La partie bleue représente le territoire confié à Mgr François de Laval en 1659 qui devint le diocèse de Québec, le premier en Amérique au nord du Mexique, en 1674.
Conférence donnée au séminaire du Centre d’études Marie de l’incarnation de la Faculté de théologie et de sciences religieuses de l’Université Laval au Pavillon La Laurentienne de l’Université Laval, le 24 avril 2015.
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Plan
Introduction
1.0 L’enracinement d’une vocation missionnaire
2.0 L’esprit de l’activité apostolique de François de Laval
3.0 Un instrument inédit : le Séminaire de Québec
Conclusion
Extraits de l'introduction et de la conclusion :
Le thème retenu du séminaire du Centre d’études Marie de l’Incarnation du 24 avril 2015 est : "L’esprit apostolique pour la fécondation du monde" inspiré par le rêve de l’Octave de Noël de 1634 (Écrits spirituels et historiques par Dom Jamet pp. 189-193) où Marie de l’Incarnation raconte qu’elle se voyait parcourant les « vastitudes » d’un contrée inconnue y « proclamant » l’évangile. François de Laval fut l’un des missionnaires et pasteurs qui accompagnèrent Marie de l’Incarnation dans sa mission en ces terres nouvelles. Il est reconnu comme le « Père de l’Église canadienne » et Marie de l’Incarnation comme la « Mère de l’Église canadienne ».
Ces deux grands évangélisateurs furent canonisés ensemble pour cette raison par le pape François le 3 avril 2014. Ils avaient fait l’objet d’un colloque à Rome dans la salle de conférence des Musées du Vatican le 16 mars 2010 intitulé "Omaggio a Due Figure Chiave Della Presenza Missionaria In Quebec" à l`occasion du quarantième anniversaire des relations diplomatiques entre le Saint-Siège et le Canada. Voir ma conférence à cette occasion intitulée "Un évêque missionnaire : François de Laval, premier évêque de Québec" dont le texte qui suit est tiré en grande partie.
Saint François de Laval (1623-1708) s’est considéré comme missionnaire toute sa vie. Voyons, en premier lieu, comment s’est enracinée en lui la vocation missionnaire, puis, en deuxième lieu, dans quel esprit il abordait son activité apostolique et missionnaire et, enfin, en troisième lieu, le moyen inédit qu’il a utilisé pour répondre aux besoins de l’évangélisation dans son vaste diocèse.
[...]
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Plan
Introduction
1.0 L’enracinement d’une vocation missionnaire
2.0 L’esprit de l’activité apostolique de François de Laval
3.0 Un instrument inédit : le Séminaire de Québec
Conclusion
Extraits de l'introduction et de la conclusion :
Le thème retenu du séminaire du Centre d’études Marie de l’Incarnation du 24 avril 2015 est : "L’esprit apostolique pour la fécondation du monde" inspiré par le rêve de l’Octave de Noël de 1634 (Écrits spirituels et historiques par Dom Jamet pp. 189-193) où Marie de l’Incarnation raconte qu’elle se voyait parcourant les « vastitudes » d’un contrée inconnue y « proclamant » l’évangile. François de Laval fut l’un des missionnaires et pasteurs qui accompagnèrent Marie de l’Incarnation dans sa mission en ces terres nouvelles. Il est reconnu comme le « Père de l’Église canadienne » et Marie de l’Incarnation comme la « Mère de l’Église canadienne ».
Ces deux grands évangélisateurs furent canonisés ensemble pour cette raison par le pape François le 3 avril 2014. Ils avaient fait l’objet d’un colloque à Rome dans la salle de conférence des Musées du Vatican le 16 mars 2010 intitulé "Omaggio a Due Figure Chiave Della Presenza Missionaria In Quebec" à l`occasion du quarantième anniversaire des relations diplomatiques entre le Saint-Siège et le Canada. Voir ma conférence à cette occasion intitulée "Un évêque missionnaire : François de Laval, premier évêque de Québec" dont le texte qui suit est tiré en grande partie.
Saint François de Laval (1623-1708) s’est considéré comme missionnaire toute sa vie. Voyons, en premier lieu, comment s’est enracinée en lui la vocation missionnaire, puis, en deuxième lieu, dans quel esprit il abordait son activité apostolique et missionnaire et, enfin, en troisième lieu, le moyen inédit qu’il a utilisé pour répondre aux besoins de l’évangélisation dans son vaste diocèse.
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Baptême du chef Garakonthié par Mgr de Laval en 1668 - Détail de la base du monument de Mgr de Laval sur la Côte de la Montagne à Québec (Crédits photo Daniel Abel)
CONCLUSION : l’âme missionnaire de François de Laval et son actualité pour l’Église d’aujourd’hui
En terminant, on peut affirmer sans crainte que tout en œuvrant à l’établissement d’institutions stables pour servir son Église naissante, François de Laval a toujours gardé un esprit apostolique remarquable et une préoccupation missionnaire bien vivante. Les exigences de sa mission de pasteur d’une Église encore jeune et vivant ses problèmes de croissance ne l’empêchèrent jamais d’aller avec audace au devant des peuples nouveaux qu’il rencontrait et de s’ouvrir à l’autre dans une humilité et un abandon qui lui font honneur. Envoyé comme « vicaire apostolique », François de Laval resta toute sa vie un « missionnaire » de l’Évangile.
François de Laval est de la race des grands missionnaires. Son vicariat apostolique puis son diocèse allait du golfe Saint-Laurent jusqu’aux Grands Lacs et de la Baie d’Hudson jusqu’à la Louisiane. Il l’a parcouru de nombreuses fois, en canot, à pied, en raquettes . À 79 ans, il fait encore une fois le voyage de Québec à Montréal (500 kilomètres aller-retour) en canot pour aller confirmer. Cette épopée de la naissance de l’Église en Nouvelle-France dont il est partie prenante et acteur incontournable n’aurait pas eu lieu sans son audace apostolique, sa patience et son abandon à travers vents et marées.
En suivant l’évêque missionnaire, c’est l’homme et le saint que nous côtoyons. Et, au cours de ses cinquante ans d’épiscopat les fruits de son action missionnaire se sont manifestés à travers de nombreuses réalisations. Son ouverture à l’autre, aux cultures et à la nouveauté du continent en font un modèle et un précurseur. François de Laval témoigne ainsi d’une modernité qu’il fait plaisir de découvrir et qui le rend proche de nous. Je comprends mieux qu’il ait mis dans l’Acte de fondation du 26 mars 1663 du Séminaire, l’invitation pressante à « aller à toutes rencontres » . « Aller à toutes rencontres » voilà une invitation toujours actuelle et combien nécessaire.
Mgr Hermann Giguère P.H.
24 avril 2015
En terminant, on peut affirmer sans crainte que tout en œuvrant à l’établissement d’institutions stables pour servir son Église naissante, François de Laval a toujours gardé un esprit apostolique remarquable et une préoccupation missionnaire bien vivante. Les exigences de sa mission de pasteur d’une Église encore jeune et vivant ses problèmes de croissance ne l’empêchèrent jamais d’aller avec audace au devant des peuples nouveaux qu’il rencontrait et de s’ouvrir à l’autre dans une humilité et un abandon qui lui font honneur. Envoyé comme « vicaire apostolique », François de Laval resta toute sa vie un « missionnaire » de l’Évangile.
François de Laval est de la race des grands missionnaires. Son vicariat apostolique puis son diocèse allait du golfe Saint-Laurent jusqu’aux Grands Lacs et de la Baie d’Hudson jusqu’à la Louisiane. Il l’a parcouru de nombreuses fois, en canot, à pied, en raquettes . À 79 ans, il fait encore une fois le voyage de Québec à Montréal (500 kilomètres aller-retour) en canot pour aller confirmer. Cette épopée de la naissance de l’Église en Nouvelle-France dont il est partie prenante et acteur incontournable n’aurait pas eu lieu sans son audace apostolique, sa patience et son abandon à travers vents et marées.
En suivant l’évêque missionnaire, c’est l’homme et le saint que nous côtoyons. Et, au cours de ses cinquante ans d’épiscopat les fruits de son action missionnaire se sont manifestés à travers de nombreuses réalisations. Son ouverture à l’autre, aux cultures et à la nouveauté du continent en font un modèle et un précurseur. François de Laval témoigne ainsi d’une modernité qu’il fait plaisir de découvrir et qui le rend proche de nous. Je comprends mieux qu’il ait mis dans l’Acte de fondation du 26 mars 1663 du Séminaire, l’invitation pressante à « aller à toutes rencontres » . « Aller à toutes rencontres » voilà une invitation toujours actuelle et combien nécessaire.
Mgr Hermann Giguère P.H.
24 avril 2015
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L’esprit apostolique pour la fécondation du monde chez saint François de Laval
Saint François de Laval (1623-1708) s’est considéré comme ____________ toute sa vie. Voyons, en premier lieu, comment s’est __________ en lui la vocation missionnaire, puis, en deuxième lieu, dans ____ ______ il abordait son activité apostolique et missionnaire et, enfin, en troisième lieu, l’ __________ privilégié qu’il a utilisé pour répondre aux besoins de l’évangélisation dans son vaste diocèse.
I – Enracinement
Le lien personnel de François de Laval et de ________ ______ remontait au tout début de leur ministère sacerdotal. Les deux amis avaient été choisis comme évêques missionnaires, vicaires ________ au Sud-Est asiatique, en ____.
En ____, un missionnaire jésuite revenu depuis peu en France, le père Alexandre __ ______ vient les visiter à l’invitation du Père Bagot. François de Laval l’écoute avec avidité et il en est __________ comme tous ceux qui l’approchent.
Dans le groupe des Bons ______, outre François de Laval et son ami, ______ _____, figurent Pierre Lambert de la Motte et Ignace Cotolendi. Les quatre jeunes prêtres seront parmi les premiers vicaires _________ nommés par la ___________ « De Propaganda fide ».
Dans une lettre adressée à Rome, le Roi _____ ___ parait bien informé du profil de ________ de Laval. Il note une chose qui est des plus pertinentes pour notre propos : l’attrait personnel de celui-ci pour les ________ lointaines. Ce dernier, c’est bien connu, note le Roi, se sent « porté d'aller plutôt en un pays _______, qu’en un civilisé et abondant en toutes les choses ____________ à la vie, qui ne se trouvent que très difficilement en la ________ France ».
II- Esprit
À travers tous les ______ de saint François de Laval et à travers son activité ___________, une constante se dégage, c’est l’_________ aux cultures et aux populations.
Les ________ développeront en Chine, avec le Père Matteo Ricci, aux Indes, avec le Père Nobili et au Vietnam, avec le Père de Rhodes, la ____________ des populations comme ____ de leur évangélisation
Ils obtiennent de ____ de pouvoir célébrer l’Eucharistie en _____ la tête couverte du bonnet traditionnel des lettrés. Cette approche est suivie dans leurs missions au ________et en ________ ______, où ils font d’incroyables efforts pour maîtriser les langues amérindiennes.
François de Laval soutient avec ardeur les missionnaires _______ auxquels il voue une grande __________. Nous en trouvons une expression remarquable, à la fin de son épiscopat, au moment où il remet sa _________.
Pour son volume Défense des nouveaux Chrétiens de la Chine et du Japon, contre deux livres intitulés « La Morale Pratique des Jésuites » et « L’Esprit de M. Arnaud », le Père __ _______ demanda à François de Laval une lettre d’appui qu’il mit en tête de son livre. L’ouvrage du Père Le Tellier fut réédité en 1688 puis, douze ans plus tard, en 1700.
Dans sa lettre d’_____, François de Laval prend la _______ de l’œuvre des jésuites en décrivant leur action en Nouvelle-France, action qu’il a ______ de près et dont il fait l’_____.
Ce témoignage, au moment où François de Laval quitte la direction de son diocèse, montre le fort lien d’_______ et de _____ avec les missionnaires ________ et avec leurs ________.
François de Laval est résolument partisan de nouvelles ________ d’évangélisation _________ sur les cultures et sur les populations. Pour lui comme pour les jésuites, la fécondité de son apostolat, de l’évangélisation en dépend et il s’emploie avec __________ à trouver des ______ nouveaux pour atteindre son but
II - Instrument
On avait besoin d’une « nouvelle ______________», non plus d’un « patronat » condescendant et jumelé au _________. Cette nouvelle vision a pris une forme précise dans la fameuse ___________ pour les vicaires apostoliques en partance vers l’Asie que le pape Alexandre VII signait en ____. François de Laval, avec ses amis du _Séminaire des ________ __________ de Paris, l’a sûrement lu et relu plusieurs fois. Ils en avaient été les ____________.
La première règle est celle de s'_______ aux mœurs et coutumes du pays.
La deuxième règle proposée par l’Instruction était de créer un _____ autochtone aussi nombreux et aussi bien _____ que possible.
Pour concrétiser cet objectif, François de Laval réunit en l’année ____ ses prêtres dans une société apostolique sur le ______ du Séminaire des Missions-Étrangères de Paris, le Séminaire de Québec, qui devient en 1665 le Séminaire des Missions-Étrangères établi à Québec par son ______ à celui de Paris.
Le Séminaire de François de Laval apparaît comme la ________ de base nécessaire à la constitution d’une Église ______ où le Séminaire servira de ______ à cette nouvelle Église comme il est écrit dans l’Acte de fondation. Celui-ci sera aussi un ____ d’où on puisse tirer des ______ pour répondre aux besoins du vicariat ___________ qui sera élevé au rang de _______ en 1674.
Enfin, la troisième règle proposée par l’Instruction enjoignait les vicaires apostoliques de toujours garder un ____ avec Rome.
Conclusion
Envoyé comme « _______ apostolique », François de Laval resta toute sa vie un « ____________ » de l’Évangile. François de Laval est de la race des ______ missionnaires.
François de Laval témoigne ainsi d’une _________ qu’il fait plaisir de découvrir et qui le rend proche de nous. Je comprends mieux qu’il ait mis dans l’Acte de fondation du 26 mars ____ du Séminaire, l’invitation pressante à « aller à toutes __________ »