Il faut se rappeler que les parties anciennes (1623 à 1800) ont été reconnues par l'UNESCO dans le programme prestigieux "Mémoire du monde " en 2007. Pour plus de détails, aller à la fin de cet article.
Madame Katy Tari a expliqué que son action avec les 40 personnes professionnelles qui l'entourent vise à rendre accessibles les collections des Musées de la civilisation notamment celles du Séminaire de Québec à travers un programme intensif de numérisation.
Comme elle l'expliquait à André Lavoie du journal Le Devoir le 24 octobre 2014 lors du congrès de la Société des musées du Québec dont elle est présidente le numérique apporte une contribution essentielle à la diffusion des collections et des archives des institutions muséales comme le MCQ, le MBAM et le MNBAQ. « Le virage sera plus prononcé dans ces institutions, a-t-elle déclaré, mais tous les musées, grands et petits, savent que le numérique est là pour rester, qu’il permet de faire une différence, et de rejoindre un public que l’on ne rejoindrait pas autrement. »
En fait, les nouvelles technologies peuvent autant séduire le visiteur de passage que le chercheur invétéré. Madame Tari a voulu sensibiliser les prêtres du Séminaire de Québec, propriétaire des collections reconnues par l'UNESCO, aux nouvelles formes de diffusion, de conservation et de restauration.
Elle a expliqué comment les services des MCQ renouvellent les méthodes de conservation des documents. Ainsi toutes les cartes géographiques ou autres ont été déroulées, numérisées et remisées dans de nouveaux contenants plus aptes à les conserver. Tous les contenants dorénavant sont faits sur place.
En ce qui concerne la restauration, celle-ci se fait selon les circonstances et les disponibilités du personnel. Il n'y a pas comme tel de programme développé de restauration.
Enfin, la numérisation va bon train. Les Musées de la civilisation du Québec se sont dotés d'un équipement de numérisation à la fine pointe de la technologie. Le travail progresse rapidement et une fois celui-ci terminé, on souhaite que d'autres musées profitent de l'expertise acquise.
Pour visionner l'album de cette visite mémorable, cliquez ici
Mgr Hermann Giguère P.H.
Séminaire de Québec
12 novembre 2015
Voici les articles sur mon site qui traite du Fonds du Séminaire de Québec, 1623-1800 (XVIe-XVIIIe siècles) inscrit au Registre de la Mémoire du monde de l'UNESCO en juin 2007
- Le Fonds du Séminaire de Québec, trésor de l'humanité
- Communiqué de la ministre Christine St-Pierre
- Mot du Supérieur général du Séminaire de Québec 20 juin 2007
Madame Katy Tari a expliqué que son action avec les 40 personnes professionnelles qui l'entourent vise à rendre accessibles les collections des Musées de la civilisation notamment celles du Séminaire de Québec à travers un programme intensif de numérisation.
Comme elle l'expliquait à André Lavoie du journal Le Devoir le 24 octobre 2014 lors du congrès de la Société des musées du Québec dont elle est présidente le numérique apporte une contribution essentielle à la diffusion des collections et des archives des institutions muséales comme le MCQ, le MBAM et le MNBAQ. « Le virage sera plus prononcé dans ces institutions, a-t-elle déclaré, mais tous les musées, grands et petits, savent que le numérique est là pour rester, qu’il permet de faire une différence, et de rejoindre un public que l’on ne rejoindrait pas autrement. »
En fait, les nouvelles technologies peuvent autant séduire le visiteur de passage que le chercheur invétéré. Madame Tari a voulu sensibiliser les prêtres du Séminaire de Québec, propriétaire des collections reconnues par l'UNESCO, aux nouvelles formes de diffusion, de conservation et de restauration.
Elle a expliqué comment les services des MCQ renouvellent les méthodes de conservation des documents. Ainsi toutes les cartes géographiques ou autres ont été déroulées, numérisées et remisées dans de nouveaux contenants plus aptes à les conserver. Tous les contenants dorénavant sont faits sur place.
En ce qui concerne la restauration, celle-ci se fait selon les circonstances et les disponibilités du personnel. Il n'y a pas comme tel de programme développé de restauration.
Enfin, la numérisation va bon train. Les Musées de la civilisation du Québec se sont dotés d'un équipement de numérisation à la fine pointe de la technologie. Le travail progresse rapidement et une fois celui-ci terminé, on souhaite que d'autres musées profitent de l'expertise acquise.
Pour visionner l'album de cette visite mémorable, cliquez ici
Mgr Hermann Giguère P.H.
Séminaire de Québec
12 novembre 2015
Voici les articles sur mon site qui traite du Fonds du Séminaire de Québec, 1623-1800 (XVIe-XVIIIe siècles) inscrit au Registre de la Mémoire du monde de l'UNESCO en juin 2007
- Le Fonds du Séminaire de Québec, trésor de l'humanité
- Communiqué de la ministre Christine St-Pierre
- Mot du Supérieur général du Séminaire de Québec 20 juin 2007
Extrait de la présentation à l'UNESCO du Fonds du Séminaire de Québec (1623-1800) pour le programme "Mémoire du monde"
En 1663, la Nouvelle-France est déjà une société embryonnaire, une colonie qui s’articule autour de la traite des fourrures. Ce pays neuf cherche son identité à travers les relations conflictuelles avec les populations autochtones et les préoccupations de la France sur son mode de vie, sa langue, sa religion, son éducation. C’est aussi l’année de la fondation du Séminaire de Québec, édifié en plein cœur de la colonie, par Mgr François de Laval. Des individus ont vécu dans ces solides murs de pierre, y ont réfléchi, ont éduqué, défendu leurs droits et ceux des autres. Ils ont été préoccupés et inquiets, ils ont ri et pleuré; ils ont participé à l’évolution de notre société à et l’écriture de notre histoire.
Au delà du rôle historique joué par l’Institution, le Séminaire de Québec a constitué un patrimoine historique exceptionnel au cours de ses trois siècles d’histoire. Le Séminaire a conservé un des lieux historiques les plus remarquables en Amérique du Nord. Installés sur le site depuis l’arrivée de Monseigneur de Laval en 1663, les prêtres ont perpétué la tradition d’excellence de la maison d’enseignement. Bien sûr, on y a formé des prêtres, mais on y a surtout formé le noyau d’une nouvelle élite canadienne qui allait occuper la plupart des structures politiques et économiques du pays.
Dans les premières décennies de son histoire, le Séminaire est appelé à desservir par ses prêtres la plupart des paroisses fondées le long du Saint-Laurent. À la fin du XVIIe siècle, les archives comprennent les documents essentiels de l’Institution et de ses œuvres : actes de fondation, livres de comptes de l’administration du Grand et du Petit Séminaire, documents des missions d’Acadie et du Mississippi ainsi que des paroisses le long du Saint-Laurent desservies par le clergé du Séminaire. C’est donc dire que les documents conservés par le Centre de référence de l’Amérique française font largement écho à la vie de cette communauté ainsi qu’au développement et au rayonnement des francophones sur le territoire de l’Amérique du Nord du XVIIe au XXe siècle.
Fait inusité pour un centre d’archives, les archives du Séminaire de Québec font partie intégrante des collections dont les Musées de la civilisation assure la gestion. Elles y sont associées à une importante collection d’objets d’arts, d’objets ethno-historiques, d’objets scientifiques, d’artefacts archéologiques ainsi qu’à une bibliothèque de livres anciens comptant plus de 180 000 ouvrages.
Ces diverses collections ont été constituées, c’est important de le préciser, de façon cohérente dans le cadre des activités du Séminaire de Québec. Comme l’histoire de cette institution ne peut être dissociée de celle de la société au sein de laquelle elle œuvre depuis plus de trois cents ans, on peut dire que les collections reflètent non seulement le développement du Séminaire, mais également celui de la société québécoise toute entière.
Dans ce contexte particulier, les archives du Séminaire prennent une importance particulière puisqu’elles détiennent un triple potentiel informationnel en tant que témoin de l’histoire des francophones en Amérique, en tant que source pour la recherche historique et en tant que documents muséologiques.
En 1663, la Nouvelle-France est déjà une société embryonnaire, une colonie qui s’articule autour de la traite des fourrures. Ce pays neuf cherche son identité à travers les relations conflictuelles avec les populations autochtones et les préoccupations de la France sur son mode de vie, sa langue, sa religion, son éducation. C’est aussi l’année de la fondation du Séminaire de Québec, édifié en plein cœur de la colonie, par Mgr François de Laval. Des individus ont vécu dans ces solides murs de pierre, y ont réfléchi, ont éduqué, défendu leurs droits et ceux des autres. Ils ont été préoccupés et inquiets, ils ont ri et pleuré; ils ont participé à l’évolution de notre société à et l’écriture de notre histoire.
Au delà du rôle historique joué par l’Institution, le Séminaire de Québec a constitué un patrimoine historique exceptionnel au cours de ses trois siècles d’histoire. Le Séminaire a conservé un des lieux historiques les plus remarquables en Amérique du Nord. Installés sur le site depuis l’arrivée de Monseigneur de Laval en 1663, les prêtres ont perpétué la tradition d’excellence de la maison d’enseignement. Bien sûr, on y a formé des prêtres, mais on y a surtout formé le noyau d’une nouvelle élite canadienne qui allait occuper la plupart des structures politiques et économiques du pays.
Dans les premières décennies de son histoire, le Séminaire est appelé à desservir par ses prêtres la plupart des paroisses fondées le long du Saint-Laurent. À la fin du XVIIe siècle, les archives comprennent les documents essentiels de l’Institution et de ses œuvres : actes de fondation, livres de comptes de l’administration du Grand et du Petit Séminaire, documents des missions d’Acadie et du Mississippi ainsi que des paroisses le long du Saint-Laurent desservies par le clergé du Séminaire. C’est donc dire que les documents conservés par le Centre de référence de l’Amérique française font largement écho à la vie de cette communauté ainsi qu’au développement et au rayonnement des francophones sur le territoire de l’Amérique du Nord du XVIIe au XXe siècle.
Fait inusité pour un centre d’archives, les archives du Séminaire de Québec font partie intégrante des collections dont les Musées de la civilisation assure la gestion. Elles y sont associées à une importante collection d’objets d’arts, d’objets ethno-historiques, d’objets scientifiques, d’artefacts archéologiques ainsi qu’à une bibliothèque de livres anciens comptant plus de 180 000 ouvrages.
Ces diverses collections ont été constituées, c’est important de le préciser, de façon cohérente dans le cadre des activités du Séminaire de Québec. Comme l’histoire de cette institution ne peut être dissociée de celle de la société au sein de laquelle elle œuvre depuis plus de trois cents ans, on peut dire que les collections reflètent non seulement le développement du Séminaire, mais également celui de la société québécoise toute entière.
Dans ce contexte particulier, les archives du Séminaire prennent une importance particulière puisqu’elles détiennent un triple potentiel informationnel en tant que témoin de l’histoire des francophones en Amérique, en tant que source pour la recherche historique et en tant que documents muséologiques.