Après le témoignage d'une femme aveugle, le pape a remercié les malades pour l'espérance qu'ils donnent à l’Église : « Les frères et sœurs qui souffrent, qui ont une maladie, qui sont handicapés, sont des frères et sœurs oints par la souffrance de Jésus Christ, qui imitent Jésus dans le moment difficile de sa croix. Cette onction de la souffrance, ils la portent pour toute l’Église. Merci d'accepter d'être oints par cette souffrance ».
« Mais [parmi ces témoignages], il manque les personnes âgées, qui assurent notre foi, a fait observer le pape : les plus âgés, que souvent nous écartons, sont la force, la sagesse de l’Église, la mémoire du peuple, le sens de la joie. »
Parler toutes les langues de la charité
Comme un seul homme, la foule du stade s'est ensuite mise à genoux dans un grand recueillement, pour recevoir la prière du pape, invoquant pour eux l'Esprit-Saint, demandant pour tous « la sainte ivresse », qui « fait parler toutes les langues de la charité ».
Le pape a poursuivi la rencontre en adressant un discours : « Chers frères et sœurs ! », a-t-il commencé, interrompu immédiatement par une longue ovation : « Vous êtes nés de l'Esprit-Saint comme un courant de grâce dans l’Église et pour l’Église, c'est votre définition. »
Les comparant à « un grand orchestre, où chaque instrument est nécessaire pour l’harmonie de la musique », il les a mis en garde : « Personne ne peut se croire plus important qu'un autre. Quand quelqu'un se pense plus grand ou plus important que les autres, la peste arrive. Personne ne peut dire "Je suis la tête", vous avez une seule tête, le Seigneur Jésus ».
Le pape a également rappelé son histoire avec le mouvement, lorsqu'il était archevêque de Buenos Aires : « Dans les premières années, je n'aimais pas beaucoup ces charismatiques et je disais d'eux : 'On dirait une école de samba !'. Je ne partageais pas leur façon de prier et les choses nouvelles qui arrivaient dans l’Église... Puis j'ai appris à les connaître et à la fin j'ai compris le bien que le Rns fait à l’Église. ». Tant et si bien que quelques mois avant le conclave, il fut nommé Assistant ecclésiastique auprès du mouvement, pour l’Argentine.
Revenir au premier amour
« Soyez attentifs à ne pas perdre la liberté donnée par l'Esprit-Saint », c'est-à-dire « ne pas perdre la grâce de laisser Dieu être Dieu », les a-t-il exhortés, soulignant « le danger d'une organisation excessive ». Il s'agit de « renoncer à tout contrôler » pour « Le laisser guider car Il connaît bien les besoins de chaque époque ».
Le pape a dénoncé un autre danger : « devenir contrôleur de la grâce de Dieu. Les responsables, que je préfère appeler serviteurs, peuvent sans le vouloir devenir administrateurs de la grâce, décidant qui peut recevoir l'effusion ou qui au contraire ne le peut pas : vous êtes dispensateurs de la grâce, pas contrôleurs de 'douane' de l'Esprit-Saint ».
Le programme que doit suivre le Rns, a-t-il ajouté, est « évangélisation, œcuménisme spirituel, soin des pauvres et malades, accueils des marginalisés, et tout cela sur la base de l'adoration. Adorer Dieu est le fondement ». Il les a exhortés à « revenir à leur premier amour », en portant toujours en poche la Parole de Dieu.
« Cherchez l’unité car l’unité vient de l'Esprit-Saint... La division vient du démon. Fuyez les luttes internes, s'il-vous-plaît ! Qu'il n'y en ait pas entre vous ! »
Le pape a conclu en invitant « tous les charismatiques du monde » : « je vous attends tous pour célébrer avec le pape votre grand Jubilé, à la Pentecôte 2017, place Saint-Pierre ». Les mains levées, les participants ont invoqué l'Esprit-Saint sur le pape, qui s'est agenouillé, avant de conclure la rencontre par la bénédiction apostolique.
d'après Zenit dans le monde vu de Rome 2 juin 20014
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