L'Esprit Saint symbolisé par la colombe et la lumière (Crédits photo : Chrétiens aujourd'hui)
La fête de la Pentecôte – mot qui veut dire en grec le cinquantième jour - conclut officiellement le temps de Pâques qui a été consacré à célébrer et approfondir la mystère de la Mort et de la Résurrection du Christ qu’on nomme le « Mystère pascal » qui est le cœur et le centre de notre foi.
Aujourd’hui la fête de la Pentecôte marque les débuts de la mission de l’Église commencée avec cet événement et qui se continue encore aujourd’hui : annoncer la bonne nouvelle de la résurrection du Christ à toutes les nations.
I- Un temps nouveau
Ce temps nouveau qui commence, qu’on a appelé le « temps de l’Église », n’est pas un recommencement sans la présence de Jésus qui a quitté physiquement ses disciples à l'Ascension, c’est au contraire un temps rempli de sa présence par l’action de l’Esprit qui est envoyé, le Défenseur, comme il est appelé dans l’évangile, l’Esprit de vérité qui enseigne tout et fait se souvenir de tout ce que Jésus a dit (Jean 14, 26).
Ce « temps de l’Église » que nous vivons n’est donc pas une simple attente c’est le temps de la mission, de la Bonne nouvelle à porter jusqu’aux extrémités de la terre. C’est le message principal de cet événement de la Pentecôte représenté par le « don des langues » et par les « langues de feu » qui se posent sur chacun comme le raconte la première lecture. En d’autres termes, il s’agit de l’universalité du message évangélique qui s’adresse à toutes les personnes de bonne volonté. Ce message ne vient pas des apôtres eux-mêmes, ils en sont porteurs et témoins par l’action de l’Esprit.
Nous sommes nous aussi porteurs et témoins aujourd’hui de l’universalité du message évangélique, ce que le pape François fait admirablement. Chacun et chacune reçoit des dons particuliers pour le faire. On appelle ces dons des charismes que nos frères et sœurs reconnaissent : celui du service, celui d’une parole qui réconforte, celui d’un enseignement qui éclaire etc. Saint Paul énumère les principaux dans sa lettre aux Romains et il en donne une autre liste dans la deuxième lettre aux Corinthiens. Je ne reprends pas ici ces listes, car elles ne sont pas exhaustives. Ce qui est important c’est de reconnaître ce que l’Esprit a mis en nous pour le service de nos communautés chrétiennes et de l’Église.
En effet, le Concile Vatican II reconnaît cette action de l’Esprit et ces dons lorsqu’il dit dans son Décret sur l’apostolat des laïcs au numéro 3 : « De la réception de ces charismes, même les plus simples, résulte pour chacun des croyants le droit et le devoir d’exercer ces dons dans l’Église et dans le monde, pour le bien des hommes et l’édification de l’Église, dans la liberté du Saint-Esprit qui ’souffle où il veut’ (Jean 3, 8) »
II- L’Esprit qui se manifeste
Comment reconnaître les manifestations de l’Esprit chez nous et dans le monde? Ce n’est pas une question facile.
Vous vous souvenez de la conversation de Jésus avec ce notable juif appelé Nicodème où Jésus lui explique qu’il faut naître de nouveau. Et la question de Nicodème est celle de tous les disciples de Jésus : Comment cela se fera-t-il? Vais-je devoir rentrer dans le sein de ma mère » Et Jésus de répondre l’Esprit est là et personne ne sais où il va, il est comme un souffle (Jean 3, 8ss.).
Dans cette réponse Jésus assume toute la tradition de la Bible et nous mets devant les yeux la réalité même de l’Esprit qui se définit comme un souffle, une respiration, un air ambiant. En effet, la racine hébraïque du mot Esprit est « ruah » qui veut dire soit l’air qui est en dedans de nous qui remplit les poumons qui nous donne du souffle et qui fait vivre soit l’air qui est autour de nous et des créatures qui habitent l’univers, une souffle qui remplit l'univers.
Vous voyez donc que les manifestations de l’Esprit peuvent se situer à divers niveaux, mais toujours nous sommes sur le registre du « souffle » un souffle de vie qui crée toutes choses nouvelles, un souffle qui remplit le cœur des personnes, un souffle qui porte vers les autres, décentre de soi-même et rend accueillant au don de Dieu qui fait de nous ses enfants : « Vous n’avez pas reçu un esprit qui fait de vous des esclaves et vous ramène à la peur ; mais vous avez reçu un Esprit qui fait de vous des fils ; et c’est en lui que nous crions « Abba ! », c’est-à-dire : Père ! » (Romains 8, 15-16)
III – Une nouvelle Pentecôte aujourd’hui
La fête de la Pentecôte aujourd’hui est pour nous et pour nos communautés non seulement un mémorial, un rappel, elle est une nouvelle Pentecôte qui nous est proposée.
En effet, l’action de l’Esprit, ce « Souffle divin », n’est pas à court de moyens et l’Esprit réserve à ceux et celles qui l’appelle des surprises bien souvent. Hélas! on voit trop de fidèles qui semblent ne plus y croire. Je l’ai constaté, avec regret, lors de diverses réunions où l’on s’interrogeait sur l’avenir de notre Église du Québec et de certaines de ses institutions. Dans ces réunions – ce qui n’est pas le cas partout – dans ces réunions, dis-je, aucun moment de prière, aucune intervention pour éveiller à la recherche des signes des temps et ouvrir à l’action de l’Esprit, un seul but : la planification bien faite pour des résultats précis et chiffrés. On était loin des Actes des Apôtres.
Prions pour que notre Église dans son ensemble, laïcs, prêtres et évêques, sache découvrir les signes de la présence toujours agissante de l’Esprit et qu’elle soit ainsi pour le monde un signe parmi les nations. Ce souhait rejoint aussi chaque communauté chrétienne et chaque institution qui se réclament de Jésus afin qu’elles soient de plus en plus le « sel de la terre » et la « lumière du monde ».
Conclusion
Que cette Eucharistie remplie de la présence vivifiante de l’Esprit nous nourrisse spirituellement et nous aide à vivre de plus en plus en enfants de Dieu, en fils et des filles de Dieu qui poussés par cet Esprit crient vers le Père en l’appelant : « Abba! » qui est le terme araméen pour dire « Père » ou plus exactement « Papa ».
En terminant, unissons-nous dans cette belle prière à l'Esprit Saint d'un prêtre français :
Saint-Esprit, montre-nous le chemin vers notre avenir.
Tu as porté le salut dans l`Église de Jésus-Christ.
Ouvre nos oreilles, que nous puissions entendre la Parole et comprendre tes conseils.
Donne-nous inspiration et compréhension pour que nous puissions connaître ce que tu veux de nous en ce moment.
Guide-nous, Esprit Saint, et aide-nous à connaître la volonté du Père.
Ouvre nos yeux aux besoins de notre temps et aux besoins de l`Église, pour que nous puissions participer ensemble à la mission que nous avons reçue du Christ.
Libère-nous de tout ce qui nous empêche de suivre ce chemin.
Reste avec nous pour que nous puissions trouver notre unité en servant, ensemble le Corps du Christ.
Viens, Esprit Saint, donne-nous la vie nouvelle. Amen.
P. Philippe Doumenge, vicaire épiscopal accompagnateur du diocèse de Périgueux et Sarlat
(Périgord, France)
Amen!
Mgr Hermann Giguère P.H.
Faculté de théologie et de sciences religieuses
de l'Université Laval
Séminaire de Québec
31 mai 2022
Aujourd’hui la fête de la Pentecôte marque les débuts de la mission de l’Église commencée avec cet événement et qui se continue encore aujourd’hui : annoncer la bonne nouvelle de la résurrection du Christ à toutes les nations.
I- Un temps nouveau
Ce temps nouveau qui commence, qu’on a appelé le « temps de l’Église », n’est pas un recommencement sans la présence de Jésus qui a quitté physiquement ses disciples à l'Ascension, c’est au contraire un temps rempli de sa présence par l’action de l’Esprit qui est envoyé, le Défenseur, comme il est appelé dans l’évangile, l’Esprit de vérité qui enseigne tout et fait se souvenir de tout ce que Jésus a dit (Jean 14, 26).
Ce « temps de l’Église » que nous vivons n’est donc pas une simple attente c’est le temps de la mission, de la Bonne nouvelle à porter jusqu’aux extrémités de la terre. C’est le message principal de cet événement de la Pentecôte représenté par le « don des langues » et par les « langues de feu » qui se posent sur chacun comme le raconte la première lecture. En d’autres termes, il s’agit de l’universalité du message évangélique qui s’adresse à toutes les personnes de bonne volonté. Ce message ne vient pas des apôtres eux-mêmes, ils en sont porteurs et témoins par l’action de l’Esprit.
Nous sommes nous aussi porteurs et témoins aujourd’hui de l’universalité du message évangélique, ce que le pape François fait admirablement. Chacun et chacune reçoit des dons particuliers pour le faire. On appelle ces dons des charismes que nos frères et sœurs reconnaissent : celui du service, celui d’une parole qui réconforte, celui d’un enseignement qui éclaire etc. Saint Paul énumère les principaux dans sa lettre aux Romains et il en donne une autre liste dans la deuxième lettre aux Corinthiens. Je ne reprends pas ici ces listes, car elles ne sont pas exhaustives. Ce qui est important c’est de reconnaître ce que l’Esprit a mis en nous pour le service de nos communautés chrétiennes et de l’Église.
En effet, le Concile Vatican II reconnaît cette action de l’Esprit et ces dons lorsqu’il dit dans son Décret sur l’apostolat des laïcs au numéro 3 : « De la réception de ces charismes, même les plus simples, résulte pour chacun des croyants le droit et le devoir d’exercer ces dons dans l’Église et dans le monde, pour le bien des hommes et l’édification de l’Église, dans la liberté du Saint-Esprit qui ’souffle où il veut’ (Jean 3, 8) »
II- L’Esprit qui se manifeste
Comment reconnaître les manifestations de l’Esprit chez nous et dans le monde? Ce n’est pas une question facile.
Vous vous souvenez de la conversation de Jésus avec ce notable juif appelé Nicodème où Jésus lui explique qu’il faut naître de nouveau. Et la question de Nicodème est celle de tous les disciples de Jésus : Comment cela se fera-t-il? Vais-je devoir rentrer dans le sein de ma mère » Et Jésus de répondre l’Esprit est là et personne ne sais où il va, il est comme un souffle (Jean 3, 8ss.).
Dans cette réponse Jésus assume toute la tradition de la Bible et nous mets devant les yeux la réalité même de l’Esprit qui se définit comme un souffle, une respiration, un air ambiant. En effet, la racine hébraïque du mot Esprit est « ruah » qui veut dire soit l’air qui est en dedans de nous qui remplit les poumons qui nous donne du souffle et qui fait vivre soit l’air qui est autour de nous et des créatures qui habitent l’univers, une souffle qui remplit l'univers.
Vous voyez donc que les manifestations de l’Esprit peuvent se situer à divers niveaux, mais toujours nous sommes sur le registre du « souffle » un souffle de vie qui crée toutes choses nouvelles, un souffle qui remplit le cœur des personnes, un souffle qui porte vers les autres, décentre de soi-même et rend accueillant au don de Dieu qui fait de nous ses enfants : « Vous n’avez pas reçu un esprit qui fait de vous des esclaves et vous ramène à la peur ; mais vous avez reçu un Esprit qui fait de vous des fils ; et c’est en lui que nous crions « Abba ! », c’est-à-dire : Père ! » (Romains 8, 15-16)
III – Une nouvelle Pentecôte aujourd’hui
La fête de la Pentecôte aujourd’hui est pour nous et pour nos communautés non seulement un mémorial, un rappel, elle est une nouvelle Pentecôte qui nous est proposée.
En effet, l’action de l’Esprit, ce « Souffle divin », n’est pas à court de moyens et l’Esprit réserve à ceux et celles qui l’appelle des surprises bien souvent. Hélas! on voit trop de fidèles qui semblent ne plus y croire. Je l’ai constaté, avec regret, lors de diverses réunions où l’on s’interrogeait sur l’avenir de notre Église du Québec et de certaines de ses institutions. Dans ces réunions – ce qui n’est pas le cas partout – dans ces réunions, dis-je, aucun moment de prière, aucune intervention pour éveiller à la recherche des signes des temps et ouvrir à l’action de l’Esprit, un seul but : la planification bien faite pour des résultats précis et chiffrés. On était loin des Actes des Apôtres.
Prions pour que notre Église dans son ensemble, laïcs, prêtres et évêques, sache découvrir les signes de la présence toujours agissante de l’Esprit et qu’elle soit ainsi pour le monde un signe parmi les nations. Ce souhait rejoint aussi chaque communauté chrétienne et chaque institution qui se réclament de Jésus afin qu’elles soient de plus en plus le « sel de la terre » et la « lumière du monde ».
Conclusion
Que cette Eucharistie remplie de la présence vivifiante de l’Esprit nous nourrisse spirituellement et nous aide à vivre de plus en plus en enfants de Dieu, en fils et des filles de Dieu qui poussés par cet Esprit crient vers le Père en l’appelant : « Abba! » qui est le terme araméen pour dire « Père » ou plus exactement « Papa ».
En terminant, unissons-nous dans cette belle prière à l'Esprit Saint d'un prêtre français :
Saint-Esprit, montre-nous le chemin vers notre avenir.
Tu as porté le salut dans l`Église de Jésus-Christ.
Ouvre nos oreilles, que nous puissions entendre la Parole et comprendre tes conseils.
Donne-nous inspiration et compréhension pour que nous puissions connaître ce que tu veux de nous en ce moment.
Guide-nous, Esprit Saint, et aide-nous à connaître la volonté du Père.
Ouvre nos yeux aux besoins de notre temps et aux besoins de l`Église, pour que nous puissions participer ensemble à la mission que nous avons reçue du Christ.
Libère-nous de tout ce qui nous empêche de suivre ce chemin.
Reste avec nous pour que nous puissions trouver notre unité en servant, ensemble le Corps du Christ.
Viens, Esprit Saint, donne-nous la vie nouvelle. Amen.
P. Philippe Doumenge, vicaire épiscopal accompagnateur du diocèse de Périgueux et Sarlat
(Périgord, France)
Amen!
Mgr Hermann Giguère P.H.
Faculté de théologie et de sciences religieuses
de l'Université Laval
Séminaire de Québec
31 mai 2022
MESSE DU JOUR
PREMIÈRE LECTURE
« Tous furent remplis d’Esprit Saint et se mirent à parler en d’autres langues » (Ac 2, 1-11)
Lecture du livre des Actes des Apôtres
Quand arriva le jour de la Pentecôte,
au terme des cinquante jours après Pâques,
ils se trouvaient réunis tous ensemble.
Soudain un bruit survint du ciel
comme un violent coup de vent :
la maison où ils étaient assis en fut remplie tout entière.
Alors leur apparurent des langues qu’on aurait dites de feu,
qui se partageaient,
et il s’en posa une sur chacun d’eux.
Tous furent remplis d’Esprit Saint :
ils se mirent à parler en d’autres langues,
et chacun s’exprimait selon le don de l’Esprit.
Or, il y avait, résidant à Jérusalem,
des Juifs religieux,
venant de toutes les nations sous le ciel.
Lorsque ceux-ci entendirent la voix qui retentissait,
ils se rassemblèrent en foule.
Ils étaient en pleine confusion
parce que chacun d’eux entendait dans son propre dialecte
ceux qui parlaient.
Dans la stupéfaction et l’émerveillement, ils disaient :
« Ces gens qui parlent
ne sont-ils pas tous Galiléens ?
Comment se fait-il que chacun de nous les entende
dans son propre dialecte, sa langue maternelle ?
Parthes, Mèdes et Élamites,
habitants de la Mésopotamie, de la Judée et de la Cappadoce,
de la province du Pont et de celle d’Asie,
de la Phrygie et de la Pamphylie,
de l’Égypte et des contrées de Libye proches de Cyrène,
Romains de passage,
Juifs de naissance et convertis,
Crétois et Arabes,
tous nous les entendons
parler dans nos langues des merveilles de Dieu. »
– Parole du Seigneur.
PSAUME
(Ps 103 (104), 1ab.24ac, 29bc-30, 31.34)
R/ Ô Seigneur, envoie ton Esprit
qui renouvelle la face de la terre !
ou : Alléluia ! (cf. Ps 103, 30)
Bénis le Seigneur, ô mon âme ;
Seigneur mon Dieu, tu es si grand !
Quelle profusion dans tes œuvres, Seigneur !
la terre s’emplit de tes biens.
Tu reprends leur souffle, ils expirent
et retournent à leur poussière.
Tu envoies ton souffle : ils sont créés ;
tu renouvelles la face de la terre.
Gloire au Seigneur à tout jamais !
Que Dieu se réjouisse en ses œuvres !
Que mon poème lui soit agréable ;
moi, je me réjouis dans le Seigneur.
DEUXIÈME LECTURE
« Tous ceux qui se laissent conduire par l’Esprit de Dieu, ceux-là sont fils de Dieu » (Rm 8, 8-17)
Lecture de la lettre de saint Paul apôtre aux Romains
Frères,
ceux qui sont sous l’emprise de la chair
ne peuvent pas plaire à Dieu.
Or, vous, vous n’êtes pas sous l’emprise de la chair,
mais sous celle de l’Esprit,
puisque l’Esprit de Dieu habite en vous.
Celui qui n’a pas l’Esprit du Christ
ne lui appartient pas.
Mais si le Christ est en vous,
le corps, il est vrai, reste marqué par la mort
à cause du péché,
mais l’Esprit vous fait vivre,
puisque vous êtes devenus des justes.
Et si l’Esprit de celui qui a ressuscité Jésus d’entre les morts
habite en vous,
celui qui a ressuscité Jésus, le Christ, d’entre les morts
donnera aussi la vie à vos corps mortels
par son Esprit qui habite en vous.
Ainsi donc, frères, nous avons une dette,
mais elle n’est pas envers la chair
pour devoir vivre selon la chair.
Car si vous vivez selon la chair,
vous allez mourir ;
mais si, par l’Esprit,
vous tuez les agissements de l’homme pécheur,
vous vivrez.
En effet, tous ceux qui se laissent conduire par l’Esprit de Dieu,
ceux-là sont fils de Dieu.
Vous n’avez pas reçu un esprit qui fait de vous des esclaves
et vous ramène à la peur ;
mais vous avez reçu un Esprit qui fait de vous des fils ;
et c’est en lui que nous crions
« Abba ! », c’est-à-dire : Père !
C’est donc l’Esprit Saint lui-même qui atteste à notre esprit
que nous sommes enfants de Dieu.
Puisque nous sommes ses enfants,
nous sommes aussi ses héritiers :
héritiers de Dieu,
héritiers avec le Christ,
si du moins nous souffrons avec lui
pour être avec lui dans la gloire.
– Parole du Seigneur.
SÉQUENCE
()
Viens, Esprit Saint, en nos cœurs
et envoie du haut du ciel
un rayon de ta lumière.
Viens en nous, père des pauvres,
viens, dispensateur des dons,
viens, lumière de nos cœurs.
Consolateur souverain,
hôte très doux de nos âmes,
adoucissante fraîcheur.
Dans le labeur, le repos ;
dans la fièvre, la fraîcheur ;
dans les pleurs, le réconfort.
Ô lumière bienheureuse,
viens remplir jusqu’à l’intime
le cœur de tous tes fidèles.
Sans ta puissance divine,
il n’est rien en aucun homme,
rien qui ne soit perverti.
Lave ce qui est souillé,
baigne ce qui est aride,
guéris ce qui est blessé.
Assouplis ce qui est raide,
réchauffe ce qui est froid,
rends droit ce qui est faussé.
À tous ceux qui ont la foi
et qui en toi se confient
donne tes sept dons sacrés.
Donne mérite et vertu,
donne le salut final,
donne la joie éternelle. Amen
ÉVANGILE
« L’Esprit Saint vous enseignera tout » (Jn 14, 15-16.23b-26)
Alléluia. Alléluia.
Viens, Esprit Saint !
Emplis le cœur de tes fidèles !
Allume en eux le feu de ton amour !
Alléluia.
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean
En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Si vous m’aimez,
vous garderez mes commandements.
Moi, je prierai le Père,
et il vous donnera un autre Défenseur
qui sera pour toujours avec vous.
Si quelqu’un m’aime,
il gardera ma parole ;
mon Père l’aimera,
nous viendrons vers lui
et, chez lui, nous nous ferons une demeure.
Celui qui ne m’aime pas
ne garde pas mes paroles.
Or, la parole que vous entendez n’est pas de moi :
elle est du Père, qui m’a envoyé.
Je vous parle ainsi,
tant que je demeure avec vous ;
mais le Défenseur,
l’Esprit Saint que le Père enverra en mon nom,
lui, vous enseignera tout,
et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit. »
– Acclamons la Parole de Dieu.
PREMIÈRE LECTURE
« Tous furent remplis d’Esprit Saint et se mirent à parler en d’autres langues » (Ac 2, 1-11)
Lecture du livre des Actes des Apôtres
Quand arriva le jour de la Pentecôte,
au terme des cinquante jours après Pâques,
ils se trouvaient réunis tous ensemble.
Soudain un bruit survint du ciel
comme un violent coup de vent :
la maison où ils étaient assis en fut remplie tout entière.
Alors leur apparurent des langues qu’on aurait dites de feu,
qui se partageaient,
et il s’en posa une sur chacun d’eux.
Tous furent remplis d’Esprit Saint :
ils se mirent à parler en d’autres langues,
et chacun s’exprimait selon le don de l’Esprit.
Or, il y avait, résidant à Jérusalem,
des Juifs religieux,
venant de toutes les nations sous le ciel.
Lorsque ceux-ci entendirent la voix qui retentissait,
ils se rassemblèrent en foule.
Ils étaient en pleine confusion
parce que chacun d’eux entendait dans son propre dialecte
ceux qui parlaient.
Dans la stupéfaction et l’émerveillement, ils disaient :
« Ces gens qui parlent
ne sont-ils pas tous Galiléens ?
Comment se fait-il que chacun de nous les entende
dans son propre dialecte, sa langue maternelle ?
Parthes, Mèdes et Élamites,
habitants de la Mésopotamie, de la Judée et de la Cappadoce,
de la province du Pont et de celle d’Asie,
de la Phrygie et de la Pamphylie,
de l’Égypte et des contrées de Libye proches de Cyrène,
Romains de passage,
Juifs de naissance et convertis,
Crétois et Arabes,
tous nous les entendons
parler dans nos langues des merveilles de Dieu. »
– Parole du Seigneur.
PSAUME
(Ps 103 (104), 1ab.24ac, 29bc-30, 31.34)
R/ Ô Seigneur, envoie ton Esprit
qui renouvelle la face de la terre !
ou : Alléluia ! (cf. Ps 103, 30)
Bénis le Seigneur, ô mon âme ;
Seigneur mon Dieu, tu es si grand !
Quelle profusion dans tes œuvres, Seigneur !
la terre s’emplit de tes biens.
Tu reprends leur souffle, ils expirent
et retournent à leur poussière.
Tu envoies ton souffle : ils sont créés ;
tu renouvelles la face de la terre.
Gloire au Seigneur à tout jamais !
Que Dieu se réjouisse en ses œuvres !
Que mon poème lui soit agréable ;
moi, je me réjouis dans le Seigneur.
DEUXIÈME LECTURE
« Tous ceux qui se laissent conduire par l’Esprit de Dieu, ceux-là sont fils de Dieu » (Rm 8, 8-17)
Lecture de la lettre de saint Paul apôtre aux Romains
Frères,
ceux qui sont sous l’emprise de la chair
ne peuvent pas plaire à Dieu.
Or, vous, vous n’êtes pas sous l’emprise de la chair,
mais sous celle de l’Esprit,
puisque l’Esprit de Dieu habite en vous.
Celui qui n’a pas l’Esprit du Christ
ne lui appartient pas.
Mais si le Christ est en vous,
le corps, il est vrai, reste marqué par la mort
à cause du péché,
mais l’Esprit vous fait vivre,
puisque vous êtes devenus des justes.
Et si l’Esprit de celui qui a ressuscité Jésus d’entre les morts
habite en vous,
celui qui a ressuscité Jésus, le Christ, d’entre les morts
donnera aussi la vie à vos corps mortels
par son Esprit qui habite en vous.
Ainsi donc, frères, nous avons une dette,
mais elle n’est pas envers la chair
pour devoir vivre selon la chair.
Car si vous vivez selon la chair,
vous allez mourir ;
mais si, par l’Esprit,
vous tuez les agissements de l’homme pécheur,
vous vivrez.
En effet, tous ceux qui se laissent conduire par l’Esprit de Dieu,
ceux-là sont fils de Dieu.
Vous n’avez pas reçu un esprit qui fait de vous des esclaves
et vous ramène à la peur ;
mais vous avez reçu un Esprit qui fait de vous des fils ;
et c’est en lui que nous crions
« Abba ! », c’est-à-dire : Père !
C’est donc l’Esprit Saint lui-même qui atteste à notre esprit
que nous sommes enfants de Dieu.
Puisque nous sommes ses enfants,
nous sommes aussi ses héritiers :
héritiers de Dieu,
héritiers avec le Christ,
si du moins nous souffrons avec lui
pour être avec lui dans la gloire.
– Parole du Seigneur.
SÉQUENCE
()
Viens, Esprit Saint, en nos cœurs
et envoie du haut du ciel
un rayon de ta lumière.
Viens en nous, père des pauvres,
viens, dispensateur des dons,
viens, lumière de nos cœurs.
Consolateur souverain,
hôte très doux de nos âmes,
adoucissante fraîcheur.
Dans le labeur, le repos ;
dans la fièvre, la fraîcheur ;
dans les pleurs, le réconfort.
Ô lumière bienheureuse,
viens remplir jusqu’à l’intime
le cœur de tous tes fidèles.
Sans ta puissance divine,
il n’est rien en aucun homme,
rien qui ne soit perverti.
Lave ce qui est souillé,
baigne ce qui est aride,
guéris ce qui est blessé.
Assouplis ce qui est raide,
réchauffe ce qui est froid,
rends droit ce qui est faussé.
À tous ceux qui ont la foi
et qui en toi se confient
donne tes sept dons sacrés.
Donne mérite et vertu,
donne le salut final,
donne la joie éternelle. Amen
ÉVANGILE
« L’Esprit Saint vous enseignera tout » (Jn 14, 15-16.23b-26)
Alléluia. Alléluia.
Viens, Esprit Saint !
Emplis le cœur de tes fidèles !
Allume en eux le feu de ton amour !
Alléluia.
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean
En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Si vous m’aimez,
vous garderez mes commandements.
Moi, je prierai le Père,
et il vous donnera un autre Défenseur
qui sera pour toujours avec vous.
Si quelqu’un m’aime,
il gardera ma parole ;
mon Père l’aimera,
nous viendrons vers lui
et, chez lui, nous nous ferons une demeure.
Celui qui ne m’aime pas
ne garde pas mes paroles.
Or, la parole que vous entendez n’est pas de moi :
elle est du Père, qui m’a envoyé.
Je vous parle ainsi,
tant que je demeure avec vous ;
mais le Défenseur,
l’Esprit Saint que le Père enverra en mon nom,
lui, vous enseignera tout,
et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit. »
– Acclamons la Parole de Dieu.