Voici quelques détails sur le parcours de Mario Desrosiers qui n'est pas banal.
Marié pendant 5 ans et père de deux enfants, son mariage`a été annulé par l'Église en 1987. À partir de ce moment, il continue d'être actif dans l'Église, mais petit à petit la vocation à la prêtrise se présente à lui. Il se dit finalement : pourquoi pas? Ses obligations de père, de futur grand-père ne peuvent-elles pas se conjuguer avec la vocation sacerdotale. "Après ma séparation, nous dit-il, j’ai commencé à m’engager bénévolement en paroisse. À la suite de mon implication à l’équipe du baptême, ma participation en tant que responsable aux JMJ de 2002, 2005, et en préparation de 2008, ce désir s’est de plus en plus précisé et développé jusqu'au jour où j’ai ressenti à nouveau un germe d’appel. Cet appel s’est d’abord manifesté vers le diaconat permanent par la raison seulement, mais après un discernement beaucoup plus profond, j’ai redécouvert que c’était bien vers le sacerdoce que le Seigneur me faisait signe. Aujourd’hui, à la suite des expériences spirituelles développées au Grand Séminaire, durant mon stage pastoral et finalement après un recul, je peux clairement m’appuyé sur des événements et des sentiments ressentis et éprouvés durant le stage et encore davantage depuis que je suis ordonné diacre pour me confirmer que je suis bien appelé au sacerdoce."
Mario entre au Grand Séminaire de Québec en 2008 pour discerner plus clairement cet appel qu'il ressent. Et voilà qu'il y trouve toutes les réponses attendues. Après deux ans de formation au Grand Séminaire, il commence en 2010 un stage pastoral dans son diocèse à la paroisse La Nativité de la Sainte Vierge de Laprairie et il est ordonné diacre par Mgr Gendron, évêque du diocèse de Saint-Jean-Longueil le 9 novembre 2012.
Voir le reportage de l'hebdomadaire Le Courrier du Sud qui a rencontré Mario et qui l'a présenté dans son édition du 3 avril.2013 dans le cahier "Style de vie".
TÉMOIGNAGE DE MARIO DESROSIERS
Marié pendant 5 ans et père de deux enfants, son mariage`a été annulé par l'Église en 1987. À partir de ce moment, il continue d'être actif dans l'Église, mais petit à petit la vocation à la prêtrise se présente à lui. Il se dit finalement : pourquoi pas? Ses obligations de père, de futur grand-père ne peuvent-elles pas se conjuguer avec la vocation sacerdotale. "Après ma séparation, nous dit-il, j’ai commencé à m’engager bénévolement en paroisse. À la suite de mon implication à l’équipe du baptême, ma participation en tant que responsable aux JMJ de 2002, 2005, et en préparation de 2008, ce désir s’est de plus en plus précisé et développé jusqu'au jour où j’ai ressenti à nouveau un germe d’appel. Cet appel s’est d’abord manifesté vers le diaconat permanent par la raison seulement, mais après un discernement beaucoup plus profond, j’ai redécouvert que c’était bien vers le sacerdoce que le Seigneur me faisait signe. Aujourd’hui, à la suite des expériences spirituelles développées au Grand Séminaire, durant mon stage pastoral et finalement après un recul, je peux clairement m’appuyé sur des événements et des sentiments ressentis et éprouvés durant le stage et encore davantage depuis que je suis ordonné diacre pour me confirmer que je suis bien appelé au sacerdoce."
Mario entre au Grand Séminaire de Québec en 2008 pour discerner plus clairement cet appel qu'il ressent. Et voilà qu'il y trouve toutes les réponses attendues. Après deux ans de formation au Grand Séminaire, il commence en 2010 un stage pastoral dans son diocèse à la paroisse La Nativité de la Sainte Vierge de Laprairie et il est ordonné diacre par Mgr Gendron, évêque du diocèse de Saint-Jean-Longueil le 9 novembre 2012.
Voir le reportage de l'hebdomadaire Le Courrier du Sud qui a rencontré Mario et qui l'a présenté dans son édition du 3 avril.2013 dans le cahier "Style de vie".
TÉMOIGNAGE DE MARIO DESROSIERS
Intérieur de l'église La Nativité de la Sainte Vierge de Laprairie - Crédits photo Normand Rajotte
La majorité des expériences du stage pastoral ont stimulé ma prière et ma relation à Dieu en acquérant une intimité toujours plus grande avec Dieu. J’ai eu l’occasion d'expérimenter plusieurs domaines ecclésiaux dont les principaux sont la liturgie, la pastorale jeunesse, la pastorale sociale et la pastorale baptismale des petits enfants. Ces différents domaines m’ont permis de rencontrer des personnes de tout âge, de milieux diversifiés, d’éducation et de professions multiples et de cultures très variées. À travers ces rencontres, dans la prière et la méditation sur l’amour de Dieu présent au milieu du monde, j’ai pu découvrir un monde en marche vers le Royaume de Dieu que Jésus lui-même est venu instaurer dans notre monde, que les Apôtres ont poursuivi et qui se poursuit encore aujourd’hui. Je me sens personnellement envoyé vers le monde par les grâces reçues à mon baptême et configurées au Christ : prêtre, prophète et roi. Et depuis mon diaconat, je me sens appelé au nom de l’Église à poursuivre ce ministère au nom et à la suite de mon évêque diocésain.
Par le biais des rencontres pré baptismales avec des parents qui demandent le baptême de leur enfant ou des rencontres de jeunes qui se préparent à la Journée Mondiale de la Jeunesse, j’ai pu découvrir davantage un visage de Dieu à travers leurs paroles, leurs valeurs, leurs désirs, leurs ambitions, leurs regards de l’autre, leurs amours et leur spiritualité entre autres. C’est en reconnaissant davantage Dieu dans les autres que s’est affermi en moi ma spiritualité à ce Dieu trinitaire. Leurs actions pour le bien de leur famille, de la société et du monde que j’ai découvert en eux m’ont aidé à développer une sollicitude toujours plus grande et plus ancrée en moi et à expérimenter un amour toujours plus universel pour les personnes que Dieu a mis sur mon chemin et vers qui mon évêque m’a envoyé porter la Bonne Nouvelle.
L’amour pour le peuple de Dieu qui m’est confié n’enlève rien à l’amour paternel et très profond que je porte pour mes deux enfants et leurs conjoints. Mes enfants ont toujours une place importante dans ma vie et cela un peu comme au verset 5 du psaume 136 qui dit : « Si je t’oublie, Jérusalem, que ma droite m’oublie! » Nous sommes créés à l’exemple de Dieu, juste un peu moindre que des dieux, selon le psaume 8. Alors à l’exemple de son grand amour qu’il a pour moi et aussi pour l’humanité entière, je crois, et j’en suis sûr par l’expérience déjà vécue en stage, que je peux aimer profondément les miens et le peuple de Dieu en marche qui m’est confié. Je ne peux pas faire cela seul, mais avec la grâce du sacrement de l’ordre, la prière, l’eucharistie et la force de l’Esprit d’amour de Dieu, rien n’est impossible.
Pour reconnaître Dieu en moi dans le silence et dans les autres par leurs actes et leurs paroles, il faut qu’il y ait une source vive qui me révèle qui est Dieu. La meilleure source où Dieu m’est révélé tel qu’il est se trouve dans les Évangiles qui nous rapportent les enseignements et les gestes de Jésus-Christ. La Parole de Dieu est une nourriture quotidienne pour fortifier ma foi, ma relation intime avec Dieu. C’est par cette Parole de Dieu méditée, absorbée dans mon esprit que ma relation à Dieu s’intensifie, se raffermit et se concrétise par une fécondité de service auprès de ceux qui me sont confiés. Lorsque je médite la Parole de Dieu pour préparer une homélie, avant même de réfléchir pour découvrir quel message elle m’inspire à transmettre, je communie moi-même à cette Parole et je la fais mienne. Aussi, ayant à la travailler, à la décortiquer, à la comprendre, cela fait grandir ma compréhension de Dieu et me centre toujours davantage sur sa vie qui est modèle pour moi et aussi pour ceux à qui je m’adresse. Je ne peux expliquer les mystères de Dieu seul, mais je ne suis jamais seul, Dieu est toujours là à l’intérieur de moi. C’est à moi de l’écouter et d’en prendre conscience. J’ai donc besoin pour que cette relation à Dieu s’intensifie que je prenne le temps d’écouter sa Parole, de la méditer et de me sentir accompagné par Jésus et son Esprit Saint pour m’expliquer les écritures et les actualiser pour que notre monde en reçoive le message d’amour et de miséricorde d’un Père, Fils et Esprit habitant au milieu de nous. En me configurant sur le Christ mort et ressuscité, je peux faire miennes les paroles des disciples d’Emmaüs que Luc nous rapporte au chapitre 24, 29 : « Reste avec nous Seigneur »
Cette présence de Dieu qui est de plus en plus constante en mon être est fortifiée et soutenue par l’Esprit Saint qui agit en moi. Je fais appel à lui particulièrement avant de prendre des décisions importantes, de rédiger une homélie, une rencontre de parents ou de jeunes, mais particulièrement avant d’animer une célébration de la Parole ou de présider une célébration du baptême. Je le prie de m’accompagner durant cette célébration, de me donner et de m’inspirer les Paroles qui seront appropriées pour les gens à qui je m’adresse. De plus, je demande à l’Esprit Saint qu’il prépare leurs cœurs à cette célébration pour qu’ils la vivent pleinement et qu’ils accueillent toutes les grâces offertes par Dieu. Donc, Dieu me nourrit de sa Parole qui habite mon cœur. Celle-ci féconde et cela fait jaillir en moi un amour et une préoccupation humaine et spirituelle pour ceux qui sont sur ma route et avec qui je célèbre les mystères de Dieu. Cette présence de Dieu en moi me pousse à me préoccuper pas seulement des personnes présentes à nos rencontres, mais aussi des personnes absentes auxquelles nous sommes aussi envoyés, car elles font partie de notre communauté chrétienne et ils sont des fils et des filles de Dieu.
Ceci crée une unité de vie avec Dieu dans le quotidien de ma vie. Cependant, je reconnais bien humblement que mes pensées et mes actes ne sont pas toujours ceux de Dieu. J’ai beau être branché sur Dieu, être à son écoute, je demeure encore trop souvent le pécheur que je suis avec mes limites et mes faiblesses. Mais par le sacrement de réconciliation et mon désir de toujours rester uni à l’amour miséricordieux du Christ, cela me réconforte et me fait toujours un peu grandir dans mon intimité avec ce Dieu qui nous accueille comme un Père aimant.
Cette union profonde à Dieu et au Christ ressuscité avec les marques du crucifié ne reste pas seulement dans mon cœur, mais se manifeste dans le quotidien de ma vie. Je ne peux m’unir au Christ et rester insensible aux joies et aux souffrances de mes frères et sœurs en Jésus. C’est pourquoi la dignité de la personne est quelque chose de très important et présent en moi. Cette préoccupation du plus petit, du faible ne me vient pas seulement de moi, mais me vient de l’Esprit Saint qui habite en moi et m’inspire et me pousse à ne pas accepter des situations injustes ou discriminatoires. Mon appel à devenir prêtre, je l’ai ressenti entre autres pour être au milieu du monde et pour le monde. Ma relation à Dieu et mon amour pour l’humanité m’amènent à me tenir au courant de la vie du monde par les différents médias d’information et par l’écoute des gens que je rencontre. Cette union au monde, empreinte de l’amour de Dieu, me fait voir l’humanité sous un autre angle et m’aide à constituer une pensée critique et ajustée à ce même amour de Dieu pour chacun de nous. L’une de mes motivations, c’est la mission que je me donne dans ce monde si laïcisé, devenir un prêtre au cœur débordant d’amour pour son peuple.
Je peux donc constater à la suite du stage que mon amour pour l’autre se développe dans une vision universelle qui est au cœur de mes actes et de mes pensées. Par cette union au Christ par la prière, la méditation et la célébration des sacrements, je sens toujours davantage le Christ qui m’appelle à être Pasteur au cœur du monde en son nom pour poursuivre son œuvre d’amour à travers ma vie dans le monde. Prenant conscience d’une responsabilité si grande, je me tourne davantage vers la Trinité Sainte qui habite en moi afin de la contempler, la prier et me laisser guider par elle. Je peux ainsi être fécond pour le Royaume de Dieu et pour ma famille dans un équilibre de vie par mon engagement baptismal qui s’ajuste selon les étapes de ma vie.
Par cette présence de Dieu en moi et l’influence que cela apporte à ma vie par mes actes et mes pensées, j’affirme que Dieu occupe une place privilégiée dans ma vie. Il est uni à l’appel de le suivre qu’il me met au plus profond de mon être. Ce projet qu’il m’a confié de devenir prêtre n’est pas de moi, mais de lui et j’en suis de plus en plus conscient. Plus je me rapproche de la réponse « Me voici », plus je prends conscience que Dieu par l’action de l’Esprit-Saint me soutient et me donne la force et l’intelligence au quotidien pour poursuivre et répondre oui tout au long de mon ministère.
Cette identité spirituelle dans mon ministère presbytéral, comme par le passé dans ma vie, se construira par mes rencontres avec le peuple de Dieu, ma prière quotidienne, ma rencontre personnelle avec ce Dieu trinitaire dans le ministère, en me nourrissant de la Parole de Dieu et finalement par mon amour pour ce Dieu trois fois saint et de ses fils et de ses filles biens aimés qui se trouveront sur mon chemin. Finalement, je crois sincèrement que selon mes capacités, je saurai être un homme de la Parole, un homme des sacrements et un homme au service du peuple de Dieu tel que le propose le concile Vatican II concernant le ministère presbytéral.
Nous remercions Mario Desrosiers de nous avoir autoriser à publier ce beau texte tiré d'un travail qu'il a fait dans le cadre du cours du professeur Hermann Giguère sur la Spiritualité des Ministères au Grand Séminaire de Québec offert par la Faculté de théologie et de sciences religieuses de l'Université Laval .
Voir deux autres témoignages tirés de ce cours du professeur Giguère qui sont déjà parus sur notre site :
- Yves Fournier, Année sacerdotale : Témoignage d'un futur prêtre - mon identité spirituelle de pasteur - Yves Fournier
- David Labossiere, "Qui sera le prêtre de demain? par David Labossière du Grand Séminaire de Québec"
Par le biais des rencontres pré baptismales avec des parents qui demandent le baptême de leur enfant ou des rencontres de jeunes qui se préparent à la Journée Mondiale de la Jeunesse, j’ai pu découvrir davantage un visage de Dieu à travers leurs paroles, leurs valeurs, leurs désirs, leurs ambitions, leurs regards de l’autre, leurs amours et leur spiritualité entre autres. C’est en reconnaissant davantage Dieu dans les autres que s’est affermi en moi ma spiritualité à ce Dieu trinitaire. Leurs actions pour le bien de leur famille, de la société et du monde que j’ai découvert en eux m’ont aidé à développer une sollicitude toujours plus grande et plus ancrée en moi et à expérimenter un amour toujours plus universel pour les personnes que Dieu a mis sur mon chemin et vers qui mon évêque m’a envoyé porter la Bonne Nouvelle.
L’amour pour le peuple de Dieu qui m’est confié n’enlève rien à l’amour paternel et très profond que je porte pour mes deux enfants et leurs conjoints. Mes enfants ont toujours une place importante dans ma vie et cela un peu comme au verset 5 du psaume 136 qui dit : « Si je t’oublie, Jérusalem, que ma droite m’oublie! » Nous sommes créés à l’exemple de Dieu, juste un peu moindre que des dieux, selon le psaume 8. Alors à l’exemple de son grand amour qu’il a pour moi et aussi pour l’humanité entière, je crois, et j’en suis sûr par l’expérience déjà vécue en stage, que je peux aimer profondément les miens et le peuple de Dieu en marche qui m’est confié. Je ne peux pas faire cela seul, mais avec la grâce du sacrement de l’ordre, la prière, l’eucharistie et la force de l’Esprit d’amour de Dieu, rien n’est impossible.
Pour reconnaître Dieu en moi dans le silence et dans les autres par leurs actes et leurs paroles, il faut qu’il y ait une source vive qui me révèle qui est Dieu. La meilleure source où Dieu m’est révélé tel qu’il est se trouve dans les Évangiles qui nous rapportent les enseignements et les gestes de Jésus-Christ. La Parole de Dieu est une nourriture quotidienne pour fortifier ma foi, ma relation intime avec Dieu. C’est par cette Parole de Dieu méditée, absorbée dans mon esprit que ma relation à Dieu s’intensifie, se raffermit et se concrétise par une fécondité de service auprès de ceux qui me sont confiés. Lorsque je médite la Parole de Dieu pour préparer une homélie, avant même de réfléchir pour découvrir quel message elle m’inspire à transmettre, je communie moi-même à cette Parole et je la fais mienne. Aussi, ayant à la travailler, à la décortiquer, à la comprendre, cela fait grandir ma compréhension de Dieu et me centre toujours davantage sur sa vie qui est modèle pour moi et aussi pour ceux à qui je m’adresse. Je ne peux expliquer les mystères de Dieu seul, mais je ne suis jamais seul, Dieu est toujours là à l’intérieur de moi. C’est à moi de l’écouter et d’en prendre conscience. J’ai donc besoin pour que cette relation à Dieu s’intensifie que je prenne le temps d’écouter sa Parole, de la méditer et de me sentir accompagné par Jésus et son Esprit Saint pour m’expliquer les écritures et les actualiser pour que notre monde en reçoive le message d’amour et de miséricorde d’un Père, Fils et Esprit habitant au milieu de nous. En me configurant sur le Christ mort et ressuscité, je peux faire miennes les paroles des disciples d’Emmaüs que Luc nous rapporte au chapitre 24, 29 : « Reste avec nous Seigneur »
Cette présence de Dieu qui est de plus en plus constante en mon être est fortifiée et soutenue par l’Esprit Saint qui agit en moi. Je fais appel à lui particulièrement avant de prendre des décisions importantes, de rédiger une homélie, une rencontre de parents ou de jeunes, mais particulièrement avant d’animer une célébration de la Parole ou de présider une célébration du baptême. Je le prie de m’accompagner durant cette célébration, de me donner et de m’inspirer les Paroles qui seront appropriées pour les gens à qui je m’adresse. De plus, je demande à l’Esprit Saint qu’il prépare leurs cœurs à cette célébration pour qu’ils la vivent pleinement et qu’ils accueillent toutes les grâces offertes par Dieu. Donc, Dieu me nourrit de sa Parole qui habite mon cœur. Celle-ci féconde et cela fait jaillir en moi un amour et une préoccupation humaine et spirituelle pour ceux qui sont sur ma route et avec qui je célèbre les mystères de Dieu. Cette présence de Dieu en moi me pousse à me préoccuper pas seulement des personnes présentes à nos rencontres, mais aussi des personnes absentes auxquelles nous sommes aussi envoyés, car elles font partie de notre communauté chrétienne et ils sont des fils et des filles de Dieu.
Ceci crée une unité de vie avec Dieu dans le quotidien de ma vie. Cependant, je reconnais bien humblement que mes pensées et mes actes ne sont pas toujours ceux de Dieu. J’ai beau être branché sur Dieu, être à son écoute, je demeure encore trop souvent le pécheur que je suis avec mes limites et mes faiblesses. Mais par le sacrement de réconciliation et mon désir de toujours rester uni à l’amour miséricordieux du Christ, cela me réconforte et me fait toujours un peu grandir dans mon intimité avec ce Dieu qui nous accueille comme un Père aimant.
Cette union profonde à Dieu et au Christ ressuscité avec les marques du crucifié ne reste pas seulement dans mon cœur, mais se manifeste dans le quotidien de ma vie. Je ne peux m’unir au Christ et rester insensible aux joies et aux souffrances de mes frères et sœurs en Jésus. C’est pourquoi la dignité de la personne est quelque chose de très important et présent en moi. Cette préoccupation du plus petit, du faible ne me vient pas seulement de moi, mais me vient de l’Esprit Saint qui habite en moi et m’inspire et me pousse à ne pas accepter des situations injustes ou discriminatoires. Mon appel à devenir prêtre, je l’ai ressenti entre autres pour être au milieu du monde et pour le monde. Ma relation à Dieu et mon amour pour l’humanité m’amènent à me tenir au courant de la vie du monde par les différents médias d’information et par l’écoute des gens que je rencontre. Cette union au monde, empreinte de l’amour de Dieu, me fait voir l’humanité sous un autre angle et m’aide à constituer une pensée critique et ajustée à ce même amour de Dieu pour chacun de nous. L’une de mes motivations, c’est la mission que je me donne dans ce monde si laïcisé, devenir un prêtre au cœur débordant d’amour pour son peuple.
Je peux donc constater à la suite du stage que mon amour pour l’autre se développe dans une vision universelle qui est au cœur de mes actes et de mes pensées. Par cette union au Christ par la prière, la méditation et la célébration des sacrements, je sens toujours davantage le Christ qui m’appelle à être Pasteur au cœur du monde en son nom pour poursuivre son œuvre d’amour à travers ma vie dans le monde. Prenant conscience d’une responsabilité si grande, je me tourne davantage vers la Trinité Sainte qui habite en moi afin de la contempler, la prier et me laisser guider par elle. Je peux ainsi être fécond pour le Royaume de Dieu et pour ma famille dans un équilibre de vie par mon engagement baptismal qui s’ajuste selon les étapes de ma vie.
Par cette présence de Dieu en moi et l’influence que cela apporte à ma vie par mes actes et mes pensées, j’affirme que Dieu occupe une place privilégiée dans ma vie. Il est uni à l’appel de le suivre qu’il me met au plus profond de mon être. Ce projet qu’il m’a confié de devenir prêtre n’est pas de moi, mais de lui et j’en suis de plus en plus conscient. Plus je me rapproche de la réponse « Me voici », plus je prends conscience que Dieu par l’action de l’Esprit-Saint me soutient et me donne la force et l’intelligence au quotidien pour poursuivre et répondre oui tout au long de mon ministère.
Cette identité spirituelle dans mon ministère presbytéral, comme par le passé dans ma vie, se construira par mes rencontres avec le peuple de Dieu, ma prière quotidienne, ma rencontre personnelle avec ce Dieu trinitaire dans le ministère, en me nourrissant de la Parole de Dieu et finalement par mon amour pour ce Dieu trois fois saint et de ses fils et de ses filles biens aimés qui se trouveront sur mon chemin. Finalement, je crois sincèrement que selon mes capacités, je saurai être un homme de la Parole, un homme des sacrements et un homme au service du peuple de Dieu tel que le propose le concile Vatican II concernant le ministère presbytéral.
Nous remercions Mario Desrosiers de nous avoir autoriser à publier ce beau texte tiré d'un travail qu'il a fait dans le cadre du cours du professeur Hermann Giguère sur la Spiritualité des Ministères au Grand Séminaire de Québec offert par la Faculté de théologie et de sciences religieuses de l'Université Laval .
Voir deux autres témoignages tirés de ce cours du professeur Giguère qui sont déjà parus sur notre site :
- Yves Fournier, Année sacerdotale : Témoignage d'un futur prêtre - mon identité spirituelle de pasteur - Yves Fournier
- David Labossiere, "Qui sera le prêtre de demain? par David Labossière du Grand Séminaire de Québec"
Le logo de la paroisse La Nativité de la Sainte Vierge de Laprairie avec les cinq lieux de culte : Christ-Roi, Laprairie, Saint-Marc, Saint-Mathieu, Saint-Philippe