UN NOUVEL OUTIL PRECIEUX
Vatican Information Service
[28/06/2005]

Dix ans après la publication du Catéchisme, Jean-Paul II avait lancé le chantier d'un "compendium", une synthèse du Catéchisme, pour en faciliter la compréhension et l'utilisation comme référence essentielle sur ce que l'Eglise croit, vit et prie. Après trois ans de travail, le Compendium vient d'être présenté.

Ce "Compendium" du Catéchisme de l'Eglise catholique, a été élaboré par une commission cardinalice alors présidée par le Cardinal Joseph Ratzinger, Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi.

Historique

La nécessité d'un résumé du Catéchisme publié en 1992 était apparue lors du Congrès catéchistique international de 2002, qui proposa à Jean-Paul II la mise au point de cette synthèse.

L'année suivante, Jean-Paul II instituait la Commission spéciale qui communiqua un premier projet aux Cardinaux et Présidents de toutes les Conférences épiscopales. Le projet fut très bien accueilli et après réception des réponses, elle procéda à la révision du texte.

Contenu

Le Compendium est de 205 pages avec 598 questions-réponses, 15 illustrations, 1 appendice (prières essentielles et formules de la doctrine catholique), 1 index analytique.

Le Secrétaire de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi expose les caractéristiques du texte, "son extrême dépendance du Catéchisme, sa forme de dialogue et ses illustrations catéchistiques".

Mgr Angelo Amato précise qu'il ne s'agit pas d'une oeuvre indépendante pouvant se substituer de quelque manière au Catéchisme. D'ailleurs le Compendium fait constamment référence à la structure, au plan et au contenu de ce dernier, car il se propose "de susciter un nouvel intérêt pour le Catéchisme...unique base de toute la catéchèse".

Le Compendium se divise en 4 parties correspondant aux lois fondamentales de la vie chrétienne: la Profession de Foi, une synthèse de la Lex Credendi, c'est-à-dire ce que l'Eglise catholique professe dans le Symbole nicéno-constantinopolitain, "constamment proclamé par les assemblées de chrétiens pour maintenir vive la mémoire des vérités fondamentales de la Foi".

La seconde partie, "La célébration du Mystère chrétien" présente deux points essentiels de la Lex Celebrandi, "l'annonce évangélique trouvant en effet sa réponse première dans la vie sacramentale , où les fidèles vivent la Foi et témoignent ... de l'efficacité salvifique du Mystère pascal".

"La vie dans le Christ" constitue la troisième partie de la Lex Vivendi, c'est-à-dire l'engagement des baptisés à manifester en action et dans des positions éthiques leur fidélité à la foi qu'ils professent et célèbrent.

Enfin, "La prière du Seigneur", traite de la Lex Orandi, le dialogue avec Dieu par le biais de la prière que Jésus nous a enseignée.

Quant à la forme dialoguée, Mgr Amato a souligné qu'elle permettait "d'abréger sensiblement les articles. Réduits à l'essentiel, ils favorisent l'assimilation et la mémorisation des contenus".

Illustrations

Expliquant pour finir la présence d'illustrations, le Secrétaire de la Congrégation dit qu'elles permettent aux catéchistes d'utiliser la richesse du patrimoine iconographique chrétien. "Dans notre civilisation de l'image - écrit-il - l'image religieuse peut être plus éloquente encore que des paroles... Outre leur valeur esthétique, elles sont surtout une réminiscence dans l'évocation des Mystères du Salut, une valeur catéchistique et théologique, étant donné qu'elle offre une forme artistique à des événements ou à des aspects de la doctrine de la foi".


Réactions


Le journal italien La Repubblica, un journal de centre-gauche, sous la plume de Marco Politi, journaliste attitré au Vatican, présente le "Compendium" en insistant sur le fait qu'il ne fait que reprendre l'enseignement du Catéchisme de 1992 sans aucune adaptation autre que la présentation simplifiée et résumée.

Le journal souligne aussi la diffusion rapide de la première édition italienne de 150,000 copies dans divers points de ventes dont plusieurs supermarchés. Une seconde édition italienne est en préparation.

Les éditions dans les diverses langues se feront au fur et à mesure. L'édition en langue française est prévue pour le mois de septembre 2005.

Le journal présente une interview du maire de Venise, catholique engagé, qui craint que cette publication contribue à maintenir l'accent de la doctrine catholique sur le "faire", sur les obligations, sur les lois et les normes et qu'on mette au second plan le message essentiel du Christ et de l'Évangile qui est un message d'amour, de vie donnée et de partage fraternel d'abord et avant tout.

Commentaires extraits de La Repubblica du 29 juin 2005


Hermann Giguère, ptre
le 4 juillet 2005




Voici quelques détails sur la version française qui sortira le 22 août 2005 selon l'agence Zenit.

ROME, Jeudi 14 juillet 2005 (ZENIT.org) – La version française du compendium du Catéchisme de l’Eglise catholique s’appellera le « Petit catéchisme de l'Église catholique » et il sera publié au lendemain des JMJ de Cologne, le 22 août prochain.

L’édition française est due conjointement aux éditions du Cerf (http://www.editionsducerf.fr/home.asp), Bayard (http://www.bayardpresse.com), et Fleurus-Mame (http://www.edifa.com). Le volume sera vendu en France au prix de 17 E (230 pages).


Ce catéchisme s’adresse d’abord aux Catholiques, souligne le cardinal Cottier, mais en même temps à « tous ceux qui désirent connaître le sens de la foi chrétienne. Quelqu’un qui s’interroge sur la foi peut ouvrir ce catéchisme ».

La présentation en français de cet abrégé du catéchisme a été confiée à l’un des rédacteurs de l’édition de 1992, le cardinal Jean Honoré, archevêque émérite de Tours.

La version italienne de ce résumé du Catéchisme de l'Église catholique a été promulguée par le pape Benoît XVI le 28 juin dernier (cf. Zenit, 28 juin). Plus de 200,000 exemplaires ont été vendus et l’on en est à la 3e édition.






AJOUTÉ LE 5 JANVIER 2006

Catéchisme de l'Église catholique abrégé, Cerf, 2005, 288 p., 18 € ou 24,95$ (canadiens)



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Pour le Canada, on peut commander le Compendium du Catéchisme de l’Église catholique en ligne à www.editionscecc.ca, par téléphone au 1 800 769-1147, par courriel à publi@cecc.ca ou par télécopieur à (613) 241-5090. Prix en dollars canadiens: 24,95$


EDITION FRANÇAISE DU COMPENDIUM DU CATÉCHISME DE L'ÉGLISE CATHOLIQUE


Le catéchisme de l'Église catholique abrégé (Compendium) vient de paraître en français, ce 1er septembre 2005. Sa première version a été le best seller de l'été en Italie, avec 450.000 exemplaires vendus en deux mois. Le premier tirage de la traduction française, éditée par le Cerf (avec Bayard et Fleurus-Mame), est de 100.000 exemplaires.

En 600 questions-réponses, l'abrégé présente l'essentiel de la foi catholique. Première question : "Quel est le dessein de Dieu sur l'homme ?" ; dernière question : "Que signifie l'Amen de la fin ?" Illustré, le volume se divise en quatre parties : "La profession de la foi", "La célébration du mystère chrétien", "La vie dans le Christ" et "La prière chrétienne".

Il inclut en outre les textes des grandes prières chrétiennes, en français et en latin, pour favoriser la participation aux grands rassemblements internationaux. Enfin, il propose les éléments doctrinaux comme "les quatre vertus cardinales", "les sept péchés capitaux", "les œuvres de miséricorde", etc.

Lors des JMJ de Cologne (21 août), Benoît XVI a recommandé cet abrégé aux jeunes pèlerins : "Je livre avec confiance ce catéchisme à l'Église tout entière et à chaque chrétien en particulier, quel que soit son âge ou sa nation."

Évoquant la version complète du Catéchisme, auquel l'abrégé ne peut se substituer, le Saint-Père a rappelé que c'est le pape Jean-Paul II qui a voulu la refonte du catéchisme : "Il nous a donné une œuvre merveilleuse, dans laquelle la foi des siècles est expliquée de façon synthétique: le Catéchisme de l'Église catholique. Moi-même, récemment, j'ai pu présenter l'Abrégé de ce Catéchisme, qui a été élaboré à la demande du pape défunt. Ce sont deux livres fondamentaux que je voudrais vous recommander à tous."




MOTU PROPRIO
POUR L'APPROBATION ET LA PUBLICATION DU COMPENDIUM DU CATÉCHISME DE L'ÉGLISE CATHOLIQUE

Il y a vingt ans, débutait l'élaboration du Catéchisme de l'Église catholique, demandé par l'Assemblée extraordinaire du Synode des Évêques, à l'occasion du vingtième anniversaire de la clôture du Concile œcuménique Vatican II.
Je remercie infiniment Dieu, le Seigneur, d'avoir donné à l'Église catholique ce Catéchisme, promulgué en 1992 par mon vénéré et bien-aimé Prédécesseur, le Pape Jean-Paul II.
La grande utilité de ce don précieux est confirmée avant tout par l'accueil, large et positif, qu'il a reçu de la part de l'épiscopat, auquel il était adressé en tout premier lieu comme texte de référence sûr et authentique pour l'enseignement de la doctrine catholique, et en particulier pour l'élaboration des catéchismes locaux. Elle est confirmée aussi par l'accueil favorable et remarquable qui lui a été réservé par toutes les composantes du Peuple de Dieu, qui ont pu le connaître et l'apprécier grâce aux cinquante langues et plus dans lesquelles il a été traduit jusqu'à présent.
Avec une grande joie, j'approuve maintenant et je promulgue le Compendium de ce Catéchisme.

Il a été vivement souhaité par les participants du Congrès catéchétique international d'octobre 2002, qui se sont faits ainsi les interprètes d'une exigence très ressentie dans l'Église. Accueillant ce désir, mon regretté Prédécesseur décida en février 2003 la préparation de ce
Compendium et en confia la rédaction à une Commission restreinte de Cardinaux présidée par moi et assistée de quelques collaborateurs experts. Au cours des travaux, un projet de ce Compendium a été soumis au jugement de tous les Cardinaux et des Présidents des Conférences épiscopales qui, à une très large majorité, l'ont accueilli et jugé favorablement.

Le Compendium que je présente aujourd'hui à l'Église universelle est une synthèse fidèle et sûre du Catéchisme de l'Église catholique. Il contient, de façon concise, tous les éléments essentiels et fondamentaux de la foi de l'Église, de manière à constituer, comme le souhaitait mon prédécesseur, une sorte de vade-mecum qui permette aux personnes, croyantes ou non, d'embrasser d'un regard d'ensemble la totalité du panorama de la foi catholique.
Dans sa structure, dans son contenu et dans son langage, il reflète fidèlement le Catéchisme de l'Église catholique, qui, grâce à l'aide et au stimulant que constitue cette synthèse, pourra être plus largement connu et approfondi.

Je livre donc avec confiance ce Compendium avant tout à l'Église entière et à chaque chrétien en particulier, afin qu'en ce troisième millénaire, chacun puisse, grâce à lui, retrouver un nouvel élan dans l'effort renouvelé d'évangélisation et d'éducation à la foi qui doit caractériser toute communauté ecclésiale et tous ceux qui croient au Christ, quel que soit leur âge ou la nation à laquelle ils appartiennent.

Mais ce Compendium, dans sa brièveté, sa clarté et son intégralité, s'adresse aussi à toute personne qui, vivant dans un monde incohérent et aux multiples messages, désire connaître le Chemin de la Vie, la Vérité, confiée par Dieu à l'Église de son Fils.

En lisant cet instrument autorisé qu'est le Compendium, chacun pourra, grâce notamment à l'intercession de la Très Sainte Vierge Marie, Mère du Christ et Mère de l'Église, reconnaître et accueillir toujours mieux la beauté, l'unicité et l'actualité inépuisables du Don par excellence que Dieu a fait à l'humanité : son Fils unique, Jésus Christ, qui est " le Chemin, la Vérité et la Vie " (Jn 14, 6).

Donné à Rome, près de Saint-Pierre, le 28 juin 2005, veille de la Solennité des saints Apôtres Pierre et Paul, en la première année de mon Pontificat.


BENEDICTUS PP. XVI



Tiré de SME-Infonet http://www.webzinemaker.com/sme/, webzine publié par la Société des prêtres du Séminaire de Québec.
















07/07/2005

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UN BLASON SANS TIARE
Dans sa dépêche de ROME, Mardi 26 avril 2005 Zenit écrit que le pape Benoît XVI prend comme blason le blason de son épiscopat à Munich et Freising avec les symboles du Maure couronné, de l'ours et de la coquille. Voir les explications détaillées sur ces trois symboles à la fin de cet article.

L'Agence Zenith poursuit en expliquant que il y a une nouveauté. En effet ce blason pontifical sera surmonté de la mitre papale, au sommet de forme triangulaire, et non plus de la tiare, comme pour les blasons de ses prédécesseurs.
Il sera aussi orné du pallium métropolite qui a pris une si grande place symbolique dans l’inauguration du pontificat, dimanche 24 avril : les couleurs sont encore à l’étude.

Le blason reprend donc la tête couronnée du « Maure de Freising », tournée vers la gauche : un emblème présent dès 1316 dans les armes de l’évêque Conrad III et de tous ses successeurs.

A droite du Maure est représenté l’ours avec le bâton qui a servi à le faire aller à Rome, selon la légende de saint Corbinien racontée par Joseph Ratzinger dans son autobiographie (Ma vie, Souvenirs », Fayard, cf. ZF050419).

Une note du diocèse de Freising explique le symbole en ces termes : « Le christianisme a apprivoisé le sauvage paganisme et a posé ainsi dans l’antique Bavière les fondements d’une grande culture ».

En outre, en tant que « porteur de Dieu », l’ours de Corbinien symbolise la charge épiscopale."

"En bas, le troisième symbole est celui de la coquille, qui renvoie comme nous le rappelions le 19 avril, à la fable de saint Augustin : en 1953, la thèse de théologie de Joseph Ratzinger portait justement sur « Le peuple et la maison de Dieu dans l’enseignement de saint Augustin sur l’Eglise ».

C’est aussi la coquille du pèlerin – emblème des pèlerins de Saint-Jacques de Compostelle – qui représente, selon les termes du concile Vatican II « le peuple de Dieu pérégrinant » dont Benoît XVI est devenu le pasteur : une image placée sur le blason du couvent des Ecossais de Ratisbonne, où le prof. Ratzinger a enseigné la Dogmatique et l’Histoire de 1969 à 1977.
ZF05042606

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EXPLICATIONS DÉTAILLÉES SUR LES SYMBOLES DU MAURE, DE L'OURS ET DE LA COQUILLE

Le Maure couronné, la coquille et l’ours, ces trois symboles du pape Benoît XVI signifient « l’universalité » de l’Eglise, « sans acception de personne », la « marche permanente » du chrétien, et la « bête de trait », au « service » de Dieu.

Il avait pour devise épiscopale: « Coopérateurs de la vérité ».

Dans son petit volume intitulé: « Ma vie, souvenirs (1927-1977) ». Benoît XVI explique que sur les armoiries des évêques de Freising et de Munich figure depuis environ mille ans le MAURE COURONNÉ: on ne sait pas bien ce qu’il signifie. Pour moi, il exprime l’universalité de l’Eglise, sans acception de personne, ni de race ni de classe, car nous sommes tous « un » dans le Christ (Galates 3, 28) ».

Il ajoute l’explication de deux autres symboles. « J’ai choisi pour moi deux autres symboles: en premier lieu la COQUILLE, d’abord signe de notre pèlerinage, de notre marche: « Nous n’avons pas de cité permanente sur le terre ». Mais elle me rappelait aussi une légende selon laquelle saint Augustin, méditant sur le mystère de la Sainte Trinité, vit un enfant sur la plage jouer avec un coquillage, à l’aide duquel il essayait de puiser l’eau de la mer dans un trou. Et cette parole lui aurait été donnée : il est plus difficile à ton intelligence d’appréhender le mystère divin que de transvaser la mer entière dans un petit trou. Ainsi la coquille me rappelle mon grand maître saint Augustin, mes travaux de théologie et la grandeur du mystère qui dépasse toute science ». (pp. 141-142)

A propos de l’OURS, Benoît XVI raconte la légende de saint Corbinien de Freising. Un ours dévora le cheval du saint évêque en route pour Rome. L’ours dut porter le chargement du cheval. Le cardinal rapproche cette légende de l’interprétation que saint Augustin fait d’un verset de psaume : « Il avait choisi la vie de chercheur et avait été destiné par Dieu à être une « bête de somme », un bœuf docile qui tire la charrue de Dieu en ce monde ».

Il explique : « L’ours qui remplaça le cheval – ou plutôt le mulet – de saint Corbinien et fut chargé de son fardeau, qui devint sa bête de somme (contre son gré), n’est-il pas l’image de ce que je dois faire et de ce que je suis ? « Je suis devenu ton mulet chargé de ton joug, et c’est ainsi que je suis tout près de Toi pour toujours ». » (p. 143)

Le cardinal, aujourd’hui pape Benoît XVI conclut : « Quels détails ajouterai-je sur mes années d’épiscopat ? On raconte qu’à son arrivée à Rome Corbinien remit l’ours en liberté. Qu’il soit allé dans les Abruzzes ou retourné dans les Alpes, cela n’intéresse pas la légende. Quant à moi j’ai, entre-temps, fait mes valises pour Rome et depuis longtemps je marche, mes valises à la main, dans les rues de la Ville éternelle. J’ignore quand on me donnera congé, mais je sais que cela vaut pour moi aussi : «Je suis devenu ta bête de somme ; et c’est justement ce que je suis auprès de Toi ». » (p. 144)


Tiré de SME-Infonet http://www.webzinemaker.com/sme/, webzine publié par la Société des prêtres du Séminaire de Québec.

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Le National Catholic Reporter fait état d'un grand changement en 2010 qui vient refaire complètement les amoiries de Benoît XVI et qui laisse à réfléchier. Voici l'article de Jerry Filteau en anglais.

Has Pope Benedict changed his coat of arms?
by Jerry Filteau on Oct. 12, 2010



I got a strange e-mail alert Oct. 11 that Pope Benedict XVI has apparently changed his original papal coat of arms. Most notably, he has replaced his original episcopal miter atop the shield or escutcheon with the more traditional papal tiara – a triple crown associated for centuries with the temporal as well as spiritual authority of the papacy.

The new coat of arms was unveiled Oct. 10 in a banner unfurled below the window of the papal study in the Apostolic Palace overlooking St. Peter’s Square, just before Benedict made his regular Sunday appearance there to speak and lead the noonday Angelus.

The new oneThe new one Also notable in the new coat of arms was the disappearance of a chalice-shaped shield of other recent popes in favor of a more elaborate escutcheon that is surrounded in gold and bears no resemblance at all to a chalice.

A Benedict XVI innovation below the escutcheon at the time of his election – the papal pallium with three of its six crosses in red – has been replaced in the new version with a pallium showing four crosses – which if shown on its reverse as well would raise the traditional number of crosses on the pallium from six to eight.

Also, in the crossed gold and silver keys above the shield – recalling Christ’s promise to Peter that what he binds on earth shall be bound also in heaven – the traditional red cord with tassels linking the two keys (invisibly by an implied extension behind the shield) has been replaced by two distinct golden cords, one rising to the head of the golden key, the other rising to the head of the silver key.

As I looked at the new coat of arms it brought back vivid memories of Oct. 22, 1978, in St. Peter’s Square, when I heard Pope John Paul II, in his homily marking the inauguration of his Petrine ministry, declare:
“In past centuries, when the successor of Peter took possession of his see, the triregnum or [three-tiered] tiara was placed on his head. The last pope to be crowned was Paul VI in 1963, but after the solemn coronation ceremony he never used the tiara again and left his successors free to decide in this regard.

“Pope John Paul I, whose memory is so vivid in our hearts, did not wish to have the tiara; nor does his successor wish it today. This is not the time to return to a ceremony and an object considered, wrongly, to be a symbol of the temporal power of the popes.”

The old oneThe old one At the time, I thought two things:

First, obviously John Paul II did not want to tie the hands of his successors, as to whether they would return to a papal coronation with a triple tiara instead of a more simple and pastoral solemn inauguration into their ministry as bishop of Rome and universal pastor.

Second, I detected a possible, perhaps even palpable, note of wistfulness: Did John Paul regret that because of the spirit of the times in 1978, he could not be crowned pope with the tiara that he described as “considered, wrongly, to be a symbol of the temporal power of the popes”? His use of “wrongly” certainly exhibited not just an opening to some future resumption of that tradition but a strong leaning toward it in some changed future atmosphere of public opinion.

When Benedict became the first pope in centuries to replace the triple crown above his heraldic papal shield with an episcopal miter, I thought that perhaps the final dagger had been thrust into the beast of papal claims of temporal power, symbolically completing Paul VI’s decision not to use the crown after his coronation and the decisions of John Paul I and II not to be crowned at all.

The new version of papal heraldry draws not only that but several other issues into question.

Why are the tassled cords to the two keys – representing Peter’s power to release from sins on earth and in heaven – no longer linked?

Why has the traditional chalice shape of the papal shield been abandoned?

Less significantly:

* Why have the original six peaks on the Moorish crown on the upper right (left from a viewer’s standpoint) of Benedict’s heraldic shield been changed to three?
* Why have the originally black stripes on the pack borne by the bear on the upper left (right from a viewer’s standpoint) been changed to white or silver?
* Why has the golden scallop shell on the main lower portion of the escutcheon been changed from a traditional realist image to a more artistic rendering?

To my knowledge, no recent pope before Benedict has changed the coat of arms he adopted at the start of his papacy.

The rationale for his changes rightfully deserves lively and critical discussion. What signals is the pope trying to send in the changes he has initiated?

Traditionally in heraldry, whether civic or ecclesiastical, my understanding has been that once a person adopts a set of heraldic symbols, he accepts them for life unless a new office calls for a review and possible change. For the pope to change the heraldry he adopted at the start of his papacy is, to my limited knowledge, probably without precedent.

[Jerry Filteau is NCR Washington correspondent.]

07/05/2005

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L`EGLISE EST VIVANTE

Chers Frères et Sœurs

Par trois fois, au cours de ces jours si intenses, le chant des litanies des saints nous a accompagné : durant les funérailles de notre Saint-Père Jean-Paul II ; à l’occasion de l’entrée des Cardinaux en Conclave, et aujourd’hui encore, nous les avons chantées à nouveau, accompagnées de l’invocation : Tu illum adiuva – soutiens le nouveau Successeur de saint Pierre. Chaque fois, de manière toute particulière, j’ai ressenti, pendant cette prière chantée, une grande consolation. Combien nous nous sommes-nous sentis abandonnés après le départ de Jean-Paul II ! Pendant plus de 26 ans, ce Pape a été notre pasteur et notre guide sur le chemin à travers ce temps. Il a franchi le seuil vers l’autre vie – entrant dans le mystère de Dieu. Mais il n’accomplissait pas ce passage tout seul. Celui qui croit n’est jamais seul – il ne l’est pas dans la vie, et pas même dans la mort. À ce moment-là, nous avons pu invoquer les saints de tous les siècles – ses amis, ses frères dans la foi, sachant qu’ils ont été le cortège vivant qui l’a accompagné dans l’au-delà, jusqu’à la gloire de Dieu. Nous savons que son arrivée était attendue. Nous savons désormais qu’il est parmi les siens et qu’il est vraiment chez lui. De nouveau, nous avons été consolés alors que nous accomplissions l’entrée solennelle en conclave pour élire celui que le Seigneur avait choisi. Comment pouvions-nous reconnaître son nom ? Comment 115 Évêques, provenant de toutes les cultures et de nombreux pays, pouvaient-ils trouver celui auquel le Seigneur désirait conférer la mission de lier et de délier ? Encore une fois, nous le savions : nous savions que nous n’étions pas seuls, nous nous savions entourés, conduits et guidés par les amis de Dieu. Et maintenant, en ce moment, moi-même, fragile serviteur de Dieu, je dois assumer cette charge inouïe, qui dépasse réellement toute capacité humaine. Comment puis-je faire cela ? Comment serai-je en mesure de le faire ? Vous tous, chers amis, vous venez d’invoquer la troupe innombrable des saints, représentés par certains des grands noms de l’histoire de Dieu avec les hommes. De cette manière, se ravive aussi en moi cette conscience : je ne suis pas seul. Je ne dois pas porter seul ce que, en réalité, je ne pourrais jamais porter seul. La troupe des saints de Dieu me protège, me soutient et me porte. Et votre prière, chers amis, votre indulgence, votre amour, votre foi et votre espérance m’accompagnent. En effet, à la communauté des saints n’appartiennent pas seulement les grandes figures qui nous ont précédés et dont nous connaissons les noms. Nous sommes tous la communauté des saints, nous, les baptisés au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, nous qui vivons du don de la chair et du sang du Christ, par lesquels il a voulu nous transformer et nous rendre semblables à lui. Oui, l’Église est vivante – telle est la merveilleuse expérience de ces jours-ci. Au cours des journées tristes de la maladie et de la mort du Pape, précisément, s’est manifesté de manière merveilleuse à nos yeux le fait que l’Église est vivante. Et l’Église est jeune. Elle porte en elle l’avenir du monde et c’est pourquoi elle montre aussi à chacun de nous le chemin vers l’avenir.

L’Église est vivante et nous le voyons : nous faisons l’expérience de la joie que le Ressuscité a promise aux siens. L’Église est vivante – elle est vivante parce que le Christ est vivant, parce qu’il est vraiment ressuscité. Dans la souffrance, présente sur le visage du Saint-Père, au cours des jours de Pâques, nous avons contemplé le mystère de la passion du Christ et nous avons en même temps touché ses plaies. Mais en ces jours, nous avons aussi pu, de manière profonde, toucher le Ressuscité. Il nous a été donné de faire l’expérience de la joie qu’il a promise, après un court temps de ténèbres, comme un fruit de sa résurrection.

L’Église est vivante – ainsi, je vous salue avec une grande joie et une profonde gratitude, vous tous qui êtes ici rassemblés, chers Frères Cardinaux et Évêques, chers Frères prêtres, chers diacres, chers agents pastoraux et catéchistes. Je vous salue, vous les religieux et les religieuses, témoins de la présence transfigurante de Dieu. Je vous salue, vous, les fidèles laïcs, engagés dans le vaste espace de la construction du Règne de Dieu qui se répand dans le monde, dans tous les lieux de vie. Mes paroles se font aussi affectueuses dans le salut que j’adresse à tous ceux qui, renés par le sacrement du Baptême, ne sont pas encore dans la pleine communion avec nous ; et à vous, chers Frères du peuple juif, auxquels nous sommes liés par un grand patrimoine spirituel commun qui plonge ses racines dans les promesses irrévocables de Dieu. Enfin, ma pensée – presque comme une onde qui se répand – va à tous les hommes de notre temps, croyants et non croyants.

Chers amis ! En ce moment, je n’ai pas besoin de présenter un programme de gouvernement. J’ai déjà eu l’occasion d’évoquer, dans mon message du mercredi 20 avril, certains aspects de ce que je considère comme de ma charge ; je ne manquerai pas de le faire en d’autres circonstances. Mon véritable programme de gouvernement est de ne pas faire ma volonté, de ne pas poursuivre mes idées, mais, avec toute l’Église, de me mettre à l’écoute de la parole et de la volonté du Seigneur, et de me laisser guider par lui, de manière que ce soit lui-même qui guide l’Église en cette heure de notre histoire. Au lieu d’exposer un programme, je voudrais simplement commenter les deux signes qui, sur le plan liturgique, représentent le début du ministère pétrinien. En fait, tous les deux sont le reflet exact de ce qui a été proclamé dans les lectures de ce jour.

Le premier signe est le pallium, tissu en pure laine, qui est placé sur mes épaules. Ce signe très ancien, que les Évêques de Rome portent depuis la fin du IVe siècle, peut être considéré comme une image du joug du Christ, que l’Évêque de cette ville, le Serviteur des Serviteurs de Dieu, prend sur ses épaules. Le joug de Dieu est la volonté de Dieu, que nous accueillons. Et cette volonté n’est pas pour moi un poids extérieur, qui nous opprime et qui nous enlève notre liberté. Connaître ce que Dieu veut, connaître quel est le chemin de la vie – telle était la joie d’Israël, tel était son grand privilège. Telle est aussi notre joie : la volonté de Dieu ne nous aliène pas, elle nous purifie – parfois même de manière douloureuse – et nous conduit ainsi à nous-mêmes. De cette manière, nous ne le servons pas seulement lui-même, mais nous servons aussi le salut de tout le monde, de toute l’histoire. En réalité, le symbolisme du pallium est encore plus concret : la laine d’agneau entend représenter la brebis perdue ou celle qui est malade et celle qui est faible, que le pasteur met sur ses épaules et qu’il conduit aux sources de la vie. La parabole de la brebis perdue que le berger cherche dans le désert était pour les Pères de l’Église une image du mystère du Christ et de l’Église. L’humanité – nous tous – est la brebis perdue qui, dans le désert, ne trouve plus son chemin. Le Fils de Dieu ne peut pas admettre cela ; il ne peut pas abandonner l’humanité à une telle condition misérable. Il se met debout, il abandonne la gloire du ciel, pour retrouver la brebis et pour la suivre, jusque sur la croix. Il la charge sur ses épaules, il porte notre humanité, il nous porte nous-mêmes. Il est le bon pasteur, qui donne sa vie pour ses brebis. Le Pallium exprime avant tout que nous sommes portés par le Christ. Mais, en même temps, le Christ nous invite à nous porter les uns les autres. Ainsi, le Pallium devient le symbole de la mission du pasteur, dont parle la deuxième lecture et l’Évangile. La sainte inquiétude du Christ doit animer tout pasteur : il n’est pas indifférent pour lui que tant de personnes vivent dans le désert. Et il y a de nombreuses formes de désert. Il y a le désert de la pauvreté, le désert de la faim et de la soif ; il y a le désert de l’abandon, de la solitude, de l’amour détruit. Il y a le désert de l’obscurité de Dieu, du vide des âmes sans aucune conscience de leur dignité ni du chemin de l’homme. Les déserts extérieurs se multiplient dans notre monde, parce que les déserts intérieurs sont devenus très grands. C’est pourquoi, les trésors de la terre ne sont plus au service de l’édification du jardin de Dieu, dans lequel tous peuvent vivre, mais sont asservis par les puissances de l’exploitation et de la destruction. L’Église, dans son ensemble, et les Pasteurs en son sein, doivent, comme le Christ, se mettre en route, pour conduire les hommes hors du désert, vers le lieu de la vie, vers l’amitié avec le Fils de Dieu, vers Celui qui nous donne la vie, la vie en plénitude. Le symbole de l’agneau a encore un autre aspect. Dans l’Orient ancien, il était d’usage que les rois se désignent eux-mêmes comme les pasteurs de leur peuple. C’était une image de leur pouvoir, une image cynique : les peuples étaient pour eux comme des brebis, dont le pasteur pouvait disposer selon son bon vouloir. Tandis que le pasteur de tous les hommes, le Dieu vivant, est devenu lui-même un agneau, il s’est mis du côté des agneaux, de ceux qui sont méprisés et tués. C’est précisément ainsi qu’il se révèle comme le vrai pasteur : « Je suis le bon pasteur… et je donne ma vie pour mes brebis » (Jn 10, 14 ss.). Ce n’est pas le pouvoir qui rachète, mais l’amour ! C’est là le signe de Dieu : Il est lui-même amour. Combien de fois désirerions-nous que Dieu se montre plus fort ! Qu’il frappe durement, qu’il terrasse le mal et qu’il crée un monde meilleur ! Toutes les idéologies du pouvoir se justifient ainsi, justifient la destruction de ce qui s’oppose au progrès et à la libération de l’humanité. Nous souffrons pour la patience de Dieu. Et nous avons néanmoins tous besoin de sa patience. Le Dieu qui est devenu agneau nous dit que le monde est sauvé par le Crucifié et non par ceux qui ont crucifié. Le monde est racheté par la patience de Dieu et détruit par l’impatience des hommes.
Une des caractéristiques fondamentales du pasteur doit être d’aimer les hommes qui lui ont été confiés, comme les aime le Christ, au service duquel il se trouve. « Sois le pasteur de mes brebis », dit le Christ à Pierre, et à moi, en ce moment. Être le pasteur veut dire aimer, et aimer veut dire aussi être prêt à souffrir. Aimer signifie : donner aux brebis le vrai bien, la nourriture de la vérité de Dieu, de la parole de Dieu, la nourriture de sa présence, qu’il nous donne dans le Saint-Sacrement. Chers amis – en ce moment je peux seulement dire : priez pour moi, pour que j’apprenne toujours plus à aimer le Seigneur. Priez pour moi, pour que j’apprenne à aimer toujours plus son troupeau – vous tous, la Sainte Église, chacun de vous personnellement et vous tous ensemble. Priez pour moi, afin que je ne me dérobe pas, par peur, devant les loups. Priez les uns pour les autres, pour que le Seigneur nous porte et que nous apprenions à nous porter les uns les autres.

Le deuxième signe par lequel la liturgie d’aujourd’hui nous présente le commencement du ministère pétrinien est la remise de l’anneau du pêcheur. L’appel de Pierre à devenir pasteur, que nous avons entendu dans l’Évangile, fait suite au récit d’une pêche abondante : après une nuit au cours de laquelle ils avaient jeté les filets sans succès, les disciples voient sur le rivage le Seigneur ressuscité. Il leur enjoint de retourner pêcher une nouvelle fois et voici que le filet devient si plein qu’ils ne réussirent plus à le ramener. 153 gros poissons : « Et, malgré cette quantité, le filet ne s’était pas déchiré » (Jn 21,11). Cet événement, qui a lieu au terme du parcours terrestre de Jésus avec ses disciples, correspond à un récit des commencements : les disciples n’avaient alors rien pêché durant toute la nuit ; Jésus avait alors invité Simon à avancer une nouvelle fois au large. Et Simon, qui ne s’appelait pas encore Pierre, donna cette réponse admirable : Maître, sur ton ordre, je vais jeter les filets ! Et voici la confirmation de la mission : « Sois sans crainte, désormais ce sont des hommes que tu prendras » (Lc 5,1-11). Aujourd’hui encore, l’Église et les successeurs des Apôtres sont invités à prendre le large sur l’océan de l’histoire et à jeter les filets, pour conquérir les hommes au Christ – à Dieu, au Christ, à la vraie vie. Les Pères ont aussi dédié un commentaire très particulier à cette tâche singulière. Ils disent ceci : pour le poisson, créé pour l’eau, être sorti de l’eau entraîne la mort. Il est soustrait à son élément vital pour servir de nourriture à l’homme. Mais dans la mission du pêcheur d’hommes, c’est le contraire qui survient. Nous, les hommes, nous vivons aliénés, dans les eaux salées de la souffrance et de la mort ; dans un océan d’obscurité, sans lumière. Le filet de l’Évangile nous tire hors des eaux de la mort et nous introduit dans la splendeur de la lumière de Dieu, dans la vraie vie. Il en va ainsi – dans la mission de pêcheur d’hommes, à la suite du Christ, il faut tirer les hommes hors de l’océan salé de toutes les aliénations vers la terre de la vie, vers la lumière de Dieu. Il en va ainsi : nous existons pour montrer Dieu aux hommes. Seulement là où on voit Dieu commence véritablement la vie. Seulement lorsque nous rencontrons dans le Christ le Dieu vivant, nous connaissons ce qu’est la vie. Nous ne sommes pas le produit accidentel et dépourvu de sens de l’évolution. Chacun de nous est le fruit d’une pensée de Dieu. Chacun de nous est voulu, chacun est aimé, chacun est nécessaire. Il n’y a rien de plus beau que d’être rejoints, surpris par l’Évangile, par le Christ. Il n’y a rien de plus beau que de le connaître et de communiquer aux autres l’amitié avec lui. La tâche du pasteur, du pêcheur d’hommes, peut souvent apparaître pénible. Mais elle est belle et grande, parce qu’en définitive elle est un service rendu à la joie, à la joie de Dieu qui veut faire son entrée dans le monde.
Je voudrais encore souligner une chose : de l’image du pasteur et de celle du pêcheur émerge de manière très explicite l’appel à l’unité. « J’ai encore d’autres brebis qui ne sont pas de cette bergerie ; celles-là aussi, il faut que je les conduise. Elles écouteront ma voix : il y aura un seul troupeau et un seul pasteur » (Jn 10,16), dit Jésus à la fin du discours du bon pasteur. Le récit des 153 gros poissons se conclut avec la constatation joyeuse : « Et, malgré cette quantité, le filet ne s’était pas déchiré » (Jn 21,11). Hélas, Seigneur bien-aimé, aujourd’hui le filet s’est déchiré, aurions-nous envie de dire avec tristesse ! Mais non – nous ne devons pas être tristes ! Réjouissons-nous de ta promesse, qui ne déçoit pas, et faisons tout ce qui est possible pour parcourir la route vers l’unité que tu as promise. Faisons mémoire d’elle comme des mendiants dans notre prière au Seigneur : oui Seigneur, souviens-toi de ce que tu as promis. Fais que nous ne soyons qu’un seul Pasteur et qu’un seul troupeau ! Ne permets pas que ton filet se déchire et aide-nous à être des serviteurs de l’unité !

En ce moment, je me souviens du 22 octobre 1978, quand le Pape Jean-Paul II commença son ministère ici, sur la Place Saint-Pierre. Les paroles qu’il prononça alors résonnent encore et continuellement à mes oreilles : « N’ayez pas peur, au contraire, ouvrez tout grand les portes au Christ ». Le Pape parlait aux forts, aux puissants du monde, qui avaient peur que le Christ les dépossède d’une part de leur pouvoir, s’ils l’avaient laissé entrer et s’ils avaient concédé la liberté à la foi. Oui, il les aurait certainement dépossédés de quelque chose : de la domination de la corruption, du détournement du droit, de l’arbitraire. Mais il ne les aurait nullement dépossédés de ce qui appartient à la liberté de l’homme, à sa dignité, à l’édification d’une société juste. Le Pape parlait en outre à tous les hommes, surtout aux jeunes. En quelque sorte, n’avons-nous pas tous peur – si nous laissons entrer le Christ totalement en nous, si nous nous ouvrons totalement à lui – peur qu’il puisse nous déposséder d’une part de notre vie ? N’avons-nous pas peur de renoncer à quelque chose de grand, d’unique, qui rend la vie si belle ? Ne risquons-nous pas de nous trouver ensuite dans l’angoisse et privés de liberté ? Et encore une fois le Pape voulait dire : Non ! Celui qui fait entrer le Christ ne perd rien, rien – absolument rien de ce qui rend la vie libre, belle et grande. Non ! Dans cette amitié seulement s’ouvrent tout grand les portes de la vie. Dans cette amitié seulement se dévoilent réellement les grandes potentialités de la condition humaine. Dans cette amitié seulement nous faisons l’expérience de ce qui est beau et de ce qui libère. Ainsi, aujourd’hui, je voudrais, avec une grande force et une grande conviction, à partir d’une longue expérience de vie personnelle, vous dire, à vous les jeunes : n’ayez pas peur du Christ ! Il n’enlève rien et il donne tout. Celui qui se donne à lui reçoit le centuple. Oui, ouvrez, ouvrez tout grand les portes au Christ – et vous trouverez la vraie vie. Amen.

Dimanche 24 avril 2005.
Source : www.vatican.va
© Libreria Editrice Vaticana
26/04/2005

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DE JESUS AU CHRIST
L'article de Jon Meacham intitulé "From Jesus to Christ" vulgarise en langage simple le passage qui s'est fait après la mort du Christ chez les premiers disciples. Il montre avec bonheur et en s'appuyant sur des recherches sûres le lien historique de la foi chrétienne avec Jésus de Nazaretn. Il récuse la coupure instaurée par certains entre le "Jésus de l'histoire" et le "Christ de la foi" tout en expliquant comment cette foi chrétienne est venue au jour à travers une interprétation, mais une interprétation rattachée à la personne même de Jésus et de son enseignement. Voici une citation en anglais où il exprime bien ce point de vue essentiel à la foi chrétienne. Vous trouverez plus loin, un traduction en français de ce passage et de la suite.

" On historical grounds, then, Christianity appears less a fable than a faith derived in part from oral or written traditions dating from the time of Jesus' ministry and that of his disciples."



Traduction par Georges Marceau que nous remercions chaleureusement.

EXTRAIT D'UN ARTICLE de John Meecham, "How Jesus Became Christ", dans Newsweek, le 28 mars 2005, p. 45.


Sur une base historique, donc, le Christianisme apparaît moins comme une fable qu'une foi dérivée en partie de traditions orales ou écrites datant du temps du ministère de Jésus et de celui de ses disciples. "Le Fils de l'Homme est livré entre les mains des hommes et ils le mettront à mort; et après cela… il ressuscitera le troisième jour," dit Jésus dans Marc qui ajoute que les disciples à ce moment "ne comprirent pas ces paroles et ils avaient peur de lui demander."

Que les apôtres aient créé de telles paroles et de telles idées à partir de rien semble peu vraisemblable car leur histoire et leur message défiaient toute croyance même alors. Paul admettait la difficulté: "… nous prêchons le Christ crucifié, pierre d'achoppement pour les juifs et folie pour les Gentils." Un roi qui est mort de la mort d'un criminel? La résurrection d'une personne d'entre les morts? Un sacrifice d'expiation humain? "Ce n'est pas une chose que le comité des Relations Publiques des apôtres aurait laissée sortir", dit le Dr. Albert Mohler, président du Southern Baptist Theological Seminary à Louisville, Ky. "Le fait même du caractère complexe et unique du message de salut, je pense, s'adresse à la crédibilité des Évangiles et de tout le Nouveau Testament."

04/04/2005

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PUZZLE
Essayez ce casse-tëte qui est des plus intéressants. Il représente une scène biblique que nous fêterons bientôt. Tapez l'adresse suivante www.aube-nouvelle.com et cliquez dans la barre du menu en bas de la page sur JEUX. Aube-nouvelle.com est un site bien garni comme vous le verrez. Pour la préparation des liturgies dominicales je vous recommande de le mettre dans vos signets.

13/03/2005

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LE GRAND ESCALIER
1 Quand on le voit pour la première fois, on remarque les énormes poutres en acier qui soutiennent les marches. Elles ne sont pas décoratives. Chaque marche est un bloc de pierre solide, du dessus au dessous, pesant environ 250 kg ou 550 livres (densité moyenne de 160 livres au pied cube).

2 Chaque escalier pèse donc environ 7 000 kg ou 16 000 livres, ce qui fait, pour les 5 escaliers, un poids total de 35 000 kg ou 69 700 livres, soit 35 tonnes. Et ceci ne tient pas compte du poids des personnes qui montent et descendent. Dans l’ancien Grand Séminaire, les 200 séminaristes descendaient ces escaliers en cortège de deux rangs midi et soir à partir du 4e étage. Cela ajoutait un poids d’environ 2 300 kg ( 5 000 livres) au poids de chaque escalier.

3 Les marches en pierre et les paliers furent taillés sur mesure et installés en 1882 (deux ans après le début de la construction de l'édifice). À l'origine, toute la surface des marches était bouchardée, c’est-à-dire couverte de petites aspérités pour rendre la surface antidérapante. Ces aspérités sont encore visibles dans le fond des marches et sur les côtés. Les autres ont été usées par les milliers de semelles qui ont "caressé" les marches depuis plus d'un siècle.

4 Le bras de cet escalier constitue en lui-même une oeuvre d'art et un tour de force d'ébénisterie. Il s'agit d'une main courante en trois lobes, sculptée en érable, large de 15 cm (6"), qui part, en bas, de l'énorme pilier en fonte et monte ensuite les étages, rarement en ligne droite, presque toujours incurvée, serpentant autour des colonnes et se rendant sans interruption du point de départ, en bas, jusqu'à l'extrémité du grand palier au sixième étage.

5 – Ce grand escalier est l'oeuvre de l'architecte Ferdinand Peachy qui a aussi conçu l'édifice. À l'origine, il y eut un problème difficile à résoudre : les étages n'ont pas la même hauteur, et on désirait que les escaliers soient parallèles pour un plus beau coup d'oeil. On raconte que le problème fut résolu par un humble ouvrier, Thomas Pampalon, qui savait à peine écrire son nom. La solution : aux étages plus hauts, l'escalier commence plus tôt et finit plus loin en bas.

6 Joseph Ferdinand Peachy (1830-1909), auteur de l'escalier et de l'édifice (Pavillon Jean-Olivier-Briand), fut un architecte très en demande durant sa carrière. En 1875, il avait réalisé le toit de l'Université Laval (Pavillon Camille-Roy construit par Charles Baillairgé en 1855-56) avec ses trois lanternes, ainsi que la fausse façade de l'extrémité est de l'édifice, surplombant la rue des Remparts. Cette façade fut démolie en 1970. À Québec, il fit les plans des églises Saint-Jean-Baptiste, Saint-Sauveur et Notre-Dame-de-la-Garde, de l'édifice de la Banque Nationale, 71, rue Saint-Pierre, et de l'Hôtel Château-Laurier à Place George V. Il est aussi l'auteur de la Cathédrale de Chicoutimi, construite en 1878 (incendiée en 1912), des églises Saint-Bernard de Dorchester et Saint-Christophe de Victoriaville.

7 Ce grand escalier a été le principal moyen de se déplacer d'un étage à l'autre pendant près de 60 ans. Ce n'est qu'à l'automne de 1939 que l'ascenseur actuel fut mis en service. À sa place, depuis 1880, se trouvait un monte-charge avec une poulie et un câble tiré par un cheval dans le jardin de la rue des Remparts. Ce monte-charge servait seulement deux fois par année, en septembre et en juin, pour monter et descendre les valises des séminaristes et il ne se rendait pas à l'étage du réfectoire.

Georges Marceau, ptre.
11 janvier 2005
Mis à jour le 26 octobre 2007
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DERNIÈRES HOMÉLIES
Vous y trouverez l'homélie du dimanche publiée le mardi qui précède. Bonne méditation!





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