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DocumentsLa bière consommée de manière responsable peut être un choix de boissons plus sain que vous le pensez, c'est ce que nous révèle "Plaisirs santé", un site internet de Reader's Digest. Lisez.
Lors d'une partie de football éreintante ou au pub du quartier avec des amis, une bonne bière fraîche est la seule chose qui est satisfaisante. Mais saviez-vous qu'une pinte peut faire partie d'un mode de vie sain?
«Il y a une forte association entre la bière et la «bedaine de bière» qui fait en sorte que les gens supposent automatiquement que la bière fait grossir ou est malsaine», a déclaré la sommelière en bières Mirella Amato, qui se spécialise dans la sélection et le service de bière. «Mais ce n'est tout simplement pas vrai.» DocumentsUne enquête révélatrice des mentalités et des habitudes alimentaires au cours des derniers siècles à partir des toiles représentant le célèbre repas de la dernière Cène immortalisé par Leonardo da Vinci. Je remercie mon beau-frère Gilles de m'avoir communiqué ces notes. Bonne lecture!
Les représentations de La dernière Cène, figurant le dernier repas du Christ et de ses disciples, ont grandement évolué en 1000 ans. En fait, deux chercheurs américains ont calculé que les plats et les assiettes ont grossi de 65 % pendant cette période.
Selon eux, le moment abondamment représenté par les peintres au fil des siècles est représenté avec des assiettes de plus en plus grandes et une nourriture de plus en plus bondante. Pour l'établir, ils ont analysé 52 des plus célèbres peintures représentant le dernier repas du Christ, réalisées entre l'an 1000 et l'an 2000. Ils ont établi que le plat principal a grossi de 70 % et le pain, de 25 % au fil des ans. Les chercheurs pensent que leur constat illustre les changements intervenus dans l'agriculture au cours des dix derniers siècles.Comme l'art imite la vie, ces changements se reflètent dans lespeinturesreprésentant le dîner le plus célèbre de l'histoire. Lorsqu'ils peuvent distinguer ce qui se trouve dans les plats, les chercheurs calculent que le poisson (18 %) arrive en tête des mets servis, suivi de l'agneau (14 %) et du porc (7 %). Pr Brian Wansink, Université Cornwell Le détail de cette étude est publié dans la revue The International Journal of Obesity. Extraits de l'article paru sur le site de Radio-Canada le 23 mars 2010 Source : http://www.nature.com/ijo/journal/vaop/ncurrent/abs/ijo201037a.html _________________________________ Tiré de SME-Infonet http://www.webzinemaker.com/sme/, webzine publié par la Société des prêtres du Séminaire de Québec. DocumentsMatteo Ricci reste dans la mémoire des Chinois. Quatre cents ans après sa mort, « Li Matou » est reconnu comme un missionnaire « respectueux » et un scientifique « généreux » par les évêques, prêtres, laïcs ou intellectuels chinois athées«Li Matou, mais bien sûr que je le connais, tous les Chinois le connaissent ! C'est un homme très important pour la Chine ! » Sandy Fan, jeune catholique de 25 ans du diocèse de Taiyuan dans la province du Shanxi s'en étrangle presque lorsqu'on lui pose la question de savoir ce qu'évoque pour lui Matteo Ricci à de son nom chinois « Li Matou » et dont on célèbre les 400 ans de la mort. Issu d'une très ancienne famille catholique du nord de la Chine près de Pékin (« mais qui ne remonte pas jusqu'à l'époque de Li Matou au XVIIe siècle ! »), il voit avant tout l'illustre missionnaire jésuite italien comme « le premier prêtre étranger à avoir enraciné la religion catholique en Chine ». De fait, et alors qu'il n'est pas le premier missionnaire occidental à s'être rendu dans ce pays, Matteo Ricci incarne aujourd'hui dans la mémoire collective chinoise le « premier » étranger à s'être totalement plongé dans l'univers chinois, sa langue, son écriture, son histoire, sa culture et peut-être plus que tout, dans l'âme de son peuple. « C'est grâce à lui qu'il y a des catholiques en Chine », résume Sandy Fan. Adopter une approche spécifique pour partager l'Évangile De son côté, et au-delà de la personnalité singulière de cet homme d'Église se fondant dans les arcanes de l'empire chinois de la dynastie Ming , le gouvernement chinois reconnaît surtout un « homme de science » ayant ouvert de nouveaux horizons aux intellectuels chinois férus de mathématique, d'astronomie ou de cartographie. Cette notoriété se traduit concrètement par une mise en valeur historique officielle de cet « homme qui a tant apporté à la Chine ». Sur l'immense fresque du Monument du Millénium érigé à Pékin pour le passage au XXIe siècle et qui rend hommage aux personnalités culturelles de la dynastie Ming , on voit clairement Matteo Ricci, un télescope à la main et un astrolabe à ses pieds, posant derrière Li Shizen le médecin et Wang Yangming le philosophe ! D'emblée en arrivant en Chine, Matteo Ricci avait compris qu'il fallait y adopter une approche spécifique pour y partager l'Évangile. Dans une lettre à un correspondant européen datée du 12 mai 1605, il écrit : « J'insiste encore pour qu'on envoie un ou deux astronomes à la Chine. ( ) Si ce mathématicien venait en Chine, ( ) notre réputation irait en grandissant, l'entrée en Chine nous serait facilitée, notre séjour plus assuré et nous y jouirions de plus de liberté. » (1) Quatre siècles avant la politique d'ouverture et de réformes lancée en 1978, Matteo Ricci avait tout compris. Ricci reçoit le privilège d'être enterré à Pékin Peu d'étrangers - et encore moins de missionnaires catholiques occidentaux - ont reçu un tel honneur. Le Père lazariste français Armand David, botaniste et naturaliste, jouit également d-un grand respect dans la province du Sichuan (il a révélé au monde en 1869 l-existence du panda géant) mais plus pour ses compétences de scientifique que pour son identité de prêtre. Décédé à Pékin, à l-âge de 57 ans, Matteo Ricci a reçu, de l-empereur lui-même, le privilège d'être enterré sur place, en dehors de la porte de l'Ouest où de nombreux autres jésuites furent enterrés par la suite. Détruit par les Boxers en 1900, restauré par la suite, puis à nouveau détruit durant la Révolution culturelle en 1966, le site fut une nouvelle fois restauré et les stèles des trois grands missionnaires jésuites - Matteo Ricci, Adam Schall von Bell et Ferdinand Verbiest - ont été reconstituées. Elles se trouvent aujourd'hui dans un petit jardin au centre de l'école des cadres du Parti communiste chinois en plein coeur de la capitale. «Un rôle de passeur, de médiateur entre les deux mondes» « Pour le gouvernement chinois, Matteo Ricci est très très respecté et à mes yeux Li Matou est un pionnier », assure Beda Zhu, intellectuel catholique de Shanghaï dont la famille compte plusieurs jésuites. « Il a apporté un message occidental alors que la Chine ne connaissait rien à l'étranger, mais il l'a fait avec respect et ouverture. Si on veut connaître la Chine, il faut y vivre, apprendre la langue, comprendre les Chinois et c'est seulement après avoir intégré tous ces éléments qu'on peut se permettre de contribuer à l'enrichissement du pays. Pas en donnant des leçons d'un air supérieur comme certains étrangers l'avaient fait avant lui et ont continué à le faire dans les siècles qui ont suivi. » Même si Matteo Ricci n'a jamais mis les pieds à Shanghaï, son collègue, le P. Lazzaro Cattaneo y a introduit le catholicisme dès 1608 pour que la ville devienne progressivement la « capitale des jésuites » en Chine au XIXe siècle. C'est la raison pour laquelle Matteo Ricci n'a jamais été considéré par les autorités chinoises comme un « colonisateur et un impérialiste », contrairement aux missionnaires arrivés dans les bagages des soldats et commerçants occidentaux au XIXe siècle. Beda Zhu reconnaît avoir eu connaissance de Matteo Ricci très tard dans sa vie - les trente ans de maoïsme expliquant largement cette ignorance - mais il a grandi avec à l'esprit la grande personnalité catholique chinoise de Shanghaï, Xu Guangqi, riche mandarin converti par Matteo Ricci. « À travers l'expérience de Xu Guangqi, j'ai compris la façon astucieuse et intelligente avec laquelle Li Matou nous a expliqué le christianisme afin de nous le rendre compréhensible : en utilisant les codes et la terminologie de la pensée chinoise. » À ses yeux, Matteo Ricci « a joué un rôle de passeur, de médiateur entre les deux mondes, présentant la culture et les institutions chinoises aux Occidentaux et la culture européenne aux Chinois, sans privilégier le christianisme ». «Nous avons besoin de lui comme exemple» Le jeune P. Jean Tian, né d'une famille catholique de la province du Shaanxi (ville de Xian), n'avait jamais, lui non plus, entendu parler de Matteo Ricci avant son entrée au séminaire de Sheshan près de Shanghaï dans les années 1990 : « Avant, nous navions pas de livres au séminaire mais plus tard, j'ai découvert combien cet homme avait joué un rôle exceptionnel dans l'histoire de l'Église de Chine, explique-t-il. D'ailleurs, il n'y a pas de cours spécifique sur Matteo Ricci, il fait plutôt partie d'un chapitre sur l'histoire de notre pays. » Pour un autre de ses confrères du diocèse de Xian dans la province du Shaanxi, le P. Stephen Chen, la transmission s'est faite en famille : « La vie de Matteo Ricci m'a été racontée par mon oncle qui était prêtre lorsqu'il est sorti de prison en 1976 et, par la suite, j'ai lu des livres sur lui. J'adore l'histoire et comme j'ai fait mon séminaire aux États-Unis, je peux me procurer des biographies de Li Matou en anglais. Pour moi c'est d'abord un vrai missionnaire qui m'inspire dans ma vie aujourd'hui, mais c'est aussi un homme qui a apporté la connaissance dans une Chine des Ming encore très fermée. Nous avons besoin de lui comme exemple afin d'inspirer nos séminaristes aujourd'hui, qui sont un peu trop fiers et qui ne connaissent rien du tout » Un bel hommage à cet humaniste jésuite italien qui a jeté un pont entre deux univers qui ont encore besoin aujourd'hui de mieux se comprendre. Dorian MALOVIC (1) Cet extrait de lettre est tiré du livre que le P. Michel Masson, jésuite, directeur de l'Institut Ricci de Paris, vient de publier aux Éditions Facultés jésuites de Paris : Matteo Ricci, un jésuite en Chine, 205 p., 25 euros (avec huit lettres inédites de Matteo Ricci pour découvrir cet homme exceptionnel). tiré du journal La Croix, 12-2-10 _________________________________ Tiré de SME-Infonet http://www.webzinemaker.com/sme/, webzine publié par la Société des prêtres du Séminaire de Québec. DocumentsLe compositeur de la musique des films célébres de Sergio Léone comme "Il était une fois dans l'Ouest" ou "Il était une fois la révolution" nous livre dans cet interview la profondeur de sa foi dans une carrière réussie, mais toujours habitée d'une présence infinie, celle d'un Dieu dont il voit la main partout dans sa vie de compositeur. Bonne lecture!
Son nom ne vous dira peut-être rien, mais sa musique vous sera sûrement familière. Ennio Morricone est largement considéré comme l'un des meilleurs compositeurs de musiques de films d'Hollywood. S'il est connu surtout pour ses mémorables et mélancoliques bandes originales des Spaghetti Westerns des années 1960, comme « Le Bon, la Brute et le Truand », « Pour une poignée de dollars », « Il était une fois dans l'Ouest », de nombreux catholiques l'apprécient peut-être davantage encore pour son émouvante partition dans « Mission », un film de 1986 sur les missionnaires jésuites dans l'Amérique du Sud du 18e siècle.
Mais sa contribution à l'industrie du cinéma s'étend bien au-delà de ses uvres les plus célèbres : il a, en effet, écrit la musique de quelque 450 films et travaillé avec de grands réalisateurs d'Hollywood, de Sergio Leone et Bernardo Bertolucci à Brian De Palma et Roman Polanski. Il a 80 ans et toujours bon pied, bon oeil. Le légendaire compositeur vient de terminer la bande originale de « Baaria » de Giuseppe Tornatore, un film italien qui a fait l'ouverture du Festival international du Film de Venise cette année, tandis que Quentin Tarantino l'a invité à écrire la musique de son dernier film « Inglourious Basterds » (des difficultés de calendrier ont empêché Morricone de le faire, mais il autorisé Tarantino à utiliser dans le film des extraits (clips) de sa précédente oeuvre). Le célèbre compositeur italien continue aussi à décrocher des prix prestigieux : au début de cette année, le président français Nicolas Sarkozy l'a élevé au grade de Chevalier dans l'ordre de la Légion d'honneur, la plus haute distinction française. Elle vient s'ajouter à une longue liste d'autres récompenses importantes dont un Oscar d'honneur (Honorary Academy Award), cinq nominations aux Oscars, cinq Baftas, et une Grammy award (distinction récompensant les meilleurs uvres musicales américaines de l'année, classique exclu, ndlr). Pourtant Ennio Morricone, qui est né à Rome, préfère rester dans l'ombre et n'accorde que rarement des interviews. Aussi quelle ne fut pas notre surprise quand, un matin d'août, il a aimablement accepté de faire une exception et a invité ZENIT dans son appartement du centre de Rome pour parler principalement de sa foi et de sa musique. Son intérieur dépasse tout ce que l'on peut imaginer : un grand piano noir immaculé se détache près de la fenêtre d'un grand salon décoré avec goût, artistiquement agrémenté de peintures murales, de tableaux classiques et de panneaux en bois d'acajou. Mais Morricone, qui est marié et a quatre enfants adultes, est un homme humble, sans façon, et il répond aux questions d'une façon typiquement romaine : directement, en allant droit à l'essentiel. Inspiration Nous avons commencé par lui demander si sa musique, que beaucoup jugent très spirituelle, est inspirée par sa foi. Bien que se décrivant lui-même comme un « homme de foi », il adopte un point de vue très professionnel, et pourtant simple, sur son travail et déclare que sa foi ne l'inspire pas dans la plupart de ses compositions musicales. Si le film ne traite pas de religion, il reconnaît qu'il ne pense alors ni à Dieu ni l'Eglise. « Je pense à la musique que je dois écrire - la musique est un art abstrait », explique-t-il. « Mais bien sûr, si je dois écrire une pièce de musique religieuse, ma foi m'aide indiscutablement ». Il ajoute qu'il a au-dedans de lui une « spiritualité toujours présente quand (il) compose », mais ce n'est pas par un effet de sa volonté ; il la ressent, tout simplement. « En tant que croyant, cette foi est probablement toujours là, mais c'est à d'autres de s'en rendre compte, explique-t-il, aux musicologues et à ceux qui ne se contentent pas d'analyser les morceaux de musique, mais qui ont aussi une compréhension de ma nature, comme aussi du sacré et du mystique ». Il ajoute, toutefois, qu'il croit que Dieu l'aide à « écrire une bonne composition, mais c'est une autre histoire ». Sa réponse est tout aussi professionnelle et directe quand on lui demande s'il éprouve quelques scrupules à écrire des musiques pour des films de violence gratuite. « On me demande d'être au service du film », dit-il. « Si le film est violent, alors je compose une musique pour un film violent. Si le film est sur l'amour, je travaille pour un film d'amour. Il peut y avoir des films violents dans lesquels il y a du sacré ou des éléments mystiques au sein de la violence, mais je ne recherche pas volontairement ces films. J'essaie de trouver un équilibre avec la spiritualité du film, mais le réalisateur ne pense pas toujours la même chose ». Ennio Morricone a débuté sa carrière musicale en 1946 après avoir obtenu un diplôme de trompette. L'année suivante, il composait déjà de la musique de théâtre, tout en jouant dans un orchestre de jazz pour faire vivre sa famille. Mais sa carrière dans la musique de films, qui débuta en 1961, ne démarra vraiment que deux ans plus tard quand il commença à travailler avec son vieil ami Sergio Leone et sa série de Spaghetti Westerns. Il est probablement le plus renommé dans ce genre de films, et pourtant il fait remarquer qu'ils ne représentent que huit pour cent de son répertoire et qu'il a refusé une centaine d'autres films semblables. « Tout le monde me demande de faire des Westerns »,dit-il, « mais j'ai tendance à les refuser car je préfère la variété ». Un miracle technique A propos de « Mission », il déclare que le meilleur de cette partition du film était son « effet technique et spirituel ». Il veut dire par là la façon dont cette musique réussit à combiner trois thèmes musicaux du film. La présence de violons et du hautbois du père Gabriel représente « l'expérience de Renaissance de l'évolution de la musique instrumentale ». Le film passe ensuite à d'autres formes de musique apparues avec la réforme de l'Eglise entreprise par le Concile de Trente, et se termine sur la musique des natifs Indiens. Il en est résulté un thème « contemporain » dans lequel les trois instruments- les instruments surgis de la Renaissance, ceux de la musique réformée post-conciliaire et les mélodies ethniques - s'harmonisent tout à la fin du film. « Le premier et le second thème vont ensemble, le premier et le troisième peuvent aller ensemble, et le second et le troisième vont ensemble », explique Morricone. « Cela était mon miracle technique qui, je le crois, fut une grande bénédiction ». Mais le compositeur italien affirme qu'il ne connaît pas de formule garantissant le succès d'une partition de film. « Si je la connaissais, j'écrirais toujours de plus en plus de musiques comme celle-ci »,dit-il, ajoutant que la qualité de la musique dépend de si on est heureux ou triste. « Quand je suis moins heureux, je suis toujours sauvé par le professionnalisme et la technique », assure-t-il. Il ne mentionne aucun morceau musical, aucun film favori. « Je les aime tous, car tous m'ont procuré tourments et souffrances quand je travaillais sur eux, mais je ne dois pas faire et ne fais pas de distinction », affirme-t-il. Nous en venons à un autre fin musicien : le pape Benoît XVI. E. Morricone affirme avoir une « très bonne opinion » du Saint-Père. Il voit en lui « un pape d'un esprit d'une grande noblesse, un homme d'une grande culture et aussi d'une grande force ». Il est particulièrement élogieux sur les efforts que fait Benoît XVI pour réformer la liturgie - un sujet qui tient très à cur à E. Morricone. « Aujourd'hui, l'Eglise a commis une grosse erreur, en revenant en arrière de 500 ans avec des guitares et des chants populaires », argumente-t-il. « Je n'aime pas du tout ça. Le chant grégorien est une tradition vitale et importante de l'Eglise, et gâcher cela avec des mélanges de paroles religieuses et profanes d'enfants, de chants occidentaux est extrêmement grave, extrêmement grave ». Il affirme que c'est un retour en arrière parce la même chose est arrivée avant le Concile de Trente, quand des chanteurs mélangeaient le profane avec la musique sacrée. « Il [le pape] fait bien d'y remédier », fait-il observer. « Il devrait le faire avec encore plus de fermeté. Quelques Eglises en ont tenu compte, mais d'autres non ». Ennio Morricone paraît en bonne forme et infiniment plus jeune que son âge, ce qui lui permet de continuer à donner des concerts dans le monde entier. En fait, il est plus sollicité que jamais : le mois prochain il interprètera ses bandes sonores à l'amphithéâtre d'Hollywood (Bowl Hollywood) à Los Angeles. Pourtant, en dépit de sa renommée et de ses honneurs, le célèbre compositeur italien n'a rien perdu de sa truculence romaine et de son humilité. C'est peut-être cela, comme aussi nombre de ses compositions émouvantes et uniques, qui en font l'un des grands d'Hollywood. Propos recueillis par Edward Pentin Traduit de l'anglais par Elisabeth de Lavigne Cet entretien intitulé "Ennio Morricone voit la main de Dieu dans sa vie de compositeur" a été publié par l'Agence Zenit.org le 15 septembre 2009 dans son bulletin "Vu de Rome". _________________________________ Tiré de SME-Infonet http://www.webzinemaker.com/sme/, webzine publié par la Société des prêtres du Séminaire de Québec. []article:[ DocumentsLa diète méditerranéenne a fait l'objet de louanges de divers côté. Des chercheurs de l'Université Laval à Québec ont présenté lundi, le 2 juin 2009, les résultats d'une nouvelle étude qui démontre qu'une diète méditerranéenne peut réduire les risques de maladies cardiovasculaires même chez des sujets n'ayant pas perdu de poids. Mon beau-frère, Gilles Missout, a constitué un dossier sur la diète méditerranéenne dont voici quelques extraits que je vous invite à lire.
L'expression diète méditerranéenne décrit les habitudes alimentaires des populations vivant en Méditerranée il y a une trentaine d'années, plus particulièrement en Grèce et en Italie.
Cette alimentation se composait de produits céréaliers de blé entier, de légumineuses, de légumes frais du potager, de fruits de saison, de lait et de produits laitiers, avec modération.. La consommation de viande rouge et de poissons était limitée. Ce genre d'alimentation était riche en fibres et en antioxydants et faibles en gras saturés, tandis que l'apport total de matières grasses variait selon les régions entre moins de 25% à presque 40% des calories. La plus grande partie du gras était consommée était sous forme de gras monoinsaturé soit par l'huile d'olive(AGMI). Les habitudes sont en train de changer, mais on rédécouvre les bienfaits de cette diète méditerranéenne comme le montrent les extraits qui suivent. Extraits d'articles choisis par Gilles Missout LE VIN ET LE ROMARIN... Pourquoi les Méditerranéens présentent-ils moins de pathologies graves que les peuples nordiques ? Parce qu'ils se nourrissent mieux ! Les nutritionnistes viennent de prouver scientifiquement les subtiles vertus de ce régime ensoleillé. Les peuples méditerranéens sont beaucoup moins sujets que ceux du Nord de l'Europe aux maladies cardio-vasculaires, au cancer, à l'obésité, à l'ostéoporose, au diabète, à la cataracte et à la maladie d'Alzeimer, selon les statistiques de l'OMS (Organisation mondiale de la santé) et de l'OCDE (Organisation de coopération et de développement économique). Or ni le climat, ni la génétique, ni le niveau de stress n'expliquent ces différences : il ne reste que l'alimentation pour en rendre compte. Les légumes et les fruits sont très riches en fibres et en micro nutriments. Leur rôle protecteur contre les nombreuses maladies (cancer, diabète, maladies cardio-vasculaires, obésité ) est aujourd'hui confirmé. Par ailleurs la majorité des biologistes attribuent le processus du vieillissement et le développement de ces pathologies à la production par l'organisme de molécules oxygénées : les radicaux libres. Ce sont des molécules très toxiques pour l'organisme qui altèrent les structures ou les fonctions de l'ADN, des protéines et des lipides, avec pour conséquence une accélération du vieillissement. Les antioxydants sont les vitamines, les oligo-éléments, les poly phénols (vin, romarins) et les caroténoïdes, soit l'ensemble des micros nutriments qu'on retrouve en abondance dans la cuisine méditerranéenne et qui font que, dans l'ensemble, les effets bénéfiques de l'alimentation méditerranéenne sur la santé sont incontestables. D'après: Science & Vie - no 963 - décembre1997 sur le site http://www.radio-canada.ca/par4/ind/regmet.htm ________________________________ DIXIT : OLIVE OIL Bon pour le coeur et contre le cancer L'effet protecteur du régime méditerranéen sur le coeur est connu depuis plusieurs années. Des travaux de chercheurs danois montrent maintenant qu'ajouter d'importantes quantités d'huile d'olive à son alimentation protège aussi contre la dégradation cellulaire, qui mène parfois au cancer. Une équipe de l'hôpital universitaire de Copenhague affirme que les personnes qui consomment 25 millilitres d'huile d'olive par jour ont un niveau réduit d'une substance, la 8oxodG, qui indique les dommages cellulaires liés à l'oxydation. Les auteurs de l'étude, qui ont suivi 182 hommes en santé dans cinq pays européens, affirment que cette constatation expliquerait pourquoi les taux de cancer sont plus élevés dans le nord de l'Europe en comparaison au sud, où l'huile d'olive fait partie de l'alimentation quotidienne. Les chercheurs affirment que d'autres études seront toutefois nécessaires afin de confirmer ce lien. Les résultats complets sont publiés dans le journal des Federation American Societies for Experimental Biology. Radio-Canada.ca 09-06-03 17:47 Saviez-vous que? Les propriétés bénéfiques de l'huile d'olive pour la santé tiennent notamment à sa teneur en vitamine A, en vitamine E et en acides gras monoinsaturés. http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Science-Sante/2006/12/28/002-olive-cancer.shtml ____________________________________ IN VINO VERITAS... Le régime méditerranéen contre l'Alzheimer Il est bon pour le coeur et combat le cancer. Et voilà que le régime méditerranéen protégerait également ses adeptes de la maladie d'Alzheimer. Selon les travaux menés par une équipe américaine du centre médical de l'université Columbia, les gens qui ont suivi ce régime pendant environ quatre ans présentent un risque inférieur de 40 % de souffrir de la maladie d'Alzheimer, comparativement à ceux qui ne l'avaient pas suivi. Pour en arriver à ces résultats, l'équipe a suivi plus de 2200 personnes âgées habitant à New York. D'autres études seront nécessaires avant de recommander ce régime alimentaire comme prévention de la maladie d'Alzheimer. Les résultats complets sont publiés dans les annales de neurologie. Le régime méditerranéen est basé sur la consommation de légumes, de fruits, de noix, de céréales, l'utilisation régulière d'huile d'olive, la consommation modérée de poissons et de produits laitiers (yaourt et fromage), une faible quantité de viande rouge et un peu d'alcool, le plus souvent du vin consommé au moment du repas. Radio-Canada.ca 09-06-03 17:49 http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Science-Sante/2006/04/21/003-regimemediterraneen.shtml _________________________________ Tiré de SME-Infonet http://www.webzinemaker.com/sme/, webzine publié par la Société des prêtres du Séminaire de Québec. DocumentsLeçon de langue de bois. Cette leçon est tirée d'un cours offert à l'École Nationale d'Administration de France d'après les bloguistes qui l'ont répandue. Bonne leçon.
Ouvrez d'abord le fichier PDF
le fichier PDF qui contient la leçon. Une fois le fichier affiché, commencez votre discours par la case en haut à gauche, puis enchainez avec n'importe quelle case en colonne 2 puis avec n'importe quelle case en colonne 3, puis n'importe laquelle en 4 et revenez ensuite où bon vous semble en colonne 1 pour enchainez au hasard. Le résultat vous surprendra. Mais surtout n'oubliez pas d'y mettre l'intonation et la force de conviction... _________________________________ Tiré de SME-Infonet http://www.webzinemaker.com/sme/, webzine publié par la Société des prêtres du Séminaire de Québec. DocumentsL'Eurabie a une capitale: Rotterdam en Hollande. À Rotterdam, des quartiers entiers donnent une impression de Moyen Orient, les femmes circulent voilées, le maire est musulman, les tribunaux et les théâtres appliquent la charia. Sandro Magister, un grand reporter du journal La Repubblica présente un grand reportage d'un de ses confrères de Il Foglio, Giulio Meotti, qui écrit aussi pour le "Wall Street Journal, reportage des plus instructifs sur la ville la plus islamisée d'Europe. Le reportage est assez long, mais il est fascinant par les informations qu'on y trouve et qui sont peu connues en Amérique. Bonne lecture.
ROME, le 19 mai 2009 - L'un des résultats les plus incontestables du voyage de Benoît XVI en Terre Sainte est l'amélioration des rapports avec l'islam. Les trois jours passés en Jordanie, puis la visite à la Coupole du Rocher à Jérusalem ont fait passer dans le grand public musulman - pour la première fois aussi largement - l'image d'un pape ami, entouré de leaders musulmans heureux de l'accueillir et de collaborer avec lui pour le bien de la famille humaine.
Mais la distance entre cette image et la réalité crue des faits est également incontestable. Non seulement dans les pays sous domination musulmane, mais aussi là où les disciples de Mahomet sont minoritaires, par exemple en Europe. En 2002 Bat Ye'or, une chercheuse née en Egypte et de nationalité britannique, spécialiste de l'histoire des minorités chrétiennes et juives - dites "dhimmi" - dans les pays musulmans, a créé le mot "Eurabie" pour définir le destin vers lequel elle voit se diriger l'Europe. Un destin de soumission à l'islam, de "dhimmitude". Oriana Fallaci a repris le mot "Eurabie" dans ses écrits et lui a donné une résonance mondiale. Le 1er août 2005, Benoît XVI l'a reçue en audience privée, à Castel Gandolfo. Elle refusait le dialogue avec l'islam, lui le voulait et le veut. Mais ils sont tombés d'accord - comme elle l'a raconté ensuite - pour reconnaître "la haine de soi" dont l'Europe fait preuve, son vide spirituel, sa perte d'identité, alors même que le nombre d'immigrés de confession musulmane y augmente. La Hollande est à cet égard un test extraordinaire. C'est le pays où le libre arbitre individuel est le plus développé - au point que l'euthanasie des enfants y est permise - où l'identité chrétienne s'est le plus effacée, où la présence musulmane devient la plus arrogante. Le multiculturalisme y est la règle. Mais les contrecoups sont également dramatiques: de l'assassinat du leader politique anti-islamiste Pim Fortuyn à la persécution de la dissidente somalienne Ayaan Hirsi Ali et au meurtre du metteur en scène Theo Van Gogh, condamné à mort pour le film "Submission" qui dénonce les crimes de la théocratie musulmane. Le successeur de Fortuyn, Geert Wilders, vit depuis six ans sous protection policière 24 heures sur 24. Il y a en Hollande une métropole où cette nouvelle réalité se voit à l'oeil nu, plus qu'ailleurs. Où des quartiers entiers sont des morceaux de Moyen-Orient, où se dresse la plus grande mosquée d'Europe, où les tribunaux et les théâtres appliquent des éléments de la loi islamique, la charia, où beaucoup de femmes circulent voilées, où le maire est musulman et fils d'imam. Cette métropole, c'est Rotterdam, deuxième ville de Hollande pour la population, premier port d'Europe pour le volume des échanges. Le reportage qui suit, réalisé à Rotterdam et publié par le quotidien italien "il Foglio" le 14 mai 2009, est le deuxième d'une série de sept qui constitue une grande enquête sur la Hollande. L'auteur, Giulio Meotti, écrit aussi pour le "Wall Street Journal". Il publiera en septembre prochain un livre-enquête sur Israël. La photo ci-dessus, intitulée "Musulmanes à Rotterdam", a figuré dans une exposition de deux photographes hollandais, Ari Versluis et Ellie Uyttenbroek en 2008. Dans la casbah de Rotterdam par Giulio Meotti A Feyenoord, on voit partout des femmes voilées filer comme l'éclair dans les rues du quartier, évitant tout contact, surtout avec les hommes, même un contact visuel. Feyenoord a la taille d'une ville, 70 nationalités y cohabitent, on y vit de subventions et d'habitat populaire. C'est là que l'on comprend le mieux que la Hollande - avec toutes ses lois anti-discrimination et toute son indignation morale - est une société à ségrégation totale. Bombardée deux fois par la Luftwaffe pendant la seconde guerre mondiale, Rotterdam est une ville neuve. Comme Amsterdam, elle est en dessous du niveau de la mer mais, contrairement à la capitale, elle n'a pas de charme libertin. A Rotterdam ce sont les vendeurs arabes d'aliments halal qui dominent l'esthétique urbaine, pas les néons des prostituées. Partout on voit des casbah-cafés, des agences de voyages qui offrent des vols pour Rabat et Casablanca, des posters de solidarité avec le Hamas et des cours de néerlandais à prix avantageux. Deuxième ville du pays, c'est une ville pauvre mais aussi le moteur de l'économie avec son vaste port, le plus important d'Europe. Peuplée majoritairement d'immigrés, elle possède la mosquée la plus haute et la plus imposante de toute l'Europe. 60 % des étrangers qui arrivent en Hollande viennent habiter ici. Ce qui frappe le plus quand on entre dans la ville en train, ce sont les mosquées énormes, fascinantes, dans un paysage verdoyant, luxuriant, boisé, humide : on dirait des corps étrangers par rapport au reste. On lappelle "Eurabie". Imposante, la mosquée Mevlana des Turcs a les minarets les plus hauts d'Europe, plus hauts même que le stade de l'équipe de football Feyenoord. Beaucoup de quartiers de Rotterdam sont sous le contrôle de l'islamisme le plus sombre et le plus violent. La maison de Pim Fortuyn se détache comme une perle dans une mer de tchadors et de niqabs. Elle se trouve au 11 Burgerplein, derrière la gare. De temps à autre, quelqu'un vient poser des fleurs devant la maison de ce professeur assassiné à Amsterdam le 6 mai 2002. D'autres laissent un papier: "En Hollande on tolère tout, sauf la vérité". Un millionnaire nommé Chris Tummesen a acheté la maison de Pim Fortuyn pour qu'elle reste intacte. Le soir précédant le meurtre, Pim était nerveux, il avait dit à la télévision qu'un climat de diabolisation sétait créé contre lui et ses idées. Et puis c'est arrivé, avec ces cinq coups de feu dans la tête, tirés par Volkert van der Graaf, militant de la gauche animaliste, un jeune maigrelet, calviniste, aux cheveux rasés, aux yeux sombres, habillé comme un écologiste pur - gilet fait main, sandales, chaussettes en laine de chèvre - végétarien absolu, "un garçon impatient de changer le monde", disent ses amis. Depuis peu, on a vu apparaître, au centre de Rotterdam des photos mortuaires de Geert Wilders, placées sous un arbre avec une bougie indiquant sa mort prochaine. Aujourdhui lhomme politique le plus populaire de la ville est Wilders, héritier de Fortuyn, ce professeur homosexuel, catholique, ex-marxiste, qui avait lancé un parti pour sauver le pays de l'islamisation. A ses funérailles il ne manquait que la reine Béatrice pour que l'adieu au "divin Pim" devienne royal. Dabord présenté comme un monstre (un ministre hollandais la traité d"untermensch", sous-homme pour les nazis), il a ensuite été idolâtré. Les prostituées dAmsterdam ont déposé une couronne de fleurs au pied de l'obélisque des victimes sur la place Dam. Il y a trois mois, L'Economist, un hebdomadaire éloigné des thèses anti-islamiques de Wilders, qualifiait Rotterdam de "cauchemar eurabe". Pour beaucoup de Hollandais qui y vivent, l'islamisme est aujourdhui un danger plus grave que le Delta Plan, le système de digues compliqué qui empêche les inondations venues de la mer, comme celle de 1953 qui fit 2 000 morts. La pittoresque petite ville de Schiedam, à côté de Rotterdam, a toujours été un bijou dans lesprit des Hollandais. Mais elle a perdu cette aura de mystère il y a trois ans, quand elle est devenue, dans les quotidiens, la ville de Farid A., l'islamiste qui menaçait de mort Wilders et la dissidente somalienne Ayaan Hirsi Ali. Depuis six ans, Wilders vit sous protection policière 24 heures sur 24. A Rotterdam les avocats musulmans veulent aussi changer les règles de droit, demandant à pouvoir rester assis quand le juge entre. Ils ne reconnaissent quAllah. L'avocat Mohammed Enait a refusé de se lever quand les magistrats sont entrés dans la salle, disant que "l'islam enseigne que tous les hommes sont égaux". Le tribunal de Rotterdam lui a reconnu le droit de rester assis: "Il nexiste aucune obligation juridique imposant aux avocats musulmans de se lever devant la cour, dans la mesure où ce geste est en opposition avec les préceptes de la foi musulmane". Enait, qui dirige le cabinet davocats Jairam Advocaten, a expliqué quil "considère tous les hommes comme égaux et nadmet aucune forme de déférence envers qui que ce soit". Tous les hommes, mais pas toutes les femmes. Enait est connu pour son refus de serrer la main aux femmes, dont il a dit plusieurs fois quil les préférait avec la burqa. Et des burqas, on en voit beaucoup à Rotterdam. Que l'Eurabie existe désormais à Rotterdam, cela a été démontré par une affaire survenue en avril au Zuidplein Theatre, lun des plus prestigieux de la ville, moderniste et fier de "représenter la diversité culturelle de Rotterdam". Situé au sud de la ville, il est subventionné par la mairie que dirige Ahmed Aboutaleb, musulman et fils dimam. Il y a trois semaines, le Zuidplein a accepté, au nom de la charia, de réserver tout un balcon aux femmes. Cela se passait non pas au Pakistan ou en Arabie saoudite, mais dans la ville doù les Pères Fondateurs sont partis pour les Etats-Unis. Ici les pèlerins puritains débarquèrent du Speedwell quils échangèrent contre le Mayflower. Ici a commencé l'aventure américaine. Ici, aujourdhui, la charia est légalisée. A loccasion du spectacle du musulman Salaheddine Benchikhi, le Zuidplein Theatre a répondu favorablement à sa demande de réserver les cinq premiers rangs aux femmes. Salaheddine, éditorialiste du site Morokko.nl, est connu pour son opposition à l'intégration des musulmans. Le conseil municipal la approuvé: "Selon nos valeurs occidentales, la liberté de vivre sa vie en fonction de ses convictions est un bien précieux". Un porte-parole du théâtre a aussi défendu le metteur en scène: "Il est difficile de faire venir les musulmans au théâtre, alors nous sommes prêts à nous adapter". Le metteur en scène Gerrit Timmers est également prêt à sadapter. Ce quil dit est assez symptomatique de ce que Wilders appelle "auto-islamisation". Le premier cas dautocensure est apparu justement à Rotterdam, en décembre 2000. Timmers, directeur du groupe théâtral Onafhankelijk Toneel, voulait mettre en scène la vie de la femme de Mahomet, Aïcha. Mais l'uvre a été boycottée par les acteurs musulmans de la compagnie quand il est devenu évident quils allaient être une cible pour les islamistes. "Nous aimons beaucoup la pièce, mais nous avons peur", ont-ils dit. Le compositeur, Najib Cherradi, a déclaré quil se retirerait "pour le bien de ma fille". Le quotidien "Handelsblad" a intitulé un article "Téhéran sur Meuse", du nom du fleuve qui arrose Rotterdam. "Javais déjà fait trois spectacles sur les Marocains et, pour celui-là, je voulais des acteurs et des chanteurs musulmans", nous raconte Timmers. "Mais ils mont dit que cétait un sujet dangereux et quils ne pouvaient pas y participer parce quils avaient reçu des menaces de mort. A Rabat un article a dit que nous finirions comme Salman Rushdie. Pour moi, il était plus important de continuer le dialogue avec les Marocains que de les provoquer. Voilà pourquoi cela ne me pose pas de problème si les musulmans veulent séparer les hommes et les femmes dans un théâtre". Nous rencontrons le metteur en scène qui a introduit la charia dans les théâtres hollandais, Salaheddine Benchikhi. Il est jeune, moderne, orgueilleux, parle un anglais parfait. "Je défends le choix de séparer les hommes des femmes parce quici il y a la liberté d'expression et dorganisation. Si les gens ne peuvent pas sasseoir où ils veulent, cest de la discrimination. Il y a deux millions de musulmans en Hollande et ils veulent que notre tradition devienne publique, tout évolue. Le maire Aboutaleb ma soutenu". Il y a un an, la ville est entrée en ébullition quand les journaux ont rendu publique une lettre de Bouchra Ismaili, conseillère municipale de Rotterdam: "Ecoutez bien, freaks fous, nous sommes ici pour y rester. Cest vous qui êtes des étrangers ici, avec Allah de mon côté je ne crains rien ; laissez-moi vous donner un conseil: convertissez-vous à l'islam et trouvez la paix". Il suffit de faire un tour en ville pour comprendre que, dans bien des quartiers, on nest plus en Hollande mais dans un morceau de Moyen-Orient. Certaines écoles ont une "salle du silence" où les élèves musulmans, majoritaires, peuvent prier cinq fois par jour, avec un poster de la Mecque, le Coran et des ablutions rituelles avant la prière. Un autre conseiller municipal musulman, Brahim Bourzik, veut faire dessiner en divers points de la ville des emplacements où sagenouiller en direction de la Mecque. Sylvain Ephimenco, journaliste franco-hollandais, vit à Rotterdam depuis 12 ans. Il a été pendant 20 ans correspondant de "Libération" en Hollande et est fier de ses références de gauche. "Même si je ny crois plus maintenant", dit-il en nous accueillant dans sa maison qui donne sur un petit canal de Rotterdam. Non loin de là se trouve la mosquée Al-Nasr de l'imam Khalil al Moumni, qui, au moment de la légalisation du mariage gay, a dit que les homosexuels étaient des "malades pires que des porcs". De lextérieur, on voit que la mosquée, construite par les premiers immigrés marocains, a plus de 20 ans. Moumni a écrit une brochure qui circule dans les mosquées hollandaises, "Le chemin du musulman", dans lequel il explique quil faut couper la tête aux homosexuels et "laccrocher au bâtiment le plus haut de la ville". A côté de la mosquée Al-Nasr nous nous asseyons dans un café réservé aux hommes. En face, il y a un abattoir halal musulman. Ephimenco a écrit trois essais sur la Hollande et l'islam ; aujourdhui cest un éditorialiste connu du quotidien chrétien de gauche "Trouw". Il a la meilleure perspective pour comprendre une ville qui, peut-être plus quAmsterdam elle-même, incarne la tragédie hollandaise. "Ce nest pas vrai du tout que Wilders recueille des voix dans les banlieues ; tout le monde le sait même si on ne le dit pas", nous dit-il. "Aujourdhui, les électeurs de Wilders sont des gens cultivés, même si au début cétait la Hollande des classes modestes, des tatoués. Beaucoup duniversitaires et de gens de gauche votent pour lui. Le problème, cest tous ces voiles islamiques. Derrière chez moi, il y a un supermarché. Quand je suis arrivé, il ny avait pas un seul voile. Aujourdhui, à la caisse, il ny a que des musulmanes en tchador. Wilders nest pas Haider. Il est de droite mais aussi de gauche, cest un Hollandais typique. Ici, il y a des horaires réservés aux femmes musulmanes à la piscine. Voilà l'origine du vote pour Wilders. Il faut arrêter l'islamisation, la folie du théâtre. A Utrecht, il y a une mosquée où les services municipaux sont séparés pour les hommes et les femmes. Les Hollandais ont peur. Wilders soppose au Frankenstein du multiculturalisme. Moi qui étais de gauche et qui aujourdhui ne suis plus rien du tout, je dis que nous avons atteint la limite. Jai senti que les idéaux des Lumières étaient trahis par cet apartheid volontaire, je sens que, dans mon cur, les idéaux d'égalité entre hommes et femmes et de liberté d'expression sont morts. Ici la gauche est conformiste et la droite a une meilleure réponse au multiculturalisme fou". Tariq Ramadan, le célèbre islamiste suisse qui est aussi consultant spécial de la municipalité, enseigne à lErasmus University de Rotterdam. Des déclarations de Ramadan critiquant les homosexuels ont été découvertes par la plus connue des revues gay hollandaises, "Gay Krant", dirigée par un journaliste loquace, Henk Krol. Dans une cassette vidéo, Ramadan définit l'homosexualité comme "une maladie, un désordre, un déséquilibre". Dans le même film, Ramadan parle aussi des femmes, "dans la rue, elles doivent garder les yeux baissés". Le parti de Wilders a demandé que le conseil municipal soit dissous et l'islamiste genevois chassé, mais ce dernier a vu son contrat renouvelé pour deux ans. Au même moment, de lautre côté de l'océan, l'administration Obama confirmait à Ramadan que laccès au territoire des Etats-Unis lui restait interdit. Dans lun des films que détient Krol, Ramadan dit aux femmes: "Allah a une règle importante: si tu cherches à attirer l'attention par du parfum, par ton aspect ou tes gestes, tu nes pas dans la bonne direction spirituelle". "Quand Pim Fortuyn a été tué, cela a été un choc pour tout le monde : un homme avait été assassiné à cause de ce quil disait", nous dit Krol. "Ce pays nétait plus le mien. Je pense encore à quitter la Hollande, mais pour aller où? Ici nous avons tout critiqué, lEglise catholique et la protestante. Mais quand nous avons critiqué l'islam, on nous a dit: Vous êtes en train de créer de nouveaux ennemis! ". Daprès Ephimenco, le secret du succès de Wilders, cest la rue: "A Rotterdam il y a trois mosquées énormes, dont lune est la plus grande d'Europe. Il y a de plus en plus de voiles islamiques et un élan islamiste venu des mosquées. Je connais beaucoup de gens qui ont quitté le centre-ville pour la banlieue riche et blanche. Mon quartier est pauvre et basané. Cest une question didentité, dans la rue on ne parle plus néerlandais, mais arabe et turc". Nous rencontrons l'homme qui a hérité de la rubrique de Fortuyn au quotidien "Elsevier". Bart Jan Spruyt est un jeune et vigoureux intellectuel protestant, fondateur de la Edmund Burke Society mais surtout auteur de la "Déclaration dindépendance" de Wilders, dont il est le collaborateur depuis le début. "Ici, un immigré na pas besoin de lutter, détudier, de travailler, il peut vivre aux frais de lEtat", nous dit Spruyt. "Nous avons fini par créer une société parallèle. Les musulmans sont majoritaires dans beaucoup de quartiers et demandent la charia. Ce nest plus la Hollande. Notre usage de la liberté a fini par se retourner contre nous, cest un processus dauto-islamisation". Spruyt était un grand ami de Fortuyn. "Pim a dit ce que lon savait depuis des décennies. Il a attaqué lestablishment et les journalistes. Il y a eu un grand soulagement populaire quand il est entré en politique, on lappelait le chevalier blanc'. La dernière fois que jai parlé avec lui, une semaine avant sa mort, il ma dit quil avait une mission. Son assassinat na pas été le geste dun fou solitaire. En février 2001, Pim a annoncé quil voulait que larticle premier de la constitution hollandaise sur la discrimination soit modifié parce que selon lui, et il avait raison, cet article tue la liberté dexpression. Le lendemain, dans les églises hollandaises, en général vides et utilisées pour des réunions publiques, le journal dAnne Frank a été lu en guise de mise en garde contre Fortuyn. Pim était vraiment catholique, plus quon ne le croit ; dans ses livres il critiquait l'actuelle société sans père, sans valeurs, vide, nihiliste". Chris Ripke est un artiste connu en ville. Son atelier est proche dune mosquée dans Insuindestraat. En 2004, choqué par lassassinat du metteur en scène Theo Van Gogh par un islamiste hollandais, Chris a décidé de peindre sur le mur de son atelier un ange et le commandement biblique "Gij zult niet doden", tu ne tueras pas. Les gens de la mosquée voisine ont trouvé le texte "offensant" et ont appelé celui qui était alors maire de Rotterdam, le libéral Ivo Opstelten, qui a ordonné à la police deffacer la peinture, jugée "raciste". Wim Nottroth, un journaliste de télévision, sest mis devant en signe de protestation. La police la arrêté et le film a été détruit. Ephimenco a fait pareil à sa fenêtre: "Jy ai placé une grande toile blanche avec le commandement biblique. Des photographes et la radio sont venus. Si on ne peut plus écrire tu ne tueras pas' dans ce pays, alors cela veut dire que nous sommes tous en prison. Cest comme l'apartheid, les blancs vivent avec les blancs et les noirs avec les noirs. Il y a un grand froid. L'islamisme veut changer la structure du pays". Ephimenco pense quune partie du problème est la déchristianisation de la société. "Quand je suis arrivé ici, dans les années Soixante, la religion était en train de mourir, un fait unique en Europe, une déchristianisation collective. Et puis les musulmans ont remis la religion au centre de la vie sociale. Aidés par l'élite antichrétienne". Nous sortons faire un tour dans les quartiers islamisés. A Oude Westen on ne voit que des arabes, des femmes voilées de la tête aux pieds, des magasins alimentaires ethniques, des restaurants islamiques et des shopping centers de musique arabe. "Il y a dix ans, il ny avait pas tous ces voiles", dit Ephimenco. Derrière chez lui, dans une zone bourgeoise et verdoyante avec des maisons à deux étages, il y a un quartier islamisé. Partout des enseignes musulmanes. "Regardez tous ces drapeaux turcs. Là, il y a une église importante, mais elle est vide, plus personne ny va". Au centre dune place se dresse une mosquée avec des inscriptions en arabe. "Avant, cétait une église". Pas très loin, il y a le plus beau monument de Rotterdam, une petite statue en granit de Pim Fortuyn. Sous la tête en bronze brillant, la bouche ouverte pour prononcer le dernier discours en faveur de la liberté de parole, il y a une inscription en latin: "Loquendi libertatem custodiamus", gardons la liberté de parler. Chaque jour quelquun dépose des fleurs. __________ Le quotidien qui a publié lenquête: > Il Foglio __________ Tous les articles de [http:/chiesa.espresso.repubblica.it/?fr=y/]url:http:/chiesa.espresso.repubblica.it/?fr=y à propos des rapports entre lEglise catholique et le monde musulman: Focus ISLAM Traduction française par Charles de Pechpeyrou. __________ 19.5.2009 E-mail: s.magister@espressoedit.it Adresse postale: Sandro Magister, "L'espresso", via C. Colombo 90, 00147 Roma _________________________________ Tiré de SME-Infonet http://www.webzinemaker.com/sme/, webzine publié par la Société des prêtres du Séminaire de Québec. Documents
Embonpoint et vieillissement. Les aînés avec un léger embonpoint vivent plus longtemps. Surprise? Et si c'était vrai? C'est un des résultats d'une recherche qui se poursuivra au cours des dix prochaines années.
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