Le rouleau du Livre (Crédits photo : H. Giguère)
Les lectures d'aujourd'hui sont d'une telle richesse qu'on souhaiterait pouvoir reprendre chacune pour elle-même et la commenter longuement. Comme elles sont été choisies pour accompagner notre liturgie de ce dimanche qui est le Dimanche de la Parole, essayons d'en voir les applications qui s'en dégagent pour nous et notre assemblée. Notre fil conducteur sera le livre ouvert.
I - Une lecture qui surprend
Lorsque Jésus ouvre le livre à la synagogue, il lit un passage des plus importants qui décrit par avance sa mission avec les mots du prophète Isaïe. « L’Esprit du Seigneur est sur moi parce que le Seigneur m’a consacré par l’onction. Il m’a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres, annoncer aux captifs leur libération, et aux aveugles qu’ils retrouveront la vue, remettre en liberté les opprimés, annoncer une année favorable accordée par le Seigneur ». On s'imagine facilement tout l'émoi qu'il a ressenti en prononçant ces paroles. Il ne pouvait pas ne pas en être touché à ce moment-là.
Saint Luc continue de nous faire suivre Jésus sur les chemins de Galilée. Celui-ci s'est éloigné de sa famille et il a commencé à prêcher la Bonne Nouvelle. Il a été baptisé par Jean-Baptiste comme on l'a célébré l'avant-dernier dimanche. Il a déjà appelé quelques disciples et les foules le suivent pour l'entendre et pour lui présenter leurs maladies car il opère de nombreuses guérisons. Il fait déjà figure de personnage hors norme. Il revient dans son village.
Le texte d'Isaïe qu'il lit s'applique à lui parfaitement. Les gens ne sont pas sans se rendre compte qu'ils sont devant quelque chose de nouveau et d’inédit. Avec Jésus il se passe quelque chose de spécial. Il est déjà celui qui libère les pauvres, qui fait voir les aveugles, qui fait entendre les sourds, comme le proclame Isaïe.
Jésus en ouvrant le livre s'inscrit dans une histoire et recueille un héritage. Sa mission en est une qui rejoint les attentes de son peuple. Il n'est plus seulement le fils du village. Il est le porteur du salut pour son peuple et pour l'humanité. Il en est maintenant très conscient. Tous ont les yeux fixés sur lui. Il n'hésite pas et il plonge. Il leur dit : « Aujourd’hui s’accomplit ce passage de l’Écriture que vous venez d’entendre ». Voilà!
Cet épisode que saint Luc nous raconte campe dès les débuts de la prédication de Jésus un personnage rempli d'assurance, décidé à accomplir la volonté de Dieu sur lui quelle qu'en soit l'issue. Il vit dans l'aujourd'hui de Dieu.
II – La célébration d'Esdras
La première lecture nous présente un temps fort de cet aujourd'hui de Dieu lors du retour des juifs de leur exil à Babylone (vers 459 avant Jésus-Christ). C'est un des leurs, Esdras qui se charge d'en faire la célébration qui nous est rapportée avec plein de détails. Nous avons ici un autre moment charnière de l'histoire du salut où dans le livre ouvert comme à Nazareth se rencontrent les espoirs et les attentes d’un peuple, son héritage et son avenir.
Le prêtre et scribe Esdras dresse un podium pour que la proclamation de la Parole de Dieu retrouvée dans le livre de la Parole de Dieu (le livre de la Loi) soit entendue de tout le monde. L’ouverture du livre de la Parole de Dieu est tout un cérémonial. Le livre est ouvert en grande pompe pour que les personnes se laissent rejoindre par ce qu’elles entendront. « Esdras ouvrit le livre ; tout le peuple le voyait, car il dominait l’assemblée. Quand il ouvrit le livre, tout le monde se mit debout. Alors Esdras bénit le Seigneur, le Dieu très grand, et tout le peuple, levant les mains, répondit : " Amen ! Amen !" ».
Dans cette célébration, c’est l'ouverture à la Parole de Dieu qui est ce qui est le plus important. Esdras lit un passage dans le livre de la Loi (de la Parole de Dieu), puis les Lévites (ses assistants) traduisent, donnent le sens, et l’on peut comprendre.
Traduire, donner le sens et comprendre, trois mots qui s’appliquent encore aujourd’hui à notre lecture de la Parole de Dieu. Car celle-ci n’est pas une lettre morte, mais une parole vivante qui contient toujours des choses nouvelles. Comme au temps d’Esdras, la Parole de Dieu est notre album de famille qui contient les récits des événements importants de l’histoire de la rencontre de Dieu avec l’humanité à travers de grands témoins de ces rencontres comme Abraham, Moïse, David et les prophètes de l’Ancien Testament. Ils sont suivis du précurseur de Jésus, Jean-Baptiste, puis des apôtres avec au premier rang saint Pierre et saint Paul dont on a conservé de nombreuses lettres que nous lisons encore aujourd’hui à la messe. Ces lettres s'ajoutent aux autres écrits du Nouveau Testament notamment les évangiles qui rapportent les faits et gestes de Jésus qu’on a recueillis après sa Résurrection.
Tous ces récits et ces textes sont pour nous les sources principales de notre foi. C’est pourquoi, il est important de se le dire et de se le redire souvent, de les ouvrir et de les écouter dans la foi.
III - Le Corps Mystique
La meilleure façon de le faire est de se rassembler ensemble pour, comme au temps d’Esdras et de Jésus, entendre la Parole de Dieu ensemble. Celle-ci a une force particulière lorsqu’elle est proclamée et célébrée en communauté. Les juifs le faisaient à la synagogue comme on le voit dans la scène qui nous est racontée par saint Luc ce matin. Les premiers chrétiens, eux, le faisaient en se réunissant dans les maisons des uns et des autres et même parfois dans les catacombes (des lieux de sépulture souterrains où ils ensevelissaient leurs morts dont plusieurs peuvent encore être visitées à Rome).
Encore de nos jours, le livre de la Parole de Dieu, continue de rassembler. En ce temps de pandémie, cela est encore pus évident puisque les célébrations dans les églises de plusieurs pays sont soit très limitées soit même interdites. Ouvrons le livre de la Parole de Dieu chez nous ou avec des contacts par Zoom ou Facebook, par exemple ou dans des maisonnées virtuelles.
Lorsque nous célébrons en "présentiel" comme on dit, on porte Livre de la Parole avec respect, on le montre à l'assemblée, on le baise. La liturgie nous en fournit des extraits bien choisis à chaque dimanche dans cette partie de la messe qu’on appelle la Liturgie de la Parole.
C’est dans l’écoute de la Parole de Dieu que se forme et que vit ce corps dont parle saint Paul qui est l’assemblée des personnes croyantes, l’Église. La Parole de Dieu rassemble et nourrit chaque membre du Corps mystique du Christ qui est l’Église où tous sont sur un pied d'égalité et ont la même importance. « [Dieu] a voulu ainsi qu’il n’y ait pas de division dans le corps, mais que les différents membres aient tous le souci les uns des autres. Si un seul membre souffre, tous les membres partagent sa souffrance ; si un membre est à l’honneur, tous partagent sa joie ».
Conclusion
Frères et sœurs, que ces scènes du livre ouvert des Écritures, de la Parole de Dieu soient pour nous une invitation à nous tourner toujours de plus en plus vers Jésus, Parole de Dieu incarnée. Comme le dit le début de la Lettre aux Hébreux c'est toujours par Lui que Dieu parle aujourd'hui comme alors : « À bien des reprises et de bien des manières, Dieu, dans le passé, a parlé à nos pères par les prophètes ; mais à la fin, en ces jours où nous sommes, il nous a parlé par son Fils qu’il a établi héritier de toutes choses et par qui il a créé les mondes ».
« En ces jours où nous sommes »... Jésus, le Fils du Père est bien au milieu de nous ce matin par sa Parole et par le Pain et le Vin consacrés. Accueillons-le avec un cœur aimant et avec une foi totale.
Amen !
Mgr Hermann Giguère P. H.
Faculté de théologie et de sciences religieuses
de l'Université Laval
Séminaire de Québec
18 janvier 2022
I - Une lecture qui surprend
Lorsque Jésus ouvre le livre à la synagogue, il lit un passage des plus importants qui décrit par avance sa mission avec les mots du prophète Isaïe. « L’Esprit du Seigneur est sur moi parce que le Seigneur m’a consacré par l’onction. Il m’a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres, annoncer aux captifs leur libération, et aux aveugles qu’ils retrouveront la vue, remettre en liberté les opprimés, annoncer une année favorable accordée par le Seigneur ». On s'imagine facilement tout l'émoi qu'il a ressenti en prononçant ces paroles. Il ne pouvait pas ne pas en être touché à ce moment-là.
Saint Luc continue de nous faire suivre Jésus sur les chemins de Galilée. Celui-ci s'est éloigné de sa famille et il a commencé à prêcher la Bonne Nouvelle. Il a été baptisé par Jean-Baptiste comme on l'a célébré l'avant-dernier dimanche. Il a déjà appelé quelques disciples et les foules le suivent pour l'entendre et pour lui présenter leurs maladies car il opère de nombreuses guérisons. Il fait déjà figure de personnage hors norme. Il revient dans son village.
Le texte d'Isaïe qu'il lit s'applique à lui parfaitement. Les gens ne sont pas sans se rendre compte qu'ils sont devant quelque chose de nouveau et d’inédit. Avec Jésus il se passe quelque chose de spécial. Il est déjà celui qui libère les pauvres, qui fait voir les aveugles, qui fait entendre les sourds, comme le proclame Isaïe.
Jésus en ouvrant le livre s'inscrit dans une histoire et recueille un héritage. Sa mission en est une qui rejoint les attentes de son peuple. Il n'est plus seulement le fils du village. Il est le porteur du salut pour son peuple et pour l'humanité. Il en est maintenant très conscient. Tous ont les yeux fixés sur lui. Il n'hésite pas et il plonge. Il leur dit : « Aujourd’hui s’accomplit ce passage de l’Écriture que vous venez d’entendre ». Voilà!
Cet épisode que saint Luc nous raconte campe dès les débuts de la prédication de Jésus un personnage rempli d'assurance, décidé à accomplir la volonté de Dieu sur lui quelle qu'en soit l'issue. Il vit dans l'aujourd'hui de Dieu.
II – La célébration d'Esdras
La première lecture nous présente un temps fort de cet aujourd'hui de Dieu lors du retour des juifs de leur exil à Babylone (vers 459 avant Jésus-Christ). C'est un des leurs, Esdras qui se charge d'en faire la célébration qui nous est rapportée avec plein de détails. Nous avons ici un autre moment charnière de l'histoire du salut où dans le livre ouvert comme à Nazareth se rencontrent les espoirs et les attentes d’un peuple, son héritage et son avenir.
Le prêtre et scribe Esdras dresse un podium pour que la proclamation de la Parole de Dieu retrouvée dans le livre de la Parole de Dieu (le livre de la Loi) soit entendue de tout le monde. L’ouverture du livre de la Parole de Dieu est tout un cérémonial. Le livre est ouvert en grande pompe pour que les personnes se laissent rejoindre par ce qu’elles entendront. « Esdras ouvrit le livre ; tout le peuple le voyait, car il dominait l’assemblée. Quand il ouvrit le livre, tout le monde se mit debout. Alors Esdras bénit le Seigneur, le Dieu très grand, et tout le peuple, levant les mains, répondit : " Amen ! Amen !" ».
Dans cette célébration, c’est l'ouverture à la Parole de Dieu qui est ce qui est le plus important. Esdras lit un passage dans le livre de la Loi (de la Parole de Dieu), puis les Lévites (ses assistants) traduisent, donnent le sens, et l’on peut comprendre.
Traduire, donner le sens et comprendre, trois mots qui s’appliquent encore aujourd’hui à notre lecture de la Parole de Dieu. Car celle-ci n’est pas une lettre morte, mais une parole vivante qui contient toujours des choses nouvelles. Comme au temps d’Esdras, la Parole de Dieu est notre album de famille qui contient les récits des événements importants de l’histoire de la rencontre de Dieu avec l’humanité à travers de grands témoins de ces rencontres comme Abraham, Moïse, David et les prophètes de l’Ancien Testament. Ils sont suivis du précurseur de Jésus, Jean-Baptiste, puis des apôtres avec au premier rang saint Pierre et saint Paul dont on a conservé de nombreuses lettres que nous lisons encore aujourd’hui à la messe. Ces lettres s'ajoutent aux autres écrits du Nouveau Testament notamment les évangiles qui rapportent les faits et gestes de Jésus qu’on a recueillis après sa Résurrection.
Tous ces récits et ces textes sont pour nous les sources principales de notre foi. C’est pourquoi, il est important de se le dire et de se le redire souvent, de les ouvrir et de les écouter dans la foi.
III - Le Corps Mystique
La meilleure façon de le faire est de se rassembler ensemble pour, comme au temps d’Esdras et de Jésus, entendre la Parole de Dieu ensemble. Celle-ci a une force particulière lorsqu’elle est proclamée et célébrée en communauté. Les juifs le faisaient à la synagogue comme on le voit dans la scène qui nous est racontée par saint Luc ce matin. Les premiers chrétiens, eux, le faisaient en se réunissant dans les maisons des uns et des autres et même parfois dans les catacombes (des lieux de sépulture souterrains où ils ensevelissaient leurs morts dont plusieurs peuvent encore être visitées à Rome).
Encore de nos jours, le livre de la Parole de Dieu, continue de rassembler. En ce temps de pandémie, cela est encore pus évident puisque les célébrations dans les églises de plusieurs pays sont soit très limitées soit même interdites. Ouvrons le livre de la Parole de Dieu chez nous ou avec des contacts par Zoom ou Facebook, par exemple ou dans des maisonnées virtuelles.
Lorsque nous célébrons en "présentiel" comme on dit, on porte Livre de la Parole avec respect, on le montre à l'assemblée, on le baise. La liturgie nous en fournit des extraits bien choisis à chaque dimanche dans cette partie de la messe qu’on appelle la Liturgie de la Parole.
C’est dans l’écoute de la Parole de Dieu que se forme et que vit ce corps dont parle saint Paul qui est l’assemblée des personnes croyantes, l’Église. La Parole de Dieu rassemble et nourrit chaque membre du Corps mystique du Christ qui est l’Église où tous sont sur un pied d'égalité et ont la même importance. « [Dieu] a voulu ainsi qu’il n’y ait pas de division dans le corps, mais que les différents membres aient tous le souci les uns des autres. Si un seul membre souffre, tous les membres partagent sa souffrance ; si un membre est à l’honneur, tous partagent sa joie ».
Conclusion
Frères et sœurs, que ces scènes du livre ouvert des Écritures, de la Parole de Dieu soient pour nous une invitation à nous tourner toujours de plus en plus vers Jésus, Parole de Dieu incarnée. Comme le dit le début de la Lettre aux Hébreux c'est toujours par Lui que Dieu parle aujourd'hui comme alors : « À bien des reprises et de bien des manières, Dieu, dans le passé, a parlé à nos pères par les prophètes ; mais à la fin, en ces jours où nous sommes, il nous a parlé par son Fils qu’il a établi héritier de toutes choses et par qui il a créé les mondes ».
« En ces jours où nous sommes »... Jésus, le Fils du Père est bien au milieu de nous ce matin par sa Parole et par le Pain et le Vin consacrés. Accueillons-le avec un cœur aimant et avec une foi totale.
Amen !
Mgr Hermann Giguère P. H.
Faculté de théologie et de sciences religieuses
de l'Université Laval
Séminaire de Québec
18 janvier 2022
LECTURES DE LA MESSE
PREMIÈRE LECTURE
« Tout le peuple écoutait la lecture de la Loi » (Ne 8, 2-4a.5-6.8-10)
Lecture du livre de Néhémie
En ces jours-là,
le prêtre Esdras apporta le livre de la Loi
en présence de l’assemblée,
composée des hommes, des femmes,
et de tous les enfants en âge de comprendre.
C’était le premier jour du septième mois.
Esdras, tourné vers la place de la porte des Eaux,
fit la lecture dans le livre,
depuis le lever du jour jusqu’à midi,
en présence des hommes, des femmes,
et de tous les enfants en âge de comprendre :
tout le peuple écoutait la lecture de la Loi.
Le scribe Esdras se tenait sur une tribune de bois,
construite tout exprès.
Esdras ouvrit le livre ;
tout le peuple le voyait, car il dominait l’assemblée.
Quand il ouvrit le livre, tout le monde se mit debout.
Alors Esdras bénit le Seigneur, le Dieu très grand,
et tout le peuple, levant les mains, répondit :
« Amen ! Amen ! »
Puis ils s’inclinèrent et se prosternèrent devant le Seigneur,
le visage contre terre.
Esdras lisait un passage dans le livre de la loi de Dieu,
puis les Lévites traduisaient, donnaient le sens,
et l’on pouvait comprendre.
Néhémie le gouverneur,
Esdras qui était prêtre et scribe,
et les Lévites qui donnaient les explications,
dirent à tout le peuple :
« Ce jour est consacré au Seigneur votre Dieu !
Ne prenez pas le deuil, ne pleurez pas ! »
Car ils pleuraient tous en entendant les paroles de la Loi.
Esdras leur dit encore :
« Allez, mangez des viandes savoureuses,
buvez des boissons aromatisées,
et envoyez une part à celui qui n’a rien de prêt.
Car ce jour est consacré à notre Dieu !
Ne vous affligez pas :
la joie du Seigneur est votre rempart ! »
– Parole du Seigneur.
PSAUME
(Ps 18 (19), 8, 9, 10, 15)
R/ Tes paroles, Seigneur, sont esprit
et elles sont vie. (cf. Jn 6, 63c)
La loi du Seigneur est parfaite,
qui redonne vie ;
la charte du Seigneur est sûre,
qui rend sages les simples.
Les préceptes du Seigneur sont droits,
ils réjouissent le cœur ;
le commandement du Seigneur est limpide,
il clarifie le regard.
La crainte qu’il inspire est pure,
elle est là pour toujours ;
les décisions du Seigneur sont justes
et vraiment équitables.
Accueille les paroles de ma bouche,
le murmure de mon cœur ;
qu’ils parviennent devant toi,
Seigneur, mon rocher, mon défenseur !
DEUXIÈME LECTURE
« Vous êtes corps du Christ et, chacun pour votre part, vous êtes membres de ce corps » (1 Co 12, 12-30)
Lecture de la première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens
Frères,
prenons une comparaison :
notre corps ne fait qu’un,
il a pourtant plusieurs membres ;
et tous les membres, malgré leur nombre,
ne forment qu’un seul corps.
Il en est ainsi pour le Christ.
C’est dans un unique Esprit, en effet, que nous tous,
Juifs ou païens, esclaves ou hommes libres,
nous avons été baptisés pour former un seul corps.
Tous, nous avons été désaltérés par un unique Esprit.
Le corps humain se compose non pas d’un seul,
mais de plusieurs membres.
Le pied aurait beau dire :
« Je ne suis pas la main,
donc je ne fais pas partie du corps »,
il fait cependant partie du corps.
L’oreille aurait beau dire :
« Je ne suis pas l’œil,
donc je ne fais pas partie du corps »,
elle fait cependant partie du corps.
Si, dans le corps, il n’y avait que les yeux,
comment pourrait-on entendre ?
S’il n’y avait que les oreilles,
comment pourrait-on sentir les odeurs ?
Mais, dans le corps,
Dieu a disposé les différents membres
comme il l’a voulu.
S’il n’y avait en tout qu’un seul membre,
comment cela ferait-il un corps ?
En fait, il y a plusieurs membres,
et un seul corps.
L’œil ne peut pas dire à la main :
« Je n’ai pas besoin de toi » ;
la tête ne peut pas dire aux pieds :
« Je n’ai pas besoin de vous ».
Bien plus, les parties du corps qui paraissent les plus délicates
sont indispensables.
Et celles qui passent pour moins honorables,
ce sont elles que nous traitons avec plus d’honneur ;
celles qui sont moins décentes,
nous les traitons plus décemment ;
pour celles qui sont décentes,
ce n’est pas nécessaire.
Mais en organisant le corps,
Dieu a accordé plus d’honneur
à ce qui en est dépourvu.
Il a voulu ainsi qu’il n’y ait pas de division dans le corps,
mais que les différents membres aient tous le souci les uns des autres.
Si un seul membre souffre,
tous les membres partagent sa souffrance ;
si un membre est à l’honneur,
tous partagent sa joie.
Or, vous êtes corps du Christ
et, chacun pour votre part,
vous êtes membres de ce corps.
Parmi ceux que Dieu a placés ainsi dans l’Église,
il y a premièrement des apôtres,
deuxièmement des prophètes,
troisièmement ceux qui ont charge d’enseigner ;
ensuite, il y a les miracles,
puis les dons de guérison,
d’assistance, de gouvernement,
le don de parler diverses langues mystérieuses.
Tout le monde évidemment n’est pas apôtre,
tout le monde n’est pas prophète, ni chargé d’enseigner ;
tout le monde n’a pas à faire des miracles,
à guérir, à dire des paroles mystérieuses, ou à les interpréter.
– Parole du Seigneur.
OU LECTURE BREVE
DEUXIÈME LECTURE
« Vous êtes corps du Christ et, chacun pour votre part, vous êtes membres de ce corps » (1 Co 12, 12-14.27)
Lecture de la première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens
Frères,
prenons une comparaison :
notre corps ne fait qu’un,
il a pourtant plusieurs membres ;
et tous les membres, malgré leur nombre,
ne forment qu’un seul corps.
Il en est ainsi pour le Christ.
C’est dans un unique Esprit, en effet, que nous tous,
Juifs ou païens, esclaves ou hommes libres,
nous avons été baptisés pour former un seul corps.
Tous, nous avons été désaltérés par un unique Esprit.
Le corps humain se compose non pas d’un seul,
mais de plusieurs membres.
Or, vous êtes corps du Christ
et, chacun pour votre part,
vous êtes membres de ce corps.
– Parole du Seigneur.
ÉVANGILE
« Aujourd’hui s’accomplit ce passage de l’Écriture » (Lc 1, 1-4 ; 4, 14-21)
Alléluia. Alléluia.
Le Seigneur m’a envoyé,
porter la Bonne Nouvelle aux pauvres,
annoncer aux captifs leur libération.
Alléluia. (Lc 4, 18cd)
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
Beaucoup ont entrepris de composer un récit
des événements qui se sont accomplis parmi nous,
d’après ce que nous ont transmis
ceux qui, dès le commencement, furent témoins oculaires
et serviteurs de la Parole.
C’est pourquoi j’ai décidé, moi aussi,
après avoir recueilli avec précision des informations
concernant tout ce qui s’est passé depuis le début,
d’écrire pour toi, excellent Théophile,
un exposé suivi,
afin que tu te rendes bien compte
de la solidité des enseignements que tu as entendus.
En ce temps-là,
lorsque Jésus, dans la puissance de l’Esprit,
revint en Galilée,
sa renommée se répandit dans toute la région.
Il enseignait dans les synagogues,
et tout le monde faisait son éloge.
Il vint à Nazareth, où il avait été élevé.
Selon son habitude, il entra dans la synagogue le jour du sabbat,
et il se leva pour faire la lecture.
On lui remit le livre du prophète Isaïe.
Il ouvrit le livre et trouva le passage où il est écrit :
L’Esprit du Seigneur est sur moi
parce que le Seigneur m’a consacré par l’onction.
Il m’a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres,
annoncer aux captifs leur libération,
et aux aveugles qu’ils retrouveront la vue,
remettre en liberté les opprimés,
annoncer une année favorable
accordée par le Seigneur.
Jésus referma le livre, le rendit au servant et s’assit.
Tous, dans la synagogue, avaient les yeux fixés sur lui.
Alors il se mit à leur dire :
« Aujourd’hui s’accomplit ce passage de l’Écriture
que vous venez d’entendre »
– Acclamons la Parole de Dieu.
PREMIÈRE LECTURE
« Tout le peuple écoutait la lecture de la Loi » (Ne 8, 2-4a.5-6.8-10)
Lecture du livre de Néhémie
En ces jours-là,
le prêtre Esdras apporta le livre de la Loi
en présence de l’assemblée,
composée des hommes, des femmes,
et de tous les enfants en âge de comprendre.
C’était le premier jour du septième mois.
Esdras, tourné vers la place de la porte des Eaux,
fit la lecture dans le livre,
depuis le lever du jour jusqu’à midi,
en présence des hommes, des femmes,
et de tous les enfants en âge de comprendre :
tout le peuple écoutait la lecture de la Loi.
Le scribe Esdras se tenait sur une tribune de bois,
construite tout exprès.
Esdras ouvrit le livre ;
tout le peuple le voyait, car il dominait l’assemblée.
Quand il ouvrit le livre, tout le monde se mit debout.
Alors Esdras bénit le Seigneur, le Dieu très grand,
et tout le peuple, levant les mains, répondit :
« Amen ! Amen ! »
Puis ils s’inclinèrent et se prosternèrent devant le Seigneur,
le visage contre terre.
Esdras lisait un passage dans le livre de la loi de Dieu,
puis les Lévites traduisaient, donnaient le sens,
et l’on pouvait comprendre.
Néhémie le gouverneur,
Esdras qui était prêtre et scribe,
et les Lévites qui donnaient les explications,
dirent à tout le peuple :
« Ce jour est consacré au Seigneur votre Dieu !
Ne prenez pas le deuil, ne pleurez pas ! »
Car ils pleuraient tous en entendant les paroles de la Loi.
Esdras leur dit encore :
« Allez, mangez des viandes savoureuses,
buvez des boissons aromatisées,
et envoyez une part à celui qui n’a rien de prêt.
Car ce jour est consacré à notre Dieu !
Ne vous affligez pas :
la joie du Seigneur est votre rempart ! »
– Parole du Seigneur.
PSAUME
(Ps 18 (19), 8, 9, 10, 15)
R/ Tes paroles, Seigneur, sont esprit
et elles sont vie. (cf. Jn 6, 63c)
La loi du Seigneur est parfaite,
qui redonne vie ;
la charte du Seigneur est sûre,
qui rend sages les simples.
Les préceptes du Seigneur sont droits,
ils réjouissent le cœur ;
le commandement du Seigneur est limpide,
il clarifie le regard.
La crainte qu’il inspire est pure,
elle est là pour toujours ;
les décisions du Seigneur sont justes
et vraiment équitables.
Accueille les paroles de ma bouche,
le murmure de mon cœur ;
qu’ils parviennent devant toi,
Seigneur, mon rocher, mon défenseur !
DEUXIÈME LECTURE
« Vous êtes corps du Christ et, chacun pour votre part, vous êtes membres de ce corps » (1 Co 12, 12-30)
Lecture de la première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens
Frères,
prenons une comparaison :
notre corps ne fait qu’un,
il a pourtant plusieurs membres ;
et tous les membres, malgré leur nombre,
ne forment qu’un seul corps.
Il en est ainsi pour le Christ.
C’est dans un unique Esprit, en effet, que nous tous,
Juifs ou païens, esclaves ou hommes libres,
nous avons été baptisés pour former un seul corps.
Tous, nous avons été désaltérés par un unique Esprit.
Le corps humain se compose non pas d’un seul,
mais de plusieurs membres.
Le pied aurait beau dire :
« Je ne suis pas la main,
donc je ne fais pas partie du corps »,
il fait cependant partie du corps.
L’oreille aurait beau dire :
« Je ne suis pas l’œil,
donc je ne fais pas partie du corps »,
elle fait cependant partie du corps.
Si, dans le corps, il n’y avait que les yeux,
comment pourrait-on entendre ?
S’il n’y avait que les oreilles,
comment pourrait-on sentir les odeurs ?
Mais, dans le corps,
Dieu a disposé les différents membres
comme il l’a voulu.
S’il n’y avait en tout qu’un seul membre,
comment cela ferait-il un corps ?
En fait, il y a plusieurs membres,
et un seul corps.
L’œil ne peut pas dire à la main :
« Je n’ai pas besoin de toi » ;
la tête ne peut pas dire aux pieds :
« Je n’ai pas besoin de vous ».
Bien plus, les parties du corps qui paraissent les plus délicates
sont indispensables.
Et celles qui passent pour moins honorables,
ce sont elles que nous traitons avec plus d’honneur ;
celles qui sont moins décentes,
nous les traitons plus décemment ;
pour celles qui sont décentes,
ce n’est pas nécessaire.
Mais en organisant le corps,
Dieu a accordé plus d’honneur
à ce qui en est dépourvu.
Il a voulu ainsi qu’il n’y ait pas de division dans le corps,
mais que les différents membres aient tous le souci les uns des autres.
Si un seul membre souffre,
tous les membres partagent sa souffrance ;
si un membre est à l’honneur,
tous partagent sa joie.
Or, vous êtes corps du Christ
et, chacun pour votre part,
vous êtes membres de ce corps.
Parmi ceux que Dieu a placés ainsi dans l’Église,
il y a premièrement des apôtres,
deuxièmement des prophètes,
troisièmement ceux qui ont charge d’enseigner ;
ensuite, il y a les miracles,
puis les dons de guérison,
d’assistance, de gouvernement,
le don de parler diverses langues mystérieuses.
Tout le monde évidemment n’est pas apôtre,
tout le monde n’est pas prophète, ni chargé d’enseigner ;
tout le monde n’a pas à faire des miracles,
à guérir, à dire des paroles mystérieuses, ou à les interpréter.
– Parole du Seigneur.
OU LECTURE BREVE
DEUXIÈME LECTURE
« Vous êtes corps du Christ et, chacun pour votre part, vous êtes membres de ce corps » (1 Co 12, 12-14.27)
Lecture de la première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens
Frères,
prenons une comparaison :
notre corps ne fait qu’un,
il a pourtant plusieurs membres ;
et tous les membres, malgré leur nombre,
ne forment qu’un seul corps.
Il en est ainsi pour le Christ.
C’est dans un unique Esprit, en effet, que nous tous,
Juifs ou païens, esclaves ou hommes libres,
nous avons été baptisés pour former un seul corps.
Tous, nous avons été désaltérés par un unique Esprit.
Le corps humain se compose non pas d’un seul,
mais de plusieurs membres.
Or, vous êtes corps du Christ
et, chacun pour votre part,
vous êtes membres de ce corps.
– Parole du Seigneur.
ÉVANGILE
« Aujourd’hui s’accomplit ce passage de l’Écriture » (Lc 1, 1-4 ; 4, 14-21)
Alléluia. Alléluia.
Le Seigneur m’a envoyé,
porter la Bonne Nouvelle aux pauvres,
annoncer aux captifs leur libération.
Alléluia. (Lc 4, 18cd)
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
Beaucoup ont entrepris de composer un récit
des événements qui se sont accomplis parmi nous,
d’après ce que nous ont transmis
ceux qui, dès le commencement, furent témoins oculaires
et serviteurs de la Parole.
C’est pourquoi j’ai décidé, moi aussi,
après avoir recueilli avec précision des informations
concernant tout ce qui s’est passé depuis le début,
d’écrire pour toi, excellent Théophile,
un exposé suivi,
afin que tu te rendes bien compte
de la solidité des enseignements que tu as entendus.
En ce temps-là,
lorsque Jésus, dans la puissance de l’Esprit,
revint en Galilée,
sa renommée se répandit dans toute la région.
Il enseignait dans les synagogues,
et tout le monde faisait son éloge.
Il vint à Nazareth, où il avait été élevé.
Selon son habitude, il entra dans la synagogue le jour du sabbat,
et il se leva pour faire la lecture.
On lui remit le livre du prophète Isaïe.
Il ouvrit le livre et trouva le passage où il est écrit :
L’Esprit du Seigneur est sur moi
parce que le Seigneur m’a consacré par l’onction.
Il m’a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres,
annoncer aux captifs leur libération,
et aux aveugles qu’ils retrouveront la vue,
remettre en liberté les opprimés,
annoncer une année favorable
accordée par le Seigneur.
Jésus referma le livre, le rendit au servant et s’assit.
Tous, dans la synagogue, avaient les yeux fixés sur lui.
Alors il se mit à leur dire :
« Aujourd’hui s’accomplit ce passage de l’Écriture
que vous venez d’entendre »
– Acclamons la Parole de Dieu.