Encore aujourd’hui dans l’épisode de l’Évangile que nous venons de lire, on voit Jésus sur la route en train de prêcher. Et on voit sa façon de faire. Il part souvent de situations courantes.
Ici, il profite de la question de quelqu’un pour donner un enseignement, dire sa pensée : « Gardez-vous de toute âpreté au gain, car la vie d’un homme ne dépend pas de ses richesses. »
Et comme un bon pédagogue, un bon éducateur, il va essayer de faire comprendre ce qu’il veut dire en racontant un fait assez courant de son temps j’imagine.
I- Le fait
Regardez, dit-il, cet homme qui a une bonne terre, de bonnes récoltes. Il vit bien. Mais il en veut toujours plus. De nouvelles granges. Plus de profit. Plus de sécurité pour être à l’abri des imprévus, pour l’avenir.
On peut se demander : qu’y a-t-il de mal à cela?
En effet, on peut dire : « C’est sage. C’est bien de se construire un patrimoine, de faire des placements, de préparer l’avenir des enfants, de se donner une sécurité pour sa retraite. » Et vous avez raison. Ce sont toutes de bonnes choses.
Jésus ne vient pas condamner la possession de biens. Il ne vient pas nous dire qu’il faut n’avoir rien, ne pas prévoir sa retraite.
II- L’enseignement
Alors qu’est-ce qui ne va pas chez notre homme riche qui engrange? Où le bât blesse-t-il?
Écoutez : « Dieu lui dit : ‘Tu es fou : cette nuit même, on te redemandera ta vie. Et ce que tu auras mis de côté qui l’aura?’ Voilà, conclut Jésus, ce qui arrive à celui qui amasse pour lui-même, au lieu d’être riche en vue de Dieu. »
Ce qui « cloche » ici pour l’homme riche c’est qu’il se laisse enfermer par ses possessions matérielles. C’est son attachement à celles-ci.
Voilà! Ce n’est pas de les utiliser, mais c’est de ne regarder que cela, de se laisser fermer le coeur par ses biens, par ses possessions de toutes sortes. C’est contre cela que Jésus nous met en garde.
Il nous dit : « Faites de la place à autre chose que les biens matériels, à des biens spirituels qui sont plus importants, qui ne s’achètent pas : le regard d’un enfant, l’amour d’une épouse, la main qui aide le démuni, la paix que vous cultivez, tout cela ce sont des richesses aussi, et des richesses plus importantes que les richesses matérielles.
C’est cela qui vous enrichit en vue de Dieu. C’est cela « s’enrichir de Dieu ».
III- Un exercice
Faisons un petit exercice et regardons dans notre vie, pour nous
- ce qui est superflu
- ce qui est utile
- ce qui est important
- ce qui est nécessaire et essentiel.
Cet exercice que nous pouvons faire au cours de la semaine, nous renseignera sur nos priorités et nous aidera sûrement à les mettre à la bonne place.
Conclusion
Que cette messe nous aide à élever notre cœur vers les biens spirituels, vers les réalités spirituelles qui ne s’achètent pas, mais qui font vivre et que notre communion au Corps du Christ nous nourrisse de cette nourriture spirituelle dont nous avons tant besoin. Amen.
Mgr Hermann Giguère P.H.
« Curé » du Lac Poulin
Supérieur général du Séminaire de Québec
le 3 août 2004
Ici, il profite de la question de quelqu’un pour donner un enseignement, dire sa pensée : « Gardez-vous de toute âpreté au gain, car la vie d’un homme ne dépend pas de ses richesses. »
Et comme un bon pédagogue, un bon éducateur, il va essayer de faire comprendre ce qu’il veut dire en racontant un fait assez courant de son temps j’imagine.
I- Le fait
Regardez, dit-il, cet homme qui a une bonne terre, de bonnes récoltes. Il vit bien. Mais il en veut toujours plus. De nouvelles granges. Plus de profit. Plus de sécurité pour être à l’abri des imprévus, pour l’avenir.
On peut se demander : qu’y a-t-il de mal à cela?
En effet, on peut dire : « C’est sage. C’est bien de se construire un patrimoine, de faire des placements, de préparer l’avenir des enfants, de se donner une sécurité pour sa retraite. » Et vous avez raison. Ce sont toutes de bonnes choses.
Jésus ne vient pas condamner la possession de biens. Il ne vient pas nous dire qu’il faut n’avoir rien, ne pas prévoir sa retraite.
II- L’enseignement
Alors qu’est-ce qui ne va pas chez notre homme riche qui engrange? Où le bât blesse-t-il?
Écoutez : « Dieu lui dit : ‘Tu es fou : cette nuit même, on te redemandera ta vie. Et ce que tu auras mis de côté qui l’aura?’ Voilà, conclut Jésus, ce qui arrive à celui qui amasse pour lui-même, au lieu d’être riche en vue de Dieu. »
Ce qui « cloche » ici pour l’homme riche c’est qu’il se laisse enfermer par ses possessions matérielles. C’est son attachement à celles-ci.
Voilà! Ce n’est pas de les utiliser, mais c’est de ne regarder que cela, de se laisser fermer le coeur par ses biens, par ses possessions de toutes sortes. C’est contre cela que Jésus nous met en garde.
Il nous dit : « Faites de la place à autre chose que les biens matériels, à des biens spirituels qui sont plus importants, qui ne s’achètent pas : le regard d’un enfant, l’amour d’une épouse, la main qui aide le démuni, la paix que vous cultivez, tout cela ce sont des richesses aussi, et des richesses plus importantes que les richesses matérielles.
C’est cela qui vous enrichit en vue de Dieu. C’est cela « s’enrichir de Dieu ».
III- Un exercice
Faisons un petit exercice et regardons dans notre vie, pour nous
- ce qui est superflu
- ce qui est utile
- ce qui est important
- ce qui est nécessaire et essentiel.
Cet exercice que nous pouvons faire au cours de la semaine, nous renseignera sur nos priorités et nous aidera sûrement à les mettre à la bonne place.
Conclusion
Que cette messe nous aide à élever notre cœur vers les biens spirituels, vers les réalités spirituelles qui ne s’achètent pas, mais qui font vivre et que notre communion au Corps du Christ nous nourrisse de cette nourriture spirituelle dont nous avons tant besoin. Amen.
Mgr Hermann Giguère P.H.
« Curé » du Lac Poulin
Supérieur général du Séminaire de Québec
le 3 août 2004