Monsieur le chanoine Jacques Roberge lors de son allocution à la réception des autorités de la Ville de Québec le 17 avril 2013
Mgr l’Archevêque,
M. le Maire,
Représentantes de nos députés, Mme Agnès Maltais, et Mme Annick Papillon,
Conseillers, conseillères,
Nous sommes heureux de vous accueillir ce soir, spécialement vous les représentants de notre ville. Nous vous accueillons comme des voisins, et même plus que des voisins, comme de bons amis. En effet, il y a toujours eu une grande complicité entre la Ville de Québec et le Séminaire de Québec. Au fond, nous avons fondamentalement un même objectif : nous sommes au service des mêmes personnes et de la même cause, soit le bien-être de nos concitoyens et concitoyennes. Et c’est ce que le Séminaire de Québec a recherché tout au long de ces 350 dernières années.
Tout comme il est difficile d’imaginer le paysage urbain du Vieux- Québec sans les édifices du Séminaire de Québec, de même il est encore plus difficile d’imaginer ce que serait notre Ville, et même notre Province, sans l’apport important et déterminant du Séminaire de Québec tout au long de ses 350 ans d’histoire. Que serait notre ville sans le Petit Séminaire de Québec, devenu le Collège François-de-Laval?
Et, sans ce Petit Séminaire, avec ses prêtres éducateurs dévoués et spécialisés tant dans les domaines des arts, des lettres et des sciences, sans ce Petit Séminaire avec ses importantes collections scientifiques, on peut également se demander comment le Séminaire de Québec aurait pu fonder l’Université Laval en 1852, et contribuer à la fondation de l’Université de Montréal un peu plus tard. Le Séminaire de Québec a profité d’un contexte historique où on attendait beaucoup de l’Église et de son clergé, et le Séminaire a occupé le créneau qui lui était offert. Il a répondu « présent » au moment où il devait le faire. Il a joué très souvent un rôle de suppléance, mais aussi un rôle de leader. À preuve, au milieu du XIX siècle, la population anglophone du Québec disposait déjà de 5 établissements d’enseignement supérieur quand le Séminaire, à la demande des évêques du Québec, a accepté de fonder l’Université Laval. Il était grandement temps de poser un geste aussi courageux qui a tout de même drainé longtemps une bonne partie des ressources humaines et financières du Séminaire.
Le Séminaire de Québec a donc toujours été au service de la population de cette ville. Son influence a débordé largement les limites de la Ville grâce à la formation de l’élite intellectuelle, de médecins, avocats, prêtres et autres professionnels essentiels à la vie d’une société.
Que serait notre ville, notre Diocèse et notre Province sans le Grand Séminaire fondé par François de Laval en 1663. Le Grand Séminaire de Québec a formé des milliers de prêtres dévoués à l’Église, mais aussi des prêtres profondément engagés au service de la population québécoise. Plusieurs de ces hommes ont eu une influence considérable dans l’évolution de notre société civile. Tous les collèges classiques de la Province sont des fondations inspirées du Petit Séminaire de Québec. Plusieurs de ces prêtres ont participé aux efforts de la colonisation, au développement des régions éloignées. Des prêtres comme le curé Labelle, il y en eu des centaines dans ce clergé formé au Séminaire de Québec. D’autres prêtres ont accompagné l’organisation des mouvements de travailleurs, ou encore la mise en place du mouvement coopératif tant dans les domaines agricole que financier.
Puis, au moment de la Révolution tranquille, l’État a commencé à assumer davantage ses responsabilités et le Séminaire s’est retiré graduellement de ses missions éducatives pour retourner à ses racines, aux intuitions de son fondateur.
Distingués invités, votre présence ce soir nous honore et constitue un témoignage de reconnaissance pour cet apport considérable du Séminaire de Québec à la Ville de Québec et à l’ensemble de la société québécoise.
En terminant, le Séminaire aimerait offrir à la Ville de Québec un souvenir de son 350e anniversaire de sa fondation, et pour remettre ce souvenir, j’invite le Président du Comité des Fêtes, monsieur l’abbé Louis Bouchard, à s’avancer avec monsieur le Maire près du chevalet.
Monsieur le chanoine Jacques Roberge
Supérieur général du Séminaire de Québec
17 avril 2013
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Pour voir les photos de l'événement par le photographe Daniel Abel sur Flickr, cliquez ici
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M. le Maire,
Représentantes de nos députés, Mme Agnès Maltais, et Mme Annick Papillon,
Conseillers, conseillères,
Nous sommes heureux de vous accueillir ce soir, spécialement vous les représentants de notre ville. Nous vous accueillons comme des voisins, et même plus que des voisins, comme de bons amis. En effet, il y a toujours eu une grande complicité entre la Ville de Québec et le Séminaire de Québec. Au fond, nous avons fondamentalement un même objectif : nous sommes au service des mêmes personnes et de la même cause, soit le bien-être de nos concitoyens et concitoyennes. Et c’est ce que le Séminaire de Québec a recherché tout au long de ces 350 dernières années.
Tout comme il est difficile d’imaginer le paysage urbain du Vieux- Québec sans les édifices du Séminaire de Québec, de même il est encore plus difficile d’imaginer ce que serait notre Ville, et même notre Province, sans l’apport important et déterminant du Séminaire de Québec tout au long de ses 350 ans d’histoire. Que serait notre ville sans le Petit Séminaire de Québec, devenu le Collège François-de-Laval?
Et, sans ce Petit Séminaire, avec ses prêtres éducateurs dévoués et spécialisés tant dans les domaines des arts, des lettres et des sciences, sans ce Petit Séminaire avec ses importantes collections scientifiques, on peut également se demander comment le Séminaire de Québec aurait pu fonder l’Université Laval en 1852, et contribuer à la fondation de l’Université de Montréal un peu plus tard. Le Séminaire de Québec a profité d’un contexte historique où on attendait beaucoup de l’Église et de son clergé, et le Séminaire a occupé le créneau qui lui était offert. Il a répondu « présent » au moment où il devait le faire. Il a joué très souvent un rôle de suppléance, mais aussi un rôle de leader. À preuve, au milieu du XIX siècle, la population anglophone du Québec disposait déjà de 5 établissements d’enseignement supérieur quand le Séminaire, à la demande des évêques du Québec, a accepté de fonder l’Université Laval. Il était grandement temps de poser un geste aussi courageux qui a tout de même drainé longtemps une bonne partie des ressources humaines et financières du Séminaire.
Le Séminaire de Québec a donc toujours été au service de la population de cette ville. Son influence a débordé largement les limites de la Ville grâce à la formation de l’élite intellectuelle, de médecins, avocats, prêtres et autres professionnels essentiels à la vie d’une société.
Que serait notre ville, notre Diocèse et notre Province sans le Grand Séminaire fondé par François de Laval en 1663. Le Grand Séminaire de Québec a formé des milliers de prêtres dévoués à l’Église, mais aussi des prêtres profondément engagés au service de la population québécoise. Plusieurs de ces hommes ont eu une influence considérable dans l’évolution de notre société civile. Tous les collèges classiques de la Province sont des fondations inspirées du Petit Séminaire de Québec. Plusieurs de ces prêtres ont participé aux efforts de la colonisation, au développement des régions éloignées. Des prêtres comme le curé Labelle, il y en eu des centaines dans ce clergé formé au Séminaire de Québec. D’autres prêtres ont accompagné l’organisation des mouvements de travailleurs, ou encore la mise en place du mouvement coopératif tant dans les domaines agricole que financier.
Puis, au moment de la Révolution tranquille, l’État a commencé à assumer davantage ses responsabilités et le Séminaire s’est retiré graduellement de ses missions éducatives pour retourner à ses racines, aux intuitions de son fondateur.
Distingués invités, votre présence ce soir nous honore et constitue un témoignage de reconnaissance pour cet apport considérable du Séminaire de Québec à la Ville de Québec et à l’ensemble de la société québécoise.
En terminant, le Séminaire aimerait offrir à la Ville de Québec un souvenir de son 350e anniversaire de sa fondation, et pour remettre ce souvenir, j’invite le Président du Comité des Fêtes, monsieur l’abbé Louis Bouchard, à s’avancer avec monsieur le Maire près du chevalet.
Monsieur le chanoine Jacques Roberge
Supérieur général du Séminaire de Québec
17 avril 2013
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Pour voir les photos de l'événement par le photographe Daniel Abel sur Flickr, cliquez ici
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Monsieur le maire Régis Labeaume en compagnie du doyen des prêtres du Séminaire de Québec, l'abbé Marc Caron, des abbés Michel Tardif et René Bégin