À l'occasion des Fêtes du 400e de Québec, le livre Empreintes et mémoire de la Commission des biens culturels du Québec (CBCQ) a été officiellement lancé mardi, le 23 octobre 2007, au Palais Montcalm à Québec. Un livre qui trace l'histoire de Québec à travers 400 ans d'histoire que nous rappellent encore aujourd'hui tant de monuments, de vestiges et de paysages.


EMPREINTES ET MEMOIRE
«Comment pouvait-on présenter le territoire de façon différente? Tel était notre questionnement de départ qui nous a permis de cheminer», a débuté l'une des rédactrices, Suzel Brunel, vice-présidente de la CBCQ. C'est au tour d'une tablée où étaient rassemblés quelques médias et membres de la commission, qu'a été présenté le livre dans une ambiance chaleureuse, une ambiance à son image.

400 ans d'histoire

En ouvrant la publication, le lecteur se sent immédiatement accueilli dans un univers magnifique qu'offrent les 300 photos commentées englobant en grande partie le livre. Une image vaut 1000 mots dit-on… «Toutes les photos ont été prises en 2006. Et plusieurs points de vue sont inconnus des gens, voire inusités», a précisé madame Brunel.

Réalisés par Les Publications du Québec, Empreintes et mémoire retrace les grands moments de 400 ans d'histoire qui ont marqué l'évolution de l'arrondissement historique du Vieux-Québec et qui y ont laissé des empreintes encore lisibles aujourd'hui. Le livre, s'inscrivant dans une stratégie de valorisation du territoire, redessine le charme du Vieux-Québec à travers un paysage urbain hérité du Régime français, transformé sous le Régime anglais et ensuite la modernité.

«Nous avons voulu présenter un ouvrage accessible et très bien illustré», a indiqué Mario Dufour, président de la CBCQ. «Nous voulions montrer ce qu'est pour la commission la préservation du patrimoine, soit la gestion de la transformation permettant une histoire continue», a partagé la rédactrice.

Rues oubliées

Que ce soit en passant par les ruelles et les vestiges de la place Royale, par le site archéologique du château Saint-Louis sous la terrasse Dufferin, par le Monastère des Augustines, en faisant un clin d'oeil au Musée de la civilisation, ou encore en s'arrêtant devant des monuments et des rues oubliées comme Garneau, Sainte-Famille, Haldimand et les maisons de nos ancêtres, (…), Empreintes et mémoire sait faire ressortir l'esprit patrimonial qui sommeille en chacun de nous. C'est aussi une belle occasion de se remémorer les traces d'une longue histoire culturelle, celle de Québec.

tiré de (Canoë) Mélanie Tremblay 24/10/2007 07:51 400e de Québec


Regardez la vidéo de présentation par la Commission des biens culturels
où il y a, entre autres, de belles photos du Séminaire.


Mercredi 24 octobre 2007

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24/10/2007

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Par petites touches, le pape Benoît XVI impose une vision nouvelle de la liturgie. Détails dans l'article qui suit.


OU  VA LA LITURGIE CATHOLIQUE?
Plutôt qu'"une réforme de la réforme", qu'il appelait de ses voeux quand il était cardinal, Benoît XVI installe, progressivement, une nouvelle vision de la liturgie au plus haut sommet de l'Église

Une nouvelle vision de la liturgie

Dans les semaines qui viennent, chacun se plaira à guetter les évolutions liturgiques dans les célébrations présidées par Benoît XVI. L’effet du changement de cérémoniaire du pape – la personne chargée d’orchestrer les liturgies – devrait rapidement se faire sentir.

À Mgr Piero Marini, maître d’œuvre pendant vingt ans des grandes célébrations de Jean-Paul II, Benoît XVI vient de substituer un autre Marini, le P. Guido Marini. Avec ce dernier, dans la lignée plus traditionnelle du cardinal Giuseppe Siri, archevêque de Gênes de 1946 à 1987, les célébrations devraient être conformes à ce que souhaite Benoît XVI, attaché à une pratique plus « traditionnelle », sans les innovations du précédent pontificat.

De ce point de vue, ce changement de cérémoniaire est une nouvelle étape dans la « politique liturgique » de Benoît XVI : par petites touches, il installe sa vision de la liturgie au plus haut de la hiérarchie de l’Église.

Se réapproprier le mystère de l’Eucharistie

Avant d’être élu pape, le cardinal Ratzinger s’était prononcé – notamment dans La Croix – pour une « réforme de la réforme » liturgique, afin de remédier à ce qu’il estimait être une mauvaise interprétation du Concile.

Dans son esprit, il ne s’agit pas de restaurer un ordre ancien, mais plutôt de se réapproprier le mystère de l’Eucharistie. Impossible cependant aujourd’hui au nouveau pape d’imposer telle quelle une « nouvelle réforme ». Ne serait-ce que parce que celle issue de Vatican II n’est pas encore aboutie : certains livres du rituel romain en particulier n’ont toujours pas été adaptés. Et s’il est un domaine où l’Église ne peut changer trop souvent, c’est bien celui de la liturgie.

Un nouveau style de pratique liturgique

En revanche, par certaines décisions, le pape a donné en deux ans une inflexion à la pratique liturgique, sensiblement différente de ce qui se faisait avec Jean-Paul II. Ainsi, la réduction du nombre des grandes messes pontificales en plein air, auxquelles il préfère les offices à l’intérieur des églises. Des liturgies sobres, laissant peu de place à la créativité par rapport au rituel. D’ailleurs, même lorsque cela se passe à l’étranger – on l’a vu au Brésil – les célébrations du pape ne font pas droit aux traditions culturelles du pays.


Le rite romain

Autre étape de cette « politique liturgique », la promulgation du motu proprio, en juillet, visant à faire de la liturgie préconciliaire une forme extraordinaire d’un unique rite romain. Certes, l’un des objectifs poursuivis avec ce texte est la réconciliation avec les communautés intégristes qui ont suivi Mgr Lefebvre dans le schisme, pour, comme le confie Mgr Camille Perl, secrétaire d’Ecclesia Dei, la commission chargée de ce domaine, « leur donner le sentiment qu’ils sont aussi dans leur maison dans l’Église catholique ». Mais à Rome, on n’est guère optimiste sur une prochaine réconciliation.

En réalité, ce motu proprio a un autre objectif : il entre dans la vision de Benoît XVI de la liturgie. Pour le pape théologien, la tradition a son importance et, comme le souligne Mgr Perl, il se refuse à voir laissé de côté un trésor comme l’ancien Missel, qui « a contribué amplement à la culture européenne ».

Benoît XVI compte aussi sur un « effet d’influence » entre les deux formes du rite : dans son esprit, la liturgie ancienne pourrait enrichir, par son exemplarité, les pratiques liturgiques modernes. Car, selon Mgr Perl, « les théologies qui sous-tendent ces deux formes de la liturgie sont différentes. La liturgie en rite tridentin est plus théocentrique (c’est-à-dire centrée sur Dieu), mais elle est tout de même bien catholique ! »

Fortes critiques en Italie

Cette vision de la liturgie ne semble cependant pas partagée par tous les évêques. Les plus fortes critiques sont venues de l’Italie, où, selon la presse, des débats extrêmement animés autour du motu proprio ont eu lieu, à huis clos, du 17 au 19 septembre, lors du Conseil permanent de l’épiscopat. Dans ce pays, les groupes intégristes sont très peu nombreux.

Mais la question posée était précisément d’ordre théologique : plusieurs évêques ont estimé que l’ecclésiologie résultant de l’ancien Missel est incompatible avec le concile Vatican II. Selon le quotidien Il Giornale, mais démenti par l’épiscopat italien, les évêques plus critiques auraient proposé de publier une note pour interpréter, dans un sens restrictif, le motu proprio. Ce qui aurait constitué un démenti cinglant pour le pape, dans le pays même dont il est le primat…

Il reste que, selon les diocèses, les applications du motu proprio sont très diverses. Certains, comme Alba, Côme ou Pise, ont posé des conditions restrictives. En Allemagne aussi, constate-t-on à la commission Ecclesia Dei, certains évêques traînent les pieds, « se montrant très formels pour reconnaître que des fidèles favorables au rite tridentin forment un groupe stable ».

Devant ces difficultés d’application du texte, la commission Ecclesia Dei pense élaborer une directive qui permette de préciser les modalités de mise en œuvre. Et le pape pourrait prochainement célébrer la messe en rite romain extraordinaire, c’est-à-dire préconciliaire. Pour montrer tout l’attachement qu’il porte à cette ancienne forme liturgique.

Isabelle DE GAULMYN, à Rome

Article publié le 9 octobre 2007 sur le site www.la-croix.com du journal LA CROIX. Les sous-titres sont de la rédaction.

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09/10/2007

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UNE ANNEE JUBILAIRE

8 décembre 1658 : Église de St-Germain-des-Prés à Paris

Dans la pénombre d’une chapelle, en la fête de l’Immaculée-Conception, on s’affaire autour d’un jeune adulte de 35 ans que l’envoyé du pape est en train d’ordonner comme évêque à la lumière des chandelles. C’est le résultat d’un rêve audacieux que ce jeune prêtre porte depuis le témoignage bouleversant d’un missionnaire extraordinaire, le Père Alexandre de Rhodes, entendu en 1652, quelques années après être devenu prêtre.

6 mai 1708 : une modeste chambre dans le Vieux Séminaire de Québec

Le frère Hubert Houssard se penche sur un vieillard qui s’éteint lentement. Rongé par une engelure subie lors d’une célébration liturgique dans une église non-chauffée, le Vendredi-Saint 7 avril 1708, François de Laval, s’abandonne à l’amour de Dieu qui l’a embrasé et nourri pendant ses cinquante ans de vie sacerdotale et épiscopale dans une contrée qu’il a aimée et où, après sa démission comme évêque en 1685, il a voulu revenir pour «pour y achever de finir mes jours en repos, écrit-il, et avoir la consolation de mourir dans le sein de mon Église ».

Que cette année jubilaire François de Laval 2008 nous permette de célébrer François de Laval comme celui qui nous inspire encore aujourd’hui à mettre l’audace au milieu de nos rêves, de nos projets et de nos décisions pour que l’Évangile continue d'éclairer notre marche.

Mgr Hermann Giguère, P.H.
Supérieur général du Séminaire de Québec
23/09/2007

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STABAT MATER
« Debout, la mère des douleurs Près de la croix était en pleurs Quand son Fils pendait au bois.» Cette traduction française de la première strophe du "Stabat mater dolorosa» situe le cadre de notre méditation d'aujourd'hui. Elle reprend poétiquement le texte de l'évangile de Jean que nous venons d'entendre. Cette scène si forte inspire l'auteur de l'Épître aux Hébreux dont la liturgie a retenu un court passage qui inspirera mes réflexions.

I - Un nouvel enfantement

L'auteur de l'Épître aux Hébreux fait dire au Christ un peu plus loin dans sa méditation : « Tu m'as façonné un corps; voici, je suis venu pour faire ta volonté » (Hébreux 10, 5.9).

Ce corps reçu de Dieu c'est lui que contemple au pied de la croix la Mère de Jésus, Marie femme de Cléopas et Marie-Madeleine et l'apôtre Jean. Ce corps déchiré et meurtri marque la perfection de l'accomplissement de la volonté de Dieu. "Bien qu'il soit le Fils, il a pourtant appris l'obéissance par les souffrances de sa Passion; et, ainsi conduit à sa perfection, il est devenu pour tous ceux qui lui obéissent la cause du salut éternel.» Le Serviteur souffrant donne sa vie pour la multitude.

Ce corps lacéré, à bout de souffle, défiguré, c'est celui que Marie a formé dans sa chair pendant neuf mois. Elle est là. C'est elle-même qui est sur la Croix. Une mère peut-elle voir son enfant ainsi traité sans en ressentir une douleur extrême, sans devenir une «mère en douleur»? Elle participe à un nouvel enfantement.

C'est en ces moments que s'accomplit le chant des anges à Bethléem: « Un enfant vous est né. Un sauveur vous est donné ». C'est en ces moments que le fils de Marie devient le Sauveur d'une multitude de frêres et de soeurs, que l'amour de Dieu vient à la rencontre de l'humanité par le Corps et le Sang versé de celui qui est sur la croix. De ce corps transpercé par la lance du soldat sortiront du sang et de l'eau. De ce corps naîtra un peuple nouveau, une foule immense des quatres coins de la terre.

Voilà la beauté de cette scène de l'évangile que nous venons de lire. Oui! au pied de la Croix la Mère des douleurs devient la Mère de l'Église, de ce peuple nouveau des baptisés. « Femme, voici ton fils ».

C'est pourquoi, l'Église nourrit depuis les temps anciens une telle dévotion à Marie, Mère de Dieu et Mère de l'Église. « Voici ta mère ».

II - Toujours vivant, le Christ ne meurt plus

Ce n'est pas tout. Ce corps battu par les lanières des fouets, crucifié, percé par la lance, celui du Sauveur qui a été l'instrument dont celui-ci s'est servi pour accomplir la volonté de Dieu jusqu'au bout ne meurt plus, car le Christ est ressuscité et il est devenu puissant pour nous sauver, « il est devenu pour tous ceux qui lui obéissent la cause du salut éternel.»

Naissance dans la douleur au pied de la Croix, naissance dans la gloire de Pâques où le Christ s'est levé du tombeau. Désormais le Christ est vivant et il ne meurt plus.

C'est ainsi qu'à chaque Eucharistie que nous célébrons en assemblée autour de la Croix associés à Marie et aux témoins qui se tenaient sur le Golgotha, nous tenons en nos mains, nous partageons et nous mangeons le Corps du Christ. Et nous pouvons dire en vérité et en souhaitant que cela s'inscive de plus en plus profondément dans nos vies : « Ô Christ, tu m'as donné et façonné par cette Eucharistie ton Corps meurtri et ressuscité; voici que je viens, comme toi, faire la volonté du Père qui n'a d'autre volonté que celle que toute l'humanité soit sauvée.»

Dans cette Eucharistie où nous nous tenons comme la Mère de Douleurs au pied de la croix, demandons au Seigneur de le faire comme Marie dans l'abandon total à la volonté de Dieu.

Amen!


Mgr Hermann Giguère, ptre, p.h.
Le 15 septembre 2007.


Le titre de cette homélie est une traduction des premiers vers de l'hymne « Stabat mater dolorosa ». En voici le texte latin complet ainsi qu'une traduction française.

On trouvera un site internet en français sur cette belle prière du « Stabat mater » qui recense les nombreuses partitions musicales sur le "Stabat mater" à http://www.fatrazie.com/Stabat.htm. Le site le plus complet est en anglais et d'une richesse incroyable. Tout y est. L'adresse du site est http://www.stabatmater.info/index1.html

Compte tenu de ses nombreuses variantes nous donnons ici le texte latin "canonique" d'origine et une traduction française officielle de l'Église.

TEXTE LATIN

Stabat mater dolorosa
juxta crucem lacrimosa
dum pendebat Filius.

Cujus animam gementem
constristatam et dolentem
pertransivit gladius.

O quam tristis et afflicta
fuit illa benedicta
mater Unigenti.

Quae maerebat et dolebat
pia mater dum videbat
nati poenas incliti

Quis est homo qui non fleret
matrem Christi si videret
in tanto supplicio?

Quis non posset contristari
Christi matrem contemplari
dolentem cum Filio?

Pro peccatis suae gentis
vidit Jesum in tormentis
et flagellis subditum.

Vidit suum dulcem natum
moriendo desolatum
dum emisit spiritum.

Eia Mater, fons amoris,
me sentire vim doloris
fac ut tecum lugeam.

Fac ut ardeat cor meum
in amando Christum Deum
ut sibi complaceam.

Sancta Mater, istud agas,
crucifixi fige plagas
cordi meo valide.

Tui nati vulnerati
tam dignati pro me pati
paenas mecum divide.

Fac me vere tecum flere
crucifixo condolere
donec ego vixero.

Juxta crucem tecum stare
et me sibi sociare
in planctu desidero.

Virgo virginum praeclara
mihi jam non sis amara
fac me tecum plangere.

Fac ut portem Christi mortem
passionis fac consortem
et plagas recolere.

Fac me plagis vulnerari
fac me cruce inebriari
et cruore Filii.

Flammis ne urar succensus
per te Virgo sim defensus
in die judicii.

Christe,cum sit hinc exire,
da per matrem me venire
ad palmam victoriae.

Quando corpus morietur
fac ut animae donetur
paradisi gloria.


TEXTE FRANÇAIS

Debout, la mère des douleurs
Près de la croix était en pleurs
Quand son Fils pendait au bois.

Alors, son âme gémissante
Toute triste et toute dolente
Un glaive la transperça.

Qu'elle était triste, anéantie,
La femme entre toutes bénie,
La Mère du Fils de Dieu!

Dans le chagrin qui la poignait,
Cette tendre Mère pleurait
Son Fils mourant sous ses yeux.

Quel homme sans verser de pleurs
Verrait la Mère du Seigneur
Endurer si grand supplice?

Qui pourrait dans l'indifférence
Contempler en cette souffrance
La Mère auprès de son Fils?

Pour toutes les fautes humaines,
Elle vit Jésus dans la peine
Et sous les fouets meurtri.

Elle vit l'Enfant bien-aimé
Mourir tout seul, abandonné,
Et soudain rendre l'esprit.

O Mère, source de tendresse,
Fais-moi sentir grande tristesse
Pour que je pleure avec toi.

Fais que mon âme soit de feu
Dans l'amour du Seigneur mon Dieu:
Que je lui plaise avec toi.

Mère sainte, daigne imprimer
Les plaies de Jésus crucifié
En mon cœur très fortement.

Pour moi, ton Fils voulut mourir,
Aussi donne-moi de souffrir
Une part de ses tourments.

Pleurer en toute vérité
Comme toi près du crucifié
Au long de mon existence.

Je désire auprès de la croix
Me tenir, debout avec toi,
Dans ta plainte et ta souffrance.

Vierge des vierges, toute pure,
Ne sois pas envers moi trop dure,
Fais que je pleure avec toi.

Du Christ fais-moi porter la mort,
Revivre le douloureux sort
Et les plaies, au fond de moi.

Fais que ses propres plaies me blessent,
Que la croix me donne l'ivresse
Du sang versé par ton Fils.

Je crains les flammes éternelles;
O Vierge, assure ma tutelle
A l'heure de la justice.

O Christ, à l'heure de partir,
Puisse ta Mère me conduire
A la palme de la victoire.

A l'heure où mon corps va mourir,
A mon âme fais obtenir
La gloire du paradis.



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21/09/2007

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SYDNEY : 184.800 ET 319
ROME, Vendredi 31 août 2007 (ZENIT.org) –184.800 jeunes sont déjà inscrits à la rencontre des Journées mondiales de la Jeunesse de juillet 2008 à Sydney, en Australie : plus que 319 jours avant les JMJ08 (cf. le site officiel : http://www.wyd2008.org).

En tout, 500.000 personnes devraient participer à au moins un événement au programme des JMJ08, qui seront l'occasion de la première visite du pape Benoît XVI en Australie.

A 11 mois des Journées Mondiales de la Jeunesse 2008 (JMJ08) de Sydney, les dernières données des inscriptions de groupe montrent que le nombre de pèlerins projetant actuellement de participer à cet événement, organisé à l'initiative de l'Eglise catholique du 15 au 20 juillet 2008, s'élève à 184.800, dont 50.710 Australiens.

Le directeur exécutif Danny Casey a déclaré être très enthousiasmé par la réponse des pèlerins potentiels d'Australie et du monde entier.

« Ces chiffres montrent le niveau d'anticipation grandissant en Australie et dans le monde pour cet événement historique, » a déclaré Danny Casey.

Il ajoutait : « Nous avons dépassé notre objectif en ce qui concerne les visiteurs internationaux et nous sommes sûrs que le nombre de pèlerins australiens va encore augmenter. (…) Ce sera le plus grand rassemblement organisé en Australie en termes de participation et il va donner un essor considérable aux économies de l'Etat de Nouvelle Galles du Sud (NSW) et de l'Australie ».

« Grâce au soutien du gouvernement fédéral et du gouvernement de NSW, nous avançons bien dans nos projets pour le logement, la restauration et la planification des événements », a-t-il souligné.

Les pays qui enverraient actuellement le plus gros contingent de pèlerins sont :
• l'Australie avec 50.710
• les États-Unis 36.171
• l'Italie 18.849
• l'Allemagne 9.506
• la Nouvelle Zélande 6.043

Tiré de ZENIT 31 août 2007


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31/08/2007

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UNE SURPRISE PASTORALE
Sur l’esplanade de la basilique Notre-Dame-du-Rosaire, les quelque 800 jeunes du diocèse de Strasbourg forment un grand « M », immortalisé par les photographes, symbolisant le thème de leur pèlerinage cette année : « Aime ». « Ils sont dix fois plus qu’il y a sept ans », s’exclame le P. Saverio Zampa, responsable du Service jeunes des Sanctuaires de Lourdes.

Fondé en l’an 2000, dans l’élan des JMJ de Paris – pour les mineurs qui n’avaient pas l’âge de participer à ces rencontres internationales –, le Pèlé-jeunes de Strasbourg s’est développé d’une manière étonnante. « Le bouche-à-oreille, les jeunes entre eux… », explique modestement Marie-Marguerite Ancel, mère de famille, responsable de ces journées de prière, de partage et de fête. Ancienne du Frat, le pèlerinage des lycéens d’Île-de-France, elle a mis son expérience au service du diocèse de Strasbourg à la suite d’un déménagement familial.

« Nous avons formé un réseau de correspondants dans toutes les zones du Haut-Rhin et du Bas-Rhin, nous appuyant beaucoup sur les jeunes prêtres qui avaient vécu le pèlerinage comme séminaristes », détaille le P. Franck Guichard, ordonné depuis un an, qui participe à cette rencontre de Lourdes depuis sa première année de séminaire.

Un de ces prêtres, Fabien Oppé, est décédé des suites d’un cancer à 40 ans, à Noël 2005, après avoir été la « locomotive » de l’événement au plan diocésain, posant partout des passerelles pour dynamiser la pastorale des jeunes Alsaciens.

«Il est toujours avec nous, il veille spirituellement sur ce pèlerinage dont le succès a quelque chose de surnaturel», confie Jauffrey Walter, diacre, qui a décidé d’entrer au séminaire à la suite du pèlerinage de 2001, après un temps de prière à la grotte.
Un phénomène étonnant
Fabien Lejeusne, prêtre assomptionniste, considère pour sa part que si le pèlerinage a pris une telle ampleur, c’est parce que « ce projet n’attend pas les structures, elles suivent comme elles peuvent ». Il s’agit en effet d’un phénomène étonnant, qui inverse totalement l’équilibre ancien des pèlerinages diocésains. « Avec à peine 150 adultes d’Alsace inscrits, nous nous trouvons vraiment entraînés par ces jeunes de 13-17 ans, et cela dépasse tous les plans pastoraux de nos mouvements chrétiens parfois bien essoufflés », constate Mgr Christian Kratz, évêque auxiliaire de Strasbourg qui accompagne le rassemblement.

Il est tatoué d’un « M » sur son bras, une marque faite à tous avec un tampon encreur lors de l’ouverture du pèlerinage… « Je suis personnellement témoin de conversions ici, notamment celle de Mathieu, il y a trois ans, qui m’a demandé depuis de l’aider à grandir dans la foi », dit avec émotion Mgr Kratz.

Samedi 25 août, de nombreux jeunes se sont confessés, souvent dans les larmes, après avoir vécu un très original « chemin des saints », le matin, dans la basilique souterraine. En petits groupes de « carrefours », les jeunes ont médité devant les immenses portraits de saints installés dans cette basilique.
"Penser aux autres avant de penser à soi"
« J’ai été touché par ce que le P. Vincent Fleury nous a dit de Thérèse de Lisieux, elle nous ressemble tellement ! », lance Morgan, 18 ans, baptisée après le pèlerinage de 2003. CAP de coiffeuse en poche, elle va coiffer bénévolement les personnes âgées en maison de retraite et résume en peu de mots l’essentiel du secret des saints : « penser aux autres avant de penser à soi ».

« Ces jeunes découvrent à Lourdes à la fois une relation nouvelle et personnelle avec le Christ et une vie d’Église. Notre mission est ensuite de les accueillir dans les paroisses et les mouvements. Le pèlerinage est un tremplin, il faut des relais sur le terrain », insiste le P. Marc Schmitt, bras droit de Marie-Marguerite Ancel, tandis que le départ de Lourdes est donné dans la nuit de lundi à mardi en direction de Taizé, pour « une journée sur la colline, à la suite de Frère Roger ».


François VAYNE, à Lourdes


tiré d'un article publié dans le journal LA CROIX du 28 août 2007
29/08/2007

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NOUVELLE EVANGELISATION
Quatre mille jeunes la semaine dernière pour le Forum des jeunes, 2 000 en juillet pour la session des 25-35 ans, 1 000 pour le deuxième congrès sur l’adoration, trois sessions pour les familles rassemblant plusieurs milliers de parents et d’enfants… Cet été, les sessions internationales de la communauté de l’Emmanuel, à Paray-le-Monial (Saône-et-Loire), ont fait le plein.

Près de 30 000 personnes au total, venues de France pour les deux tiers mais aussi d’une cinquantaine d’autres pays, se sont ainsi croisées à l’ombre du sanctuaire bourguignon.

« Nous avons deux grands publics, explique Bruno Georges, chargé de la communication de ces sessions. D’abord, ceux qui sont catholiques et pour qui ces sessions sont un ressourcement pour vivre avec le Seigneur ».

Célibataires, couples, veufs ou veuves, voire divorcés remariés à qui, pour la deuxième année, un parcours spécifique a été proposé début août, ceux-là veulent prendre un temps pour se poser dans une optique chrétienne. « Au-delà du paroissien “classique”, il y a celui, plus “occasionnel”, qui cherche à compléter ce qui lui manque, note Laurent Landete, responsable des sessions internationales. Et puis, il y a des personnes en recherche qui disent trouver à Paray une Église vivante, avec des liturgies participatives et où l’expérience de Dieu se fait au contact des autres. »

"À Paray, on ne reste jamais seul très longtemps !"

Car, à Paray-le-Monial, la dimension de la rencontre est essentielle. « Il y a bien sûr la formation humaine, mais aussi tout ce qui se vit en dehors, notamment dans les temps de service vécus dans la convivialité, explique Laurent Landete. À Paray, on ne reste jamais seul très longtemps ! »

Et de souligner combien cette dimension de relation à l’autre est aussi « un moyen de d’approfondir sa relation au Christ ». Avec une approche missionnaire : « Une mission qui n’oblige pas, précise Laurent Landete. Mais, à travers la découverte de l’amour donné par le Christ, on se rend compte de la nécessité d’aller le révéler à notre tour. C’est cela, la nouvelle évangélisation. »

La même expérience a été faite par les 4 000 jeunes du Forum international. « Ils ont découvert que la mission, ce n’est pas forcément partir au bout du monde, mais aussi servir là où on habite », résume Pierre-Emmanuel Morel, responsable du Forum avec son épouse Florence.

Et si l’envoi de soixante volontaires dans le cadre de la Fidesco, l’organe de coopération de la communauté de l’Emmanuel, les a forcément marqués, ils ont aussi été touchés par le témoignage du P. Bernard Murphy : le responsable des franciscains du Bronx, tout en se réjouissant de voir beaucoup de Français à New York, a appelé les jeunes à être missionnaires là où ils sont. « Ça a été un moment fort », souligne Pierre-Emmanuel Morel.

"Les familles doivent être rejointes en tant que telles"

Autre spécialité des étés à Paray : les familles, pour lesquelles trois sessions étaient organisées. « Nous avons l’intuition que les familles doivent être rejointes en tant que telles », explique Laurent Landete, qui a tenu à proposer cette année, à côté des activités propres aux parents et aux enfants, des moments spécifiques où parents et enfants étaient rassemblés. « S’adresser spécifiquement aux familles les aide à grandir », explique-t-il, encore frappé qu’un père de famille lui ait avoué que c’était la première fois qu’il jouait avec son fils de 7 ans…

« Dans un monde où l’on a tendance à « caser » les enfants, on oublie la nécessité de cette relation humaine qui fait croître l’homme », déplore-t-il.

L’été à peine terminé, l’Emmanuel prépare déjà les sessions 2008. En bouleversant le calendrier habituel : habituellement en août, la session « jeunes » aura lieu en juillet, pour permettre à tous ceux qui ne pourront pas aller à Sydney de vivre, en direct, les Journées mondiales de la jeunesse.

Nicolas SENEZE

Renseignements : www.sanctuaires-paray.com

Article tiré du journal LA CROIX du 19 août 2007
21/08/2007

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SOUFFLE PATRIMONIAL AU PRÉSENT
Lié depuis ses débuts au développement de l'Amérique française, la communauté des prêtres du Séminaire voit ses collections présentées comme trésor du patrimoine mondial à l'UNESCO.

Mais la vie continue, et les prêtres qui forment acutellement la communauté se lancent dans de nouvelles "approches" auprès des jeunes notamment celle de la musique et celle de la présence en milieu étudiant, notamment auprès des étudiantes et étudiants universitaires avec la nomination par le cardinal Ouellet d'un prêtre à temps plein chargé de ce volet de leur mission.

Merci de vos visites répétées sur notre webzine que nous continuerons d'alimenter au fil des mois. Si vous désirez recevoir la newsletter, prìère de vous y inscrire en cliquant à l'endroit approprié.

Hermann Giguère, ptre p.h`.
Supérieur général du Séminaire de Québec
15/05/2007

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LANCEMENT ALBUM EMERGENCES II
Plus de cent personnes, des jeunes musiciens et musiciennes, des amis et amies, des prêtres du Séminaire de Québec et plusieurs jeunes de 18 à 35 ans remplissait le lieu. Après une bêve présentation par monsieur Dany Dubois, adjoint du directeur de Québec Ixthus, centre d'évangélisation du Séminaire de Québec, un spectacle a suivi pendant que les invités faisaient plus ample connaissance et pouvaient acheter le nouveau CD.

Liste des artisans ayant contribué à cet album

PISTES

1. Shalom (Julie Rousseau) 4:52
2. SomeShine (Daniel Lemay) 4:20
3. Les enfants de la guerre (Marianne Legendre) 4:10
4. Jean qui pleure (Pascale Rochette) 2:45
5. Far away (Stéphanie DeCorby) 4:35
6. Un blues au paradis (Maraudeur) 3:39
7. La rivière est sortie de son lit (Louis-Martin Lanthier) 4:42
8. Élève ta voix (Joanie Roberge-Dion) 3:51
9. Heureux (Samuel Caron) 2:58
10. Astres (Marc-André Lebon) 3:21
11. Ma musique (Jean-François Prévost) 3:44
12. The Best Sailor (Guillaume Cyr) 5:02
13. Frères d'aide humanitaire (Maraudeur) 3:07


PRODUIT PAR Québec Ixhtus

GRÂCE À LA CONTRIBUTION DU Séminaire de Québec

Pour écouter un medley des chansons cliquez ici

Pour voir la galerie d'images du lancement cliquez ici

Tiré de SME-Infonet http://www.webzinemaker.com/sme/, webzine publié par la Société des prêtres du Séminaire de Québec.
15/05/2007

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LA FRANCOPHONIE CHEZ NOUS
Lors d’une récente rencontre des autorités du Séminaire avec la directrice générale du Musée de la civilisation, madame Claire Simard, celle-ci présentait les transformations qui résulteront de la décision du Gouvernement du Québec de loger le Centre de la francophonie des Amériques au Musée de l'Amérique française, situé sur le site historique du Séminaire de Québec.

Selon madame Simard : «Le Gouvernement du Québec ne pouvait choisir meilleur endroit pour réaliser ce projet. Un choix tout à fait naturel, cohérent et bénéfique aux deux institutions »

Le Musée de l'Amérique française est le tout premier musée créé au pays, en 1806, sur le site du Séminaire de Québec par les prêtres du Séminaire. C'est un lieu de savoir chargé d'histoire. En 1995, il a été intégré au complexe muséologique du Musée de la civilisation. Le Musée de l'Amérique française est voué, d'abord et avant tout, à l'histoire. Ses riches collections sont des traces tangibles et souvent vibrantes des faits marquants de notre culture francophone et des liens qui nous unissent à la France et aux millions de personnes de souche française habitant maintenant l'Amérique du Nord. Le Musée est aussi un important lieu de recherche par le biais de son Centre de référence de l'Amérique française qui contient toutes les archives du Séminaire de Québec et qui rayonne déjà à l'extérieur du Québec.

Le gouvernement français a mis en marche un concours pour dessiner les plans du Centre de la Francophonie des Amériques. C’est un jeune architecte réputé qui sera chargé de la transformation du Pavillon Guillaume-Couillard. Les travaux devraient débuter en septembre 2007 pour se terminer en avril 2008.

On pense aussi à intégrer l’édifice du 2, de la Fabrique dans le projet de rénovation du parc du monument Taschereau en face de la Cathédrale que Mme Boucher, la mairesse de Québec, encourage.

On y referait tout l’aménagement paysager et on procéderait à un éclairage selon une conception nouvelle de « sculpture de la lumière » avec des variantes évènementielles. Ce sera un beau cadeau pour le 400e de Québec et le 300e du décès de François de Laval.
26/04/2007

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FONDS DU SEMINAIRE A L`UNESCO
Stéphane Baillargeon dans l'édition du journal Le Devoir du samedi 14 et du dimanche 15 avril 2007 informe le grand public que le Canada propose d'inscrire le Fonds du Séminaire de Québec au registre Mémoire du monde.

Il explique que le programme Mémoire du monde de l'UNESCO, l'agence culturelle de l'ONU, sensibilise la communauté internationale à la richesse du patrimoine documentaire de l'humanité Le registre créé en 1995 protège déjà quelque 120 inscriptions officielles appartenant à 56 pays, dont la partition de la 9e Symphonie de Beethoven (Allemagne), des codex précolombiens (Mexique) et la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789-1791 (France). Le Royaume-Uni a fait reconnaître le film La Bataille de la Somme de 1916 et l'Uruguay, les disques originaux de Carlos Gardel (1913-1935).

Pour l'instant, continue Stéphane Baillargeon, aucun document canadien ne figure dans cette arche de Noé de la richesse et de la diversité documentaires.

«Ce serait évidemment formidable de recevoir la bonne nouvelle de l'inscription au registre à la veille du 400e anniversaire de Québec», commente Danielle Aubin, directrice du service des archives historiques et de la documentation du Musée de la civilisation. Le Fonds du Séminaire est intégré au Centre de référence de l'Amérique française administré par le Musée de la civilisation.

Comme on le sait l'arrondissement du Vieux Québec où le site du Séminaire de Québec occupe une place importante a été reconnu comme Patrimoine mondial par l'ONU en 1985. Ce serai une reconnaissance du même genre que l'UNESCO donnerait au Fonds du Séminaire le considérant comme Patrimoine mondial sur le plan documentaire.

Mme Aubin pilote le dossier de la reconnaissance internationale du Fonds du Séminaire depuis l'an dernier. La proposition déposée à la fin de 2006 concerne des documents du XVe au XVIIIe siècle. «En côtoyant ces archives tous les jours, on prend encore mieux conscience de leur importance, dit la directrice. On y retrouve des documents religieux, bien sûr, mais aussi une partie de notre histoire sociale, économique et politique.»

On sait que le Séminaire de Québec fut fondée en 1663 par Mgr François de Laval dans le but de former les prêtres et d'évangéliser les Amérindiens de l'immense diocèse de Québec, qui couvrait alors l'ensemble de l'Amérique du Nord. Les archives renferment entre autres les documents du Régime français (1534-1763) et des premières années du Régime anglais (1763-1800).

Mais en quoi ce fonds capital pour le Québec et le Canada présente-t-il un intérêt patrimonial universel? Après tout, il s'agit bien de figurer sur la même liste que De revolutionibus libri sex de Copernic. «Nos archives témoignent d'un moment charnière de rencontre des civilisations et du développement de l'humanité, répond Mme Aubin. Nos archives rappellent qu'à partir de l'arrivée des Français, une nouvelle entité sociale s'est développée sur le continent.»


Le Séminaire de Québec

En 1663, la Nouvelle-France est déjà une société embryonnaire, une colonie qui s’articule autour de la traite des fourrures. Ce pays neuf cherche son identité à travers les relations conflictuelles avec les populations autochtones et les préoccupations de la France sur son mode de vie, sa langue, sa religion, son éducation. C’est aussi l’année de la fondation du Séminaire de Québec, édifié en plein cœur de la colonie, par Mgr François de Laval. Des individus ont vécu dans ces solides murs de pierre, y ont réfléchi, ont éduqué, défendu leurs droits et ceux des autres. Ils ont été préoccupés et inquiets, ils ont ri et pleuré; ils ont participé à l’évolution de notre société à et l’écriture de notre histoire.

Au delà du rôle historique joué par l’Institution, le Séminaire de Québec a constitué un patrimoine historique exceptionnel au cours de ses trois siècles d’histoire. Le Séminaire a conservé un des lieux historiques les plus remarquables en Amérique du Nord. Installés sur le site depuis l’arrivée de Monseigneur de Laval en 1663, les prêtres ont perpétué la tradition d’excellence de la maison d’enseignement. Bien sûr, on y a formé des prêtres, mais on y a surtout formé le noyau d’une nouvelle élite canadienne qui allait occuper la plupart des structures politiques et économiques du pays.

Dans les premières décennies de son histoire, le Séminaire est appelé à desservir par ses prêtres la plupart des paroisses fondées le long du Saint-Laurent. À la fin du XVIIe siècle, les archives comprennent les documents essentiels de l’Institution et de ses œuvres : actes de fondation, livres de comptes de l’administration du Grand et du Petit Séminaire, documents des missions d’Acadie et du Mississippi ainsi que des paroisses le long du Saint-Laurent desservies par le clergé du Séminaire. C’est donc dire que les documents conservés par le Centre de référence de l’Amérique française font largement écho à la vie de cette communauté ainsi qu’au développement et au rayonnement des francophones sur le territoire de l’Amérique du Nord du XVIIe au XXe siècle.

Fait inusité pour un centre d’archives, les archives du Séminaire de Québec font partie intégrante des collections dont le Musée de la civilisation assure la gestion. Elles y sont associées à une importante collection d’objets d’arts, d’objets ethno-historiques, d’objets scientifiques, d’artefacts archéologiques ainsi qu’à une bibliothèque de livres anciens comptant plus de 180 000 ouvrages.

Ces diverses collections ont été constituées, c’est important de le préciser, de façon cohérente dans le cadre des activités du Séminaire de Québec. Comme l’histoire de cette institution ne peut être dissociée de celle de la société au sein de laquelle elle œuvre depuis plus de trois cents ans, on peut dire que les collections reflètent non seulement le développement du Séminaire, mais également celui de la société québécoise toute entière.

Dans ce contexte particulier, les archives du Séminaire prennent une importance particulière puisqu’elles détiennent un triple potentiel informationnel en tant que témoin de l’histoire des francophones en Amérique, en tant que source pour la recherche historique et en tant que documents muséologiques.

Description du Fonds

Le Fonds du Séminaire de Québec, 1623-1800

Dès leur arrivée en 1663, l'apport du Séminaire de Québec et de ses prêtres à la vie religieuse, intellectuelle, culturelle et sociale à la Nouvelle-France est immense, comme en témoignent les nombreux documents qu'ils ont su conserver et protéger depuis.

Parmi les documents du fonds d'archives du Séminaire de Québec identifiés pour la présente proposition, nous avons procédé à un choix sélectif basé sur des critères de période et d'événements. Les documents sélectionnés sont les plus représentatifs et significatifs du développement de la colonie, de la ville de Québec, de la société québécoise et canadienne.

Neuf séries et sous-séries du fonds d'archives font l'objet de proposition parmi les vingt-six séries et sous-séries qui composent le fonds. Elles réfèrent à un espace-temps nord-américain, d'origine française, qui au fil des siècles deviendra l'un des grands pays de ce monde. Les dates fixant les paramètres temporels du corpus sont de 1623 pour les balbutiements de ce nouveau monde et de 1800 pour la fin du Régime français et la prise de possession de la colonie par l'Angleterre.

Ces documents authentiques, uniques, évocateurs et très recherchés pour la compréhension du développement social québécois et canadien se retrouvent dans les séries et sous-séries suivantes : (Annexe 1 : description détaillée)

SME 1 : La fondation du Séminaire de Québec et ses œuvres
Chartes, lettres patentes, actes de fondation, règlements, directoires, coutumiers, listes des premiers officiers, conventions entre Mgr de Laval (fondateur du Séminaire et premier évêque catholique du Canada) et le Séminaire des missions étrangères de Paris.

SME 2 : L'administration au Séminaire de Québec
Journal du Séminaire (décrivant les allées et venues quotidiennes ainsi que les événements marquants du Séminaire et de la société en général), procès-verbaux, séances de conseils, correspondance avec Colbert, Louis XIV et Mgr de Laval.

SME 2.1 : La correspondance précieuse
Lettres envoyées et reçues de monarques (les rois de France Louis XIV et Louis XV, les reines de France Anne d'Autriche et Marie-Thérèse d'Autriche), de papes (Alexandre VII, Innocent XI, Innocent XIII, Clément X), de ministres de France (Richelieu, Colbert, Maurepas), de gouverneurs et fondateurs de la Nouvelle-France (le comte Buade de Frontenac, Chomedey de Maisonneuve, le comte d'Argenson, le marquis de Vaudreuil, Jeanne Mance).

SME 4 : Les livres de comptes, les fondations et les donations
Ces documents - factures, livres de comptes, grands-livres, journaux généraux, registres de terriers et de censiers - témoignent dans le détail des modes de gestion des ressources financières et des propriétés du Séminaire, notamment de ses fiefs et seigneuries. Ils contiennent entre autres la description, la quantité, la provenance et les prix de tous les articles importés et mis en circulation dans la colonie par les soins du Séminaire.

SME 5 : Les propriétés et les seigneuries
Acquisitions, titres de propriétés, aveux et dénombrements, plans, résumés de cadastres et autres documents témoignent de l'activité foncière du deuxième plus important propriétaire foncier de la Nouvelle-France.

SME 6 : La défense des droits
Documents permettant aux officiers d'établir les droits et privilèges du Séminaire en tant que propriétaire foncier, seigneur et administrateur.

SME 12 : Le rayonnement spirituel
Correspondance et documents rendant compte de l'organisation du territoire, actes d'érection de cures et documents relatifs au Diocèse de Québec, aux missions en Acadie et au Mississippi, aux sœurs de la Congrégation de Notre-Dame, aux paroisses et aux évêques.

SME 13 : La collection de manuscrits
Notes de cours olographes (droit civil, physique, chimie, droit canonique, théologie, histoire, rhétorique, médecine, astronomie, belles-lettres, architecture, arithmétique et philosophie), dictionnaires, catéchismes et chants amérindiens, documents historiques.
Note : Certains de ces documents ont été acquis par don ou par legs.

SME 15 : La collection de cartes et plans
Cartes géographiques, plans de villes, de villages, de missions et de bâtiments, rendant compte de l'exploration, de la circulation et de l'implantation des populations sur tout le continent; ces documents complètent et expliquent les documents textuels.

• Provenance
Les documents ont été produits par les officiers et les membres du Séminaire de Québec, par leurs correspondants en France, à Rome et dans les missions, ainsi que par les autorités civiles et judiciaires de la métropole et de la colonie.

• État de conservation
L'état de conservation des documents du fonds d'archives est excellent. Les prêtres du Séminaire et maintenant le personnel du Musée de la civilisation se sont toujours préoccupés d'assurer la pérennité des supports physiques d'information ainsi que l'intégrité des précieux contenus qui y sont consignés. Diverses interventions de préservation et de conservation ont été effectuées depuis 1995 et les documents en annexes en font foi.

• État physique
Analyse ou évaluation, état physique. Caractéristique du document.
Gauthier, Francine. Évaluation globale des installations, des procédures, des pratiques et des documents du Service des archives historiques et de documentation du Musée de la civilisation. Québec, mars 1997, 44 pages. Annexe 4

Politique et procédures de préservation des fonds et des collections du Service des archives et de la documentation. Québec : Service des archives et de la documentation, Musée de la civilisation, mars 1998. Annexe 6

• Documentation visuelle
Des représentations photographiques des réserves (magasins) de conservation pour les documents textuels et les manuscrits vous sont présentées en annexe. Les boîtiers de couleur blanche sont des contenants en polypropylène ondulé (coroplast), carton en résidu non acide, confectionnés sur mesure pour tous les documents rares et fragiles. Annexes 8 et 9 (page 4 seulement)

• Bibliographie
Courchesne, Marie-Josée et Chantal Michaud. Plus de trois siècles d'histoire à découvrir. Les archives du Séminaire de Québec. Québec : Service des archives et de la documentation, Musée de la civilisation, 1998, 175 p. (Cahiers du Musée de la civilisation. Les collections). Annexe 10

Baillargeon, Noël. Les missions du Séminaire de Québec dans la vallée du Mississippi, 1698-1699. Québec : Service des archives et de la documentation, Musée de la civilisation, 2002, 105 p. (Cahiers du Musée de la civilisation. Collections et Archives). Annexe 11

Exposition permanente L'Œuvre du Séminaire de Québec présentée depuis le 4 mai 2005 au Musée de l'Amérique française.

Exposition permanente Des saisons en Nouvelle-France présentée sur le site Web du Musée depuis septembre 2005. www.mcq.org/Nouvelle-France/index.html


Pour voir la proposition de sur le site de Mémoire du monde cliquez ici.
19/04/2007

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10 CONSEILS POUR UN BON CAREME
À ceux qui se demandent encore que faire pour le Carême, le cardinal Godfried Daneels, avec le bon sens et l’humour qu’on lui connaît, adresse ces 10 conseils. Il y ajoute un avertissement : « Ci-joint dix règles pour un bon Carême. Mais elles ne signifient rien, si elles ne nous rapprochent pas de Dieu et des hommes. Ou si elles nous rendent tristes. Ce temps doit nous rendre plus légers et plus joyeux ».

Cardinal Godfried Daneels
07/03/2007

1. Prie. Chaque matin, le Notre Père et chaque soir le Je vous salue Marie
2. Cherche dans l'Évangile du dimanche, une petite phrase que tu pourras méditer toute la semaine.
3. Chaque fois que tu achètes un objet dont tu n'as pas besoin pour vivre - un article de luxe - donne aussi quelque chose aux pauvres ou à une œuvre. Offre-leur un petit pourcentage. La surabondance demande à être partagée.
4. Fais chaque jour quelque chose de bien pour quelqu'un. Avant qu'il ou elle ne te le demande.
5. Lorsque quelqu'un te tient un propos désagréable, n'imagine pas que tu doives aussitôt lui rendre la pareille. Cela ne rétablit pas l'équilibre. En fait, tu tombes dans l'engrenage. Tais-toi plutôt une minute et la roue s'arrêtera.
6. Si tu zappes depuis un quart d'heure sans succès, coupe la TV et prends un livre. Ou parle avec ceux qui habitent avec toi: il vaut mieux zapper entre humains et cela marche sans télécommande.
7. Durant le Carême quitte toujours la table avec une petite faim. Les diététiciens sont encore plus sévères : fais cela toute l'année. Une personne sur trois souffre d'obésité.
8. 'Par-donner' est le superlatif de donner.
9. Tu as déjà si souvent promis d'appeler quelqu'un par téléphone ou de lui rendre visite. Fais-le finalement.
10. Ne te laisse pas toujours prendre aux publicités qui affichent une réduction. Cela coûte en effet 30% moins cher. Mais ton armoire à vêtements bombe et déborde également de 30 %.

Ces « Dix conseils » ont été publiés dans la revue du vicariat Pastoralia et par l’agence catholique belge CathoBel.

08/03/2007

Réflexions

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UNE VIE AVEC KAROL
Publiés mercredi 24 janvier 2007 en Italie et annoncés pour le 8 février 2007 en France, les mémoires du cardinal Stanislaw Dziwisz apportent de nouvelles clés pour comprendre l'un des plus longs pontificats.

Un regard précieux

Qui, mieux que celui qui était entré à son service le 8 octobre 1966 comme secrétaire personnel à l’archevêché de Cracovie, pouvait, après quarante années de vie quotidienne à ses côtés, décrire la personnalité profonde de ce pape ? Stanislaw Dziwisz est celui-là. Il a publié mercredi 24 janvier en Italie un livre de mémoires intitulé Une vie avec Karol à paraître en Pologne le 29 janvier et en France le 8 février (Coédition Desclée de Brouwer/Seuil, 260 p., 18 € ).

Trop proche évidemment pour être objectif, le livre assume cette subjectivité. C’est un portrait réussi, vu de l’intérieur, peint par la personne au monde qui connaissait au plus près Jean-Paul II. La complicité de l’excellent journaliste italien Gian Franco Svidercoschi (à qui l’on doit un livre sur l’ami juif d’enfance de Karol Wojtyla) donne un ensemble très agréable à lire, où la méthode question-réponse est avantageusement remplacée par une alternance entre les souvenirs de celui qui est devenu le cardinal Dziwisz, et les notes du journaliste qui mettent en perspective le récit du témoin.

Une lumière inédite

Voici donc une lumière inédite jetée sur la vie de ce géant de l’histoire : des ambiances polonaises, des passages croustillants sur la vie au Vatican ou en dehors – voir les fameuses « expéditions » secrètes en montagne –, des descriptions de la psychologie du pape défunt, de ses méthodes de travail et des notes encore jamais publiées sur la chute du communisme.

Mais aussi la façon dont Jean-Paul II abordait l’Église (la repentance de l’an 2000, qui a pesé lourd sur ses épaules), des révélations sur des attachements personnels forts (ainsi envers l’évêque assassiné Oscar Romero) ou vis-à-vis du continent chinois – « le » grand regret du pape, qui avait commencé à en apprendre la langue, et des mises au point comme la relation avec la CIA. Enfin, une visite des plus originales des voyages internationaux. À défaut d’une biographie scientifique, voici le premier portrait « en gros plan » de Jean-Paul II.

Les deux points qui précèdent sont adaptés d'un article de Jean-Marie GUENOIS du journal LA CROIX du 25 janvier 2007.

Un humour certain

L'histoire d'un homme devenu pape, tel est le fil conducteur des mémoire du cardinal Dziwisz, son secrétaire personnel.

Le cardinal évoque la vie à Cracovie avec de "microscope partout" disait alors l'évêque Karol Wojtyla épié dans ses moindres faits et gestes. Il rappelle le commentaire humoristique après l'élection ("ils peuvent faire ce qu'ils veulent"), la rencontre du pape avec Mère Teresa à Calcutta où il lui dit "si je le pouvais, j'installerais le pape ici".

Ces notes sur l'humour de Jean-Paul II sont de Matteo Spicuglia 23/01/2007 de korazim.com


Quelque révélations inédites glanées ça et là:

- Avant l'an 2000, le pape avait écrit un document prévoyant la procédure à suivre s'il venait à perdre ses facultés à cause de la maladie de Parkinson. Le cardinal Dziwisz le confirme à la page 193. C'est la première confirmation officielle de ce document semblable à celui qu'avait fait Paul VI. Le pape Jean-Paul II fit cette démarche après avoir décidé de demeurer à son poste "aussi longtemps que le Seigneur m'en donnera les forces". Il était arrivé à cette conclusion après avoir abordé la "question de la démission" comme les journaux l'ont révélé deux mois avant sa mort. Le cardinal Dziwisz développe ce chapitre sans jamais confirmer officiellement que le pape a réellement songé à démissionner. Il note toutefois que le pape demanda l'opinion de plusieurs de ses collaborateurs dont celle de celui qui deviendra son successeur, le cardinal Ratzinger.

- Ali Agca, le terroriste turc qui tira sur le pape en 1981, ne demanda jamais pardon. Comme on le sait Jean-Paul II lui pardonna et lui serra la main dans sa prison, cependant ce qui intéressait Agca c'était seulement «les révélations de Fatima et pourquoi le pape n'était pas mort".

- Une autre précision historique c'est que le pape Jean-Paul II selon le cardinal Dziwisz "ne donna jamais de l'argent ni directement ni indirectement au syndicat Solidarnosc" (Solidarité), le syndicat polonais qui résista au régime communiste. On l'a toujours laissé entendre pour discréditer le pape, mais "c'est un mensonge" écrit le cardinal Dziwisz.

- Une anecdote sympathique. Le pape Jean-Paul est allé skier plus de cent fois incognito dans les Abruzzes, région proche de Rome, et il prenait le télésiège comme tout le monde sans être reconnu. Une fois, un enfant l'identifia, mais personne ne le crut.




L'Agence de nouvelles ZENIT rapporte dans sa dépêche de dimanche le 2 février 2007 que le livre du cardinal Dziwisz en polonais et en italien est déjà en réimpression. Il paraîtra en français le 8 février 2007.

Voici la dépêche de ZENIT:

Le livre du cardinal Dziwisz sur Jean-Paul II déjà en réimpression
« Une vie avec Karol »

ROME, Dimanche 4 février 2007 (ZENIT.org) – Le livre de l’archevêque de Cracovie, le cardinal Stanislas Dziwisz, sur Jean-Paul II, intitulé « Une vie avec Karol » (en collaboration avec Gian Franco Svidercoschi), est déjà en réimpression en polonais et en italien.

En polonais, le livre de celui qui fut secrétaire de Jean-Paul II depuis son épiscopat à Cracovie jusqu’à sa mort à Rome le 2 avril 2005, a été présenté à Cracovie, et aussitôt épuisé. Il avait été tiré à 250.000 exemplaires (éditions Tba) : le public se l’est arraché en quelques jours.

En Italie, l’éditeur Rizzoli et la Librairie éditrice du Vatican ont déjà imprimé la seconde édition, annoncée dans les librairies de Rome pour la fin de la semaine prochaine.

Lors de présentation à la presse, le cardinal Dziwisz a fait le point sur l’avancée de la cause de béatification du pape Wojtyla, annonçant qu’elle devrait se conclure le 2 avril prochain, au niveau diocèsain, soit 2 ans après le décès du pape polonais.

Il sera édité en France par Desclée Du Brouwer, une marque éditoriale de « Parole et Silence », en co-édition avec Le Seuil. La sortie en librairie est prévue dans quelques jours.


25/01/2007

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NOMMER DES EVEQUES SANS ERREUR
Si l'on remonte la chaîne des responsabilités qui a permis la nomination de Mgr Wielgus à un poste aussi sensible que celui d'archevêque de Varsovie, on constate de possibles dysfonctionnement et des contrôles mal réalisés

A qui la faute ? La question hante les conversations à Rome, après la démission forcée du tout nouvel archevêque de Varsovie, Mgr Stanislaw Wielgus, dimanche 7 janvier. Comment a-t-on pu désigner, pour un poste si emblématique, un homme dont le passé contenait tant de zones d’ombre ? À quel niveau un processus aussi éprouvé et complexe que celui de la nomination des évêques dans l’Église catholique a-t-il pu faillir ?

Lorsque l’on remonte la chaîne des responsabilités cependant, il semble que, comme souvent en pareil cas, il y ait eu une accumulation de faits et de dysfonctionnements successifs : la situation nouvelle de la Pologne après Jean-Paul II, les divisions de l’épiscopat polonais, la personnalité fragile de l’évêque en question, et des carences du contrôle à certains niveaux.

Car nommer un évêque prend du temps, tant la procédure – secrète – est étroitement encadrée par le droit canonique. La première étape engage l’épiscopat du pays concerné et le nonce qui y représente le pape. Les évêques, parce qu’il est de leur devoir de donner tous les deux ou trois ans à la nonciature, dans le plus grand secret, des noms de candidats possibles à l’épiscopat. Le nonce, parce que, lorsqu’un siège est vacant, c’est à lui que revient la charge d’une enquête à partir des noms déjà donnés, mais aussi pour en engranger d’autres.

Pour cela, il consulte le président de la Conférence épiscopale, les évêques de la province ecclésiastique concernée, éventuellement d’autres évêques, des prêtres (vicaires généraux, par exemple) et des laïcs. Ensuite, pour approfondir l’enquête et trouver « l’homme juste », il reprend l’enquête et questionne de nouveau les évêques.
Les pays sensibles traités directement au Vatican

La deuxième étape met en jeu la curie à Rome et à nouveau le nonce apostolique. Ce dernier envoie le résultat de son enquête à la Congrégation pour les évêques ou, pour les territoires d’anciens pays de mission (Afrique, Asie, une partie de l’Amérique latine), à la Congrégation pour l’évangélisation des peuples.

Quant aux pays « connaissant une situation exceptionnelle », ils sont directement traités par la Secrétairerie d’État, au plus haut niveau du Vatican. C’est encore le cas de la Chine. Et c’était, jusqu’à très récemment, celui des anciens pays du bloc communiste, comme la Pologne. Ce n’est qu’en 2005 que Benoît XVI, à peine élu, a fait rentrer ces pays dans le droit commun. Jusqu’à cette date, donc, les nominations d’évêques pour la Pologne relevaient de la seule Secrétairerie d’État, voire du pape et de son strict entourage. Le pays natal de Jean-Paul II constituait un « territoire réservé ».

Dans le cas habituel, les fonctionnaires de la Congrégation pour les évêques reçoivent des fiches-portraits élaborées par le nonce. Concernant Mgr Wielgus, le nonce n’a pas jugé bon de faire une demande à l’État polonais des archives pourtant accessibles… Mais la Congrégation peut aussi retravailler les dossiers et demander davantage de précisions… Puis les dossiers sont examinés par les cardinaux et évêques membres de cette Congrégation.

Ce conseil (dont font partie 28 cardinaux et 8 évêques) se réunit environ deux fois par mois, sous la houlette du préfet de la congrégation, le cardinal Giovanni Battista Re – mais les cardinaux non résidents à Rome ne sont pas toujours tous là. Les évêques s’arrêtent alors sur une liste de trois noms (la terna), ou parfois plus : un choix qui sera ensuite transmis au pape.
Au pape revient la décision finale

C’est au pape, et à lui seul, que revient la décision finale. Il demande parfois un complément d’enquête, mais peut aussi refuser les candidats. La nomination d’un évêque repose donc sur un long processus, qui peut prendre des mois, parfois plus d’un an, impliquant toute l’échelle hiérarchique. Enfin, ultime étape, et non la moindre, l’élu est informé de la décision du pape. Il peut accepter, mais il peut aussi refuser – auquel cas il faut reprendre toute la procédure à zéro…

Concernant Mgr Wielgus, pourquoi les contrôles n’ont-ils pas fonctionné ? La situation était nouvelle. Les archives polonaises sont ouvertes depuis peu, le premier cas de prêtre impliqué remonte ainsi à avril 2005. La curie fonctionne sur des principes pluriséculaires, avec une force d’inertie importante, et ne s’adapte que lentement aux nouveaux contextes : deux ans, à l’échelle de Rome, ce n’est rien !

Aussi étonnant que cela paraisse, il est possible que dans cette nomination, dont le processus a commencé il y a plus d’un an, Rome ne se soit pas inquiétée outre mesure du passé « communiste » du candidat. « Avant que les archives s’ouvrent, on ne pouvait que faire confiance aux responsables de l’Église », explique un responsable romain.
Procédure allégée pour un candidat déjà évêque

De plus, ces contrôles sont importants lorsque l’on nomme un nouvel évêque, qui fait l’objet d’une enquête approfondie. La procédure est très allégée lorsque, comme ici, le candidat est déjà évêque et qu’il s’agit seulement d’un transfert : Mgr Wielgus avait été nommé évêque de Plock en 1999, sans que son passé soit remis en cause à l’époque par Jean-Paul II.

De plus, le nonce, qui constitue, on l’a vu, la cheville ouvrière de ces nominations, est actuellement un Polonais, Mgr Jozef Kowalczyk. Situation exceptionnelle, là encore, héritage de l’époque où la Pologne était le pays du pape. Mais, note-t-on aujourd’hui à Rome, ce n’est pas le meilleur moyen de garantir son objectivité…

S’ajoute enfin la personnalité même de Mgr Wielgus qui, confie un bon connaisseur du dossier, est fragile – ce dont avaient profité les agents communistes. Il aurait pu refuser la nomination, ou demander un délai pour que la lumière soit faite. Or, soumis à une pression médiatique intense, il a multiplié les faux pas, nié les faits pour ensuite les reconnaître, demander pardon et tenter… d’impliquer le pape.

Celui-ci a lancé, mercredi 10 janvier, lors de l'audience générale, un appel voilé à la prudence dans le choix des évêques. Evoquant le geste de l'imposition des mains dans l'Eglise primitive, il a rappelé qu'il s'agissait "d'une action importante, à accomplir avec discernement".

Isabelle DE GAULMYN, à Rome

Tiré du journal "La Croix" du 12 janvier 2007
13/01/2007

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JEUNES PLEINS D`ESPERANCE
On compait 20 000 Croates et aussi 8 000 Polonais, 1 300 Roumains, 1 000 Ukrainiens, 1 500 jeunes de langue allemande. Les Français étaient 1 800, dont trois évêques : Mgr Benoît Rivière (Autun, président du Conseil pour la pastorale des enfants et des jeunes), Mgr Jean-Yves Riocreux (Pontoise) et Mgr Marc Stenger (Troyes).

Avant le départ pour Zagreb, les derniers avis pratiques recommandaient de prendre des vêtements chauds. Le conseil était loin d’être superflu. Blottie derrière une petite montagne, la capitale croate n’est pas à l’abri des rigueurs hivernales. Prudemment, chacun avait fait le plein de bonnets, de gros blousons et de solides chaussures. Et la chaleur de l’accueil n’a pas tardé à réchauffer les plus frileux.

Tous les pèlerins de la 29e Rencontre européenne de jeunes – environ 40.000 d’une trentaine de pays – ont été logés au sein des familles. Audrey Marty et ses amies de l’Aveyron ne tarissent pas d’éloges sur les qualités de leurs hôtes et sur la mobilisation des jeunes qui ont reçu les groupes dans les 150 paroisses de la ville et des environs : «Vraiment, ils ont mis le paquet.»

«L’accueil dans les familles nous a beaucoup touchés», confie Frère Richard, de Taizé qui, parlant le croate, a fait partie de l’équipe de préparation arrivée début septembre. Certaines de ces familles ont souffert de la guerre. D’autres sont réfugiées.

«Toutes ont fait un effort admirable. Elles ont vraiment ouvert les portes de leur cœur et de leurs demeures. Le cardinal Josip Bozanic, archevêque de Zagreb, et ses évêques auxiliaires ont été constamment à nos côtés et nous ont facilité le travail d’organisation. Ainsi que la municipalité et les autorités civiles et politiques. D’ailleurs, plusieurs personnalités, dont le premier ministre, Ivo Salader, ont tenu à manifester leur sympathie et leur solidarité par leur présence, un jour ou l’autre, à la prière du soir. Même le grand mufti de Croatie et le rabbin de Zagreb, poursuit Frère Richard, ont voulu, un temps, se joindre à nous.»

Aux sources de l’Évangile par la prière

Les rencontres de jeunes, organisées chaque année dans une grande ville d’Europe par la communauté œcuménique de Taizé, se veulent à l’image des rencontres sur la colline bourguignonne : «Des invitations à aller aux sources de l’Évangile par la prière, le silence, une recherche.» Appelées aussi «pèlerinage de confiance sur la terre», elles désirent nourrir l’espérance. Beaucoup de jeunes s’interrogent, a rappelé à plusieurs reprises au cours de ces méditations quotidiennes Frère Alois, prieur de la communauté.

«Une insécurité matérielle grandit dans notre Europe prospère, a-t-il souligné. Le chômage en pousse beaucoup à l’émigration, des injustices criantes, des déséquilibres écologiques ébranlent la confiance dans la vie… et pourtant nombreux sont les signes d’espérance. Ces jours-ci, il nous est donné d’en voir un : tant de jeunes sont prêts à rendre plus visible l’unité de la famille humaine, ils sont disposés à ne pas rester passifs, mais à se mettre en route vers un avenir de paix.»

Pendant cinq jours, surmontant les obstacles des langues, des nationalités, des conflits historiques et des confessions religieuses, les jeunes réunis à Zagreb ont cherché «à trouver les énergies pour aborder avec courage et confiance l’avenir : le leur, l’avenir des sociétés et celui de l’Église». Chaque matin, par petits groupes dans les paroisses, ils ont médité et discuté la Lettre de Calcutta, écrite par Frère Alois à la suite de la rencontre asiatique d’octobre.

L’après-midi, ils ont participé aux différents carrefours proposés au parc des expositions ou dans la ville. La palette, très large, pouvait satisfaire les curiosités les plus diverses : certains, accueillis par le mufti, visitaient la mosquée ; d’autres découvraient le folklore croate ou l’Église orthodoxe serbe ; d’autres encore se retrouvaient pour échanger sur des initiatives de solidarité…

La même passion de la réconciliation

Arrivée de Moscou, Natalia, de parents athées, a été bénévole à Taizé pendant huit mois. La prière de la communauté, confie-t-elle, l’a aidée à entrer dans sa propre tradition orthodoxe. Jean-Denis et Sébastien, tous deux membres de la communauté de l’Arche d’Ambleteuse, dans le Pas-de-Calais, ont surtout aimé les groupes de partage et la longue prière du soir : une heure de chants, de lectures, de célébration de la lumière et autour de la croix.

Julien et Aude, Parisiens de 22 ans, sont des habitués des rencontres de Taizé et des JMJ. «L’idée est la même, analyse Julien, c’est de rassembler des jeunes et de leur donner un nouvel élan spirituel. Mais les JMJ sont sans doute plus festives, plus bruyantes ; les rencontres plus silencieuses, plus intérieures.»

«Sans les frères, on n’aurait jamais rencontré les Serbes», témoigne Maryan, un jeune Croate dont la paroisse a accueilli 15 Serbes, les «ennemis» d’hier. «Notre histoire est compliquée», ont répondu, pudiques, des familles à des hôtes légitimement curieux. « Il ne s’agit pas d’oublier un passé douloureux, a recommandé Frère Alois, mais l’Évangile nous appelle à dépasser la mémoire par le pardon pour interrompre la chaîne qui fait perdurer des ressentiments.»

Avec sa personnalité propre et beaucoup de simplicité, Frère Alois a pris le relais de Frère Roger. La même passion de la réconciliation, de l’unité et de la paix l’anime. «Dieu ne cesse de chercher notre amitié, a-t-il déclaré aux jeunes en guise d’envoi et en leur confiant une copie d’une icône copte de l’amitié. Et cette amitié, nous la vivons entre nous aussi. Le Christ nous réunit dans une seule communion, celle de l’Église. Élargissons alors cette amitié, dépassons les séparations qui demeurent. » Le pèlerinage de confiance continue. Prochaine étape, dans un an, à Genève.

Adaptation d'un article de BERNARD JOUANNO, à ZAGREB (Croatie)

Tiré du journal La Croix 1 janvier 2007

03/01/2007

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UN JOUR, DIEU...
Un jour, Dieu a désiré habiter notre temps! Sa parole a voulu prendre corps. Le temps de Noël nous met en contact avec le mystère de la volonté du Père d'envoyer dans notre monde son Verbe, sa parole, pour devenir l'un parmi nous. En son Fils Jésus, Dieu s'est approché de notre humanité pour prendre avec lui notre condition de vie et nous tracer un chemin de salut.

Depuis lors, nous ne cessons de rendre grâce au Père du don de son Fils. Non seulement les premiers disciples de Jésus ont eu la joie de côtoyer quotidiennement leur Maître sur les routes de la Galilée et de Jérusalem, mais ils ont communié, à un premier repas, puis à plusieurs autres, à sa vie de mort et de ressuscité. Ils l'ont reconnu vivant en plusieurs lieux, mais particulièrement au cours de ces repas. À la fraction du pain, «leurs yeux s'ouvrirent » à son nouveau mode de présence parmi les siens.

«Le Verbe s'est fait chair», et il continue de nous habiter par l'Eucharistie célébrée et contemplée au beau milieu de nos activités de chaque jour. Ce «sacrement d'unité et d'amour », selon l'expression de saint Augustin, nous assure une présence toujours active du Seigneur au sein de notre Église. Par ce Saint Signe, un pain devenu son Corps, du vin devenu son Sang, le Christ nous donne directement accès à sa personne pour le recevoir et nous offrir avec lui à son Père. Ce sacrement nous appelle à mieux aimer notre frère et notre sœur, présences de Dieu, et à nous étonner du désir de proximité de notre Créateur et Sauveur.



Louis-André Naud, membre du Comité d'organisation du 49" Congrès eucharistique international


Tiré de Prions en Église du 10 décembre 2006 – Deuxième dimanche de l’Avent - vol. 70 numéro 49 p.30.
11/12/2006

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