Jésus et la fille de Jaïre (Crédits photo CIRIC)
Vous avez bien écouté la lecture plus longue de cet évangile très intéressant où l’on voit deux personnes, une vielle femme et une jeune fille, écrasées l’une par une maladie qui la handicape horriblement depuis 12 ans et l’autre par une mort subite inexplicable. Voilà la mise en scène des plus parlantes pour nous aujourd’hui. Pourquoi?
I – La présence du mal dans le monde
Parce que ces situations malheureuses du temps de Jésus ne sont pas uniquement du passé. Il y a encore aujourd’hui beaucoup de gens qui se sentent écrasés dans notre monde. Le mal n’est hélas! pas disparu du décor.
Des germes de mort nous entourent, des forces de mal et de mort sont toujours actives et nous touchent de partout comme, par exemple, ces attentats qui viennent d’avoir lieu en France, en Tunisie et au Koweit, comme ces accidents de la route qui fauchent des jeunes vies, comme ces peines d’amour où l’un des partenaires se sent repoussé par l’autre, malheurs comme les divorces, l’avortement, malheurs en relation avec la société qui rend la vie difficile à certaines personnes, malheurs des suicides chez les jeunes, de la drogue, de la consommation exagérée d’alcool, malheurs de la pollution que vient de dénoncer le pape François dans son Encyclique Laudato si, malheurs de ces personnes migrantes vers l’Europe sur des bateaux surchargés etc.
Toutes ces forces de mal et de mort nous touchent nous aussi d'une certaine façon et ainsi nous nous sentons proches de cette vieille femme et de cette jeune fille qui se sentent écrasées et que Jésus accueillera et libérera. Pourquoi?
II – Jésus : dispensateur de vie
Parce que Jésus est le dispensateur de la vie que Dieu nous donne.
En effet, le message qu’il y a dans ces deux guérisons c’est que notre Dieu n’est pas du côté de la mort et du mal, il est pour la vie comme nous le lisons dans la première lecture : « Dieu n’a pas fait la mort, il ne se réjouit pas de voir mourir les êtres vivants. Il a créé toute choses pour quelles subsistent »
Et dans l’évangile qu’on vient de lire c’est cela que nous enseignent la vieille femme guérie de sa maladie et la jeune fille ramenée à la vie. Toutes le deux rencontrent en Jésus, celui qui qui est l’envoyé de Dieu qui apporte la vie. Sa mission dans le monde c’est de donner la vie. Saint Jean dans son évangile lui fera dire « Je suis venu pour qu’ils aient la vie et qu’ils l’aient en abondance »« (Jean 10, 10).
III- Application
Mes frères et sœurs, cette vie que Jésus apporte n’est pas seulement la vie après la vie, la vie du ciel, c’est la vie dans la vie, je dirais, la vie maintenant. Comment la trouver cette vie dans la vie?
On va la trouver si on prend la peine de s'approcher de Jésus. Regardons encore nos deux personnages de l'évangile.
La vieille femme met sa confiance de façon absolue et même un peu naïve en Jésus « Si je parviens à le toucher, je serai sauvée » et Jésus lui dit en la guérissant « Ma fille, ta foi t’a sauvée ». De même le père de la jeune fille, Jaïre, se déplace avec audace pour venir confier son malheur à Jésus : « Ma petite fille se meurt » et Jésus lui dit « Ne crains pas, crois seulement » et il redonne la vie à la jeune fille.
Les croyants et les croyantes que nous sommes, malgré les malheurs autour d'eux, sont des hommes et des femmes qui croient que la vie triomphe de la mort, des hommes et des femmes qui ne se laissent jamais écrasés, des hommes et des femmes qui mettent leur confiance en Celui qui est le dispensateur de la vie et qui ainsi luttent et œuvrent de diverses façon pour que les forces de vie triomphent sur les forces de mort dans le monde, dans nos familles, autour de nous et en nous.
Conclusion
C’est avec Jésus que nous pouvons affronter les forces de mort autour de nous. Dans cette Eucharistie, nous nous nourrissons du pain de la vie pour devenir à notre tour des donneurs et des donneuses de vie comme Jésus. C’est ce que je nous souhaite à tous.
Amen!
Mgr Hermann Giguère P.H.
28 juin 2015
I – La présence du mal dans le monde
Parce que ces situations malheureuses du temps de Jésus ne sont pas uniquement du passé. Il y a encore aujourd’hui beaucoup de gens qui se sentent écrasés dans notre monde. Le mal n’est hélas! pas disparu du décor.
Des germes de mort nous entourent, des forces de mal et de mort sont toujours actives et nous touchent de partout comme, par exemple, ces attentats qui viennent d’avoir lieu en France, en Tunisie et au Koweit, comme ces accidents de la route qui fauchent des jeunes vies, comme ces peines d’amour où l’un des partenaires se sent repoussé par l’autre, malheurs comme les divorces, l’avortement, malheurs en relation avec la société qui rend la vie difficile à certaines personnes, malheurs des suicides chez les jeunes, de la drogue, de la consommation exagérée d’alcool, malheurs de la pollution que vient de dénoncer le pape François dans son Encyclique Laudato si, malheurs de ces personnes migrantes vers l’Europe sur des bateaux surchargés etc.
Toutes ces forces de mal et de mort nous touchent nous aussi d'une certaine façon et ainsi nous nous sentons proches de cette vieille femme et de cette jeune fille qui se sentent écrasées et que Jésus accueillera et libérera. Pourquoi?
II – Jésus : dispensateur de vie
Parce que Jésus est le dispensateur de la vie que Dieu nous donne.
En effet, le message qu’il y a dans ces deux guérisons c’est que notre Dieu n’est pas du côté de la mort et du mal, il est pour la vie comme nous le lisons dans la première lecture : « Dieu n’a pas fait la mort, il ne se réjouit pas de voir mourir les êtres vivants. Il a créé toute choses pour quelles subsistent »
Et dans l’évangile qu’on vient de lire c’est cela que nous enseignent la vieille femme guérie de sa maladie et la jeune fille ramenée à la vie. Toutes le deux rencontrent en Jésus, celui qui qui est l’envoyé de Dieu qui apporte la vie. Sa mission dans le monde c’est de donner la vie. Saint Jean dans son évangile lui fera dire « Je suis venu pour qu’ils aient la vie et qu’ils l’aient en abondance »« (Jean 10, 10).
III- Application
Mes frères et sœurs, cette vie que Jésus apporte n’est pas seulement la vie après la vie, la vie du ciel, c’est la vie dans la vie, je dirais, la vie maintenant. Comment la trouver cette vie dans la vie?
On va la trouver si on prend la peine de s'approcher de Jésus. Regardons encore nos deux personnages de l'évangile.
La vieille femme met sa confiance de façon absolue et même un peu naïve en Jésus « Si je parviens à le toucher, je serai sauvée » et Jésus lui dit en la guérissant « Ma fille, ta foi t’a sauvée ». De même le père de la jeune fille, Jaïre, se déplace avec audace pour venir confier son malheur à Jésus : « Ma petite fille se meurt » et Jésus lui dit « Ne crains pas, crois seulement » et il redonne la vie à la jeune fille.
Les croyants et les croyantes que nous sommes, malgré les malheurs autour d'eux, sont des hommes et des femmes qui croient que la vie triomphe de la mort, des hommes et des femmes qui ne se laissent jamais écrasés, des hommes et des femmes qui mettent leur confiance en Celui qui est le dispensateur de la vie et qui ainsi luttent et œuvrent de diverses façon pour que les forces de vie triomphent sur les forces de mort dans le monde, dans nos familles, autour de nous et en nous.
Conclusion
C’est avec Jésus que nous pouvons affronter les forces de mort autour de nous. Dans cette Eucharistie, nous nous nourrissons du pain de la vie pour devenir à notre tour des donneurs et des donneuses de vie comme Jésus. C’est ce que je nous souhaite à tous.
Amen!
Mgr Hermann Giguère P.H.
28 juin 2015