L'hymne Rorate Caeli est le chant par excellence du temps de l'Avent. Sa mélodie grégorienne continue de fasciner. Son refrain est tiré du Livre d'Isaïe (45,8) : "Cieux, épanchez-vous là-haut, et que les nuages déversent la justice, que la terre s’ouvre et produise le salut". Cliquez sur l'image plus bas.
Texte latin et texte français à la suite de l'image des deux interprètes et commentaire de Laurette Lepage "le courage d'attendre".
Texte latin et texte français à la suite de l'image des deux interprètes et commentaire de Laurette Lepage "le courage d'attendre".
Cet hymne a ceci de particulier qu'il reprend le Rorate Caeli entre chaque strophe. Voici le texte latin de cet hymne et une traduction tirée de WikiKto.
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TEXTE LATIN
R/. Rorate Cæli desuper, et nubes pluant justum.
1. Ne irascaris Domine, ne ultra memineris iniquitatis. ecce civitas sancta facta est deserta, Sion deserta est, Jerusalem desolata est, domus sanctificationis tuae et gloriae tuae, ubi laudaverunt te patres nostri.
R/. Rorate caeli desuper, et nubes pluant justum.
2. Peccavimus, et facti sumus tamquam immundus nos, et cecidimus quasi folium universi. et iniquitates nostrae quasi ventus abstulerunt nos, abscondisti faciem tuam a nobis, et allisisti nos in manu iniquitatis nostrae.
R/. Rorate caeli desuper, et nubes pluant justum.
3. Vide Domine afflictionem populi tui, et mitte quem missurus es : emitte Agnum dominatorem terrae, de petra deserti ad montem filiae Sion ut auferat ipse jugum captivitatis nostrae.
R/. Rorate caeli desuper, et nubes pluant justum.
4. Consolamini, consolamini, popule meus : cito veniet salus tua quare moerore consumeris, quia innovavit te dolor? Salvabo te, noli timere, ego enim sum Dominus Deus tuus, Sanctus Israel, redemptor tuus.
R/. Rorate caeli desuper, et nubes pluant justum.
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VERSION FRANÇAISE
R./ Cieux , répandez d'en haut votre rosée et que les nuées fassent descendre le juste.
1. Ne te mets pas en colère, Seigneur, ne garde plus souvenir de l’injustice. Voici, la cité sainte est devenue déserte, Sion a été désertée, Jérusalem est en désolation, la maison de ta sanctification et de ta gloire, où nos pères avaient dit tes louanges.
R./ Cieux , répandez d'en haut votre rosée et que les nuées fassent descendre le juste.
2. Nous avons péché et sommes devenus impurs. Nous sommes tombés comme des feuilles mortes et nos iniquités nous ont balayés comme le vent. Tu as détourné de nous ta face, et nous as brisés sous le poids de nos fautes.
R./ Cieux , répandez d'en haut votre rosée et que les nuées fassent descendre le juste.
3. Vois, Seigneur, l’affliction de ton peuple, et envoie celui que tu dois envoyer : envoie l’Agneau, le maître de la terre, de Pétra dans le désert jusqu’à la montagne de ta fille Sion, afin qu’il ôte le joug de notre captivité.
R./ Cieux , répandez d'en haut votre rosée et que les nuées fassent descendre le juste.
4. Consolez-vous, consolez-vous, mon peuple : vite viendra ton salut, pourquoi es-tu consumé dans l’affliction, pourquoi la douleur se renouvelle-t-elle en toi ? Je te sauverai, n’aie pas peur, moi, je suis le Seigneur Dieu, le Saint d’Israël, ton Rédempteur.
R./ Cieux , répandez d'en haut votre rosée et que les nuées fassent descendre le juste.
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TEXTE LATIN
R/. Rorate Cæli desuper, et nubes pluant justum.
1. Ne irascaris Domine, ne ultra memineris iniquitatis. ecce civitas sancta facta est deserta, Sion deserta est, Jerusalem desolata est, domus sanctificationis tuae et gloriae tuae, ubi laudaverunt te patres nostri.
R/. Rorate caeli desuper, et nubes pluant justum.
2. Peccavimus, et facti sumus tamquam immundus nos, et cecidimus quasi folium universi. et iniquitates nostrae quasi ventus abstulerunt nos, abscondisti faciem tuam a nobis, et allisisti nos in manu iniquitatis nostrae.
R/. Rorate caeli desuper, et nubes pluant justum.
3. Vide Domine afflictionem populi tui, et mitte quem missurus es : emitte Agnum dominatorem terrae, de petra deserti ad montem filiae Sion ut auferat ipse jugum captivitatis nostrae.
R/. Rorate caeli desuper, et nubes pluant justum.
4. Consolamini, consolamini, popule meus : cito veniet salus tua quare moerore consumeris, quia innovavit te dolor? Salvabo te, noli timere, ego enim sum Dominus Deus tuus, Sanctus Israel, redemptor tuus.
R/. Rorate caeli desuper, et nubes pluant justum.
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VERSION FRANÇAISE
R./ Cieux , répandez d'en haut votre rosée et que les nuées fassent descendre le juste.
1. Ne te mets pas en colère, Seigneur, ne garde plus souvenir de l’injustice. Voici, la cité sainte est devenue déserte, Sion a été désertée, Jérusalem est en désolation, la maison de ta sanctification et de ta gloire, où nos pères avaient dit tes louanges.
R./ Cieux , répandez d'en haut votre rosée et que les nuées fassent descendre le juste.
2. Nous avons péché et sommes devenus impurs. Nous sommes tombés comme des feuilles mortes et nos iniquités nous ont balayés comme le vent. Tu as détourné de nous ta face, et nous as brisés sous le poids de nos fautes.
R./ Cieux , répandez d'en haut votre rosée et que les nuées fassent descendre le juste.
3. Vois, Seigneur, l’affliction de ton peuple, et envoie celui que tu dois envoyer : envoie l’Agneau, le maître de la terre, de Pétra dans le désert jusqu’à la montagne de ta fille Sion, afin qu’il ôte le joug de notre captivité.
R./ Cieux , répandez d'en haut votre rosée et que les nuées fassent descendre le juste.
4. Consolez-vous, consolez-vous, mon peuple : vite viendra ton salut, pourquoi es-tu consumé dans l’affliction, pourquoi la douleur se renouvelle-t-elle en toi ? Je te sauverai, n’aie pas peur, moi, je suis le Seigneur Dieu, le Saint d’Israël, ton Rédempteur.
R./ Cieux , répandez d'en haut votre rosée et que les nuées fassent descendre le juste.
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LE COURAGE D’ATTENDRE
"Noël, c’est la veille, c’est l’attente ». (George Dor)
Nous sommes une génération de gens pressés. Nous ne savons pas toujours attendre. Souvent nous voulons tout, et tout de suite, sans penser à la valeur du mûrissement.Nous vivons à la surface de nous-même, distraits par les urgences, engourdis par la routine ou suffoqués par l'avalanche des mots et des images.
Attendre, toujours attendre ! Pour le courrier, pour l’ascenseur, pour l’autobus, pour un feu rouge bloqué, pour le rendez-vous chez le médecin. Attendre pour tout ! Parfois on est las d’attendre. Mais dans le verbe « attendre », il y a le mot « tendre », avec son élan, sa vitalité, son mouvement. Ce temps de l’Avent que nous commençons ne consiste pas à attendre passivement le jour de Noël, mais à nous mobiliser pour aller à la rencontre de Celui qui vient dans notre vie. Dieu nous attend aussi. Il y a dans l’Avent une attente réciproque.
Peut-être que parfois cette attente nous semble lugubre et morose, comme s’il s’agissait de serrer les dents et d’y aller par la force de la volonté. Mais en fait, le courage d’attendre n’empêche pas la joie, la joie de vivre. Toute l’année liturgique nous éduque à une longue patience, mais l’Avent met l’accent sur le désir. Quel désir? Celui de la venue du Christ. L'Avent nous invite à faire nôtre le désir du prophète Isaïe, le grand guide de la liturgie de l’Avent. Inlassablement, reviennent les mots: " Ah! si tu déchirais les cieux et si tu descendais »... " Cieux, ouvrez-vous pour laisser pleuvoir votre rosée ". Mais Dieu n’est pas celui qui viendrait dénouer ou régler lui-même nos problèmes, mais Celui qui marche avec nous et fortifie nos pas fortifie sur les chemins de traverse.
Dans les jours difficiles que nous vivons, si le temps de l’Avent pouvait renouveler notre espérance ? Une espérance ferme, ancrée en Dieu et qui permet de vivre pleinement dans l’aujourd’hui. « Redressez-vous et relevez la tête : votre délivrance est proche ». Appuyés sur cette Parole de Dieu, nous pourrions attendre, non pas comme des gens « tannés », écrasés, à bout de souffle, non pas dans la peur et l’inquiétude, mais dans la joie d’un immense désir. Attendre ! Se tenir debout sur le seuil, éveillés et disponibles pour accueillir Celui qui vient à chaque instant de notre vie. Sa venue est si simple, si fréquente, qu’elle nous apparaît inattendue. Si nous y pensons bien, Noël est déjà là ! « Dieu-avec-nous » tous les jours. Regardez ! Dieu vient !
Bon Avent !
Laurette Lepage (Québec)
"Rorate caeli desuper"
28 novembre 2010
"Cieux , répandez d'en haut votre rosée et que les nuées fassent descendre le juste."
LE COURAGE D’ATTENDRE
"Noël, c’est la veille, c’est l’attente ». (George Dor)
Nous sommes une génération de gens pressés. Nous ne savons pas toujours attendre. Souvent nous voulons tout, et tout de suite, sans penser à la valeur du mûrissement.Nous vivons à la surface de nous-même, distraits par les urgences, engourdis par la routine ou suffoqués par l'avalanche des mots et des images.
Attendre, toujours attendre ! Pour le courrier, pour l’ascenseur, pour l’autobus, pour un feu rouge bloqué, pour le rendez-vous chez le médecin. Attendre pour tout ! Parfois on est las d’attendre. Mais dans le verbe « attendre », il y a le mot « tendre », avec son élan, sa vitalité, son mouvement. Ce temps de l’Avent que nous commençons ne consiste pas à attendre passivement le jour de Noël, mais à nous mobiliser pour aller à la rencontre de Celui qui vient dans notre vie. Dieu nous attend aussi. Il y a dans l’Avent une attente réciproque.
Peut-être que parfois cette attente nous semble lugubre et morose, comme s’il s’agissait de serrer les dents et d’y aller par la force de la volonté. Mais en fait, le courage d’attendre n’empêche pas la joie, la joie de vivre. Toute l’année liturgique nous éduque à une longue patience, mais l’Avent met l’accent sur le désir. Quel désir? Celui de la venue du Christ. L'Avent nous invite à faire nôtre le désir du prophète Isaïe, le grand guide de la liturgie de l’Avent. Inlassablement, reviennent les mots: " Ah! si tu déchirais les cieux et si tu descendais »... " Cieux, ouvrez-vous pour laisser pleuvoir votre rosée ". Mais Dieu n’est pas celui qui viendrait dénouer ou régler lui-même nos problèmes, mais Celui qui marche avec nous et fortifie nos pas fortifie sur les chemins de traverse.
Dans les jours difficiles que nous vivons, si le temps de l’Avent pouvait renouveler notre espérance ? Une espérance ferme, ancrée en Dieu et qui permet de vivre pleinement dans l’aujourd’hui. « Redressez-vous et relevez la tête : votre délivrance est proche ». Appuyés sur cette Parole de Dieu, nous pourrions attendre, non pas comme des gens « tannés », écrasés, à bout de souffle, non pas dans la peur et l’inquiétude, mais dans la joie d’un immense désir. Attendre ! Se tenir debout sur le seuil, éveillés et disponibles pour accueillir Celui qui vient à chaque instant de notre vie. Sa venue est si simple, si fréquente, qu’elle nous apparaît inattendue. Si nous y pensons bien, Noël est déjà là ! « Dieu-avec-nous » tous les jours. Regardez ! Dieu vient !
Bon Avent !
Laurette Lepage (Québec)
"Rorate caeli desuper"
28 novembre 2010
"Cieux , répandez d'en haut votre rosée et que les nuées fassent descendre le juste."