(Crédits photo : Bernadette Lopez, alias Berna dans Évangile et peinture)
Il y a quelques mois, j’ai eu le privilège de visiter à Jérusalem les restes de la piscine de Siloé dont parle l’évangile où l’aveugle est envoyé par Jésus pour se laver. J’ai été touché à ce moment de relire l’épisode qu’on vient d’entendre. Nous l’écoutons aujourd'hui avec ceux et celles qui se préparent au baptême. On a choisi cet évangile comme élément important dans leur préparation et il éclaire leur cheminement qui se fait pendant le Carême, préparation qui aboutit au baptême dans la Nuit de la Vigile pascale.
Ce merveilleux passage de l’évangile de saint Jean m’a inspiré deux réflexions et des applications qui peuvent s’appliquer aux personnes qui seront baptisées, mais qui, tout aussi bien, s’appliquent à nous déjà baptisés depuis longtemps parfois.
I – Le choix appartient à Dieu
La première réflexion m’a été inspirée par une comparaison de cette guérison de l’aveugle-né avec celle, célèbre, de l’aveugle de Jéricho, Bar Timée, (Marc 10,46-52 voir aussi Mathieu 20,29-34 et Luc 18,35-43) qui criait tellement que les disciples suppliaient Jésus de le faire taire. « Quand il entendit que c’était Jésus de Nazareth, il se mit à crier : "Fils de David, Jésus, prends pitié de moi ! " Beaucoup de gens le rabrouaient pour le faire taire, mais il criait de plus belle : " Fils de David, prends pitié de moi ! "» (Marc 10, 47-48)
Dans notre récit les choses sont totalement différentes. Il ne semble pas que l’aveugle crie après Jésus, loin de là. Il ne fait pas de démarche vers lui, c’est Jésus qui le voit. « En sortant du Temple, Jésus vit sur son passage un homme aveugle de naissance ». Et Jésus donne à ses disciples qui voient dans ce handicap une punition de Dieu le sens de ce qui va se passer : « Ni lui, ni ses parents n’ont péché. Mais c’était pour que les œuvres de Dieu se manifestent en lui ».
Cette situation manifeste, pour nous personnes baptisées et pour les futures personnes baptisées, les catéchumènes, l'importance de l’initiative de Dieu dans notre cheminement de foi. C’est toujours, en premier lieu, Dieu qui vient vers nous. Nous sommes là. Il nous regarde il nous aime, il s'approche de nous.
Il est important de se le rappeler dans notre cheminement de foi car, ainsi, nous ne compterons pas sur nos propres forces, mais sur la grâce de Dieu. Nous éviterons ce que le pape François appelle dans son Exhortation apostolique sur la sainteté intitulée Gaudete et Exultate (Soyez dans la joie et l’allégresse), la « tendance pélagienne » où on se fie sur soi-même et ses propres moyens pour avancer dans la vie spirituelle, ce que le pape récuse ainsi : « C’est seulement à partir du don de Dieu, librement accueilli et humblement reçu, que nous pouvons coopérer par nos efforts à nous laisser transformer de plus en plus. Il faut d’abord appartenir à Dieu. » (Numéro 56).
« Il faut d'abord appartenir à Dieu », première leçon à retenir qui a beaucoup de conséquences concrètes.
II – La réponse
La deuxième réflexion s’inspire de l’attitude de l’aveugle. Il se laisse non seulement guider sans résister par Jésus. Celui-ci le surprend, sans doute, car au lieu de lui répondre « Sois guéri », il lui met de la boue sur les yeux et l’invite à aller se laver à la piscine de Siloé. Ces gestes sont des images qui nous indiquent que l’aveuglement dont souffre l’aveugle n’est pas seulement physique, mais il est aussi spirituel.
La boue est l’image du péché qu’il porte comme toute personne marquée par la faute originelle. Jésus se présente ici comme le Sauveur qui, pourrait-on dire, met la main à la pâte. Il transformera cette boue en lumière. De l’aveuglement naîtra la lumière lorsque l’aveugle passera dans l’eau de la piscine qui est l'image de la purification de tout l'être.
Cette démarche préfigure celle du baptême qui par l’eau versée sur la personne qu’on baptise enlève les scories du péché et la remplit de lumière. On ne le redira pas assez : sans l’action de Dieu qui par Jésus vient sauver l’humanité, celle-ci va rester dans la nuit et l’aveuglement. Elle reste aveugle.
La beauté de cette scène de la guérison de l'aveugle-né réside dans sa force d’évocation et dans sa signification profonde. Les personnes baptisées que nous sommes et les catéchumènes qui se préparent au baptême, comme cet aveugle-né, passent de l'aveuglement à la lumière. Le baptême est une illumination intérieure et une renouvellement total de la personne. C'est ce que saint Paul rappelle à la communauté chrétienne d'Éphèse dans le passage que nous avons lu dans la deuxième lecture : « Autrefois, vous étiez ténèbres ; maintenant, dans le Seigneur, vous êtes lumière ; conduisez-vous comme des enfants de lumière ».
« Conduisez-vous comme des enfants de lumière », voilà la deuxième réflexion à retenir.
III – Application
Comme je le soulignais plus haut, cette réalité du passage de l'aveuglement à la lumière, de la mort à la vie, du péché à la vie dans l’Esprit a des applications bien concrètes. Elle n’est pas une réalité éthérée. Elle n'est pas décrochée de notre vie. Elle touche toute la vie des disciples de Jésus. Saint Paul y revient souvent dans ses lettres, notamment dans la Lettre aux Romains.
Pour lui ce passage se fait, comme on vient de le souligner, dans le baptême en union avec le Christ qui est passé de la mort à sa vie de ressuscité. Il le décrit ainsi aux Romains. Permettez-moi de vous lire ce texte en entier :« Ne le savez-vous pas ? Nous tous qui par le baptême avons été unis au Christ Jésus, c’est à sa mort que nous avons été unis par le baptême. Si donc, par le baptême qui nous unit à sa mort, nous avons été mis au tombeau avec lui, c’est pour que nous menions une vie nouvelle, nous aussi, comme le Christ qui, par la toute-puissance du Père, est ressuscité d’entre les morts. Car, si nous avons été unis à lui par une mort qui ressemble à la sienne, nous le serons aussi par une résurrection qui ressemblera à la sienne. Vous êtes morts avec le Christ et avec lui vous êtes ressuscités et vous vivez désormais pour Dieu » (Romains 6, 3-5).
La vie quotidienne de la personne qui se veut fidèle à son baptême est une vie où elle ne cesse de regarder vers celui qui est toujours vivant et ressuscité, de là l'importance de la prière personnelle et des célébrations liturgiques communautaires. Jésus devient ainsi la véritable lumière de sa vie. Il peut arriver que comme pour l’aveugle-né de l’évangile, des contestations se fassent jour parfois, des dénigrements et même des attaques sournoises. La vie du disciple de Jésus n'est pas de tout repos. Elle lui demande une attention et un abandon confiant de tous les instants, mais aussi elle lui offre une joie et une lumière à nulles autres pareilles.
Saurons-nous, comme l’aveugle de l’évangile proclamer la beauté de ce don de la lumière qui est en nous ? Le récit de saint Jean nous livre son témoignage direct devant les pharisiens qui le convoquent par deux fois. Devant leur insistance à le questionner il a ce mot d'humour : « Je vous l’ai déjà dit, et vous n’avez pas écouté. Pourquoi voulez-vous m’entendre encore une fois ? Serait-ce que vous voulez, vous aussi, devenir ses disciples ? »
L'aveugle guéri se sent tout entier renouvelé par l'action de Jésus. Il n'est pas question de prendre ses distances avec lui. Il le reconnaît comme celui qui l'a sauvé et qui l' a fait passer de la nuit au jour, des ténèbres à la lumière. Quel beau modèle pour les futures personnes baptisées et aussi pour nous toutes et tous qui, reconnaissons-le, sommes entraînés avec le Christ dans la lumière de Dieu, créateur et maître de toutes choses.
Conclusion
À partir de cet épisode de la vie de Jésus qui est très parlant et dont la tradition s’est inspirée, en particulier lors des célébrations du Baptême, notre vie de foi se révèle une vie qui nous fait passer des ténèbres à la lumière de la Parole de Dieu qui se concrétise en son Fils, Jésus qui est pour la personne croyante la Lumière venue dans le monde.
Remplis de cette Lumière, avec la grâce de Dieu, ayons à cœur, comme Jésus le souhaite lorsqu'il dit en saint Mathieu « Vous êtes la lumière du monde », d’être nous aussi pour nos frères et sœurs une lumière, reflet de celle que Dieu nous a envoyée en son Fils, Jésus, Sauveur et Lumière des nations. C’est ce que je nous souhaite à toutes et à tous!
Amen!
Mgr Hermann Giguère P.H.
Faculté de théologie et de sciences religieuses
de l’Université Laval
Séminaire de Québec
17 mars 2020
Ce merveilleux passage de l’évangile de saint Jean m’a inspiré deux réflexions et des applications qui peuvent s’appliquer aux personnes qui seront baptisées, mais qui, tout aussi bien, s’appliquent à nous déjà baptisés depuis longtemps parfois.
I – Le choix appartient à Dieu
La première réflexion m’a été inspirée par une comparaison de cette guérison de l’aveugle-né avec celle, célèbre, de l’aveugle de Jéricho, Bar Timée, (Marc 10,46-52 voir aussi Mathieu 20,29-34 et Luc 18,35-43) qui criait tellement que les disciples suppliaient Jésus de le faire taire. « Quand il entendit que c’était Jésus de Nazareth, il se mit à crier : "Fils de David, Jésus, prends pitié de moi ! " Beaucoup de gens le rabrouaient pour le faire taire, mais il criait de plus belle : " Fils de David, prends pitié de moi ! "» (Marc 10, 47-48)
Dans notre récit les choses sont totalement différentes. Il ne semble pas que l’aveugle crie après Jésus, loin de là. Il ne fait pas de démarche vers lui, c’est Jésus qui le voit. « En sortant du Temple, Jésus vit sur son passage un homme aveugle de naissance ». Et Jésus donne à ses disciples qui voient dans ce handicap une punition de Dieu le sens de ce qui va se passer : « Ni lui, ni ses parents n’ont péché. Mais c’était pour que les œuvres de Dieu se manifestent en lui ».
Cette situation manifeste, pour nous personnes baptisées et pour les futures personnes baptisées, les catéchumènes, l'importance de l’initiative de Dieu dans notre cheminement de foi. C’est toujours, en premier lieu, Dieu qui vient vers nous. Nous sommes là. Il nous regarde il nous aime, il s'approche de nous.
Il est important de se le rappeler dans notre cheminement de foi car, ainsi, nous ne compterons pas sur nos propres forces, mais sur la grâce de Dieu. Nous éviterons ce que le pape François appelle dans son Exhortation apostolique sur la sainteté intitulée Gaudete et Exultate (Soyez dans la joie et l’allégresse), la « tendance pélagienne » où on se fie sur soi-même et ses propres moyens pour avancer dans la vie spirituelle, ce que le pape récuse ainsi : « C’est seulement à partir du don de Dieu, librement accueilli et humblement reçu, que nous pouvons coopérer par nos efforts à nous laisser transformer de plus en plus. Il faut d’abord appartenir à Dieu. » (Numéro 56).
« Il faut d'abord appartenir à Dieu », première leçon à retenir qui a beaucoup de conséquences concrètes.
II – La réponse
La deuxième réflexion s’inspire de l’attitude de l’aveugle. Il se laisse non seulement guider sans résister par Jésus. Celui-ci le surprend, sans doute, car au lieu de lui répondre « Sois guéri », il lui met de la boue sur les yeux et l’invite à aller se laver à la piscine de Siloé. Ces gestes sont des images qui nous indiquent que l’aveuglement dont souffre l’aveugle n’est pas seulement physique, mais il est aussi spirituel.
La boue est l’image du péché qu’il porte comme toute personne marquée par la faute originelle. Jésus se présente ici comme le Sauveur qui, pourrait-on dire, met la main à la pâte. Il transformera cette boue en lumière. De l’aveuglement naîtra la lumière lorsque l’aveugle passera dans l’eau de la piscine qui est l'image de la purification de tout l'être.
Cette démarche préfigure celle du baptême qui par l’eau versée sur la personne qu’on baptise enlève les scories du péché et la remplit de lumière. On ne le redira pas assez : sans l’action de Dieu qui par Jésus vient sauver l’humanité, celle-ci va rester dans la nuit et l’aveuglement. Elle reste aveugle.
La beauté de cette scène de la guérison de l'aveugle-né réside dans sa force d’évocation et dans sa signification profonde. Les personnes baptisées que nous sommes et les catéchumènes qui se préparent au baptême, comme cet aveugle-né, passent de l'aveuglement à la lumière. Le baptême est une illumination intérieure et une renouvellement total de la personne. C'est ce que saint Paul rappelle à la communauté chrétienne d'Éphèse dans le passage que nous avons lu dans la deuxième lecture : « Autrefois, vous étiez ténèbres ; maintenant, dans le Seigneur, vous êtes lumière ; conduisez-vous comme des enfants de lumière ».
« Conduisez-vous comme des enfants de lumière », voilà la deuxième réflexion à retenir.
III – Application
Comme je le soulignais plus haut, cette réalité du passage de l'aveuglement à la lumière, de la mort à la vie, du péché à la vie dans l’Esprit a des applications bien concrètes. Elle n’est pas une réalité éthérée. Elle n'est pas décrochée de notre vie. Elle touche toute la vie des disciples de Jésus. Saint Paul y revient souvent dans ses lettres, notamment dans la Lettre aux Romains.
Pour lui ce passage se fait, comme on vient de le souligner, dans le baptême en union avec le Christ qui est passé de la mort à sa vie de ressuscité. Il le décrit ainsi aux Romains. Permettez-moi de vous lire ce texte en entier :« Ne le savez-vous pas ? Nous tous qui par le baptême avons été unis au Christ Jésus, c’est à sa mort que nous avons été unis par le baptême. Si donc, par le baptême qui nous unit à sa mort, nous avons été mis au tombeau avec lui, c’est pour que nous menions une vie nouvelle, nous aussi, comme le Christ qui, par la toute-puissance du Père, est ressuscité d’entre les morts. Car, si nous avons été unis à lui par une mort qui ressemble à la sienne, nous le serons aussi par une résurrection qui ressemblera à la sienne. Vous êtes morts avec le Christ et avec lui vous êtes ressuscités et vous vivez désormais pour Dieu » (Romains 6, 3-5).
La vie quotidienne de la personne qui se veut fidèle à son baptême est une vie où elle ne cesse de regarder vers celui qui est toujours vivant et ressuscité, de là l'importance de la prière personnelle et des célébrations liturgiques communautaires. Jésus devient ainsi la véritable lumière de sa vie. Il peut arriver que comme pour l’aveugle-né de l’évangile, des contestations se fassent jour parfois, des dénigrements et même des attaques sournoises. La vie du disciple de Jésus n'est pas de tout repos. Elle lui demande une attention et un abandon confiant de tous les instants, mais aussi elle lui offre une joie et une lumière à nulles autres pareilles.
Saurons-nous, comme l’aveugle de l’évangile proclamer la beauté de ce don de la lumière qui est en nous ? Le récit de saint Jean nous livre son témoignage direct devant les pharisiens qui le convoquent par deux fois. Devant leur insistance à le questionner il a ce mot d'humour : « Je vous l’ai déjà dit, et vous n’avez pas écouté. Pourquoi voulez-vous m’entendre encore une fois ? Serait-ce que vous voulez, vous aussi, devenir ses disciples ? »
L'aveugle guéri se sent tout entier renouvelé par l'action de Jésus. Il n'est pas question de prendre ses distances avec lui. Il le reconnaît comme celui qui l'a sauvé et qui l' a fait passer de la nuit au jour, des ténèbres à la lumière. Quel beau modèle pour les futures personnes baptisées et aussi pour nous toutes et tous qui, reconnaissons-le, sommes entraînés avec le Christ dans la lumière de Dieu, créateur et maître de toutes choses.
Conclusion
À partir de cet épisode de la vie de Jésus qui est très parlant et dont la tradition s’est inspirée, en particulier lors des célébrations du Baptême, notre vie de foi se révèle une vie qui nous fait passer des ténèbres à la lumière de la Parole de Dieu qui se concrétise en son Fils, Jésus qui est pour la personne croyante la Lumière venue dans le monde.
Remplis de cette Lumière, avec la grâce de Dieu, ayons à cœur, comme Jésus le souhaite lorsqu'il dit en saint Mathieu « Vous êtes la lumière du monde », d’être nous aussi pour nos frères et sœurs une lumière, reflet de celle que Dieu nous a envoyée en son Fils, Jésus, Sauveur et Lumière des nations. C’est ce que je nous souhaite à toutes et à tous!
Amen!
Mgr Hermann Giguère P.H.
Faculté de théologie et de sciences religieuses
de l’Université Laval
Séminaire de Québec
17 mars 2020
Ruines de l'escalier vers la piscine de Siloé à Jérusalem découvertes en 2005 (Crédits photo : H. Giguère)
LECTURES DE LA MESSE pour le 4e dimanche du Carême Année A
PREMIÈRE LECTURE
David reçoit l’onction comme roi d’Israël (1 S 16, 1b.6-7.10-13a)
Lecture du premier livre de Samuel
En ces jours-là,
le Seigneur dit à Samuel :
« Prends une corne que tu rempliras d’huile, et pars !
Je t’envoie auprès de Jessé de Bethléem,
car j’ai vu parmi ses fils mon roi. »
Lorsqu’ils arrivèrent et que Samuel aperçut Éliab,
il se dit :
« Sûrement, c’est lui le messie,
lui qui recevra l’onction du Seigneur ! »
Mais le Seigneur dit à Samuel :
« Ne considère pas son apparence ni sa haute taille,
car je l’ai écarté.
Dieu ne regarde pas comme les hommes :
les hommes regardent l’apparence,
mais le Seigneur regarde le cœur. »
Jessé présenta ainsi à Samuel ses sept fils,
et Samuel lui dit :
« Le Seigneur n’a choisi aucun de ceux-là. »
Alors Samuel dit à Jessé :
« N’as-tu pas d’autres garçons ? »
Jessé répondit :
« Il reste encore le plus jeune,
il est en train de garder le troupeau. »
Alors Samuel dit à Jessé :
« Envoie-le chercher :
nous ne nous mettrons pas à table
tant qu’il ne sera pas arrivé. »
Jessé le fit donc venir :
le garçon était roux, il avait de beaux yeux, il était beau.
Le Seigneur dit alors :
« Lève-toi, donne-lui l’onction : c’est lui ! »
Samuel prit la corne pleine d’huile,
et lui donna l’onction au milieu de ses frères.
L’Esprit du Seigneur s’empara de David à partir de ce jour-là.
– Parole du Seigneur.
PSAUME
(Ps 22 (23), 1-2ab, 2c-3, 4, 5, 6)
R/ Le Seigneur est mon berger :
rien ne saurait me manquer. (cf. Ps 22, 1)
Le Seigneur est mon berger :
je ne manque de rien.
Sur des prés d’herbe fraîche,
il me fait reposer.
Il me mène vers les eaux tranquilles
et me fait revivre ;
il me conduit par le juste chemin
pour l’honneur de son nom.
Si je traverse les ravins de la mort,
je ne crains aucun mal,
car tu es avec moi :
ton bâton me guide et me rassure.
Tu prépares la table pour moi
devant mes ennemis ;
tu répands le parfum sur ma tête,
ma coupe est débordante.
Grâce et bonheur m’accompagnent
tous les jours de ma vie ;
j’habiterai la maison du Seigneur
pour la durée de mes jours.
DEUXIÈME LECTURE
« Relève-toi d’entre les morts, et le Christ t’illuminera » (Ep 5, 8-14)
Lecture de la lettre de saint Paul apôtre aux Éphésiens
Frères,
autrefois, vous étiez ténèbres ;
maintenant, dans le Seigneur, vous êtes lumière ;
conduisez-vous comme des enfants de lumière
– or la lumière
a pour fruit tout ce qui est bonté, justice et vérité –
et sachez reconnaître
ce qui est capable de plaire au Seigneur.
Ne prenez aucune part aux activités des ténèbres,
elles ne produisent rien de bon ;
démasquez-les plutôt.
Ce que ces gens-là font en cachette,
on a honte même d’en parler.
Mais tout ce qui est démasqué
est rendu manifeste par la lumière,
et tout ce qui devient manifeste est lumière.
C’est pourquoi l’on dit :
Réveille-toi, ô toi qui dors,
relève-toi d’entre les morts,
et le Christ t’illuminera.
– Parole du Seigneur.
ÉVANGILE
« Il s’en alla et se lava ; quand il revint, il voyait » (Jn 9, 1-41)
Gloire et louange à toi
Seigneur Jésus. !
Moi, je suis la lumière du monde, dit le Seigneur.
Celui qui me suit aura la lumière de la vie.
Gloire et louange à toi
Seigneur Jésus ! (Jn 8, 12)
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean
En ce temps-là,
en sortant du Temple,
Jésus vit sur son passage
un homme aveugle de naissance.
Ses disciples l’interrogèrent :
« Rabbi, qui a péché, lui ou ses parents,
pour qu’il soit né aveugle ? »
Jésus répondit :
« Ni lui, ni ses parents n’ont péché.
Mais c’était pour que les œuvres de Dieu
se manifestent en lui.
Il nous faut travailler aux œuvres de Celui qui m’a envoyé,
tant qu’il fait jour ;
la nuit vient où personne ne pourra plus y travailler.
Aussi longtemps que je suis dans le monde,
je suis la lumière du monde. »
Cela dit, il cracha à terre
et, avec la salive, il fit de la boue ;
puis il appliqua la boue sur les yeux de l’aveugle,
et lui dit :
« Va te laver à la piscine de Siloé »
– ce nom se traduit : Envoyé.
L’aveugle y alla donc, et il se lava ;
quand il revint, il voyait.
Ses voisins, et ceux qui l’avaient observé auparavant
– car il était mendiant –
dirent alors :
« N’est-ce pas celui qui se tenait là pour mendier ? »
Les uns disaient :
« C’est lui. »
Les autres disaient :
« Pas du tout, c’est quelqu’un qui lui ressemble. »
Mais lui disait :
« C’est bien moi. »
Et on lui demandait :
« Alors, comment tes yeux se sont-ils ouverts ? »
Il répondit :
« L’homme qu’on appelle Jésus a fait de la boue,
il me l’a appliquée sur les yeux et il m’a dit :
‘Va à Siloé et lave-toi.’
J’y suis donc allé et je me suis lavé ;
alors, j’ai vu. »
Ils lui dirent :
« Et lui, où est-il ? »
Il répondit :
« Je ne sais pas. »
On l’amène aux pharisiens, lui, l’ancien aveugle.
Or, c’était un jour de sabbat que Jésus avait fait de la boue
et lui avait ouvert les yeux.
À leur tour, les pharisiens lui demandaient comment il pouvait voir.
Il leur répondit :
« Il m’a mis de la boue sur les yeux, je me suis lavé,
et je vois. »
Parmi les pharisiens, certains disaient :
« Cet homme-là n’est pas de Dieu,
puisqu’il n’observe pas le repos du sabbat. »
D’autres disaient :
« Comment un homme pécheur
peut-il accomplir des signes pareils ? »
Ainsi donc ils étaient divisés.
Alors ils s’adressent de nouveau à l’aveugle :
« Et toi, que dis-tu de lui,
puisqu’il t’a ouvert les yeux ? »
Il dit :
« C’est un prophète. »
Or, les Juifs ne voulaient pas croire
que cet homme avait été aveugle
et que maintenant il pouvait voir.
C’est pourquoi ils convoquèrent ses parents
et leur demandèrent :
« Cet homme est bien votre fils,
et vous dites qu’il est né aveugle ?
Comment se fait-il qu’à présent il voie ? »
Les parents répondirent :
« Nous savons bien que c’est notre fils,
et qu’il est né aveugle.
Mais comment peut-il voir maintenant,
nous ne le savons pas ;
et qui lui a ouvert les yeux,
nous ne le savons pas non plus.
Interrogez-le,
il est assez grand pour s’expliquer. »
Ses parents parlaient ainsi
parce qu’ils avaient peur des Juifs.
En effet, ceux-ci s’étaient déjà mis d’accord
pour exclure de leurs assemblées
tous ceux qui déclareraient publiquement que Jésus est le Christ.
Voilà pourquoi les parents avaient dit :
« Il est assez grand, interrogez-le ! »
Pour la seconde fois,
les pharisiens convoquèrent l’homme qui avait été aveugle,
et ils lui dirent :
« Rends gloire à Dieu !
Nous savons, nous, que cet homme est un pécheur. »
Il répondit :
« Est-ce un pécheur ?
Je n’en sais rien.
Mais il y a une chose que je sais :
j’étais aveugle, et à présent je vois. »
Ils lui dirent alors :
« Comment a-t-il fait pour t’ouvrir les yeux ? »
Il leur répondit :
« Je vous l’ai déjà dit,
et vous n’avez pas écouté.
Pourquoi voulez-vous m’entendre encore une fois ?
Serait-ce que vous voulez, vous aussi, devenir ses disciples ? »
Ils se mirent à l’injurier :
« C’est toi qui es son disciple ;
nous, c’est de Moïse que nous sommes les disciples.
Nous savons que Dieu a parlé à Moïse ;
mais celui-là, nous ne savons pas d’où il est. »
L’homme leur répondit :
« Voilà bien ce qui est étonnant !
Vous ne savez pas d’où il est,
et pourtant il m’a ouvert les yeux.
Dieu, nous le savons, n’exauce pas les pécheurs,
mais si quelqu’un l’honore et fait sa volonté, il l’exauce.
Jamais encore on n’avait entendu dire
que quelqu’un ait ouvert les yeux à un aveugle de naissance.
Si lui n’était pas de Dieu,
il ne pourrait rien faire. »
Ils répliquèrent :
« Tu es tout entier dans le péché depuis ta naissance,
et tu nous fais la leçon ? »
Et ils le jetèrent dehors.
Jésus apprit qu’ils l’avaient jeté dehors.
Il le retrouva et lui dit :
« Crois-tu au Fils de l’homme ? »
Il répondit :
« Et qui est-il, Seigneur,
pour que je croie en lui ? »
Jésus lui dit :
« Tu le vois,
et c’est lui qui te parle. »
Il dit :
« Je crois, Seigneur ! »
Et il se prosterna devant lui.
Jésus dit alors :
« Je suis venu en ce monde pour rendre un jugement :
que ceux qui ne voient pas
puissent voir,
et que ceux qui voient
deviennent aveugles. »
Parmi les pharisiens, ceux qui étaient avec lui
entendirent ces paroles et lui dirent :
« Serions-nous aveugles, nous aussi ? »
Jésus leur répondit :
« Si vous étiez aveugles,
vous n’auriez pas de péché ;
mais du moment que vous dites : ‘Nous voyons !’,
votre péché demeure. »
– Acclamons la Parole de Dieu.
OU LECTURE BREVE
ÉVANGILE
« Il s’en alla et se lava ; quand il revint, il voyait » (Jn 9, 1.6-9.13-17.34-38)
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean
En ce temps-là,
en sortant du Temple,
Jésus vit sur son passage
un homme aveugle de naissance.
Il cracha à terre
et, avec la salive, il fit de la boue ;
puis il appliqua la boue sur les yeux de l’aveugle,
et lui dit :
« Va te laver à la piscine de Siloé »
– ce nom se traduit : Envoyé.
L’aveugle y alla donc, et il se lava ;
quand il revint, il voyait.
Ses voisins, et ceux qui l’avaient observé auparavant
– car il était mendiant –
dirent alors :
« N’est-ce pas celui qui se tenait là pour mendier ? »
Les uns disaient :
« C’est lui. »
Les autres disaient :
« Pas du tout, c’est quelqu’un qui lui ressemble. »
Mais lui disait :
« C’est bien moi. »
On l’amène aux pharisiens, lui, l’ancien aveugle.
Or, c’était un jour de sabbat que Jésus avait fait de la boue
et lui avait ouvert les yeux.
À leur tour, les pharisiens lui demandaient comment il pouvait voir.
Il leur répondit :
« Il m’a mis de la boue sur les yeux, je me suis lavé,
et je vois. »
Parmi les pharisiens, certains disaient :
« Cet homme-là n’est pas de Dieu,
puisqu’il n’observe pas le repos du sabbat. »
D’autres disaient :
« Comment un homme pécheur
peut-il accomplir des signes pareils ? »
Ainsi donc ils étaient divisés.
Alors ils s’adressent de nouveau à l’aveugle :
« Et toi, que dis-tu de lui,
puisqu’il t’a ouvert les yeux ? »
Il dit :
« C’est un prophète. »
Ils répliquèrent :
« Tu es tout entier dans le péché depuis ta naissance,
et tu nous fais la leçon ? »
Et ils le jetèrent dehors.
Jésus apprit qu’ils l’avaient jeté dehors.
Il le retrouva et lui dit :
« Crois-tu au Fils de l’homme ? »
Il répondit :
« Et qui est-il, Seigneur,
pour que je croie en lui ? »
Jésus lui dit :
« Tu le vois,
et c’est lui qui te parle. »
Il dit :
« Je crois, Seigneur ! »
Et il se prosterna devant lui.
– Acclamons la Parole de Dieu.
PREMIÈRE LECTURE
David reçoit l’onction comme roi d’Israël (1 S 16, 1b.6-7.10-13a)
Lecture du premier livre de Samuel
En ces jours-là,
le Seigneur dit à Samuel :
« Prends une corne que tu rempliras d’huile, et pars !
Je t’envoie auprès de Jessé de Bethléem,
car j’ai vu parmi ses fils mon roi. »
Lorsqu’ils arrivèrent et que Samuel aperçut Éliab,
il se dit :
« Sûrement, c’est lui le messie,
lui qui recevra l’onction du Seigneur ! »
Mais le Seigneur dit à Samuel :
« Ne considère pas son apparence ni sa haute taille,
car je l’ai écarté.
Dieu ne regarde pas comme les hommes :
les hommes regardent l’apparence,
mais le Seigneur regarde le cœur. »
Jessé présenta ainsi à Samuel ses sept fils,
et Samuel lui dit :
« Le Seigneur n’a choisi aucun de ceux-là. »
Alors Samuel dit à Jessé :
« N’as-tu pas d’autres garçons ? »
Jessé répondit :
« Il reste encore le plus jeune,
il est en train de garder le troupeau. »
Alors Samuel dit à Jessé :
« Envoie-le chercher :
nous ne nous mettrons pas à table
tant qu’il ne sera pas arrivé. »
Jessé le fit donc venir :
le garçon était roux, il avait de beaux yeux, il était beau.
Le Seigneur dit alors :
« Lève-toi, donne-lui l’onction : c’est lui ! »
Samuel prit la corne pleine d’huile,
et lui donna l’onction au milieu de ses frères.
L’Esprit du Seigneur s’empara de David à partir de ce jour-là.
– Parole du Seigneur.
PSAUME
(Ps 22 (23), 1-2ab, 2c-3, 4, 5, 6)
R/ Le Seigneur est mon berger :
rien ne saurait me manquer. (cf. Ps 22, 1)
Le Seigneur est mon berger :
je ne manque de rien.
Sur des prés d’herbe fraîche,
il me fait reposer.
Il me mène vers les eaux tranquilles
et me fait revivre ;
il me conduit par le juste chemin
pour l’honneur de son nom.
Si je traverse les ravins de la mort,
je ne crains aucun mal,
car tu es avec moi :
ton bâton me guide et me rassure.
Tu prépares la table pour moi
devant mes ennemis ;
tu répands le parfum sur ma tête,
ma coupe est débordante.
Grâce et bonheur m’accompagnent
tous les jours de ma vie ;
j’habiterai la maison du Seigneur
pour la durée de mes jours.
DEUXIÈME LECTURE
« Relève-toi d’entre les morts, et le Christ t’illuminera » (Ep 5, 8-14)
Lecture de la lettre de saint Paul apôtre aux Éphésiens
Frères,
autrefois, vous étiez ténèbres ;
maintenant, dans le Seigneur, vous êtes lumière ;
conduisez-vous comme des enfants de lumière
– or la lumière
a pour fruit tout ce qui est bonté, justice et vérité –
et sachez reconnaître
ce qui est capable de plaire au Seigneur.
Ne prenez aucune part aux activités des ténèbres,
elles ne produisent rien de bon ;
démasquez-les plutôt.
Ce que ces gens-là font en cachette,
on a honte même d’en parler.
Mais tout ce qui est démasqué
est rendu manifeste par la lumière,
et tout ce qui devient manifeste est lumière.
C’est pourquoi l’on dit :
Réveille-toi, ô toi qui dors,
relève-toi d’entre les morts,
et le Christ t’illuminera.
– Parole du Seigneur.
ÉVANGILE
« Il s’en alla et se lava ; quand il revint, il voyait » (Jn 9, 1-41)
Gloire et louange à toi
Seigneur Jésus. !
Moi, je suis la lumière du monde, dit le Seigneur.
Celui qui me suit aura la lumière de la vie.
Gloire et louange à toi
Seigneur Jésus ! (Jn 8, 12)
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean
En ce temps-là,
en sortant du Temple,
Jésus vit sur son passage
un homme aveugle de naissance.
Ses disciples l’interrogèrent :
« Rabbi, qui a péché, lui ou ses parents,
pour qu’il soit né aveugle ? »
Jésus répondit :
« Ni lui, ni ses parents n’ont péché.
Mais c’était pour que les œuvres de Dieu
se manifestent en lui.
Il nous faut travailler aux œuvres de Celui qui m’a envoyé,
tant qu’il fait jour ;
la nuit vient où personne ne pourra plus y travailler.
Aussi longtemps que je suis dans le monde,
je suis la lumière du monde. »
Cela dit, il cracha à terre
et, avec la salive, il fit de la boue ;
puis il appliqua la boue sur les yeux de l’aveugle,
et lui dit :
« Va te laver à la piscine de Siloé »
– ce nom se traduit : Envoyé.
L’aveugle y alla donc, et il se lava ;
quand il revint, il voyait.
Ses voisins, et ceux qui l’avaient observé auparavant
– car il était mendiant –
dirent alors :
« N’est-ce pas celui qui se tenait là pour mendier ? »
Les uns disaient :
« C’est lui. »
Les autres disaient :
« Pas du tout, c’est quelqu’un qui lui ressemble. »
Mais lui disait :
« C’est bien moi. »
Et on lui demandait :
« Alors, comment tes yeux se sont-ils ouverts ? »
Il répondit :
« L’homme qu’on appelle Jésus a fait de la boue,
il me l’a appliquée sur les yeux et il m’a dit :
‘Va à Siloé et lave-toi.’
J’y suis donc allé et je me suis lavé ;
alors, j’ai vu. »
Ils lui dirent :
« Et lui, où est-il ? »
Il répondit :
« Je ne sais pas. »
On l’amène aux pharisiens, lui, l’ancien aveugle.
Or, c’était un jour de sabbat que Jésus avait fait de la boue
et lui avait ouvert les yeux.
À leur tour, les pharisiens lui demandaient comment il pouvait voir.
Il leur répondit :
« Il m’a mis de la boue sur les yeux, je me suis lavé,
et je vois. »
Parmi les pharisiens, certains disaient :
« Cet homme-là n’est pas de Dieu,
puisqu’il n’observe pas le repos du sabbat. »
D’autres disaient :
« Comment un homme pécheur
peut-il accomplir des signes pareils ? »
Ainsi donc ils étaient divisés.
Alors ils s’adressent de nouveau à l’aveugle :
« Et toi, que dis-tu de lui,
puisqu’il t’a ouvert les yeux ? »
Il dit :
« C’est un prophète. »
Or, les Juifs ne voulaient pas croire
que cet homme avait été aveugle
et que maintenant il pouvait voir.
C’est pourquoi ils convoquèrent ses parents
et leur demandèrent :
« Cet homme est bien votre fils,
et vous dites qu’il est né aveugle ?
Comment se fait-il qu’à présent il voie ? »
Les parents répondirent :
« Nous savons bien que c’est notre fils,
et qu’il est né aveugle.
Mais comment peut-il voir maintenant,
nous ne le savons pas ;
et qui lui a ouvert les yeux,
nous ne le savons pas non plus.
Interrogez-le,
il est assez grand pour s’expliquer. »
Ses parents parlaient ainsi
parce qu’ils avaient peur des Juifs.
En effet, ceux-ci s’étaient déjà mis d’accord
pour exclure de leurs assemblées
tous ceux qui déclareraient publiquement que Jésus est le Christ.
Voilà pourquoi les parents avaient dit :
« Il est assez grand, interrogez-le ! »
Pour la seconde fois,
les pharisiens convoquèrent l’homme qui avait été aveugle,
et ils lui dirent :
« Rends gloire à Dieu !
Nous savons, nous, que cet homme est un pécheur. »
Il répondit :
« Est-ce un pécheur ?
Je n’en sais rien.
Mais il y a une chose que je sais :
j’étais aveugle, et à présent je vois. »
Ils lui dirent alors :
« Comment a-t-il fait pour t’ouvrir les yeux ? »
Il leur répondit :
« Je vous l’ai déjà dit,
et vous n’avez pas écouté.
Pourquoi voulez-vous m’entendre encore une fois ?
Serait-ce que vous voulez, vous aussi, devenir ses disciples ? »
Ils se mirent à l’injurier :
« C’est toi qui es son disciple ;
nous, c’est de Moïse que nous sommes les disciples.
Nous savons que Dieu a parlé à Moïse ;
mais celui-là, nous ne savons pas d’où il est. »
L’homme leur répondit :
« Voilà bien ce qui est étonnant !
Vous ne savez pas d’où il est,
et pourtant il m’a ouvert les yeux.
Dieu, nous le savons, n’exauce pas les pécheurs,
mais si quelqu’un l’honore et fait sa volonté, il l’exauce.
Jamais encore on n’avait entendu dire
que quelqu’un ait ouvert les yeux à un aveugle de naissance.
Si lui n’était pas de Dieu,
il ne pourrait rien faire. »
Ils répliquèrent :
« Tu es tout entier dans le péché depuis ta naissance,
et tu nous fais la leçon ? »
Et ils le jetèrent dehors.
Jésus apprit qu’ils l’avaient jeté dehors.
Il le retrouva et lui dit :
« Crois-tu au Fils de l’homme ? »
Il répondit :
« Et qui est-il, Seigneur,
pour que je croie en lui ? »
Jésus lui dit :
« Tu le vois,
et c’est lui qui te parle. »
Il dit :
« Je crois, Seigneur ! »
Et il se prosterna devant lui.
Jésus dit alors :
« Je suis venu en ce monde pour rendre un jugement :
que ceux qui ne voient pas
puissent voir,
et que ceux qui voient
deviennent aveugles. »
Parmi les pharisiens, ceux qui étaient avec lui
entendirent ces paroles et lui dirent :
« Serions-nous aveugles, nous aussi ? »
Jésus leur répondit :
« Si vous étiez aveugles,
vous n’auriez pas de péché ;
mais du moment que vous dites : ‘Nous voyons !’,
votre péché demeure. »
– Acclamons la Parole de Dieu.
OU LECTURE BREVE
ÉVANGILE
« Il s’en alla et se lava ; quand il revint, il voyait » (Jn 9, 1.6-9.13-17.34-38)
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean
En ce temps-là,
en sortant du Temple,
Jésus vit sur son passage
un homme aveugle de naissance.
Il cracha à terre
et, avec la salive, il fit de la boue ;
puis il appliqua la boue sur les yeux de l’aveugle,
et lui dit :
« Va te laver à la piscine de Siloé »
– ce nom se traduit : Envoyé.
L’aveugle y alla donc, et il se lava ;
quand il revint, il voyait.
Ses voisins, et ceux qui l’avaient observé auparavant
– car il était mendiant –
dirent alors :
« N’est-ce pas celui qui se tenait là pour mendier ? »
Les uns disaient :
« C’est lui. »
Les autres disaient :
« Pas du tout, c’est quelqu’un qui lui ressemble. »
Mais lui disait :
« C’est bien moi. »
On l’amène aux pharisiens, lui, l’ancien aveugle.
Or, c’était un jour de sabbat que Jésus avait fait de la boue
et lui avait ouvert les yeux.
À leur tour, les pharisiens lui demandaient comment il pouvait voir.
Il leur répondit :
« Il m’a mis de la boue sur les yeux, je me suis lavé,
et je vois. »
Parmi les pharisiens, certains disaient :
« Cet homme-là n’est pas de Dieu,
puisqu’il n’observe pas le repos du sabbat. »
D’autres disaient :
« Comment un homme pécheur
peut-il accomplir des signes pareils ? »
Ainsi donc ils étaient divisés.
Alors ils s’adressent de nouveau à l’aveugle :
« Et toi, que dis-tu de lui,
puisqu’il t’a ouvert les yeux ? »
Il dit :
« C’est un prophète. »
Ils répliquèrent :
« Tu es tout entier dans le péché depuis ta naissance,
et tu nous fais la leçon ? »
Et ils le jetèrent dehors.
Jésus apprit qu’ils l’avaient jeté dehors.
Il le retrouva et lui dit :
« Crois-tu au Fils de l’homme ? »
Il répondit :
« Et qui est-il, Seigneur,
pour que je croie en lui ? »
Jésus lui dit :
« Tu le vois,
et c’est lui qui te parle. »
Il dit :
« Je crois, Seigneur ! »
Et il se prosterna devant lui.
– Acclamons la Parole de Dieu.