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ActualitéLyon inaugure un nouveau modèle de séminaire. Le nouveau séminaire provincial de Lyon, inauguré samedi 18 septembre, organise la formation des futurs prêtres autour de petites fraternités
Information tiré du journal LA CROIX
Le nouveau séminaire provincial de Lyon est situé légèrement en contrebas des parkings où se garent les cars emmenant chaque année deux millions de pèlerins sur la colline de Fourvière. Pourtant, pas un bruit ne filtre dans le Foyer Parchet, un ancien pensionnat de jeunes filles construit au XIXe siècle. « Le silence, un vrai luxe », apprécie Luc, 20 ans, calé dans l'un des fauteuils club meublant le hall d'accueil, où défilent encore les ouvriers. « Les lieux sont à taille humaine, propices à ce que l'on attend de nous. Je trouve assez providentiel d'arriver dans une maison encore inachevée, qu'il va me falloir construire avec mes frères », estime ce jeune de première année. Excepté la couleur « vert pomme » de sa chambre, Sébastien est également satisfait. Il ne regrette pas les interminables couloirs de l'ancien séminaire Saint-Irénée de Sainte-Foy-lès-Lyon, un peu à l'écart du centre-ville. La vente à un promoteur immobilier de l'immense bâtisse, peu adaptée à l'époque avec ses 300 chambres, a permis de réunir une partie des 12,7 millions d'euros nécessaires au nouveau projet auquel 16 diocèses sont associés (1). «Ne pas nous enfermer dans un petit cercle d'affinité» « Nous vivons six années au séminaire, poursuit Sébastien. Autant s'y sentir bien. La maison est proportionnée à la taille de la communauté », forte de 54 séminaristes. Pour 57 chambres seulement. Mais les onze diacres qui, comme Sébastien, partagent leur temps entre leur paroisse et le séminaire pourraient trouver à se loger ailleurs si la chute des vocations devait être enrayée. Ils n'ont d'ailleurs pas été intégrés aux « fraternités » de cinq ou six étudiants qui structureront la vie de la maison, dont le conseil des pères, composé de sept prêtres, renouvellera la composition chaque année. Dans les étages aux plafonds à la française, les chambres sont organisées autour d'un espace équipé d'une kitchenette, pour des petits déjeuners et un repas hebdomadaire pris en commun, afin de favoriser une vie autour de petites communautés. Une heure par semaine, ces fraternités se retrouveront également pour un temps de partage à définir ensemble. « Cela créera une dynamique de vie et favorisera une émulation intellectuelle et spirituelle », espère Clément, en première année de second cycle, pour qui cette organisation « est prophétique dans un monde trop individualiste ». Et puis, souligne Luc, « cela nous empêchera de nous cacher, ou de nous enfermer dans un petit cercle d'affinité ». La communauté n'évoluera pas en vase clos Le supérieur du séminaire ne dit pas autre chose. « La vie ensemble nous oblige à être en vérité, avec nous-mêmes comme avec les autres, estime le P. Sébastien Tuloup. Les fraternités sont un appel à la responsabilité et à la liberté, elles permettront une maturation des séminaristes. » Au-delà, la formule prépare les futurs pasteurs à la vie communautaire, dans des appartements partagés par plusieurs prêtres, telle qu'elle s'esquisse dans certains diocèses. Mais les petits groupes ne vivront pas coupés du reste de la communauté. D'ailleurs, les portes des couloirs séparant les fraternités ont déjà été grandes ouvertes. Tout comme la communauté n'évoluera pas en vase clos. La bibliothèque aux 35 000 ouvrages ou le bel auditorium, aménagés dans une extension construite pour relier les deux ailes du bâtiment, seront accessibles aux prêtres et aux laïcs du diocèse. « La formation des prêtres concerne toute l'Église, je souhaite ouvrir au maximum le séminaire sur lextérieur », insiste le P. Tuloup. Encourager «l'autoformation» Côté formation, également quelques nouveautés. Au-delà de la troisième année, les séminaristes ne recevront plus l'ensemble de leurs cours à l'Université catholique de Lyon, située à un quart d'heure à pied, au profit, pour partie, de cours fondamentaux prodigués au séminaire. Il s'agit, selon les responsables du séminaire, de sortir d'une approche généraliste, pour aborder certains sujets détude dans la perspective du ministère de prêtre. L'encadrement souhaite également encourager «l'autoformation». « Nous voulons que la formation soit unifiée, résume le P. Tuloup. Et cela ne peut se faire que si les séminaristes se prennent en main. » Bénévent TOSSERI, à Lyon (1) Aux huit diocèses de la province de Lyon se sont associés huit autres diocèses (Autun, Belfort-Montbéliard, Besançon, Clermont, Dijon, Le Puy, Moulins, Saint-Claude). Cette information est parue sur le site du journal LA CROIX le 14 septembre 2010 _________________________________ Tiré de SME-Infonet http://www.webzinemaker.com/sme/, webzine publié par la Société des prêtres du Séminaire de Québec. |
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