En entendant la lecture de l’évangile d’aujourd’hui j’ai été frappé par la question de Philippe à Jésus : « Seigneur montre-nous le Père? ». Et je me suis dit que si la même question était posée en ce jour à notre ami Guy qui nous a quitté il y a déjà un an, sa réponse nous ferait entrer avec lui dans le monde d’amour et de confiance qu’annonce Jésus en répondant à Philippe.
I- Jésus nous révèle que Dieu est Père
La scène de l’évangile qui nous est racontée ici est un échange familier qui nous permet en le suivant d’entrer au cœur de ce que Jésus a découvert et qu’il partage avec ceux et celles qui l’accueille.
En effet, la nouveauté extraordinaire que l’enseignement de Jésus apporte par rapport à celui des prophètes qui l’on précédé consiste dans cette révélation que Dieu est Père. Le Dieu de Jésus n’est pas un architecte tout-puissant uniquement, le Dieu créateur et le premier moteur de l’univers. Il n’est pas un Dieu froid et lointain qui n’a rien à faire avec les humains dans leurs joies et leurs peines et qui n’attend que leur soumission. Il n’est pas un grand tout indifférencié et vague. Non! Jésus nous révèle que Dieu est Père et que nous sommes réellement enfants de Dieu, car, comme Jésus, je puis dire « je suis dans le Père et le Père est en moi ».
Comment y arriver? C’est là que l’échange de Philippe et de Jésus devient des plus intéressants.
II- L’intimité avec le Père passe par le Fils
Jésus interpelle Philippe en lui disant familièrement : « Il y a si longtemps que je suis avec vous et tu ne me connais pas, Philippe! Celui qui m’a vu a vu le Père ». Il le provoque à entrer en lui-même et à mesurer sa relation avec Lui.
Philippe s’est sûrement demandé pourquoi Jésus lui disait qu’il ne le connaissait pas. Il avait mangé avec lui. Il avait parcouru les routes de Palestine avec lui. Il l’écoutait. Et pourtant Jésus lui reproche doucement de ne pas être allé encore au fond de leur relation. Aller le plus loin possible dans une relation d’amour n’est pas facile. C’est un ouvrage de tous le instants. C’est une œuvre faite de petites choses et de petites attentions. C’est du temps. C’est de la patience.
Guy a cultivé tout au long de sa vie le désir d’aller le plus loin possible dans sa relation avec Jésus. J’ai été frappé que pour ses funérailles il ait demandé de lire l’extrait de l’évangile de saint Mathieu où Jésus dit : « J’étais malade et vous m’avez visité, J’étais étranger et vous m’avez accueilli etc. ».
À la réflexion j’ai compris que pour Guy, Jésus, il l’avait rencontré au ras du quotidien, dans les gens qu’il servait avec générosité et dans ceux et celles qu’il rencontrait dans son ministère qui l’amenait sur divers terrains.
À la réflexion, j’ai compris qu’en reconnaissant Jésus dans les autres autour de lui, il le connaissait de plus et plus de façon intime et que par Jésus, le Fils bien-aimé, il voyait Dieu qui nous aime, il rencontrait Dieu qui se révélait à lui aussi comme un Père. C’est dans cette expérience et cette foi qu’il est mort et que maintenant il vit près de Dieu avec le Christ.
III- Application
C’est dans cette expérience et cette foi que nous sommes invités à entrer nous aussi, aujourd’hui, en entendant la Parole de Dieu qui nous a été proposée et en nous souvenant de notre frère pour qui nous prions.
La célébration eucharistique qui nous rassemble n’est pas seulement l’occasion de commémorer le premier anniversaire du décès de Guy, c’est aussi l’occasion de regarder avec lui dans la même direction et de suivre les traces qu’il a laissées.
Conclusion
Que cette messe nous aide à entrer, par les gestes que nous y faisons et par le partage du Corps et du Sang de Jésus, dans l’amour d’un Dieu Père qui nous aime tant qu’il fait de nous des fils et des filles d’adoption et qu’il nous invite comme son Fils bien-aimé à demeurer avec Lui pour toujours. C’est la grâce que je nous souhaite à tous et à toutes.
Amen!
Hermann Giguère, prêtre, p.h.
Supérieur général du Séminaire de Québec
5 mai 2007
I- Jésus nous révèle que Dieu est Père
La scène de l’évangile qui nous est racontée ici est un échange familier qui nous permet en le suivant d’entrer au cœur de ce que Jésus a découvert et qu’il partage avec ceux et celles qui l’accueille.
En effet, la nouveauté extraordinaire que l’enseignement de Jésus apporte par rapport à celui des prophètes qui l’on précédé consiste dans cette révélation que Dieu est Père. Le Dieu de Jésus n’est pas un architecte tout-puissant uniquement, le Dieu créateur et le premier moteur de l’univers. Il n’est pas un Dieu froid et lointain qui n’a rien à faire avec les humains dans leurs joies et leurs peines et qui n’attend que leur soumission. Il n’est pas un grand tout indifférencié et vague. Non! Jésus nous révèle que Dieu est Père et que nous sommes réellement enfants de Dieu, car, comme Jésus, je puis dire « je suis dans le Père et le Père est en moi ».
Comment y arriver? C’est là que l’échange de Philippe et de Jésus devient des plus intéressants.
II- L’intimité avec le Père passe par le Fils
Jésus interpelle Philippe en lui disant familièrement : « Il y a si longtemps que je suis avec vous et tu ne me connais pas, Philippe! Celui qui m’a vu a vu le Père ». Il le provoque à entrer en lui-même et à mesurer sa relation avec Lui.
Philippe s’est sûrement demandé pourquoi Jésus lui disait qu’il ne le connaissait pas. Il avait mangé avec lui. Il avait parcouru les routes de Palestine avec lui. Il l’écoutait. Et pourtant Jésus lui reproche doucement de ne pas être allé encore au fond de leur relation. Aller le plus loin possible dans une relation d’amour n’est pas facile. C’est un ouvrage de tous le instants. C’est une œuvre faite de petites choses et de petites attentions. C’est du temps. C’est de la patience.
Guy a cultivé tout au long de sa vie le désir d’aller le plus loin possible dans sa relation avec Jésus. J’ai été frappé que pour ses funérailles il ait demandé de lire l’extrait de l’évangile de saint Mathieu où Jésus dit : « J’étais malade et vous m’avez visité, J’étais étranger et vous m’avez accueilli etc. ».
À la réflexion j’ai compris que pour Guy, Jésus, il l’avait rencontré au ras du quotidien, dans les gens qu’il servait avec générosité et dans ceux et celles qu’il rencontrait dans son ministère qui l’amenait sur divers terrains.
À la réflexion, j’ai compris qu’en reconnaissant Jésus dans les autres autour de lui, il le connaissait de plus et plus de façon intime et que par Jésus, le Fils bien-aimé, il voyait Dieu qui nous aime, il rencontrait Dieu qui se révélait à lui aussi comme un Père. C’est dans cette expérience et cette foi qu’il est mort et que maintenant il vit près de Dieu avec le Christ.
III- Application
C’est dans cette expérience et cette foi que nous sommes invités à entrer nous aussi, aujourd’hui, en entendant la Parole de Dieu qui nous a été proposée et en nous souvenant de notre frère pour qui nous prions.
La célébration eucharistique qui nous rassemble n’est pas seulement l’occasion de commémorer le premier anniversaire du décès de Guy, c’est aussi l’occasion de regarder avec lui dans la même direction et de suivre les traces qu’il a laissées.
Conclusion
Que cette messe nous aide à entrer, par les gestes que nous y faisons et par le partage du Corps et du Sang de Jésus, dans l’amour d’un Dieu Père qui nous aime tant qu’il fait de nous des fils et des filles d’adoption et qu’il nous invite comme son Fils bien-aimé à demeurer avec Lui pour toujours. C’est la grâce que je nous souhaite à tous et à toutes.
Amen!
Hermann Giguère, prêtre, p.h.
Supérieur général du Séminaire de Québec
5 mai 2007