« Restez en tenue de service, votre ceinture autour des reins, et vos lampes allumées » Luc 12, 35 (Crédits photo : Bernadette Lopez, alias Berna dans Évangile et peinture)
Les conversations en voyage nous font aborder divers sujets au fil de la conversation. C’est un peu le cas avec Jésus dans ce qui nous est raconté aujourd’hui. Il est en voyage sur les routes de la Palestine. Nous avons une partie de ses propos au cours de la route qu’il a prise il y a quelques temps pour monter à Jérusalem. Il fait cette route accompagné de ses disciples et il en profite pour les sensibiliser à certains points qu’il trouve importants s’ils veulent vraiment le suivre.
I – La liberté du cœur
La première chose sur laquelle Jésus insiste c’est la liberté du cœur. Dimanche dernier, il mettait en garde contre une mentalité d’accaparement, de possessions qui ferme le cœur. Il revient à la charge dans le début de cette conversation en formulant une maxime qui est bien connue depuis lors : « La où est ton trésor là sera ton cœur ». Il la confie avec affection à ses disicples en disant « Sois sans crainte, petit troupeau : là où est votre trésor, là aussi sera votre cœur. »
Il ne s’agit pas ici comme dimanche dernier d’un avertissement à rester prudent ou sur ses gardes. Jésus ici veut que ses disciples valorisent ce qu’il leur donne dans ses enseignements et sa présence. Voilà le trésor. C’est lui, Jésus qui est leur trésor. Ils peuvent donc avec confiance et avec amour mettre leur cœur dans ce trésor.
En lui réside tout l’amour de Dieu pour l’humanité. Ils peuvent dire et répéter sans crainte comme sainte Faustine « Jésus j’ai confiance en toi » ou comme le faisait l’invocation traditionnelle : « Cœur Sacré de Jésus, j’ai confiance en vous ».
La référence à l’aumône vient comme raffermir cette invitation puisqu’elle est un signe de détachement et d’attention à son frère ou à sa sœur dans le besoins sur les traces de Jésus qui est venu pour servir.
II – Un maître qui descend de son piédestal
Le reste de l’évangile entre sur ce terrain du service avec bonheur.
L’image du service que Jésus propose est tirée de ce qu’il voit autour de lui. Il y a une relation de dépendance des serviteurs vis-à-vis le maître et il y a parmi les serviteurs certains d’entre eux qui ont une place particulière entre le maître et les autres. Ils sont comme des intendants qui tout en demeurant serviteurs sont redevables de la bonne marche de la maison.
Ce qui est remarquable dans l'histoire que raconte Jésus c’est que l’organisation des fonctions qu’il voit autour de lui, il les transforment dans son exposé non seulement pour surprendre mais pour montrer où se trouve l'essentiel de son message à savoir que le Maître qu’il est lui-même n’est plus un patron qui demande des comptes. Il devient dans son histoire celui qui se met le tablier autour des reins lui aussi. Il sert ses serviteurs. C'est tout un renversement de perspectives.
Cette image veut nous faire comprendre comment Dieu agit avec nous. Tout-Puissant, il vient se faisant pauvre et l’un de nous. Il se met à notre portée, pourrait-on dire. Tu n’as pas à avoir peur de Dieu, à chercher à le mettre de ton côté, il voit dans le secret de ton cœur et il reçoit ce que tu as et ce que tu donnes. Tu peux être à l’aise et à ton tour tu deviendras le serviteur de tes frères et sœurs comme lui.
C’est ce que dit le beau chant de Robert Lebel que vous connaissez bien et qu’on chantera tout l'heure.
III- La place des apôtres dans l’Église
La dernière partie de l’évangile s’adresse aux apôtres représentés par saint Pierre. Jésus fait était d’une vocation particulière pour eux. Ils sont des serviteurs, mais ils sont en même temps des intendants.
Saint Paul emploiera d'ailleurs ce mot pour parler des autorités dans l’Église (cf. I Corinthiens 4, 1-2). Toute autorité dans l’Église doit se faire une autorité de service. Les intendants font fausse route lorsqu’ils regardent leur propre intérêt et qu’ils se constituent comme une caste séparée et au-dessus des autres. Le pape François appelle cette maladie le cléricalisme. L’Église en a souffert dans le passé et plusieurs chrétiens en ont été victimes. Heureusement, elle a depuis mis au centre de son action cette mentalité de service héritée de Jésus et elle essaie de la mettre en pratique.
Et ce ne sont pas seulement les autorités qui doivent le faire mais tous les chrétiens. Dans la suite de Jésus, personne n’est là pour imposer sa vérité mais pour le service. Ce service n’est pas toujours facile, et il n’est pas toujours clair à déterminer. Ce qui est important c’est la mentalité à développer qui fait que le chrétien regarde toujours comment Jésus aurait agi s’il avait été dans les même circonstances.
Tel disciple et tel maître. « Restez en tenue de service, votre ceinture autour des reins, et vos lampes allumées ».
Conclusion
Vous voyez que ces réflexions nous plongent au cœur de la foi que loue la Lettre aux Hébreux. Les prédécesseurs, comme Abraham et Sara dont parle cette Lettre, sont des modèles parce qu’ils on fait confiance à la Parole de Dieu. Comme eux faisons confiance à celle-ci et soyons sûrs qu’avec la grâce de Dieu et celle du sacrement de l’Eucharistie nous deviendrons de plus en plus remplis de l’esprit de service si important dans la vie de tout chrétien et de toute chrétienne aujourd’hui comme hier car « à qui l’on a beaucoup donné, on demandera beaucoup ».
Amen!
Mgr Hermann Giguère P.H.
Faculté de théologie et de sciences religieuses
de l'Université Laval
Séminaire de Québec
6 août 2019
Lectures de la messe pour le 19e dimanche du temps ordinaire Année C
Première lecture
« En même temps que tu frappais nos adversaires, tu nous appelais à la gloire » (Sg 18, 6-9)
Lecture du livre de la Sagesse
La nuit de la délivrance pascale
avait été connue d’avance par nos Pères ;
assurés des promesses auxquelles ils avaient cru,
ils étaient dans la joie.
Et ton peuple accueillit à la fois le salut des justes
et la ruine de leurs ennemis.
En même temps que tu frappais nos adversaires,
tu nous appelais à la gloire.
Dans le secret de leurs maisons,
les fidèles descendants des justes offraient un sacrifice,
et ils consacrèrent d’un commun accord cette loi divine :
que les saints partageraient aussi bien le meilleur que le pire ;
et déjà ils entonnaient les chants de louange des Pères.
– Parole du Seigneur.
Psaume
(Ps 32 (33), 1.12, 18-19,20.22)
R/ Heureux le peuple
dont le Seigneur est le Dieu. (Ps 32, 12a)
Criez de joie pour le Seigneur, hommes justes !
Hommes droits, à vous la louange !
Heureux le peuple dont le Seigneur est le Dieu,
heureuse la nation qu’il s’est choisie pour domaine !
Dieu veille sur ceux qui le craignent,
qui mettent leur espoir en son amour,
pour les délivrer de la mort,
les garder en vie aux jours de famine.
Nous attendons notre vie du Seigneur :
il est pour nous un appui, un bouclier.
Que ton amour, Seigneur, soit sur nous
comme notre espoir est en toi !
Deuxième lecture
« Abraham attendait la ville dont le Seigneur lui-même est le bâtisseur et l’architecte » (He 11, 1-2.8-19)
Lecture de la lettre aux Hébreux
Frères,
la foi est une façon de posséder ce que l’on espère,
un moyen de connaître des réalités qu’on ne voit pas.
Et quand l’Écriture rend témoignage aux anciens,
c’est à cause de leur foi.
Grâce à la foi, Abraham obéit à l’appel de Dieu :
il partit vers un pays
qu’il devait recevoir en héritage,
et il partit sans savoir où il allait.
Grâce à la foi, il vint séjourner en immigré
dans la Terre promise, comme en terre étrangère ;
il vivait sous la tente,
ainsi qu’Isaac et Jacob,
héritiers de la même promesse,
car il attendait la ville qui aurait de vraies fondations,
la ville dont Dieu lui-même est le bâtisseur et l’architecte.
Grâce à la foi, Sara, elle aussi, malgré son âge,
fut rendue capable d’être à l’origine d’une descendance
parce qu’elle pensait que Dieu est fidèle à ses promesses.
C’est pourquoi, d’un seul homme, déjà marqué par la mort,
a pu naître une descendance aussi nombreuse
que les étoiles du ciel
et que le sable au bord de la mer,
une multitude innombrable.
C’est dans la foi, sans avoir connu la réalisation des promesses,
qu’ils sont tous morts ;
mais ils l’avaient vue et saluée de loin,
affirmant que, sur la terre,
ils étaient des étrangers et des voyageurs.
Or, parler ainsi, c’est montrer clairement
qu’on est à la recherche d’une patrie.
S’ils avaient songé à celle qu’ils avaient quittée,
ils auraient eu la possibilité d’y revenir.
En fait, ils aspiraient à une patrie meilleure,
celle des cieux.
Aussi Dieu n’a pas honte d’être appelé leur Dieu,
puisqu’il leur a préparé une ville.
Grâce à la foi, quand il fut soumis à l’épreuve,
Abraham offrit Isaac en sacrifice.
Et il offrait le fils unique,
alors qu’il avait reçu les promesses
et entendu cette parole :
C’est par Isaac qu’une descendance portera ton nom.
Il pensait en effet
que Dieu est capable même de ressusciter les morts ;
c’est pourquoi son fils lui fut rendu :
il y a là une préfiguration.
– Parole du Seigneur.
OU LECTURE BREVE
Deuxième lecture
« Abraham attendait la ville dont le Seigneur lui-même est le bâtisseur et l’architecte » (He 11, 1-2.8-12)
Lecture de la lettre aux Hébreux
Frères,
la foi est une façon de posséder ce que l’on espère,
un moyen de connaître des réalités qu’on ne voit pas.
Et quand l’Écriture rend témoignage aux anciens,
c’est à cause de leur foi.
Grâce à la foi, Abraham obéit à l’appel de Dieu :
il partit vers un pays
qu’il devait recevoir en héritage,
et il partit sans savoir où il allait.
Grâce à la foi, il vint séjourner en immigré
dans la Terre promise, comme en terre étrangère ;
il vivait sous la tente,
ainsi qu’Isaac et Jacob,
héritiers de la même promesse,
car il attendait la ville qui aurait de vraies fondations,
la ville dont Dieu lui-même est le bâtisseur et l’architecte.
Grâce à la foi, Sara, elle aussi, malgré son âge,
fut rendue capable d’être à l’origine d’une descendance
parce qu’elle pensait que Dieu est fidèle à ses promesses.
C’est pourquoi, d’un seul homme, déjà marqué par la mort,
a pu naître une descendance aussi nombreuse
que les étoiles du ciel
et que le sable au bord de la mer,
une multitude innombrable.
– Parole du Seigneur.
Évangile
« Vous aussi, tenez-vous prêts » (Lc 12, 32-48)
Alléluia. Alléluia.
Veillez, tenez-vous prêts :
c’est à l’heure où vous n’y pensez pas
que le Fils de l’homme viendra.
Alléluia. (cf. Mt 24, 42a.44)
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Sois sans crainte, petit troupeau :
votre Père a trouvé bon de vous donner le Royaume.
Vendez ce que vous possédez
et donnez-le en aumône.
Faites-vous des bourses qui ne s’usent pas,
un trésor inépuisable dans les cieux,
là où le voleur n’approche pas,
où la mite ne détruit pas.
Car là où est votre trésor,
là aussi sera votre cœur.
Restez en tenue de service,
votre ceinture autour des reins,
et vos lampes allumées.
Soyez comme des gens qui attendent leur maître à son retour des noces,
pour lui ouvrir dès qu’il arrivera et frappera à la porte.
Heureux ces serviteurs-là que le maître, à son arrivée,
trouvera en train de veiller.
Amen, je vous le dis :
c’est lui qui, la ceinture autour des reins,
les fera prendre place à table
et passera pour les servir.
S’il revient vers minuit ou vers trois heures du matin
et qu’il les trouve ainsi,
heureux sont-ils !
Vous le savez bien :
si le maître de maison
avait su à quelle heure le voleur viendrait,
il n’aurait pas laissé percer le mur de sa maison.
Vous aussi, tenez-vous prêts :
c’est à l’heure où vous n’y penserez pas
que le Fils de l’homme viendra. »
Pierre dit alors :
« Seigneur, est-ce pour nous que tu dis cette parabole,
ou bien pour tous ? »
Le Seigneur répondit :
« Que dire de l’intendant fidèle et sensé
à qui le maître confiera la charge de son personnel
pour distribuer, en temps voulu, la ration de nourriture ?
Heureux ce serviteur
que son maître, en arrivant, trouvera en train d’agir ainsi !
Vraiment, je vous le déclare :
il l’établira sur tous ses biens.
Mais si le serviteur se dit en lui-même :
‘Mon maître tarde à venir’,
et s’il se met à frapper les serviteurs et les servantes,
à manger, à boire et à s’enivrer,
alors quand le maître viendra,
le jour où son serviteur ne s’y attend pas
et à l’heure qu’il ne connaît pas,
il l’écartera
et lui fera partager le sort des infidèles.
Le serviteur qui, connaissant la volonté de son maître,
n’a rien préparé et n’a pas accompli cette volonté,
recevra un grand nombre de coups.
Mais celui qui ne la connaissait pas,
et qui a mérité des coups pour sa conduite,
celui-là n’en recevra qu’un petit nombre.
À qui l’on a beaucoup donné,
on demandera beaucoup ;
à qui l’on a beaucoup confié,
on réclamera davantage. »
– Acclamons la Parole de Dieu.
OU LECTURE BREVE
Évangile
« Vous aussi, tenez-vous prêts » (Lc 12, 35-40)
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Restez en tenue de service,
votre ceinture autour des reins,
et vos lampes allumées.
Soyez comme des gens qui attendent leur maître à son retour des noces,
pour lui ouvrir dès qu’il arrivera et frappera à la porte.
Heureux ces serviteurs-là que le maître, à son arrivée,
trouvera en train de veiller.
Amen, je vous le dis :
c’est lui qui, la ceinture autour des reins,
les fera prendre place à table
et passera pour les servir.
S’il revient vers minuit ou vers trois heures du matin
et qu’il les trouve ainsi,
heureux sont-ils !
Vous le savez bien :
si le maître de maison
avait su à quelle heure le voleur viendrait,
il n’aurait pas laissé percer le mur de sa maison.
Vous aussi, tenez-vous prêts :
c’est à l’heure où vous n’y penserez pas
que le Fils de l’homme viendra. »
– Acclamons la Parole de Dieu.
I – La liberté du cœur
La première chose sur laquelle Jésus insiste c’est la liberté du cœur. Dimanche dernier, il mettait en garde contre une mentalité d’accaparement, de possessions qui ferme le cœur. Il revient à la charge dans le début de cette conversation en formulant une maxime qui est bien connue depuis lors : « La où est ton trésor là sera ton cœur ». Il la confie avec affection à ses disicples en disant « Sois sans crainte, petit troupeau : là où est votre trésor, là aussi sera votre cœur. »
Il ne s’agit pas ici comme dimanche dernier d’un avertissement à rester prudent ou sur ses gardes. Jésus ici veut que ses disciples valorisent ce qu’il leur donne dans ses enseignements et sa présence. Voilà le trésor. C’est lui, Jésus qui est leur trésor. Ils peuvent donc avec confiance et avec amour mettre leur cœur dans ce trésor.
En lui réside tout l’amour de Dieu pour l’humanité. Ils peuvent dire et répéter sans crainte comme sainte Faustine « Jésus j’ai confiance en toi » ou comme le faisait l’invocation traditionnelle : « Cœur Sacré de Jésus, j’ai confiance en vous ».
La référence à l’aumône vient comme raffermir cette invitation puisqu’elle est un signe de détachement et d’attention à son frère ou à sa sœur dans le besoins sur les traces de Jésus qui est venu pour servir.
II – Un maître qui descend de son piédestal
Le reste de l’évangile entre sur ce terrain du service avec bonheur.
L’image du service que Jésus propose est tirée de ce qu’il voit autour de lui. Il y a une relation de dépendance des serviteurs vis-à-vis le maître et il y a parmi les serviteurs certains d’entre eux qui ont une place particulière entre le maître et les autres. Ils sont comme des intendants qui tout en demeurant serviteurs sont redevables de la bonne marche de la maison.
Ce qui est remarquable dans l'histoire que raconte Jésus c’est que l’organisation des fonctions qu’il voit autour de lui, il les transforment dans son exposé non seulement pour surprendre mais pour montrer où se trouve l'essentiel de son message à savoir que le Maître qu’il est lui-même n’est plus un patron qui demande des comptes. Il devient dans son histoire celui qui se met le tablier autour des reins lui aussi. Il sert ses serviteurs. C'est tout un renversement de perspectives.
Cette image veut nous faire comprendre comment Dieu agit avec nous. Tout-Puissant, il vient se faisant pauvre et l’un de nous. Il se met à notre portée, pourrait-on dire. Tu n’as pas à avoir peur de Dieu, à chercher à le mettre de ton côté, il voit dans le secret de ton cœur et il reçoit ce que tu as et ce que tu donnes. Tu peux être à l’aise et à ton tour tu deviendras le serviteur de tes frères et sœurs comme lui.
C’est ce que dit le beau chant de Robert Lebel que vous connaissez bien et qu’on chantera tout l'heure.
III- La place des apôtres dans l’Église
La dernière partie de l’évangile s’adresse aux apôtres représentés par saint Pierre. Jésus fait était d’une vocation particulière pour eux. Ils sont des serviteurs, mais ils sont en même temps des intendants.
Saint Paul emploiera d'ailleurs ce mot pour parler des autorités dans l’Église (cf. I Corinthiens 4, 1-2). Toute autorité dans l’Église doit se faire une autorité de service. Les intendants font fausse route lorsqu’ils regardent leur propre intérêt et qu’ils se constituent comme une caste séparée et au-dessus des autres. Le pape François appelle cette maladie le cléricalisme. L’Église en a souffert dans le passé et plusieurs chrétiens en ont été victimes. Heureusement, elle a depuis mis au centre de son action cette mentalité de service héritée de Jésus et elle essaie de la mettre en pratique.
Et ce ne sont pas seulement les autorités qui doivent le faire mais tous les chrétiens. Dans la suite de Jésus, personne n’est là pour imposer sa vérité mais pour le service. Ce service n’est pas toujours facile, et il n’est pas toujours clair à déterminer. Ce qui est important c’est la mentalité à développer qui fait que le chrétien regarde toujours comment Jésus aurait agi s’il avait été dans les même circonstances.
Tel disciple et tel maître. « Restez en tenue de service, votre ceinture autour des reins, et vos lampes allumées ».
Conclusion
Vous voyez que ces réflexions nous plongent au cœur de la foi que loue la Lettre aux Hébreux. Les prédécesseurs, comme Abraham et Sara dont parle cette Lettre, sont des modèles parce qu’ils on fait confiance à la Parole de Dieu. Comme eux faisons confiance à celle-ci et soyons sûrs qu’avec la grâce de Dieu et celle du sacrement de l’Eucharistie nous deviendrons de plus en plus remplis de l’esprit de service si important dans la vie de tout chrétien et de toute chrétienne aujourd’hui comme hier car « à qui l’on a beaucoup donné, on demandera beaucoup ».
Amen!
Mgr Hermann Giguère P.H.
Faculté de théologie et de sciences religieuses
de l'Université Laval
Séminaire de Québec
6 août 2019
Lectures de la messe pour le 19e dimanche du temps ordinaire Année C
Première lecture
« En même temps que tu frappais nos adversaires, tu nous appelais à la gloire » (Sg 18, 6-9)
Lecture du livre de la Sagesse
La nuit de la délivrance pascale
avait été connue d’avance par nos Pères ;
assurés des promesses auxquelles ils avaient cru,
ils étaient dans la joie.
Et ton peuple accueillit à la fois le salut des justes
et la ruine de leurs ennemis.
En même temps que tu frappais nos adversaires,
tu nous appelais à la gloire.
Dans le secret de leurs maisons,
les fidèles descendants des justes offraient un sacrifice,
et ils consacrèrent d’un commun accord cette loi divine :
que les saints partageraient aussi bien le meilleur que le pire ;
et déjà ils entonnaient les chants de louange des Pères.
– Parole du Seigneur.
Psaume
(Ps 32 (33), 1.12, 18-19,20.22)
R/ Heureux le peuple
dont le Seigneur est le Dieu. (Ps 32, 12a)
Criez de joie pour le Seigneur, hommes justes !
Hommes droits, à vous la louange !
Heureux le peuple dont le Seigneur est le Dieu,
heureuse la nation qu’il s’est choisie pour domaine !
Dieu veille sur ceux qui le craignent,
qui mettent leur espoir en son amour,
pour les délivrer de la mort,
les garder en vie aux jours de famine.
Nous attendons notre vie du Seigneur :
il est pour nous un appui, un bouclier.
Que ton amour, Seigneur, soit sur nous
comme notre espoir est en toi !
Deuxième lecture
« Abraham attendait la ville dont le Seigneur lui-même est le bâtisseur et l’architecte » (He 11, 1-2.8-19)
Lecture de la lettre aux Hébreux
Frères,
la foi est une façon de posséder ce que l’on espère,
un moyen de connaître des réalités qu’on ne voit pas.
Et quand l’Écriture rend témoignage aux anciens,
c’est à cause de leur foi.
Grâce à la foi, Abraham obéit à l’appel de Dieu :
il partit vers un pays
qu’il devait recevoir en héritage,
et il partit sans savoir où il allait.
Grâce à la foi, il vint séjourner en immigré
dans la Terre promise, comme en terre étrangère ;
il vivait sous la tente,
ainsi qu’Isaac et Jacob,
héritiers de la même promesse,
car il attendait la ville qui aurait de vraies fondations,
la ville dont Dieu lui-même est le bâtisseur et l’architecte.
Grâce à la foi, Sara, elle aussi, malgré son âge,
fut rendue capable d’être à l’origine d’une descendance
parce qu’elle pensait que Dieu est fidèle à ses promesses.
C’est pourquoi, d’un seul homme, déjà marqué par la mort,
a pu naître une descendance aussi nombreuse
que les étoiles du ciel
et que le sable au bord de la mer,
une multitude innombrable.
C’est dans la foi, sans avoir connu la réalisation des promesses,
qu’ils sont tous morts ;
mais ils l’avaient vue et saluée de loin,
affirmant que, sur la terre,
ils étaient des étrangers et des voyageurs.
Or, parler ainsi, c’est montrer clairement
qu’on est à la recherche d’une patrie.
S’ils avaient songé à celle qu’ils avaient quittée,
ils auraient eu la possibilité d’y revenir.
En fait, ils aspiraient à une patrie meilleure,
celle des cieux.
Aussi Dieu n’a pas honte d’être appelé leur Dieu,
puisqu’il leur a préparé une ville.
Grâce à la foi, quand il fut soumis à l’épreuve,
Abraham offrit Isaac en sacrifice.
Et il offrait le fils unique,
alors qu’il avait reçu les promesses
et entendu cette parole :
C’est par Isaac qu’une descendance portera ton nom.
Il pensait en effet
que Dieu est capable même de ressusciter les morts ;
c’est pourquoi son fils lui fut rendu :
il y a là une préfiguration.
– Parole du Seigneur.
OU LECTURE BREVE
Deuxième lecture
« Abraham attendait la ville dont le Seigneur lui-même est le bâtisseur et l’architecte » (He 11, 1-2.8-12)
Lecture de la lettre aux Hébreux
Frères,
la foi est une façon de posséder ce que l’on espère,
un moyen de connaître des réalités qu’on ne voit pas.
Et quand l’Écriture rend témoignage aux anciens,
c’est à cause de leur foi.
Grâce à la foi, Abraham obéit à l’appel de Dieu :
il partit vers un pays
qu’il devait recevoir en héritage,
et il partit sans savoir où il allait.
Grâce à la foi, il vint séjourner en immigré
dans la Terre promise, comme en terre étrangère ;
il vivait sous la tente,
ainsi qu’Isaac et Jacob,
héritiers de la même promesse,
car il attendait la ville qui aurait de vraies fondations,
la ville dont Dieu lui-même est le bâtisseur et l’architecte.
Grâce à la foi, Sara, elle aussi, malgré son âge,
fut rendue capable d’être à l’origine d’une descendance
parce qu’elle pensait que Dieu est fidèle à ses promesses.
C’est pourquoi, d’un seul homme, déjà marqué par la mort,
a pu naître une descendance aussi nombreuse
que les étoiles du ciel
et que le sable au bord de la mer,
une multitude innombrable.
– Parole du Seigneur.
Évangile
« Vous aussi, tenez-vous prêts » (Lc 12, 32-48)
Alléluia. Alléluia.
Veillez, tenez-vous prêts :
c’est à l’heure où vous n’y pensez pas
que le Fils de l’homme viendra.
Alléluia. (cf. Mt 24, 42a.44)
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Sois sans crainte, petit troupeau :
votre Père a trouvé bon de vous donner le Royaume.
Vendez ce que vous possédez
et donnez-le en aumône.
Faites-vous des bourses qui ne s’usent pas,
un trésor inépuisable dans les cieux,
là où le voleur n’approche pas,
où la mite ne détruit pas.
Car là où est votre trésor,
là aussi sera votre cœur.
Restez en tenue de service,
votre ceinture autour des reins,
et vos lampes allumées.
Soyez comme des gens qui attendent leur maître à son retour des noces,
pour lui ouvrir dès qu’il arrivera et frappera à la porte.
Heureux ces serviteurs-là que le maître, à son arrivée,
trouvera en train de veiller.
Amen, je vous le dis :
c’est lui qui, la ceinture autour des reins,
les fera prendre place à table
et passera pour les servir.
S’il revient vers minuit ou vers trois heures du matin
et qu’il les trouve ainsi,
heureux sont-ils !
Vous le savez bien :
si le maître de maison
avait su à quelle heure le voleur viendrait,
il n’aurait pas laissé percer le mur de sa maison.
Vous aussi, tenez-vous prêts :
c’est à l’heure où vous n’y penserez pas
que le Fils de l’homme viendra. »
Pierre dit alors :
« Seigneur, est-ce pour nous que tu dis cette parabole,
ou bien pour tous ? »
Le Seigneur répondit :
« Que dire de l’intendant fidèle et sensé
à qui le maître confiera la charge de son personnel
pour distribuer, en temps voulu, la ration de nourriture ?
Heureux ce serviteur
que son maître, en arrivant, trouvera en train d’agir ainsi !
Vraiment, je vous le déclare :
il l’établira sur tous ses biens.
Mais si le serviteur se dit en lui-même :
‘Mon maître tarde à venir’,
et s’il se met à frapper les serviteurs et les servantes,
à manger, à boire et à s’enivrer,
alors quand le maître viendra,
le jour où son serviteur ne s’y attend pas
et à l’heure qu’il ne connaît pas,
il l’écartera
et lui fera partager le sort des infidèles.
Le serviteur qui, connaissant la volonté de son maître,
n’a rien préparé et n’a pas accompli cette volonté,
recevra un grand nombre de coups.
Mais celui qui ne la connaissait pas,
et qui a mérité des coups pour sa conduite,
celui-là n’en recevra qu’un petit nombre.
À qui l’on a beaucoup donné,
on demandera beaucoup ;
à qui l’on a beaucoup confié,
on réclamera davantage. »
– Acclamons la Parole de Dieu.
OU LECTURE BREVE
Évangile
« Vous aussi, tenez-vous prêts » (Lc 12, 35-40)
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Restez en tenue de service,
votre ceinture autour des reins,
et vos lampes allumées.
Soyez comme des gens qui attendent leur maître à son retour des noces,
pour lui ouvrir dès qu’il arrivera et frappera à la porte.
Heureux ces serviteurs-là que le maître, à son arrivée,
trouvera en train de veiller.
Amen, je vous le dis :
c’est lui qui, la ceinture autour des reins,
les fera prendre place à table
et passera pour les servir.
S’il revient vers minuit ou vers trois heures du matin
et qu’il les trouve ainsi,
heureux sont-ils !
Vous le savez bien :
si le maître de maison
avait su à quelle heure le voleur viendrait,
il n’aurait pas laissé percer le mur de sa maison.
Vous aussi, tenez-vous prêts :
c’est à l’heure où vous n’y penserez pas
que le Fils de l’homme viendra. »
– Acclamons la Parole de Dieu.