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Réflexions
Les sciences de la terre peuvent de plus en plus comprendre le fonctionnement des plaques tectoniques qui bougent et font trembler, l'interaction des courants marins et aériens chauds ou froids, etc. Mais nous demeurons encore impuissants à les contrôler. Devant la fatalité, nous disons encore : Acts of God. Dieu serait-il la grande force qui manoeuvre tout cela indépendamment de notre présence et de ses conséquences pour nous? Qu'est-ce que l'oeuvre de Dieu?
Devant certaines catastrophes, il ne faut pas tant chercher l'origine que l'appel qui nous est fait. Des personnes massacrées par les soldats, une tour en construction qui s'effondre en tuant les travailleurs (cf. Lc 13, 1-5), et Jésus répond : « Convertissez-vous, sinon vous périrez tous de même! ». Et Jésus dit bien que ces victimes n'étaient pas plus coupables que les autres. L'événement n'est donc pas une punition de Dieu envers de grands pécheurs, mais il nous appelle à une conversion. Laquelle? Une première conversion serait sans doute d'accepter la fragilité de la vie. Nous sommes des êtres fragiles qui habitent une terre qui bouge, change, évolue constamment. Tsunamis, ouragans, séismes existaient bien avant l'apparition de l'homme et continueront d'exister bien après sa disparition sur la planète terre. Nous-mêmes, nous sommes en perpétuel évolution : de l'ovule fécondée au vieillard qui s'éteint doucement, notre corps ne cesse de changer, se transformer. Notre pensée aussi. Où cela mène-t-il? Quel est le sens de la vie? Dans ce passage fragile et éphémère, ne serait-ce pas l'oeuvre de Dieu de nous appeler à lui, de nous dire son désir que nous partagions sa vie? Les employés de la tour de Siloé sont morts aveugles sur leur vraie grandeur aux yeux de Dieu. Convertissez-vous, sinon vous mourrez sans savoir de quel amour vous êtes l'objet. Une deuxième conversion serait dans la ligne de la justice. On remarque que les catastrophes touchent les populations les plus pauvres. Les plus riches s'installent sur des terres plus « sécuritaires » dans des édifices capables de mieux résister. Il reste aux plus pauvres les secteurs plus vulnérables, dans des habitations qui ne répondent pas aux normes de sécurité. L'oeuvre de Dieu ne serait-elle pas d'inciter les hommes à plus de justice? Connaissant de mieux en mieux les endroits susceptibles de mal subir les effets d'une catastrophe naturelle, ne faudrait-il pas prévenir quant aux lieux à bâtir et à bâtir mieux sans pénaliser les plus pauvres? L'oeuvre de Dieu ne peut se faire sans notre prise de conscience et notre décision d'agir ou d'amener nos gouvernements à agir. Nous ne serons jamais les maîtres des forces de la nature, mais en les comprenant mieux, nous pourrions prévenir tant de souffrances. En nous appelant à la conversion, Jésus nous renvoyait aussi à nos responsabilités. Exploitons-nous la terre au profit de quelques uns, ou la « soumettons-nous (selon le mot de Gen 1, 28) » pour le bien de tous? Bonne réflexion à tous et toutes! Bernard St-Hilaire St-Damien de Buckland (Québec) |
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