Voici, brièvement résumé, les principaux axes du rayonnement passé et actuel du Séminaire de Québec (SME) à travers les oeuvres et les services de la communauté des prêtres du Séminaire de Québec fondée le 26 mars 1663 par le bienheureux François de Laval, premier évëque de Québec.
a) Rayonnement du Séminaire dans le domaine religieux
Selon le mandement de son fondateur, «le Séminaire de Québec constitue une communauté de prêtres séculiers destinés à servir de clergé diocésain…. Les directeurs et les membres se voient assigner trois tâches déterminées : l’éducation des jeunes gens en vue du sacerdoce, la formation du chapitre de la cathédrale, la desserte des paroisses.». De ces trois tâches, la première est celle que le Séminaire a le plus longtemps assumée. Au cours des siècles, des milliers de prêtres, formés au Grand Séminaire de Québec, ont servi leurs concitoyens dans le ministère paroissial et dans le domaine de l’éducation dans tous les diocèses de l’est du Québec. Bien que la situation ait évolué depuis, il existe toujours une relation indissociable entre le Séminaire et le Grand Séminaire.
b) Rayonnement du Séminaire dans le domaine de l’éducation
De 1668 à 1765, le Petit Séminaire était, selon les coutumes de l’époque, un lieu de formation spirituelle destiné aux jeunes qui se destinaient plus tard au sacerdoce. Ces jeunes recevaient leur formation scolaire au collège de Québec, fondé en 1635, dirigé par les Jésuites et logé dans un édifice situé sur l’emplacement occupé par l’Hôtel de ville de Québec. «Au départ obligé de ces derniers, le Séminaire prend la succession et ouvre les portes du Petit Séminaire aux jeunes gens désireux et capables de faire des études.» «Dès 1770, le cours est complet au Petit Séminaire.» « Petit à petit, grâce à d’éminents éducateurs tels Antoine-Bernardin Robert à la fin du XVIIe et, surtout au siècle suivant, avec Jérôme Demers et Jean Holmes, le Séminaire de Québec met au point un cours d’études comparable à celui des meilleurs collèges d’Europe et des États-Unis qui lui vaut une grande réputation.» Ce fut le modèle qui inspira la création, dans l’ensemble du Québec, d’un véritable réseau de collèges que l’on a appelé classiques et qui ont longtemps constitué la voie privilégiée pour accéder aux études universitaires.
«Les directeurs du Séminaire et leur fondateur se préoccupent en outre de l’éducation des enfants de la campagne. Ils ont établi deux écoles élémentaires de garçons en 1674, l’une à Château-Richer et l’autre à Saint-Joachim où l’on enseigne également les rudiments de l’agriculture et divers métiers… Plus tard, en 1695, Monseigneur de Laval et le Séminaire font construire un couvent pour les filles à Château-Richer et en confient la direction aux religieuses de la Congrégation Notre-Dame.»
«En 1852, …le supérieur Louis-Jacques Casault et ses collègues consentent à fonder une université, la première de langue française en Amérique, à laquelle ils donnent le nom de Laval.» Le Séminaire soutiendra cette entreprise jusqu’en 1966 alors que l’université obtient du Séminaire son autonomie qu’une loi de l’Assemblée nationale a sanctionnée en 1970. Devant la croissance de la demande pour l’enseignement supérieur et en raison de l’exigüité des locaux de l’université dans le quartier latin, le Séminaire fait l’acquisition de terrains à l’Ouest de Québec afin que l’université puisse s’y installer à l’aise. « En 1987, le Séminaire a conclu qu’il devait également se retirer totalement de l’enseignement secondaire et collégial » et une autre loi de l’Assemblée nationale a fait du Petit Séminaire une corporation indépendante dont l’établissement scolaire porte désormais le nom de Collège François-de-Laval.
c) Rayonnement du Séminaire dans le domaine social
Lorsque les activités de l’Université Laval étaient concentrées dans ce quartier que l’on nomme maintenant le Vieux-Québec, elles lui valaient alors plutôt le nom de Quartier Latin. La présence d’étudiants venant de l’extérieur de la ville et logeant dans de nombreuses maisons de pension faisait de ce quartier l’âme de la ville, un endroit grouillant de vie et un lieu de rencontres qui ont donné naissance à de nombreux couples. Bien que ce soit maintenant sous une forme différente, l’apport d’une grande université dans une ville demeure une richesse et sa présence constitue une importance source de rayonnement.
Parce que le fondateur avait fait l’acquisition d’une seigneurie et en avait doté son Séminaire afin qu’il en tire les revenus nécessaires à la survie et au développement de ses œuvres, le Séminaire a permis, au cours des siècles, à de nombreuses personnes de trouver de l’emploi dans les fermes du Séminaire ou comme forestiers. On installera sous peu dans la forêt des éoliennes qui contribueront à fournir une énergie propre et renouvelable.
Le Séminaire a aussi transformé une de ses fermes, la ferme Maizerets, en une colonie de vacances qu’il a maintenue en activité pendant cinquante ans, au profit des jeunes des quartiers environnants.
d) Rayonnement du Séminaire dans le domaine culturel
Les prêtres que le Séminaire envoyait en Europe pour se former en vue de l’enseignement universitaire rapportaient de leurs séjours des gravures, des peintures, des livres rares et anciens, des instruments de démonstration en physique et beaucoup d’autres choses dont la valeur s’est accrue avec les années et que le Séminaire a de tout temps souhaité rendre accessibles à la population. C’est maintenant le Musée de l’Amérique française qui a la garde de ces richesses et la mission de les rendre disponibles.
Les arts, en particulier la musique avec les premiers pas de la symphonie de Québec, ont aussi profité de ce milieu favorable à leur développement. De nombreux artistes ont vu éclore leurs talents au Petit Séminaire et les ont développés par la suite dans les écoles spécialisées ou à l’université.
e) Rayonnement du Séminaire dans le domaine patrimonial
Les édifices du Séminaire dans le Vieux-Québec constituent en eux-mêmes une richesse pour cet environnement unique en Amérique et chargé d’histoire. Plusieurs édifices du complexe ont été construits à des époques différentes; ils témoignent de l’art et de la maîtrise de grands architectes, illustrent des techniques de construction propres à certaines époques et constituent en eux-mêmes une véritable leçon d’architecture. Le soin que le Séminaire apporte à leur entretien et à leur mise en valeur est un actif collectif pour la région, cela est généralement reconnu par les autorités en cette matière.
Les collections du Séminaire et en particulier le dépôt d’archives sont uniques. Des documents remontant aux premières années de la vie en Nouvelle-France et d’autres plus récents permettent de suivre l’évolution de la vie dans la colonie à maints égards et sont, pour les chercheurs, une source incontournable de renseignements.
Voilà les principaux éléments qui ont été relevés par les membres du comité à l’égard des différents axes de rayonnement identifiés. Ils devront être complétés et validés et pourront constituer la base du document à remettre aux personnes à sensibiliser à l’anniversaire de fondation du Séminaire.
Texte du Comité des fêtes du 350e anniversaire de la fondation du Séminaire de Québec pour la préparation du logo officiel des fêtes
5 juin 2011
a) Rayonnement du Séminaire dans le domaine religieux
Selon le mandement de son fondateur, «le Séminaire de Québec constitue une communauté de prêtres séculiers destinés à servir de clergé diocésain…. Les directeurs et les membres se voient assigner trois tâches déterminées : l’éducation des jeunes gens en vue du sacerdoce, la formation du chapitre de la cathédrale, la desserte des paroisses.». De ces trois tâches, la première est celle que le Séminaire a le plus longtemps assumée. Au cours des siècles, des milliers de prêtres, formés au Grand Séminaire de Québec, ont servi leurs concitoyens dans le ministère paroissial et dans le domaine de l’éducation dans tous les diocèses de l’est du Québec. Bien que la situation ait évolué depuis, il existe toujours une relation indissociable entre le Séminaire et le Grand Séminaire.
b) Rayonnement du Séminaire dans le domaine de l’éducation
De 1668 à 1765, le Petit Séminaire était, selon les coutumes de l’époque, un lieu de formation spirituelle destiné aux jeunes qui se destinaient plus tard au sacerdoce. Ces jeunes recevaient leur formation scolaire au collège de Québec, fondé en 1635, dirigé par les Jésuites et logé dans un édifice situé sur l’emplacement occupé par l’Hôtel de ville de Québec. «Au départ obligé de ces derniers, le Séminaire prend la succession et ouvre les portes du Petit Séminaire aux jeunes gens désireux et capables de faire des études.» «Dès 1770, le cours est complet au Petit Séminaire.» « Petit à petit, grâce à d’éminents éducateurs tels Antoine-Bernardin Robert à la fin du XVIIe et, surtout au siècle suivant, avec Jérôme Demers et Jean Holmes, le Séminaire de Québec met au point un cours d’études comparable à celui des meilleurs collèges d’Europe et des États-Unis qui lui vaut une grande réputation.» Ce fut le modèle qui inspira la création, dans l’ensemble du Québec, d’un véritable réseau de collèges que l’on a appelé classiques et qui ont longtemps constitué la voie privilégiée pour accéder aux études universitaires.
«Les directeurs du Séminaire et leur fondateur se préoccupent en outre de l’éducation des enfants de la campagne. Ils ont établi deux écoles élémentaires de garçons en 1674, l’une à Château-Richer et l’autre à Saint-Joachim où l’on enseigne également les rudiments de l’agriculture et divers métiers… Plus tard, en 1695, Monseigneur de Laval et le Séminaire font construire un couvent pour les filles à Château-Richer et en confient la direction aux religieuses de la Congrégation Notre-Dame.»
«En 1852, …le supérieur Louis-Jacques Casault et ses collègues consentent à fonder une université, la première de langue française en Amérique, à laquelle ils donnent le nom de Laval.» Le Séminaire soutiendra cette entreprise jusqu’en 1966 alors que l’université obtient du Séminaire son autonomie qu’une loi de l’Assemblée nationale a sanctionnée en 1970. Devant la croissance de la demande pour l’enseignement supérieur et en raison de l’exigüité des locaux de l’université dans le quartier latin, le Séminaire fait l’acquisition de terrains à l’Ouest de Québec afin que l’université puisse s’y installer à l’aise. « En 1987, le Séminaire a conclu qu’il devait également se retirer totalement de l’enseignement secondaire et collégial » et une autre loi de l’Assemblée nationale a fait du Petit Séminaire une corporation indépendante dont l’établissement scolaire porte désormais le nom de Collège François-de-Laval.
c) Rayonnement du Séminaire dans le domaine social
Lorsque les activités de l’Université Laval étaient concentrées dans ce quartier que l’on nomme maintenant le Vieux-Québec, elles lui valaient alors plutôt le nom de Quartier Latin. La présence d’étudiants venant de l’extérieur de la ville et logeant dans de nombreuses maisons de pension faisait de ce quartier l’âme de la ville, un endroit grouillant de vie et un lieu de rencontres qui ont donné naissance à de nombreux couples. Bien que ce soit maintenant sous une forme différente, l’apport d’une grande université dans une ville demeure une richesse et sa présence constitue une importance source de rayonnement.
Parce que le fondateur avait fait l’acquisition d’une seigneurie et en avait doté son Séminaire afin qu’il en tire les revenus nécessaires à la survie et au développement de ses œuvres, le Séminaire a permis, au cours des siècles, à de nombreuses personnes de trouver de l’emploi dans les fermes du Séminaire ou comme forestiers. On installera sous peu dans la forêt des éoliennes qui contribueront à fournir une énergie propre et renouvelable.
Le Séminaire a aussi transformé une de ses fermes, la ferme Maizerets, en une colonie de vacances qu’il a maintenue en activité pendant cinquante ans, au profit des jeunes des quartiers environnants.
d) Rayonnement du Séminaire dans le domaine culturel
Les prêtres que le Séminaire envoyait en Europe pour se former en vue de l’enseignement universitaire rapportaient de leurs séjours des gravures, des peintures, des livres rares et anciens, des instruments de démonstration en physique et beaucoup d’autres choses dont la valeur s’est accrue avec les années et que le Séminaire a de tout temps souhaité rendre accessibles à la population. C’est maintenant le Musée de l’Amérique française qui a la garde de ces richesses et la mission de les rendre disponibles.
Les arts, en particulier la musique avec les premiers pas de la symphonie de Québec, ont aussi profité de ce milieu favorable à leur développement. De nombreux artistes ont vu éclore leurs talents au Petit Séminaire et les ont développés par la suite dans les écoles spécialisées ou à l’université.
e) Rayonnement du Séminaire dans le domaine patrimonial
Les édifices du Séminaire dans le Vieux-Québec constituent en eux-mêmes une richesse pour cet environnement unique en Amérique et chargé d’histoire. Plusieurs édifices du complexe ont été construits à des époques différentes; ils témoignent de l’art et de la maîtrise de grands architectes, illustrent des techniques de construction propres à certaines époques et constituent en eux-mêmes une véritable leçon d’architecture. Le soin que le Séminaire apporte à leur entretien et à leur mise en valeur est un actif collectif pour la région, cela est généralement reconnu par les autorités en cette matière.
Les collections du Séminaire et en particulier le dépôt d’archives sont uniques. Des documents remontant aux premières années de la vie en Nouvelle-France et d’autres plus récents permettent de suivre l’évolution de la vie dans la colonie à maints égards et sont, pour les chercheurs, une source incontournable de renseignements.
Voilà les principaux éléments qui ont été relevés par les membres du comité à l’égard des différents axes de rayonnement identifiés. Ils devront être complétés et validés et pourront constituer la base du document à remettre aux personnes à sensibiliser à l’anniversaire de fondation du Séminaire.
Texte du Comité des fêtes du 350e anniversaire de la fondation du Séminaire de Québec pour la préparation du logo officiel des fêtes
5 juin 2011