Le Père Georges Colomb, supérieur général des Missions Étrangères de Paris, au moment de la signature du Livre d'or du Séminaire de Québec le 3 novembre 2011
Monsieur le Supérieur général de Missions Étrangères de Paris, père Georges Colomb,
Chers confrères,
Lorsque je suis devenu Supérieur général du Séminaire de Québec, en 2002, j’étais intrigué par le sigle SME qui est encore d’un usage courant sur le matériel, les camions, la literie, la porte cochère etc. du Séminaire. Mes recherches m’ont appris que ce sigle signifiait Séminaire des Missions Étrangères. En effet, jusqu’à la conquête anglaise de 1760 le Séminaire des Missions Étrangères de Québec était uni à celui de Paris. Les onze premiers supérieurs du Séminaire furent nommés par Paris (voir à la fin le texte de la nomination du premier supérieur, l'abbé Henri de Bernières qui a été lu sur place). Hélas ! les Anglais exigèrent que se rompe le lien avec le Séminaire de Paris. Le Séminaire de Québec est devenu le « Séminaire des Missions Étrangères de Québec et épiscopal » reconnu comme tel par Mgr Jean-Olivier Briand, évêque de Québec.
Les liens affectifs et historiques ne sont pas disparus pour autant. En 1963, le chanoine Jacques Lemieux, jeune prêtre accompagnait le Supérieur général des Missions Étrangères de Paris qui était venu participer au 300e anniversaire de la fondation du Séminaire. C’est lui qui, comme Supérieur général, recevait votre prédécesseur, le père Jean-Baptiste Etcharen que j’ai eu le bonheur de connaître lors de ma visite à Paris en 2002 lors des festivités reliées au 150e anniversaire de la charte royale de l’Université Laval obtenue par le Séminaire de Québec en 1852 qui se déroulaient en partie dans les jardins des Missions Étrangères de la rue du Bac à Paris, notamment la remise d’un doctorat d’honneur offert par l’Université Laval à Jean-Christophe Rufin le 26 septembre 2002.
Je suis heureux ainsi que toute la communauté des prêtres du Séminaire de Québec de vous marquer notre estime et de renouveler des liens qui pour nous font partie de ce que nous sommes comme communauté qui s’est bâtie et construite dans l’esprit des fondateurs des Missions Étrangères de Paris dont François de Laval fait partie puisqu’il a signé avec François Pallu et Lambert de la Mothe la première demande de fondation du Séminaire des Missions Étrangères de Paris auprès de la congrégation « De propaganda fide » le 1 juillet 1658.
Trêve de rappels historiques. La vie continue.
Cher père Colomb, je ne croyais pas en 2006 lorsque je vous ai connu à Strasbourg à l’ordination presbytérale d’un ami commun, Hervé Paradis-Murat, que nous reverrions dans un autre contexte quelques années plus tard. Sachez que votre visite nous réjouit et me touche grandement. Je connais votre implication dans la formation des candidats aux Missions Étrangères. Tout le soin que vous y avez mis porte maintenant des fruits puisque les candidats se présentent en bon nombre. Votre initiative de mettre sur pied le Volontariat missionnaire a reçu un bel accueil et s’est développé de façon rapide et continue.
Nos 36 membres sont peu en comparaison des 260 que comme votre société. Le Séminaire de Québec pour autant continue dans l’esprit de notre fondateur, François de Laval, de soutenir notre archevêque dans de nouvelles avenues comme la fondation d’un Petit Séminaire diocésain ou la responsabilité de la pastorale universitaire catholique et de garder sa maison ouverte et disponible aux membres du presbyterium qui peuvent en tout temps venir s’y reposer ou prendre un moment de recollection.
Merci de cette visite, disons-le, impromptue, mais qui tombe bien puisque sur les traces des Missions Étrangères de Paris, la communauté des prêtres du Séminaire de Québec célébrera en 2013 son 350e anniversaire de fondation.
Et maintenant, cher père Colomb, je vous invite à signer notre Livre d’or.
Merci !
Mgr Hermann Giguère P.H.
Supérieur général du Séminaire de Québec
Le 3 novembre 2011
Chers confrères,
Lorsque je suis devenu Supérieur général du Séminaire de Québec, en 2002, j’étais intrigué par le sigle SME qui est encore d’un usage courant sur le matériel, les camions, la literie, la porte cochère etc. du Séminaire. Mes recherches m’ont appris que ce sigle signifiait Séminaire des Missions Étrangères. En effet, jusqu’à la conquête anglaise de 1760 le Séminaire des Missions Étrangères de Québec était uni à celui de Paris. Les onze premiers supérieurs du Séminaire furent nommés par Paris (voir à la fin le texte de la nomination du premier supérieur, l'abbé Henri de Bernières qui a été lu sur place). Hélas ! les Anglais exigèrent que se rompe le lien avec le Séminaire de Paris. Le Séminaire de Québec est devenu le « Séminaire des Missions Étrangères de Québec et épiscopal » reconnu comme tel par Mgr Jean-Olivier Briand, évêque de Québec.
Les liens affectifs et historiques ne sont pas disparus pour autant. En 1963, le chanoine Jacques Lemieux, jeune prêtre accompagnait le Supérieur général des Missions Étrangères de Paris qui était venu participer au 300e anniversaire de la fondation du Séminaire. C’est lui qui, comme Supérieur général, recevait votre prédécesseur, le père Jean-Baptiste Etcharen que j’ai eu le bonheur de connaître lors de ma visite à Paris en 2002 lors des festivités reliées au 150e anniversaire de la charte royale de l’Université Laval obtenue par le Séminaire de Québec en 1852 qui se déroulaient en partie dans les jardins des Missions Étrangères de la rue du Bac à Paris, notamment la remise d’un doctorat d’honneur offert par l’Université Laval à Jean-Christophe Rufin le 26 septembre 2002.
Je suis heureux ainsi que toute la communauté des prêtres du Séminaire de Québec de vous marquer notre estime et de renouveler des liens qui pour nous font partie de ce que nous sommes comme communauté qui s’est bâtie et construite dans l’esprit des fondateurs des Missions Étrangères de Paris dont François de Laval fait partie puisqu’il a signé avec François Pallu et Lambert de la Mothe la première demande de fondation du Séminaire des Missions Étrangères de Paris auprès de la congrégation « De propaganda fide » le 1 juillet 1658.
Trêve de rappels historiques. La vie continue.
Cher père Colomb, je ne croyais pas en 2006 lorsque je vous ai connu à Strasbourg à l’ordination presbytérale d’un ami commun, Hervé Paradis-Murat, que nous reverrions dans un autre contexte quelques années plus tard. Sachez que votre visite nous réjouit et me touche grandement. Je connais votre implication dans la formation des candidats aux Missions Étrangères. Tout le soin que vous y avez mis porte maintenant des fruits puisque les candidats se présentent en bon nombre. Votre initiative de mettre sur pied le Volontariat missionnaire a reçu un bel accueil et s’est développé de façon rapide et continue.
Nos 36 membres sont peu en comparaison des 260 que comme votre société. Le Séminaire de Québec pour autant continue dans l’esprit de notre fondateur, François de Laval, de soutenir notre archevêque dans de nouvelles avenues comme la fondation d’un Petit Séminaire diocésain ou la responsabilité de la pastorale universitaire catholique et de garder sa maison ouverte et disponible aux membres du presbyterium qui peuvent en tout temps venir s’y reposer ou prendre un moment de recollection.
Merci de cette visite, disons-le, impromptue, mais qui tombe bien puisque sur les traces des Missions Étrangères de Paris, la communauté des prêtres du Séminaire de Québec célébrera en 2013 son 350e anniversaire de fondation.
Et maintenant, cher père Colomb, je vous invite à signer notre Livre d’or.
Merci !
Mgr Hermann Giguère P.H.
Supérieur général du Séminaire de Québec
Le 3 novembre 2011
À la suite de l'union du Séminaire de Québec à celui de Paris, en 1665, les supérieurs du Séminaire des Missions Étrangères de Paris, recourant à leur droit de nomination pour la première fois, confirmaient dans sa charge M. de Bernières, par un acte solennel, signé et scellé, daté du 29 mars de la même année 1665. En voici un extrait. « En conséquence du pouvoir qui a été donné à nous et à nos successeurs... de gouverner le Séminaire étably à Québec... uny et soumis pour tousjours au nostre pour en estre désormais une dépendance, attendu que l'un et l'autre ont une mesme fin, scavoir la conversion des infidèles. . . et estant necessaire de pourvoir ledit Sé minaire de Quebecq d'un supérieur, nous estant pour cet effect assemblés dans le lieu ordinaire de nos délibérations, après avoir demandé lumière à Dieu, examiné mûrement l'affaire et pris les suffrages des directeurs et officiers présents, nous avons élu et choisi.. . . par ces présentes M.re Henry de Bernières, prêtre du diocèse de Bayeux pour pre mier supérieur dudit Séminaire éta bly à Québecq pour la conversion des infifètes pendant le temps de trois années... »