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Homélie pour la fête de la Sainte Famille Année B 27 décembre 2020 « La famille de Dieu inclut toutes les familles »

Homélies dominicales pour les temps liturgiques par Mgr Hermann Giguère P.H. du Séminaire de Québec. Homélie pour la fête de la Sainte Famille Année B le 27 décembre 2020. Textes : Genèse 15,1-6; 21,1-3, Hébreux 11, 8.11-12.17-19 et Luc 2, 22-40.



La Sainte Famille de Jésus, Marie et Joseph (Tableau de Mgr Guy Desrochers, évêque de Pembroke en Ontario au Canada reproduit avec la permission de l'auteur)
La Sainte Famille de Jésus, Marie et Joseph (Tableau de Mgr Guy Desrochers, évêque de Pembroke en Ontario au Canada reproduit avec la permission de l'auteur)



La fête de la Sainte Famille intégrée au calendrier liturgique en 1921 n'est rattachée à la semaine de Noël que depuis 1969. Cette fête se situe pour nous aujourd'hui au lendemain de Noël. Nous la célébrons donc dans la lumière de la Nativité. Nous découvrons ainsi que le signe donné par Dieu aux Bergers dans la nuit, le Fils, lumière du monde, vient réaliser toute la promesse faite à Abraham en s’immergeant dans la condition humaine générale, mais aussi en se liant de façon spéciale à une cellule familiale formée de Lui-même et de Marie et Joseph.

I - Le sens de la fête de la Sainte Famille

Avez-vous remarqué que dans les prières et les invocations nous nommons rarement la Sainte Famille? Nous ne disons pas Très Sainte Famille, priez pour nous, mais bien Jésus, Marie, Joseph priez pour nous, aidez-nous. « J.M.J. A.N. » (pour Jésus, Marie, Joseph aidez-nous) écrivaient autrefois les élèves soigneux au début de leur copie de travaux avec à la fin le « A.M.D.G. » ignatien (pour Ad Majorem Dei Gloriam - Pour la plus grande gloire de Dieu).

« Jésus, Marie, Joseph aidez-nous » n’est-ce pas un indice éclairant pour comprendre la dévotion à la Sainte Famille? En effet, celle-ci nous centre sur des personnes et sur les relations qu’elles entretiennent entre elles. La famille n’est pas une réalité abstraite, mais une réalité vivante. C’est pourquoi elle peut revêtir plusieurs configurations selon les cultures ou selon les époques, mais toujours elle souligne et met en avant la solidarité de personnes qui se lient ensemble pour croître, grandir, se soutenir, s’entraider, s’aimer et se perpétuer dans le temps et l’espace.

Voilà le « mystère » que nous célébrons aujourd’hui.

Ce qui est important ici, c’est de bien voir que la Sainte Famille n’est pas seulement la représentation d’une famille idéale, mais bien plutôt un idéal de relations jamais atteint. Un idéal de relations où tout est possible.

II -La foi qui rend tout possible

Cette Famille, la Sainte Famille, où toutes les avenues demeurent ouvertes, où l’imprévu de la grâce et de l’action de Dieu trouve un terrain d’ancrage particulier : « Qu’il me soit fait selon ta parole », cette Famille, dis-je, nous est présentée par les textes de la célébration d’aujourd’hui sous le signe de la foi au Dieu de l’impossible.

Comme Abraham, Jésus a connu des moments d’hésitations, Marie s’est demandée comment cela se ferait et Joseph a songé à couper les liens avec Marie en apprenant sa grossesse.

Et pourtant, que s’est-il passé? Tous ont plongé dans une foi dépassant leurs certitudes personnelles pour se fier à la Parole d’un Dieu qui s’est fait l’Emmanuel, le Dieu-parmi-nous. Tous ont vécu un abandon total à la volonté de Dieu.

Voilà un message qui aujourd’hui peut nous inspirer.

Dans les conditions qui sont les nôtres au Québec, les avenues d’avenir paraissent bloquées à certains moments, l’élan de la communauté ecclésiale manque de vigueur, le renouvellement du noyau de croyants et croyantes se fait parcimonieusement, et pourtant la force et la puissance de la Parole de Dieu, du Dieu-parmi-nous, ne font pas défaut. Nous sommes renvoyés comme la Sainte Famille, Jésus, Marie et Joseph à une foi qui croit à l’impossible, à une confiance qui ne s’appuie pas sur nos certitudes personnelles, mais sur Celui qui ne nous fait jamais défaut, Celui qui nous accompagne hier, aujourd’hui et demain.

Conclusion

Comment alors ne pas célébrer avec coeur cette fête de la Sainte Famille ? Célébrons dans la foi la présence de Celui qui continue de se faire l’un de nous et qui nous donne de vivre plus près les uns des autres dans un abandon confiant à Dieu.

Amen!

Mgr Hermann Giguère P.H.
Faculté de théologie et de sciences religieuses
de l'Université Laval
Séminaire de Québec


22 décembre 2020




















LECTURES DE LA MESSE pour la fête de la Sainte Famille

PREMIÈRE LECTURE
« Ton héritier sera quelqu’un de ton sang » (Gn 15, 1-6 ; 21, 1-3)
Lecture du livre de la Genèse

En ces jours-là,
la parole du Seigneur fut adressée à Abram dans une vision :
« Ne crains pas, Abram !
Je suis un bouclier pour toi.
Ta récompense sera très grande. »
Abram répondit :
« Mon Seigneur Dieu, que pourrais-tu donc me donner ?
Je m’en vais sans enfant,
et l’héritier de ma maison, c’est Élièzer de Damas. »
Abram dit encore :
« Tu ne m’as pas donné de descendance,
et c’est un de mes serviteurs qui sera mon héritier. »
Alors cette parole du Seigneur fut adressée à Abram :
« Ce n’est pas lui qui sera ton héritier,
mais quelqu’un de ton sang. »
Puis il le fit sortir et lui dit :
« Regarde le ciel,
et compte les étoiles, si tu le peux... »
Et il déclara :
« Telle sera ta descendance ! »
Abram eut foi dans le Seigneur
et le Seigneur estima qu’il était juste.
Le Seigneur visita Sara
comme il l’avait annoncé ;
il agit pour elle comme il l’avait dit.
Elle devint enceinte,
et elle enfanta un fils pour Abraham dans sa vieillesse,
à la date que Dieu avait fixée.
Et Abraham donna un nom
au fils que Sara lui avait enfanté :
il l’appela Isaac.

– Parole du Seigneur.

PSAUME
(104 (105), 1-2, 3-4, 5-6, 8-9)
R/ Le Seigneur, c’est lui notre Dieu ;
il s’est toujours souvenu de son alliance.
(104, 7a.8a)

Rendez grâce au Seigneur, proclamez son nom,
annoncez parmi les peuples ses hauts faits ;
chantez et jouez pour lui,
redites sans fin ses merveilles.

Glorifiez-vous de son nom très saint :
joie pour les cœurs qui cherchent Dieu !
Cherchez le Seigneur et sa puissance,
recherchez sans trêve sa face.

Souvenez-vous des merveilles qu’il a faites,
de ses prodiges, des jugements qu’il prononça,
vous, la race d’Abraham son serviteur,
les fils de Jacob, qu’il a choisis.

Il s’est toujours souvenu de son alliance,
parole édictée pour mille générations :
promesse faite à Abraham,
garantie par serment à Isaac.

DEUXIÈME LECTURE
La foi d’Abraham, de Sara et d’Isaac (He 11, 8.11-12.17-19)
Lecture de la lettre aux Hébreux

Frères,
grâce à la foi, Abraham obéit à l’appel de Dieu :
il partit vers un pays
qu’il devait recevoir en héritage,
et il partit sans savoir où il allait.

Grâce à la foi, Sara, elle aussi, malgré son âge,
fut rendue capable d’être à l’origine d’une descendance
parce qu’elle pensait que Dieu est fidèle à ses promesses.
C’est pourquoi, d’un seul homme, déjà marqué par la mort,
a pu naître une descendance aussi nombreuse
que les étoiles du ciel
et que le sable au bord de la mer,
une multitude innombrable.

Grâce à la foi, quand il fut soumis à l’épreuve,
Abraham offrit Isaac en sacrifice.
Et il offrait le fils unique,
alors qu’il avait reçu les promesses
et entendu cette parole :
C’est par Isaac qu’une descendance portera ton nom.
Il pensait en effet
que Dieu est capable même de ressusciter les morts ;
c’est pourquoi son fils lui fut rendu :
il y a là une préfiguration.

– Parole du Seigneur.

ÉVANGILE
« L’enfant grandissait et se fortifiait, rempli de sagesse » (Lc 2, 22-40)
Alléluia. Alléluia.
À bien des reprises, Dieu, dans le passé,
a parlé à nos pères par les prophètes ;
à la fin, en ces jours où nous sommes,
il nous a parlé par son Fils.
Alléluia. (cf. He 1, 1-2)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

Quand fut accompli le temps prescrit par la loi de Moïse
pour la purification,
les parents de Jésus l’amenèrent à Jérusalem
pour le présenter au Seigneur,
selon ce qui est écrit dans la Loi :
Tout premier-né de sexe masculin
sera consacré au Seigneur.
Ils venaient aussi offrir
le sacrifice prescrit par la loi du Seigneur :
un couple de tourterelles
ou deux petites colombes.

Or, il y avait à Jérusalem un homme appelé Syméon.
C’était un homme juste et religieux,
qui attendait la Consolation d’Israël,
et l’Esprit Saint était sur lui.
Il avait reçu de l’Esprit Saint l’annonce
qu’il ne verrait pas la mort
avant d’avoir vu le Christ, le Messie du Seigneur.
Sous l’action de l’Esprit, Syméon vint au Temple.
Au moment où les parents présentaient l’enfant Jésus
pour se conformer au rite de la Loi qui le concernait,
Syméon reçut l’enfant dans ses bras, et il bénit Dieu en disant :
« Maintenant, ô Maître souverain,
tu peux laisser ton serviteur s’en aller
en paix, selon ta parole.
Car mes yeux ont vu le salut
que tu préparais à la face des peuples :
lumière qui se révèle aux nations
et donne gloire à ton peuple Israël. »
Le père et la mère de l’enfant
s’étonnaient de ce qui était dit de lui.
Syméon les bénit,
puis il dit à Marie sa mère :
« Voici que cet enfant
provoquera la chute et le relèvement de beaucoup en Israël.
Il sera un signe de contradiction
– et toi, ton âme sera traversée d’un glaive – :
ainsi seront dévoilées les pensées
qui viennent du cœur d’un grand nombre. »

Il y avait aussi une femme prophète,
Anne, fille de Phanuel, de la tribu d’Aser.
Elle était très avancée en âge ;
après sept ans de mariage,
demeurée veuve,
elle était arrivée à l’âge de quatre-vingt-quatre ans.
Elle ne s’éloignait pas du Temple,
servant Dieu jour et nuit dans le jeûne et la prière.
Survenant à cette heure même,
elle proclamait les louanges de Dieu
et parlait de l’enfant
à tous ceux qui attendaient la délivrance de Jérusalem.

Lorsqu’ils eurent achevé tout ce que prescrivait la loi du Seigneur,
ils retournèrent en Galilée, dans leur ville de Nazareth.
L’enfant, lui, grandissait et se fortifiait,
rempli de sagesse,
et la grâce de Dieu était sur lui.

– Acclamons la Parole de Dieu.

ou lecture brève

ÉVANGILE
« L’enfant grandissait et se fortifiait, rempli de sagesse » (Lc 2, 22.39-40)
Alléluia. Alléluia.
À bien des reprises, Dieu, dans le passé,
a parlé à nos pères par les prophètes ;
à la fin, en ces jours où nous sommes,
il nous a parlé par son Fils.
Alléluia. (cf. He 1, 1-2)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

Quand fut accompli le temps prescrit par la loi de Moïse
pour la purification,
les parents de Jésus l’amenèrent à Jérusalem
pour le présenter au Seigneur.

Lorsqu’ils eurent achevé tout ce que prescrivait la loi du Seigneur,
ils retournèrent en Galilée, dans leur ville de Nazareth.
L’enfant, lui, grandissait et se fortifiait,
rempli de sagesse,
et la grâce de Dieu était sur lui.

– Acclamons la Parole de Dieu.


Mardi 22 Décembre 2020
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