport dès qu'il peut. « On est dans le trafic ! », assure-t-il.

Paru dans le journal "Le Solei" du 16 août 2006 dans la rubrique VIVRE ICI
Laurie Richard

17/08/2006

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Lancement album ÉMERGENCES
C'est avec enthousiasme et fierté que l'équipe du Centre Québec Ixthus du Séminaire de Québec consacré à la nouvelle évangélisation auprès des jeunes adultes vous convie au lancement officiel d'un album unique en son genre : Émergences, le lundi 13 mars prochain, de 18 h à 20 h, au Centre d'art La Chapelle dans le quartier Vanier à Québec.

Lorsque 26 jeunes artistes joignent leurs talents et idéaux pour créer un album alliant engagement social et spiritualité, le résultat est saisissant…

Nous vous présentons le produit de quinze mois de gestation fébrile : une compilation composée de douze pièces de styles très divers – pop, folk-rock, progressif- à l'image des goûts et valeurs des artistes qui l'ont modelée.

Émergences est un projet audacieux… Permettre à de jeunes auteurs, compositeurs et interprètes de vivre une première expérience d'enregistrement professionnel, dans un esprit de coopération, de complicité et d'engagement, qui se démarque des productions habituelles.

Justice sociale, sens, cohérence, amour, humanisme, paix, foi intégrée… « Par la musique, toucher des âmes, des cœurs, des consciences, pour que le monde change un peu », confie Marylène Hains, auteure-compositrice-interprète, et professeure de philosophie. Pour sa part, l'auteur-compositeur-interprète Rami Renno, dont les origines sont musulmanes, lance un message radical de fraternité et d'accueil, en se joignant à ce projet porté par la foi chrétienne catholique.

Le lundi 13 mars prochain, venez assister au lancement d'Émergences, durant lequel vous aurez la chance de rencontrer les artisans de l'album, et d'assister à une présentation spéciale : cinq pièces de l'album version spectacle, en grande première !

Quand : Le lundi 13 mars 2006
Heure : 18 h à 20 h
· 18 h : Accueil, rencontre des artistes
· 18 h 30 : Spectacle : Cinq pièces de l'album en grande première !
· 19 h : Temps disponible pour entrevues et rencontre des artistes
Lieu : Centre d'art La Chapelle, 620, av. Plante, Vanier (Québec)

Au plaisir de s'y retrouver !

Valérie Roberge-Dion
Centre Québec Ixthus du Séminaire de Québec


www.quebecixthus.com


Tiré de SME-Infonet http://www.webzinemaker.com/sme/, webzine publié par la Société des prêtres du Séminaire de Québec.


01/03/2006

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ENCORE UNE FOIS....
Encore une fois, les projets et les souhaits fusent de partout. Les jours qui passent sont remplis d'imprévus et de nouveautés. Restons éveillés et attentifs aux beautés de la vie qui se déploie de si multiples façons.

Le webzine du Séminaire de Québec (SME) met à la dispostion d'un large public et du cercle de nos amis et amies un lieu de rencontre et de partage en même temps qu'un contact constant entre nous.

Vous avez à côté de ce texte une reproduction de l'affiche du Musée de la Civilisation à Québec qui présente une exposition permanente sur l'Oeuvre du Séminaire au cours de l'histoire.

Site internet consacré à celle-ci: http://www.mcq.org/seminaire/


Bonne lecture et au plaisir de vous revoir.


Hermann Giguère
Supérieur général du Séminaire de Québec

le 5 janvier 2006

05/01/2006

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Réflexions

MARY, UN GRAND FILM
Magali Van Reeth, diocèse de Lyon
[03/01/2006]
Dans le monde d’aujourd’hui, symbolisé à l’écran par une grand ville américaine, à la fois fascinante dans ses lumières du soir et repoussante dans ses boyaux, Abel Ferrara met en scène plusieurs aspects de la religion et des grandes religions monothéistes à la travers la figure du Christ, qu’elles ont en commun.

Il y a tout d’abord Mary, une actrice célèbre qui, après avoir interprétée une Marie-Madeleine à l’écran, quitte sa vie et ses certitudes pour aller à Jérusalem chercher un sens à sa vie, sur les traces du Christ et dans les violences de la société israélienne. Il y a un présentateur télé d’une émission religieuse très populaire, qui n’est pas croyant. Un réalisateur de cinéma, cherchant la polémique et la confrontation en présentant un Jésus qui heurte certaines communautés religieuses mais qui fait parler de lui. Et des religieux fanatiques de tous bords qui utilisent le moindre prétexte pour engendrer la violence, sous couvert d’exigence de la vérité.

Film foisonnant par toutes les pistes et les questions qu’il soulève, Mary n’est jamais un film racoleur. Quand il dénonce les comportements violents, il ne laisse jamais au spectateur la possibilité de tomber dans le voyeurisme. Tout est suggéré, rien n’est imposé. De même, les images qui suscitent l’émotion ne sont pas manipulatrices. L’émotion qui survient alors ne nous anéantit pas. Elle nous touche mais elle nous laisse libre face à l’image et au propos du réalisateur. Ainsi, on peut cheminer tout au long du film, avec les différents personnages et, à travers leurs doutes, affronter nos propres interrogations.

Les deux personnages principaux sont interprétés par Juliette Binoche, pleine de grâce, serrait-on tenté de dire tellement elle irradie chacune des images où elle apparait. Et par Forest Whitaker qui exprime la colère et le repentir avec une justesse qui fait frissonner ! Ces deux personnages, l’une blanche et lumineuse, l’autre noir et sombre, n’étant que les deux mêmes faces d’une seule humanité à la recherche de son Père ou, pour ceux qui n’y croient pas, à la recherche du sens de la vie, dans un monde contemporain qui se laisse trop souvent berner par des images éphémères.

A la Mostra de Venise, ce film a obtenu le prix Signis.


Source : Diocèse de Lyon et InXL6, le portail jeune de l'Église de France

Un film de Abel Ferrara, France/Italie/Etats-Unis, 2005, 1h25. Sélection officielle au Festival du film américain de Deauville. Lion d’argent et prix Signis à la 62ème Mostra de Venise, avec Juliette Binoche, Forest Whitaker, Heather Graham, Marion Cotillard.

Tiré de SME-Infonet http://www.webzinemaker.com/sme/, webzine publié par la Société des prêtres du Séminaire de Québec.

05/01/2006

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QUESTIONS EXISTENTIELLES
Extraits des fiches sur le film québécois: LA NEUVAINE

Solitude et questions existentielles

Ce film parle notre langue, se déroule dans des paysages qui nous sont familiers et il nous replonge dans  notre univers culturel québécois.  Comme l'écrit Martin Bilodeau : « Ce troisième long métrage de fiction de Bernard Émond met en question la solitude spirituelle des Québécois après la révolution tranquille.  Comment répondre désormais, dans le monde sans Dieu, aux questions existentielles ? » (Martin Bilodeau, Le Devoir, 26 août 2005.)

« De fait, le film d'Émond coule comme le fleuve sur la berge duquel son action se déroule.  Pour Jeanne, ce fleuve est un abîme.  Pour François, il est une pulsation.  Pour la cathédrale, que ce catholique athée filme avec un immense respect, il est un miroir.  Enfin, pour les spectateurs, il est le fil qui rattache les vies inventées par Bernard Émond à celles, pareilles ou différentes, de ses contemporains. »(Martin Bilodeau dans l'article cité du Devoir).

Traversée initiatique qui nous révèle à nous même ?

La revue cinématographique « 24 images » parle ainsi de la réalisation de Bernard Emond : « La neuvaine est une traversée initiatique par laquelle le réalisateur nous redit le chemin terrible qu'il faut toujours parcourir pour parvenir jusqu'à soi,  nous redit la nécessité que nous avons tous de passer par l'ailleurs pour parvenir chez soi, dans ce qui nous est propre. »(Stéphane Lépine 24 images, no 123, septembre 2005, 58).

« Nous, c'est Jeanne, cette part de nous qui a perdu toutes ses illusions et qui ne croit plus en qui que ce soit  (homme ou Dieu) ou en quoi que ce soit (science ou religion). »

« Nous, c'est François,  cette part de nous contrainte à vivre le deuil d'êtres chers et sujette à la perte, à l’abandon et à la solitude. »

« Nous, cent fois hélas ! c'est le mari violent, cette part de nous qui ne sait pas comment faire face aux frustrations et comment résoudre les conflits autrement quen s'imposant aux autres et en détruisant tout ce qui résiste à son emprise. »(Marcel Gaumond, Magazine Le Clap, n o 126, 9 septembre/27 octobre 2005.)


Une oeuvre aérienne

« Le film de Bernard Émond s'adresse tant au coeur qu'à l'intelligence. C'est une oeuvre riche, honnête et aérienne, spirituelle au sens premier du terme, une oeuvre qui ne prend pas le spectateur en otage et qui lui offre au contraire un espace de liberté suffisant pour lui permettre de respirer, de comprendre et d'interpréter. Nous nous trouvons manifestement à des années-lumière du divertissement qui prend le spectateur d'assaut et lui donne tout cuit dans le bec.

Elise Guilbault et Partick Drolet parviennent à s'investir profondément dans leur personnage respectif. Chacun d'eux porte une charge symbolique différente, complexe, lourde de signification. A travers eux, deux visions du Québec et, par extension, du monde, s'opposent.

La photographie signée Jean-Claude Labrecque met en valeur le cadre naturel de la côte de Beaupré et celui de Charlevoix, sans trop s'appuyer, en intégrant les éléments du décor et la lumière d'automne aux impératifs du récit.

La bande sonore du film, une musique pour cordes de Robert M. Lepage, toute en suspensions, suggère à peine et questionne beaucoup. Elle agit à la manière d'une bouteille jetée à la mer. Par moments, elle fait aussi penser à une sonde fragile lancée dans l'immensité du cosmos. Assurément, elle laisse aux spectateurs la possibilité de lire l'ouvrage. Jamais elle ne l'interprète à sa place.

Considérant le dépouillement de l'oeuvre et la mesure qui caractérise l'ensemble de la démarche réalisée par Bernard Émond, il est clair que La Neuvaine, à l'instar de celle que les croyants continuent à pratiquer de nos jours, reste avant tout une affaire de courage, de foi, de conviction et de ferveur.» (Richard Boisvert « Avec la ferveur d'un convaincu », Le Soleil, 27 août 2005, G3.)



Pourquoi des films de cette trempe sont-ils nécessaires aujourd'hui ?



Céline Lamonde

Tiré du Blogue d`Hermann Giguère http://www.hgiguere.net/blogsme/
10/11/2005

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ACTS OF GOD (???)
Les sciences de la terre peuvent de plus en plus comprendre le fonctionnement des plaques tectoniques qui bougent et font trembler, l'interaction des courants marins et aériens chauds ou froids, etc. Mais nous demeurons encore impuissants à les contrôler. Devant la fatalité, nous disons encore : Acts of God. Dieu serait-il la grande force qui manoeuvre tout cela indépendamment de notre présence et de ses conséquences pour nous? Qu'est-ce que l'oeuvre de Dieu?

Devant certaines catastrophes, il ne faut pas tant chercher l'origine que l'appel qui nous est fait. Des personnes massacrées par les soldats, une tour en construction qui s'effondre en tuant les travailleurs (cf. Lc 13, 1-5), et Jésus répond : « Convertissez-vous, sinon vous périrez tous de même! ». Et Jésus dit bien que ces victimes n'étaient pas plus coupables que les autres. L'événement n'est donc pas une punition de Dieu envers de grands pécheurs, mais il nous appelle à une conversion. Laquelle?

Une première conversion serait sans doute d'accepter la fragilité de la vie. Nous sommes des êtres fragiles qui habitent une terre qui bouge, change, évolue constamment. Tsunamis, ouragans, séismes existaient bien avant l'apparition de l'homme et continueront d'exister bien après sa disparition sur la planète terre. Nous-mêmes, nous sommes en perpétuel évolution : de l'ovule fécondée au vieillard qui s'éteint doucement, notre corps ne cesse de changer, se transformer. Notre pensée aussi. Où cela mène-t-il? Quel est le sens de la vie? Dans ce passage fragile et éphémère, ne serait-ce pas l'oeuvre de Dieu de nous appeler à lui, de nous dire son désir que nous partagions sa vie? Les employés de la tour de Siloé sont morts aveugles sur leur vraie grandeur aux yeux de Dieu. Convertissez-vous, sinon vous mourrez sans savoir de quel amour vous êtes l'objet.

Une deuxième conversion serait dans la ligne de la justice. On remarque que les catastrophes touchent les populations les plus pauvres. Les plus riches s'installent sur des terres plus « sécuritaires » dans des édifices capables de mieux résister. Il reste aux plus pauvres les secteurs plus vulnérables, dans des habitations qui ne répondent pas aux normes de sécurité. L'oeuvre de Dieu ne serait-elle pas d'inciter les hommes à plus de justice? Connaissant de mieux en mieux les endroits susceptibles de mal subir les effets d'une catastrophe naturelle, ne faudrait-il pas prévenir quant aux lieux à bâtir et à bâtir mieux sans pénaliser les plus pauvres? L'oeuvre de Dieu ne peut se faire sans notre prise de conscience et notre décision d'agir ou d'amener nos gouvernements à agir. Nous ne serons jamais les maîtres des forces de la nature, mais en les comprenant mieux, nous pourrions prévenir tant de souffrances. En nous appelant à la conversion, Jésus nous renvoyait aussi à nos responsabilités. Exploitons-nous la terre au profit de quelques uns, ou la « soumettons-nous (selon le mot de Gen 1, 28) » pour le bien de tous?

Bonne réflexion à tous et toutes!

Bernard St-Hilaire
St-Damien de Buckland (Québec)
22/10/2005

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DANS LE VENT...
Boralex et Gaz Métro procèdent présentement à l'installation des mâts de lecture de vent sur le territoire de la Seigneurie. Cette opération permettra d’effectuer la cueillette de données et ainsi d’établir le potentiel éolien du territoire. Rappelons que Boralex est déjà très active dans le secteur éolien en France, où elle exploite depuis 2002, trois parcs d'éoliennes et prévoit la mise en service commercial de trois autres d’ici la fin de l'année. Boralex deviendra ainsi le plus important producteur indépendant d’énergie éolienne en France.

« Nous sommes heureux de nous associer avec Gaz Métro et le Séminaire de Québec afin de mettre à profit, au Québec, notre expertise dans le secteur de l’éolien », a déclaré Bernard Lemaire, Président du conseil et chef de la direction de Boralex. Quant à Robert Tessier, Président et chef de la direction de Gaz Métro, il a tenu à souligner que: « Gaz Métro voit dans ce projet une occasion de diversifier ses activités au Québec dans le secteur des énergies renouvelables. De s'associer à une firme réputée en ce domaine et de bénéficier d'un site qui parait d'une qualité exceptionnelle rend ce projet des plus prometteur.»

De plus, les parties entendent participer à l'appel d'offres auquel Hydro-Québec Distribution devrait procéder prochainement, pour une capacité éolienne totale installée de 2000 MW – tel qu'annoncé par le ministre des Ressources naturelles et de la Faune le 10 août 2005.

Acquise par Monseigneur de Laval et léguée au Séminaire, la Seigneurie est la plus grande propriété forestière privée d’un seul tenant au Canada. D’une superficie de près de 1600 km2, ce vaste territoire s’étend de la route 175, dans la région de Stoneham, jusqu’à la rivière du Gouffre à Saint-Urbain.

« Nous sommes fiers de pouvoir nous associer à ce magnifique projet de production “d’énergie verte”. L’exploitation de la ressource éolienne pourrait s’ajouter harmonieusement à celle de la forêt et des clubs de chasse et pêche », affirme monsieur l’abbé Jacques Roberge, procureur du Séminaire de Québec.

BORALEX EN BREF
Boralex concentre ses activités dans quatre types de production - énergie hydroélectrique, énergie thermique ou de cogénération à base de gaz naturel ou de résidus de bois, énergie éolienne - pour lesquels la Société a développé une expertise reconnue et axée sur l’énergie renouvelable. Elle emploie plus de 250 personnes et possède dix-sept centrales au Québec, aux États-Unis et en France, regroupant une capacité totale installée de plus de 300 MW. La Société exploite également un centre de collecte et de tri de bois urbain situé à Montréal. De plus, Boralex détient 23 % des parts de Fonds de revenu Boralex énergie qui regroupe dix centrales d’une capacité installée de près de 190 MW, au Québec et aux États-Unis. La gestion de ces centrales est effectuée par Boralex. (www.boralex.com)

GAZ MÉTRO EN BREF
Avec plus de 2 milliards $ d’actifs et plus de 1 500 employés au Québec, Gaz Métro est une grande entreprise énergétique québécoise et l’un des plus importants distributeurs de gaz naturel au Canada. Gaz Métro dessert quelque 157 000 clients au Québec avec un réseau de conduites souterraines de près de 10 000 km. Une filiale, Vermont Gas Systems, dessert environ 36 000 clients.

Gaz Métro détient par ailleurs des participations financières importantes dans deux entreprises de transport de gaz naturel (TQM et Portland Natural Gas Transmission System) et dans une entreprise spécialisée dans les réservoirs souterrains d’entreposage de gaz naturel (Intragaz). Gaz Métro vend également des biens et services, par l'entremise de diverses sociétés, dans les domaines de l'énergie (le groupe Gaz Métropolitain Plus) et de la fibre optique (Câble VDN), ainsi que du diagnostic et de la réhabilitation des réseaux d'aqueduc et d'eaux usées (Aqua Data et Aqua-Rehab).



Source Boralex :
Madame Mylène Masse
Directrice des communications
Tel.: 514-985-1353
Téléc.: 514-985-1355
@:mylene_masse@cascades.com

Source Gaz Métro :
Madame Julie Cusson
Conseillère principale, Affaires publiques et gouvernementales
Tel: 514-598-3744
Téléc. 514-598-3198
@ : jcusson@gazmetro.com

Source Séminaire de Québec :
Monsieur l’abbé Jacques Roberge
Procureur du Séminaire
Tel. : 418-692-3981
Télec. : 418-692-4345
@ : jroberge@globetrotter.net


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12/10/2005

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HANS KUNG CHEZ LE PAPE
Benoît XVI reçoit le théologien suisse Hans Küng
Un nouveau geste d’apaisement

ROME, Lundi 26 septembre 2005 (ZENIT.org) – Le pape Benoît XVI a reçu en audience samedi matin – et pendant plusieurs heures – le théologien suisse Hans Küng, annonce le directeur de la salle de presse du Saint-Siège, M. Joaquin Navarro Valls.

Notons que le mois dernier Benoît XVI avait reçu Mgr Bernard Fellay, responsable de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X : les observateurs voient dans la visite du prof. Küng un nouveau geste de dialogue et d’apaisement du pape Benoît XVI.

La rencontre, explique M. Navarro Valls, « s’est déroulée dans un climat amical. Les deux parties étaient d’accord que cela n’aurait pas de sens d’entrer, dans le cadre de cette rencontre, dans une discussion sur des questions doctrinales persistantes entre Hans Küng et le magistère de l’Eglise catholique. Le colloque s’est donc centré sur des thématiques qui ont revêtu, récemment, un intérêt particulier pour le travail de Hans Küng, la question du « Weltethos », de l’éthique mondiale, et le dialogue de la raison et des sciences naturelles avec la raison et la foi chrétienne ».

« Le prof. Küng a souligné que son projet de « Weltethos » n’est pas une construction intellectuelle abstraite, continuait M. Navarro Valls, mais qu’elle met plutôt en lumière les valeurs morales à propos desquelles les grandes religions du monde convergent, en dépit des différences, qui peuvent être perceptibles en tant que critères valides de la raison, étant donné leur caractère raisonnable évident ».

« Le pape a apprécié, continuait la déclaration du Vatican, l’effort du prof. Küng de contribuer à une reconnaissance renouvelée des valeurs morales essentielles de l’humanité, à travers le dialogue des religions et la rencontre avec la raison séculière. Il a souligné que l’engagement pour une conscience renouvelée des valeurs qui soutiennent la vie humaine, est même un objectif important de son pontificat ».

« En même temps, le pape a réaffirmé son accord sur la tentative de Hans Küng de relancer le dialogue entre la foi et les sciences naturelles et de faire valoir, face à la pensée scientifique, le caractère raisonnable et la nécessité de la Gottesfrage (la question de Dieu) ».

Il concluait : « Pour sa part, le prof. Küng a applaudi les efforts du pape en faveur du dialogue des religions et aussi à propos de la rencontre des différents groupes sociaux du monde moderne ».

Dans un entretien accordé à l'Associated Press, Hans Küng a indiqué que l'audience avait duré plusieurs heures et que la conversation avait été « très constructive et même amicale ».

Il n’a pas parlé de « réconciliation » mais de « respect mutuel », affirmant : « Même si nous avons suivi des chemins de plus en plus différents (...) nous sommes tous les deux des chrétiens et nous servons la même Eglise ».

Hans Küng, né en Suisse en 1928, est prêtre catholique. Il avait été nommé par le pape Jean XXIII comme conseiller officiel du Concile, alors qu’il était professeur de Théologie dogmatique et oecuménique et directeur de l' Institut d' Etudes Œcuméniques de l'Université Eberhard-Karl de Tübingen. Il s’était vu retirer le droit d'enseigner la théologie au nom de l’Eglise catholique dans cette l'université, en 1979 après avoir contesté des éléments de la foi de l'Eglise.

Il est ensuite devenu directeur d'un département indépendant de la faculté de théologie de l'Institut de recherche oecuménique de Tübingen. Il s'était déclaré « profondément déçu » par l’élection de Benoît XVI au siège de Pierre en avril dernier.

« Je suis sûr que (cet entretien) sera perçu dans le monde catholique (...) comme un signe d'espoir car cela montre que (le pape) a des intentions plus positives que ce que l'on pensait peut-être au départ », a déclaré le théologien.

En 1968, il avait rédigé la déclaration « Pour la liberté de la Théologie », remaniée par Yves Congar, Karl Rahner et Edward Schillebeecks et finalement signée par 1360 théologiens du monde entier, parmi lesquels figurait aussi Joseph Ratzinger.
ZF05092604

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27/09/2005

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DEUX MOMENTS DE LA JMJ 2005
LE PAPE DÉJEUNE AVEC 12 JEUNES À COLOGNE

Selon une dépêche de l'Agence Zenit de COLOGNE, Vendredi 19 août 2005 au deuxième jour de son voyage à Cologne, le pape a déjeuné ce vendredi avec 12 jeunes représentant les pèlerins des cinq continents présents aux JMJ. Il les a conquis, en servant notamment d’interprète à ceux qui ne se comprenaient pas.

« Il a vraiment tenté de jeter des ponts entre nous », a déclaré Klaus Langenstück, 22 ans, Allemand, au cours de la conférence de presse qui a eu lieu au centre de presse de Cologne à laquelle participaient les 12 jeunes qui ont eu l’honneur de déjeuner avec Benoît XVI ce vendredi, au Séminaire Majeur de la ville.

Les jeunes ont précisé que le pape a prié en latin, avant et après le repas. Mgr Franz Josef H. Bode, évêque d’Osnabrück et président de la Commission épiscopale pour la pastorale des jeunes, était également présent.

« C’est vraiment un homme comme nous. Cela a détendu l’atmosphère », a déclaré Martin Hounzinme Adonha, 27 ans, originaire du Bénin.

« Le pape est surtout une personne qui écoute. J’ai été très surpris par le fait qu’il soit resté longtemps avec nous, alors que sa journée était si dense », a déclaré Johny Bassous, 20 ans, venu de Bethléem. « Je lui ai demandé quel message il souhaitait que je transmette aux chrétiens palestiniens. La réponse qu’il m’a donnée était un message de réconciliation, a poursuivi le jeune Palestinien. Nous chrétiens, devons témoigner parmi les autres religions du message de réconciliation et de paix contenu dans l’Evangile ».

Voici la liste des douze jeunes qui ont déjeuné avec le pape :
Christille Giraudet de Boudemange, France, 20 ans
Jason Mackiewicz, Irlande, 28 ans
Nicolàs José Frias Ossandon, Chili, 19 ans
Martin Hounzinme Adonha, Bénin, 27 ans
Yunju RosaLee, Chine, 21 ans
Lauriane-Salomé Moufouma-Okia, Congo, 26 ans
Véronique Rondeau, Canada, 23 ans
Anna Franziska Herbst, Alemagne, 18 ans
Klaus Langenstück, Alemagne, 22 ans
Aleksander Pavkovic, Slovénie, 28 ans
Lubica Jovanovic, Australie, 19 ans
Johny Bassous, Palestine, 20 ans




LE DISCOURS DU PRÉSIDENT DE L'ALLEMAGNE À L'ARRIVÉE DU PAPE À LA JMJ DE COLOGNE


Le président fédéral M. Horst Köhler souhaite la bienvenue au pape

Discours prononcé à l’aéroport à l'arrivée du pape Benoît XVI à Cologne. Voici tel que reproduit par l'Agence Zenit le discours de bienvenue prononcé par le président fédéral M. Horst Köhler.


Très Saint Père,

Bienvenue dans votre patrie,
Bienvenue en Allemagne!
Nous vous souhaitons tous très chaleureusement la bienvenue.

Nous sommes heureux que vous soyez parmi nous. Heureux que votre premier voyage vous mène ici, en Allemagne. C'est un jour de fête pour nous tous.

La Journée mondiale de la jeunesse, dont vous êtes l'hôte, est quelque chose de merveilleux. C'est formidable de pouvoir accueillir des jeunes en si grand nombre. Nous sommes très émus que l'un d'entre nous, un Allemand, soit devenu pape et je l'affirme également en tant que chrétien protestant. Ici, dans votre patrie, je voudrais vous exprimer encore une fois tous nos vœux de succès – que Dieu vous protège dans vos hautes fonctions.

Votre élection en tant que pape est d'une importance historique: après le pape de Pologne, premier pays à avoir été envahi par l'Allemagne dans la Seconde Guerre mondiale, c'est quel¬qu'un qui appartient à ce que l'on a appelé la génération des enfants de la FLAK, la défense antiaérienne, qui est élu comme successeur de Saint Pierre. Qu'il en soit ainsi me donne confiance, soixante ans après la fin de l'idéologie du mépris de Dieu et des hommes qui a régné en Allemagne. Cela a également été compris dans le monde entier comme un signe de réconciliation – et je peux aujourd'hui raconter que, quelques minutes à peine après votre élection, le président polonais M. Kwasniewski fut le premier à me téléphoner pour nous transmettre ses félicitations.

Très Saint Père, il y a bientôt cinquante ans, vous débutiez, tout près d'ici, à l'université de Bonn, votre carrière universitaire, en tant que très jeune professeur de théologie. À l'époque, votre interprétation de la foi a enthousiasmé ceux qui vous écoutaient et depuis, votre prestige dans le monde de la science n'a cessé de croître. Pour vous, la foi et la théologie ne relèvent pas de cercles spécialisés, isolés du monde. Vous avez toujours veillé à ce que les principales affirmations du Credo prennent aussi leur sens dans la culture séculière et la politique.

Bien sûr, cela ne pouvait pas toujours faire l'unanimité. Mais vous avez raison de préférer le désaccord à l'indifférence. Les principes de la foi doivent aussi être le sel de la terre. Des éru¬dits partout dans le monde ont cherché le dialogue avec vous, comme encore récemment votre contemporain Jürgen Habermas.
Il s'agit, je pense, d'un honneur pour la théologie allemande et pour les humanités allemandes dans leur ensemble que vous passiez de la chaire professorale au trône de Saint Pierre.

Lorsque, en 1992, vous avez été élu membre associé étranger de la prestigieuse Académie des sciences morales et politiques, au fauteuil laissé vacant par le décès du grand Andreï Sakharov, vous avez dit de ce dernier: C'était plus qu'un important érudit, c'était un grand homme. En vous aussi se marient l'érudition et la sagesse. C'est pourquoi les hommes et les femmes, au sein de l'Église catholique et bien au-delà, cherchent et reconnaissent en vous une autorité morale.

Très Saint Père,
Vous arrivez dans un pays au sein duquel les Églises chrétiennes jouent un rôle actif. Je m'en réjouis.
Je pense notamment aux associations de la jeunesse catholique et protestante. Nombreux sont ceux qui reprochent aux jeunes d'aujourd'hui leur manque d'engagement ou leur égocentrisme. Ces critiques ne viseront certainement pas les milliers de moniteurs de groupes de jeunes qui prennent en charge des enfants ou des jeunes de leur âge au sein de diverses organisations telles les scouts et les guides, la Fédération allemande des organisations de la jeunesse catholique (Katholische Junge Gemeinde), l'UCJG et d'autres encore. De nombreux jeunes y font l'expérience de la valeur inestimable d'un engagement auprès des autres, découvrant à quel point il peut être gratifiant.

C'est précisément à travers le travail des jeunesses chrétiennes que les jeunes s'initient aux valeurs et développent des comportements de responsabilité qui sont d'une importance cruciale pour la société dans son ensemble. L'orientation tant souhaitée aujourd'hui ne peut venir que de ceux qui ont reçu une orientation. J'ai l'impression que, à cet égard, le travail des jeunesses chrétiennes apporte une contribution importante, voire indispensable.
Dans leur engagement social, les Églises sont guidées par une certaine image de l'homme, image qui n'est inspirée ni par le pragmatisme ni par le matérialisme. L'homme ne vit pas que de pain. Et ce n'est qu'à travers l'autre que l'homme parvient à lui-même. La liberté, la person¬nalité et la solidarité sont indissociables. C'est ce qu'enseigne, à juste titre, la doctrine sociale de l'Église catholique. C'est pourquoi le travail caritatif et diaconal des Églises représente beaucoup plus qu'un atelier de rapiéçage social.

Cet engagement implique toujours une incitation politique: celle de ne pas perdre des yeux les faibles, les malades, les mourants, les laissés pour compte du jeu de la concurrence. Les appels verbaux à la solidarité ne convainquent que lorsqu'ils s'accompagnent d'un engagement réel, de la pratique de l'amour du prochain.
Cette pratique de l'amour du prochain et l'engagement en faveur d'une société plus juste sont considérables dans les Églises de notre pays, comme j'ai souvent l'occasion de le constater. Pour cela, les laïcs bénévoles, qui font preuve d'un grand dévouement dans leur travail, méritent la reconnaissance des instances ecclésiastiques, et la nôtre également.

Très Saint Père,
Vous venez à la Journée mondiale de la jeunesse, à laquelle votre prédécesseur, Jean Paul II, que nous n'oublierons pas, avait convié la jeunesse du monde entier. La Journée mondiale de la jeunesse doit être un signe d'espoir. La solidarité mondiale des jeunes peut être porteuse de beaucoup de bien. Elle nous fait prendre conscience de notre responsabilité envers ce même monde auquel nous appartenons.

Je suis tout de même conscient que les programmes d'action ou les discussions théoriques ne sont pas la préoccupation majeure de la Journée mondiale de la jeunesse qui est axée sur la spiritualité, l'expérience spirituelle, la prière et la célébration de la foi. Le changement, le vrai, naît toujours dans les cœurs. Les centaines de milliers de jeunes ouverts et en quête d'une orientation nous donnent, précisément à nous qui sommes plus âgés, un signe d'espoir et de confiance. J'en ai moi-même fait l'expérience au cours des derniers jours.

En cette époque marquée par la peur du terrorisme et de la violence aux motifs présumément religieux, il est particulièrement bon de faire l'expérience de la foi et de la religion en tant que porteurs de paix et d'humanité. Vous-même, Très Saint Père, avez souvent évoqué des "pathologies", des erreurs de la religion, y compris chrétienne, tout comme il y a des erreurs de la raison éclairée. La religion et la raison doivent sans cesse se corriger et se purifier mutuellement, ainsi que vous le dites.
J'espère que cette Journée mondiale de la jeunesse dont vous êtes l'hôte sera le puissant témoignage d'une foi humaine, respectueuse de l'homme, d'une foi qui n'est pas indifférente au monde et aux hommes, une foi qui affirme que nous sommes tous les enfants de Dieu et que nous partageons un seul monde.
Encore une fois: bienvenue, Benoît XVI!

[Texte original: allemand – Traduction distribuée par les organisateurs des JMJ]
20/08/2005

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LES JOURNALISTES ET LA XXe JMJ
Des peurs et des craintes...

Gueydier commence par mettre en relief les "Peurs de l'Huma et du Monde". Pour Henri Tincq, du Monde, et Paul Falzon, de L’Humanité, écrit-il, les JMJ 2005 seront, à n’en pas douter, le sacre d’un pape qui veut « convertir l’Occident », mener une « reconquête », pire une « offensive spirituelle ».

Benoît XVI ne cherche, selon eux, qu’à « étendre son influence ». « Le costume a changé, écrit Henri Tincq, mais l’intransigeance doctrinale du cardinal Ratzinger reste la même ».

Gérard Leclerc, de son côté, signe un article dans Le Figaro où il ne nie pas « l’orthodoxie totale » du successeur de Jean-Paul II ni la dureté des conflits théologiques qui ont marqué l’Allemagne.

Mais il n’en croit pas moins à « l’élan du renouveau » provoqué par les JMJ, pour l’Eglise d’outre Rhin en particulier.

Motivation de jmjistes

Dans le reste de son article, Gueydier, s'arrête à "la motivation des jmjistes" (c'est-à-dire aux jeunes qui y participent, certains pour la deuxième, la troisième et même la quatrième fois) que mettent en évidence les médias français. On fera les adaptations nécessaires pour le Québec, car il ne semble pas y avoir dans nos medias autant de retomblées des XXe Journées Mondiales de la Jeunesse de Cologne. Cela s'explique en partie par le fait qu'elles se tiennent sur le continent européen. Celles de Toronto avaient suscitées on se le rappelle une extraordinaire couverture médiatique.

Quoiqu'il en soit voici le résumé des découpures de presse que fait Gueydier.Selon lui, les portraits des jeunes rassemblés à Cologne s’affinent dans la presse au fil des jours, au delà du look catho dépeint dans un article de Libération (« t ’as le look catho, catho t’as le look »), Cécile Calla, envoyée spéciale du Figaro, rend compte de la fascination de Tawaïnais découvrant l’Allemagne, de la qualité de l’accueil et du « sacré dépaysement » des jeunes de Cambrai et du Havre partis à la rencontre de l’ex-RDA.

Gueydier continue en citant le même quotidien où Mgr Lalanne, décrit les attentes des jeunes : « rencontrer d’autres jeunes d’autres pays », « rencontrer le nouveau pape », « se souvenir (en Allemagne) de l’importance de la construction de la paix », « consolider leur foi », « revenir à la source ».

Gueydier note que Mgr Lalanne qui est secrétaire général de la Conférence des Evêques de France se dit « ravi » de la participation des jeunes traditionalistes aux JMJ.

Par la suite, Gueydier fait état du dossier de trois pages de L’Express où on donne un coup de projecteur sur la « Catho Pride ». L'auteur du dossier, Claire Chartier y remarque que les jeunes catholiques « n’ont aucun complexe d’infériorité », « qu’ils ne souffrent pas de se savoir socialement minoritaires » et « qu’ils sont convaincus de défendre des valeurs humanistes autour desquelles tout le monde doit pouvoir se retrouver ».

Enfin, Gueydier rapporte que France Soir s’intéresse à deux jeunes jmjistes d’une vingtaine d’années. L’une, Aurélie, estime avoir été miraculeusement guérie d’une paralysie partielle à l’âge de deux ans. L’autre, Matthieu, se prépare à entrer au séminaire.

L'auteur de cette revue de presse conclut de façon un peu ironique en écrivant: "Bref, la question de la capotte anglaise qu’agitent encore et toujours Libération et L’Humanité ne semble guère intéresser tous ces jeunes pèlerins".

Consultez en direct ou en différé les émissions télévisées sur l'arrivée du pape, sur l'accueil des jeunes etc. sur

www.ktotv.com


Accessible en tout temps.



H.G.

le 18 août 2005
18/08/2005

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DERNIÈRES HOMÉLIES
Vous y trouverez l'homélie du dimanche publiée le mardi qui précède. Bonne méditation!





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