(Crédits photo : Bernadette Lopez, alias Berna dans Évangile et peinture )
L’évangile de saint Mathieu qui vient d’être lu est si riche et rempli de réminiscences de l’Ancien Testament qu’il nous laisse un peu abasourdis. Je me contenterai de regarder avec vous ce matin les trois personnages qui sont mis à l’œuvre : Jean, le Baptiste, le groupe des auditeurs et « Celui qui doit venir ». C’est en les regardant qu’on entrera dans ce chemin de l’Avent qui nous conduit à Noël, un chemin difficile, mais exaltant .
I- Jean, le Baptiste
Commençons par le premier personnage qui est introduit tout au début de la lecture : « En ces jours-là, parait Jean, le Baptiste ».
Jean se manifeste dans le désert. Il paraît à la face des contemporains. Et comment est-il caractérisé? Comme un baptiseur. Il est le Baptiste. En plongeant les gens qui se rassemblent autour de lui dans l'eau du Jourdain, il les invite par ce geste du baptême à une démarche de conversion où il leur faut se laisser « purifier et refaire » par Dieu. Ce faisant, il leur signifie que les temps sont accomplis : « le Royaume de Dieu est proche. »
Envoyé par Dieu, comme le furent les prophètes dont il rappelle le message, il est « celui que désignait la parole prononcée par le prophète Isaïe : ' Voix de celui qui crie dans le désert : Préparez le chemin du Seigneur, rendez droits ses sentiers' ».
Le personnage de Jean, le Baptiste, qui est mis en scène ici annonce des temps nouveaux, un accomplissement, un salut qui était attendu depuis longtemps. Ce salut demande un accueil vrai et inconditionnel. Cet accueil ne va pas se faire sans se laisser dépouiller, purifier de ses vues propres pour les ajuster à celles de Dieu.
C’est en regardant les auditeurs qui se pressent autour de Jean, le Baptiste, qu’on apprend comment le faire.
II- La cohorte des auditeurs
Ceux qui se pressent autour de Jean, le Baptiste, sont pour la plupart des gens simples venus de Jérusalem, de toute la Judée et de toute la région du Jourdain. Y a-t-il des femmes parmi eux? C’est une bonne question à laquelle je ne puis répondre, hélas. Mais souhaitons qu’il y en ait eu.
À ces auditeurs, Jean, le Baptiste, rappelle l’enseignement des prophètes, mais il le fait non plus en vue d’un Jour du Seigneur lointain, mais dans un ton où c’est la proximité de sa Venue qui ressort, une Venue qui demande qu’on ouvre son cœur et son esprit, qu’on change ses priorités. Il y a maintenant une urgence et, parmi ses auditeurs, il y a aussi des pharisiens et des saducéens, deux groupes particuliers de fidèles, qui se font tabasser : « engeance de vipères... produisez donc un fruit digne de conversion », car, ce sont ceux qui sont les plus susceptibles de rester attachés à leurs pratiques, à leurs sécurités, à leurs rites, à leurs habitudes et ainsi de s’enfermer dans un nombrilisme délétère qui les empêchera de voir Celui qui vient. Ne sommes-nous pas pharisiens ou sadducéens...parfois nous aussi?
III – Celui qui vient
« Celui qui vient », c’est le troisième personnage dont je voulais vous parler. Remarquez que Jean, le Baptiste, ne met pas de nom encore sur ce personnage, il laisse chaque personne s’en approcher à sa façon en relisant les Écritures qui le présente comme « un rameau qui sortira de la souche de Jessé, père de David , un rejeton qui jaillira de ses racines ». Et ce sera alors le commencement d’un monde nouveau de paix, de joie, de bonheur, de justice . « Les petits seront jugés avec droiture, le loup habitera avec l’agneau, il n’y aura plus de corruption, la connaissance de Dieu remplira tout le pays » nous dit le prophète Isaïe dans la première lecture.
Quelles belles images, n’est-ce pas? Elles expriment un idéal vers lequel nous continuons de marcher à la suite de « Celui qui vient » dont le nom est Jésus, le Verbe de Dieu fait homme, le Christ qui sauve toute l’humanité, non seulement les juifs, le peuple élu, mais aussi toutes les nations comme le dit saint Paul aux Romains dans la deuxième lecture : « Il s’est fait le serviteur des Juifs, en raison de la fidélité de Dieu, pour réaliser les promesses faites à nos pères; quant aux nations, c’est en raison de sa miséricorde qu’elles rendent gloire à Dieu »
Nos vies de chrétiens et de chrétiennes du XXIe siècle restent marquées par cette prédication de Jean, le Baptiste. C’est pourquoi à chaque année durant le temps de l’Avent nous l’écoutons. Ses interpellations retentissent dans nos coeurs et nous invitent à préparer nous aussi les voies du Seigneur humblement selon nos pauvres moyens.
Conclusion
Que cette méditation que m’a inspirée ce texte si riche vous rejoigne dans vos vies et qu’elle prépare pour vous le chemin de la Nativité du Seigneur que nous fêterons à Noël en reconnaissant l'Enfant de la crèche, emmailloté et couché dans une mangeoire, comme le don merveilleux de Dieu le Père pour notre salut et pour le salut du monde. «Debout! Veillons».
Amen!
Mgr Hermann Giguère P.H.
Faculté de théologie et de sciences religieuses
de l'Université Laval
Séminaire de Québec
29 novembre 2022
I- Jean, le Baptiste
Commençons par le premier personnage qui est introduit tout au début de la lecture : « En ces jours-là, parait Jean, le Baptiste ».
Jean se manifeste dans le désert. Il paraît à la face des contemporains. Et comment est-il caractérisé? Comme un baptiseur. Il est le Baptiste. En plongeant les gens qui se rassemblent autour de lui dans l'eau du Jourdain, il les invite par ce geste du baptême à une démarche de conversion où il leur faut se laisser « purifier et refaire » par Dieu. Ce faisant, il leur signifie que les temps sont accomplis : « le Royaume de Dieu est proche. »
Envoyé par Dieu, comme le furent les prophètes dont il rappelle le message, il est « celui que désignait la parole prononcée par le prophète Isaïe : ' Voix de celui qui crie dans le désert : Préparez le chemin du Seigneur, rendez droits ses sentiers' ».
Le personnage de Jean, le Baptiste, qui est mis en scène ici annonce des temps nouveaux, un accomplissement, un salut qui était attendu depuis longtemps. Ce salut demande un accueil vrai et inconditionnel. Cet accueil ne va pas se faire sans se laisser dépouiller, purifier de ses vues propres pour les ajuster à celles de Dieu.
C’est en regardant les auditeurs qui se pressent autour de Jean, le Baptiste, qu’on apprend comment le faire.
II- La cohorte des auditeurs
Ceux qui se pressent autour de Jean, le Baptiste, sont pour la plupart des gens simples venus de Jérusalem, de toute la Judée et de toute la région du Jourdain. Y a-t-il des femmes parmi eux? C’est une bonne question à laquelle je ne puis répondre, hélas. Mais souhaitons qu’il y en ait eu.
À ces auditeurs, Jean, le Baptiste, rappelle l’enseignement des prophètes, mais il le fait non plus en vue d’un Jour du Seigneur lointain, mais dans un ton où c’est la proximité de sa Venue qui ressort, une Venue qui demande qu’on ouvre son cœur et son esprit, qu’on change ses priorités. Il y a maintenant une urgence et, parmi ses auditeurs, il y a aussi des pharisiens et des saducéens, deux groupes particuliers de fidèles, qui se font tabasser : « engeance de vipères... produisez donc un fruit digne de conversion », car, ce sont ceux qui sont les plus susceptibles de rester attachés à leurs pratiques, à leurs sécurités, à leurs rites, à leurs habitudes et ainsi de s’enfermer dans un nombrilisme délétère qui les empêchera de voir Celui qui vient. Ne sommes-nous pas pharisiens ou sadducéens...parfois nous aussi?
III – Celui qui vient
« Celui qui vient », c’est le troisième personnage dont je voulais vous parler. Remarquez que Jean, le Baptiste, ne met pas de nom encore sur ce personnage, il laisse chaque personne s’en approcher à sa façon en relisant les Écritures qui le présente comme « un rameau qui sortira de la souche de Jessé, père de David , un rejeton qui jaillira de ses racines ». Et ce sera alors le commencement d’un monde nouveau de paix, de joie, de bonheur, de justice . « Les petits seront jugés avec droiture, le loup habitera avec l’agneau, il n’y aura plus de corruption, la connaissance de Dieu remplira tout le pays » nous dit le prophète Isaïe dans la première lecture.
Quelles belles images, n’est-ce pas? Elles expriment un idéal vers lequel nous continuons de marcher à la suite de « Celui qui vient » dont le nom est Jésus, le Verbe de Dieu fait homme, le Christ qui sauve toute l’humanité, non seulement les juifs, le peuple élu, mais aussi toutes les nations comme le dit saint Paul aux Romains dans la deuxième lecture : « Il s’est fait le serviteur des Juifs, en raison de la fidélité de Dieu, pour réaliser les promesses faites à nos pères; quant aux nations, c’est en raison de sa miséricorde qu’elles rendent gloire à Dieu »
Nos vies de chrétiens et de chrétiennes du XXIe siècle restent marquées par cette prédication de Jean, le Baptiste. C’est pourquoi à chaque année durant le temps de l’Avent nous l’écoutons. Ses interpellations retentissent dans nos coeurs et nous invitent à préparer nous aussi les voies du Seigneur humblement selon nos pauvres moyens.
Conclusion
Que cette méditation que m’a inspirée ce texte si riche vous rejoigne dans vos vies et qu’elle prépare pour vous le chemin de la Nativité du Seigneur que nous fêterons à Noël en reconnaissant l'Enfant de la crèche, emmailloté et couché dans une mangeoire, comme le don merveilleux de Dieu le Père pour notre salut et pour le salut du monde. «Debout! Veillons».
Amen!
Mgr Hermann Giguère P.H.
Faculté de théologie et de sciences religieuses
de l'Université Laval
Séminaire de Québec
29 novembre 2022
LECTURES DE LA MESSE
PREMIÈRE LECTURE
« Il jugera les petits avec justice » (Is 11, 1-10)
Lecture du livre du prophète Isaïe
En ce jour-là,
un rameau sortira de la souche de Jessé, père de David,
un rejeton jaillira de ses racines.
Sur lui reposera l’esprit du Seigneur :
esprit de sagesse et de discernement,
esprit de conseil et de force,
esprit de connaissance et de crainte du Seigneur
– qui lui inspirera la crainte du Seigneur.
Il ne jugera pas sur l’apparence ;
il ne se prononcera pas sur des rumeurs.
Il jugera les petits avec justice ;
avec droiture, il se prononcera
en faveur des humbles du pays.
Du bâton de sa parole, il frappera le pays ;
du souffle de ses lèvres, il fera mourir le méchant.
La justice est la ceinture de ses hanches ;
la fidélité est la ceinture de ses reins.
Le loup habitera avec l’agneau,
le léopard se couchera près du chevreau,
le veau et le lionceau seront nourris ensemble,
un petit garçon les conduira.
La vache et l’ourse auront même pâture,
leurs petits auront même gîte.
Le lion, comme le bœuf, mangera du fourrage.
Le nourrisson s’amusera sur le nid du cobra ;
sur le trou de la vipère, l’enfant étendra la main.
Il n’y aura plus de mal ni de corruption
sur toute ma montagne sainte ;
car la connaissance du Seigneur remplira le pays
comme les eaux recouvrent le fond de la mer.
Ce jour-là, la racine de Jessé
sera dressée comme un étendard pour les peuples,
les nations la chercheront,
et la gloire sera sa demeure.
– Parole du Seigneur.
PSAUME
(Ps 71 (72), 1-2, 7-8, 12-13, 17)
R/ En ces jours-là, fleurira la justice,
grande paix jusqu’à la fin des temps. (cf. Ps 71, 7)
Dieu, donne au roi tes pouvoirs,
à ce fils de roi ta justice.
Qu’il gouverne ton peuple avec justice,
qu’il fasse droit aux malheureux !
En ces jours-là, fleurira la justice,
grande paix jusqu’à la fin des lunes !
Qu’il domine de la mer à la mer,
et du Fleuve jusqu’au bout de la terre !
Il délivrera le pauvre qui appelle
et le malheureux sans recours.
Il aura souci du faible et du pauvre,
du pauvre dont il sauve la vie.
Que son nom dure toujours ;
sous le soleil, que subsiste son nom !
En lui, que soient bénies toutes les familles de la terre ;
que tous les pays le disent bienheureux !
DEUXIÈME LECTURE
Le Christ sauve tous les hommes (Rm 15, 4-9)
Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Romains
Frères,
tout ce qui a été écrit à l'avance dans les livres saints
l’a été pour nous instruire,
afin que, grâce à la persévérance et au réconfort des Écritures,
nous ayons l’espérance.
Que le Dieu de la persévérance et du réconfort
vous donne d’être d’accord les uns avec les autres
selon le Christ Jésus.
Ainsi, d’un même cœur, d’une seule voix,
vous rendrez gloire à Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus Christ.
Accueillez-vous donc les uns les autres,
comme le Christ vous a accueillis pour la gloire de Dieu.
Car je vous le déclare : le Christ s’est fait le serviteur des Juifs,
en raison de la fidélité de Dieu,
pour réaliser les promesses faites à nos pères ;
quant aux nations, c'est en raison de sa miséricorde
qu'elles rendent gloire à Dieu,
comme le dit l’Écriture :
C’est pourquoi je proclamerai ta louange parmi les nations,
je chanterai ton nom.
– Parole du Seigneur.
ÉVANGILE
« Convertissez-vous, car le royaume des Cieux est tout proche » (Mt 3, 1-12)
Alléluia. Alléluia.
Préparez le chemin du Seigneur,
rendez droits ses sentiers :
tout être vivant verra le salut de Dieu.
Alléluia. (cf. Lc 3, 4.6)
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
En ces jours-là,
paraît Jean le Baptiste,
qui proclame dans le désert de Judée :
« Convertissez-vous,
car le royaume des Cieux est tout proche. »
Jean est celui que désignait la parole
prononcée par le prophète Isaïe :
Voix de celui qui crie dans le désert :
Préparez le chemin du Seigneur,
rendez droits ses sentiers.
Lui, Jean, portait un vêtement de poils de chameau,
et une ceinture de cuir autour des reins ;
il avait pour nourriture des sauterelles et du miel sauvage.
Alors Jérusalem, toute la Judée et toute la région du Jourdain
se rendaient auprès de lui,
et ils étaient baptisés par lui dans le Jourdain
en reconnaissant leurs péchés.
Voyant beaucoup de pharisiens et de sadducéens
se présenter à son baptême,
il leur dit :
« Engeance de vipères !
Qui vous a appris à fuir la colère qui vient ?
Produisez donc un fruit digne de la conversion.
N’allez pas dire en vous-mêmes :
‘Nous avons Abraham pour père’ ;
car, je vous le dis :
des pierres que voici,
Dieu peut faire surgir des enfants à Abraham.
Déjà la cognée se trouve à la racine des arbres :
tout arbre qui ne produit pas de bons fruits
va être coupé et jeté au feu.
Moi, je vous baptise dans l’eau,
en vue de la conversion.
Mais celui qui vient derrière moi
est plus fort que moi,
et je ne suis pas digne de lui retirer ses sandales.
Lui vous baptisera dans l’Esprit Saint et le feu.
Il tient dans sa main la pelle à vanner,
il va nettoyer son aire à battre le blé,
et il amassera son grain dans le grenier ;
quant à la paille,
il la brûlera au feu qui ne s’éteint pas. »
– Acclamons la Parole de Dieu.
PREMIÈRE LECTURE
« Il jugera les petits avec justice » (Is 11, 1-10)
Lecture du livre du prophète Isaïe
En ce jour-là,
un rameau sortira de la souche de Jessé, père de David,
un rejeton jaillira de ses racines.
Sur lui reposera l’esprit du Seigneur :
esprit de sagesse et de discernement,
esprit de conseil et de force,
esprit de connaissance et de crainte du Seigneur
– qui lui inspirera la crainte du Seigneur.
Il ne jugera pas sur l’apparence ;
il ne se prononcera pas sur des rumeurs.
Il jugera les petits avec justice ;
avec droiture, il se prononcera
en faveur des humbles du pays.
Du bâton de sa parole, il frappera le pays ;
du souffle de ses lèvres, il fera mourir le méchant.
La justice est la ceinture de ses hanches ;
la fidélité est la ceinture de ses reins.
Le loup habitera avec l’agneau,
le léopard se couchera près du chevreau,
le veau et le lionceau seront nourris ensemble,
un petit garçon les conduira.
La vache et l’ourse auront même pâture,
leurs petits auront même gîte.
Le lion, comme le bœuf, mangera du fourrage.
Le nourrisson s’amusera sur le nid du cobra ;
sur le trou de la vipère, l’enfant étendra la main.
Il n’y aura plus de mal ni de corruption
sur toute ma montagne sainte ;
car la connaissance du Seigneur remplira le pays
comme les eaux recouvrent le fond de la mer.
Ce jour-là, la racine de Jessé
sera dressée comme un étendard pour les peuples,
les nations la chercheront,
et la gloire sera sa demeure.
– Parole du Seigneur.
PSAUME
(Ps 71 (72), 1-2, 7-8, 12-13, 17)
R/ En ces jours-là, fleurira la justice,
grande paix jusqu’à la fin des temps. (cf. Ps 71, 7)
Dieu, donne au roi tes pouvoirs,
à ce fils de roi ta justice.
Qu’il gouverne ton peuple avec justice,
qu’il fasse droit aux malheureux !
En ces jours-là, fleurira la justice,
grande paix jusqu’à la fin des lunes !
Qu’il domine de la mer à la mer,
et du Fleuve jusqu’au bout de la terre !
Il délivrera le pauvre qui appelle
et le malheureux sans recours.
Il aura souci du faible et du pauvre,
du pauvre dont il sauve la vie.
Que son nom dure toujours ;
sous le soleil, que subsiste son nom !
En lui, que soient bénies toutes les familles de la terre ;
que tous les pays le disent bienheureux !
DEUXIÈME LECTURE
Le Christ sauve tous les hommes (Rm 15, 4-9)
Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Romains
Frères,
tout ce qui a été écrit à l'avance dans les livres saints
l’a été pour nous instruire,
afin que, grâce à la persévérance et au réconfort des Écritures,
nous ayons l’espérance.
Que le Dieu de la persévérance et du réconfort
vous donne d’être d’accord les uns avec les autres
selon le Christ Jésus.
Ainsi, d’un même cœur, d’une seule voix,
vous rendrez gloire à Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus Christ.
Accueillez-vous donc les uns les autres,
comme le Christ vous a accueillis pour la gloire de Dieu.
Car je vous le déclare : le Christ s’est fait le serviteur des Juifs,
en raison de la fidélité de Dieu,
pour réaliser les promesses faites à nos pères ;
quant aux nations, c'est en raison de sa miséricorde
qu'elles rendent gloire à Dieu,
comme le dit l’Écriture :
C’est pourquoi je proclamerai ta louange parmi les nations,
je chanterai ton nom.
– Parole du Seigneur.
ÉVANGILE
« Convertissez-vous, car le royaume des Cieux est tout proche » (Mt 3, 1-12)
Alléluia. Alléluia.
Préparez le chemin du Seigneur,
rendez droits ses sentiers :
tout être vivant verra le salut de Dieu.
Alléluia. (cf. Lc 3, 4.6)
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
En ces jours-là,
paraît Jean le Baptiste,
qui proclame dans le désert de Judée :
« Convertissez-vous,
car le royaume des Cieux est tout proche. »
Jean est celui que désignait la parole
prononcée par le prophète Isaïe :
Voix de celui qui crie dans le désert :
Préparez le chemin du Seigneur,
rendez droits ses sentiers.
Lui, Jean, portait un vêtement de poils de chameau,
et une ceinture de cuir autour des reins ;
il avait pour nourriture des sauterelles et du miel sauvage.
Alors Jérusalem, toute la Judée et toute la région du Jourdain
se rendaient auprès de lui,
et ils étaient baptisés par lui dans le Jourdain
en reconnaissant leurs péchés.
Voyant beaucoup de pharisiens et de sadducéens
se présenter à son baptême,
il leur dit :
« Engeance de vipères !
Qui vous a appris à fuir la colère qui vient ?
Produisez donc un fruit digne de la conversion.
N’allez pas dire en vous-mêmes :
‘Nous avons Abraham pour père’ ;
car, je vous le dis :
des pierres que voici,
Dieu peut faire surgir des enfants à Abraham.
Déjà la cognée se trouve à la racine des arbres :
tout arbre qui ne produit pas de bons fruits
va être coupé et jeté au feu.
Moi, je vous baptise dans l’eau,
en vue de la conversion.
Mais celui qui vient derrière moi
est plus fort que moi,
et je ne suis pas digne de lui retirer ses sandales.
Lui vous baptisera dans l’Esprit Saint et le feu.
Il tient dans sa main la pelle à vanner,
il va nettoyer son aire à battre le blé,
et il amassera son grain dans le grenier ;
quant à la paille,
il la brûlera au feu qui ne s’éteint pas. »
– Acclamons la Parole de Dieu.