Jésus chez Marthe et Marie par Érasme II Quellin (1607–1678) et Jan Fyt (1611–1661) entre 1650 et 1675 au Palais des Beaux-Arts de Lille (Crédits photo : Domaine public via Wikimedia Commons)
« Marthe, Marthe, tu t’inquiètes et tu t’agites pour bien des choses » dit Jésus à Marthe. Tandis qu’à Marie, il dit qu’elle a choisi la meilleure part. On est toujours un peu surpris par cet épisode de l’évangile, même heurté – ma sœur me dit qu’elle ne peut supporter ce récit qui la chavire, elle qui met toute son énergie pour sa famille, ses enfants et ses petits-enfants.
Est-ce que Jésus ici est en train de dire que ça ne vaut pas la peine de se dévouer, de se démener pour sa famille, pour recevoir des parents ou des amis?
I – Deux visites
À première vue, on peut penser cela, mais ici Jésus ne veux pas, je pense, décerner un trophée et donner un prix d’excellence à l’une des deux sœurs. Jésus, à partir de ce fait de la vie courante (tout le monde sait un peu ce que c’est que de recevoir de la « visite » comme on dit au Québec) veut nous nous montrer et nous apprendre à bien recevoir les visites de Dieu dans notre vie, nous apprendre comment recevoir Dieu dans le quotidien, au travail, dans la prière, à l’Eucharistie, à la maison etc.
Dans la scène que raconte saint Luc, c’est Marthe et Marie qui sont les hôtesses, qui font l’hospitalité, qui reçoivent le Fils de Dieu : Jésus. Dans la première lecture, on nous présente aussi un personnage qui reçoit. C’est Abraham au chêne de Mambré qui se démène pour recevoir dignement des visiteurs (trois anges qui représentent les trois personnes de la Sainte Trinité). Il est comme Marthe. Il fait tuer un veau, sa femme prépare des galettes. C’est l’hospitalité chaleureuse des gens du désert qui s’exprime simplement.
II – Message
Quel est le message de ces deux scènes ? Dans le deux cas remarquez ceci : les hôtes (Marie et Marthe et Abraham) se rendent compte (Marthe peut-être moins) que finalement ce n’est pas eux qui reçoivent, qui accueillent les visiteurs, mais c’est leur visiteur lui-même (les anges, Dieu, Jésus) qui les reçoit, qui leur apporte sa présence, qui leur ouvre son intimité.
C’est un renversement : le visiteur (Dieu, Jésus) accueille la personne visitée. En français d’ailleurs le mot hôte se dit tant de la personne qui reçoit que de celle qui est reçue. Voilà une belle clé de lecture de ces textes.
Appliquons cela à la scène de l’évangile. Les reproches de Jésus à Marthe « tu en fais trop » sont plutôt une mise en garde. Jésus ici nous dit en somme : « Attention de seulement faire des choses et de ne pas être avec les personnes ».
Ça vous est sûrement arrivé de vous dire après que les visiteurs étaient partis (ou que vos enfants avaient quittés) « Mon Dieu, on a regardé la télé tout le temps, on a fait le tour des boutiques etc.., mais on n‘a pas pris le temps de se parler et surtout d’écouter celui ou celle qui était avec nous. Ce qui arrive c’est qu’on a peur, parfois, de ces moments plus vrais de partage, d’intimité. On les court-circuite On s’agite, on s’affaire, on a son travail, ses engagements, ses loisirs. Les enfants disent parfois à leurs parents « Tu n’as jamais le temps d’être là. Tu es toujours parti ». Ça peut être l’inverse aussi : « Tu es toujours sur ton cellulaire » diront les parents.
III – Le faire et l’être-avec
Vous voyez l’accent est mis sur le faire au lieu d’être mis sur l’être-avec. Et pourtant l’essentiel c’est l’être-avec. Voilà donc le message d’aujourd’hui dans l’évangile. Jésus nous rappelle que les relations avec les autres, ce n’est pas seulement de faire des choses pour eux ou pour elles, mais c’est de prendre le temps de les aimer. Comment? En les écoutant, en leur donnant du temps, en s’intéressant à leur personne, à ce qu’ils sont et non uniquement à ce qu’ils font.
Le message qu’on peut retenir c’est celui d’être des personnes dont les activités de service, de dévouement, de générosité (comme Marthe) sont animées par le désir de vivre à l’écoute de Jésus dans la prière (comme Marie). Pour cela il est bon de prendre des moments de tranquillité, même si ce n’est que quelques minutes ici et là. Tel est le message de Jésus : s'approcher des autres pour les servir comme Marthe et Abraham et rester en même temps à son écoute et à l’écoute de sa Parole comme Marie.
La scène de la visite de Jésus à Marthe et Marie suit la rencontre de Jésus avec le docteur de la Loi qui nous a valu la parabole du bon samaritain que nous avons entendue dimanche dernier. Saint Luc veut par cette scène de la visite de Jésus chez Marthe et Marie compléter l’enseignement du récit du bon samaritain en donnant ici la première place à l’écoute de Jésus et de sa Parole, alors que dans la parabole du bon samaritain, il mettait l’accent sur le service. Ces deux attitudes sont complémentaires. On n'a pas à choisir l'une ou l'autre, mais à les cultiver toutes les deux avec soin. L’important est de « chercher et trouver Dieu en toute chose » comme dit si bien saint Ignace de Loyola dans ses Exercices spirituels.
Conclusion
Je vous souhaite au cours de l’été de prendre quelques moments de pause où vous vous mettrez à l’écoute de vote cœur et de la Parole de Dieu devant un coucher de soleil, un paysage tout en couleur, une mer en mouvement, une rencontre inattendue etc. Pensez alors que Jésus fait une pause chez vous, une visite, comme il l’a fait chez Marthe et Marie et prenez le temps de l’accueillir.
Amen!
Mgr Hermann Giguère P.H.
Faculté de théologie et de sciences religieuses
de l'Université Laval
Séminaire de Québec
16 juillet 2019
Lectures de la messe pour le 16e dimanche du temps ordinaire Année C
Première lecture
« Mon seigneur, ne passe pas sans t’arrêter près de ton serviteur » (Gn 18, 1-10a)
Lecture du livre de la Genèse
En ces jours-là,
aux chênes de Mambré, le Seigneur apparut à Abraham,
qui était assis à l’entrée de la tente.
C’était l’heure la plus chaude du jour.
Abraham leva les yeux,
et il vit trois hommes qui se tenaient debout près de lui.
Dès qu’il les vit, il courut à leur rencontre depuis l’entrée de la tente
et se prosterna jusqu’à terre.
Il dit :
« Mon seigneur, si j’ai pu trouver grâce à tes yeux,
ne passe pas sans t’arrêter près de ton serviteur.
Permettez que l’on vous apporte un peu d’eau,
vous vous laverez les pieds,
et vous vous étendrez sous cet arbre.
Je vais chercher de quoi manger,
et vous reprendrez des forces avant d’aller plus loin,
puisque vous êtes passés près de votre serviteur ! »
Ils répondirent :
« Fais comme tu l’as dit. »
Abraham se hâta d’aller trouver Sara dans sa tente,
et il dit :
« Prends vite trois grandes mesures de fleur de farine,
pétris la pâte et fais des galettes. »
Puis Abraham courut au troupeau,
il prit un veau gras et tendre,
et le donna à un serviteur, qui se hâta de le préparer.
Il prit du fromage blanc, du lait,
le veau que l’on avait apprêté,
et les déposa devant eux ;
il se tenait debout près d’eux, sous l’arbre,
pendant qu’ils mangeaient.
Ils lui demandèrent :
« Où est Sara, ta femme ? »
Il répondit :
« Elle est à l’intérieur de la tente. »
Le voyageur reprit :
« Je reviendrai chez toi au temps fixé pour la naissance,
et à ce moment-là, Sara, ta femme, aura un fils. »
– Parole du Seigneur.
Psaume
(Ps 14 (15), 2-3a, 3bc-4ab, 4d-5)
R/ Seigneur, qui séjournera sous ta tente ? (Ps 14, 1a)
Celui qui se conduit parfaitement,
qui agit avec justice
et dit la vérité selon son cœur.
Il met un frein à sa langue.
Il ne fait pas de tort à son frère
et n’outrage pas son prochain.
À ses yeux, le réprouvé est méprisable
mais il honore les fidèles du Seigneur.
Il ne reprend pas sa parole.
Il prête son argent sans intérêt,
n’accepte rien qui nuise à l’innocent.
Qui fait ainsi demeure inébranlable.
Deuxième lecture
« Le mystère qui était caché depuis toujours mais qui maintenant a été manifesté » (Col 1, 24-28)
Lecture de la lettre de saint Paul apôtre aux Colossiens
Frères,
maintenant je trouve la joie dans les souffrances
que je supporte pour vous ;
ce qui reste à souffrir des épreuves du Christ
dans ma propre chair,
je l’accomplis pour son corps qui est l’Église.
De cette Église, je suis devenu ministre,
et la mission que Dieu m’a confiée,
c’est de mener à bien pour vous l’annonce de sa parole,
le mystère qui était caché depuis toujours
à toutes les générations,
mais qui maintenant a été manifesté
à ceux qu’il a sanctifiés.
Car Dieu a bien voulu leur faire connaître
en quoi consiste la gloire sans prix de ce mystère
parmi toutes les nations :
le Christ est parmi vous,
lui, l’espérance de la gloire !
Ce Christ, nous l’annonçons :
nous avertissons tout homme,
nous instruisons chacun en toute sagesse,
afin de l’amener à sa perfection dans le Christ.
– Parole du Seigneur.
Évangile
« Marthe le reçut. Marie a choisi la meilleure part » (Lc 10, 38-42)
Alléluia. Alléluia.
Heureux ceux qui ont entendu la Parole
dans un cœur bon et généreux,
qui la retiennent et portent du fruit par leur persévérance.
Alléluia. (cf. Lc 8, 15)
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là,
Jésus entra dans un village.
Une femme nommée Marthe le reçut.
Elle avait une sœur appelée Marie
qui, s’étant assise aux pieds du Seigneur, écoutait sa parole.
Quant à Marthe, elle était accaparée
par les multiples occupations du service.
Elle intervint et dit :
« Seigneur, cela ne te fait rien
que ma sœur m’ait laissé faire seule le service ?
Dis-lui donc de m’aider. »
Le Seigneur lui répondit :
« Marthe, Marthe, tu te donnes du souci
et tu t’agites pour bien des choses.
Une seule est nécessaire.
Marie a choisi la meilleure part,
elle ne lui sera pas enlevée. »
– Acclamons la Parole de Dieu.
Est-ce que Jésus ici est en train de dire que ça ne vaut pas la peine de se dévouer, de se démener pour sa famille, pour recevoir des parents ou des amis?
I – Deux visites
À première vue, on peut penser cela, mais ici Jésus ne veux pas, je pense, décerner un trophée et donner un prix d’excellence à l’une des deux sœurs. Jésus, à partir de ce fait de la vie courante (tout le monde sait un peu ce que c’est que de recevoir de la « visite » comme on dit au Québec) veut nous nous montrer et nous apprendre à bien recevoir les visites de Dieu dans notre vie, nous apprendre comment recevoir Dieu dans le quotidien, au travail, dans la prière, à l’Eucharistie, à la maison etc.
Dans la scène que raconte saint Luc, c’est Marthe et Marie qui sont les hôtesses, qui font l’hospitalité, qui reçoivent le Fils de Dieu : Jésus. Dans la première lecture, on nous présente aussi un personnage qui reçoit. C’est Abraham au chêne de Mambré qui se démène pour recevoir dignement des visiteurs (trois anges qui représentent les trois personnes de la Sainte Trinité). Il est comme Marthe. Il fait tuer un veau, sa femme prépare des galettes. C’est l’hospitalité chaleureuse des gens du désert qui s’exprime simplement.
II – Message
Quel est le message de ces deux scènes ? Dans le deux cas remarquez ceci : les hôtes (Marie et Marthe et Abraham) se rendent compte (Marthe peut-être moins) que finalement ce n’est pas eux qui reçoivent, qui accueillent les visiteurs, mais c’est leur visiteur lui-même (les anges, Dieu, Jésus) qui les reçoit, qui leur apporte sa présence, qui leur ouvre son intimité.
C’est un renversement : le visiteur (Dieu, Jésus) accueille la personne visitée. En français d’ailleurs le mot hôte se dit tant de la personne qui reçoit que de celle qui est reçue. Voilà une belle clé de lecture de ces textes.
Appliquons cela à la scène de l’évangile. Les reproches de Jésus à Marthe « tu en fais trop » sont plutôt une mise en garde. Jésus ici nous dit en somme : « Attention de seulement faire des choses et de ne pas être avec les personnes ».
Ça vous est sûrement arrivé de vous dire après que les visiteurs étaient partis (ou que vos enfants avaient quittés) « Mon Dieu, on a regardé la télé tout le temps, on a fait le tour des boutiques etc.., mais on n‘a pas pris le temps de se parler et surtout d’écouter celui ou celle qui était avec nous. Ce qui arrive c’est qu’on a peur, parfois, de ces moments plus vrais de partage, d’intimité. On les court-circuite On s’agite, on s’affaire, on a son travail, ses engagements, ses loisirs. Les enfants disent parfois à leurs parents « Tu n’as jamais le temps d’être là. Tu es toujours parti ». Ça peut être l’inverse aussi : « Tu es toujours sur ton cellulaire » diront les parents.
III – Le faire et l’être-avec
Vous voyez l’accent est mis sur le faire au lieu d’être mis sur l’être-avec. Et pourtant l’essentiel c’est l’être-avec. Voilà donc le message d’aujourd’hui dans l’évangile. Jésus nous rappelle que les relations avec les autres, ce n’est pas seulement de faire des choses pour eux ou pour elles, mais c’est de prendre le temps de les aimer. Comment? En les écoutant, en leur donnant du temps, en s’intéressant à leur personne, à ce qu’ils sont et non uniquement à ce qu’ils font.
Le message qu’on peut retenir c’est celui d’être des personnes dont les activités de service, de dévouement, de générosité (comme Marthe) sont animées par le désir de vivre à l’écoute de Jésus dans la prière (comme Marie). Pour cela il est bon de prendre des moments de tranquillité, même si ce n’est que quelques minutes ici et là. Tel est le message de Jésus : s'approcher des autres pour les servir comme Marthe et Abraham et rester en même temps à son écoute et à l’écoute de sa Parole comme Marie.
La scène de la visite de Jésus à Marthe et Marie suit la rencontre de Jésus avec le docteur de la Loi qui nous a valu la parabole du bon samaritain que nous avons entendue dimanche dernier. Saint Luc veut par cette scène de la visite de Jésus chez Marthe et Marie compléter l’enseignement du récit du bon samaritain en donnant ici la première place à l’écoute de Jésus et de sa Parole, alors que dans la parabole du bon samaritain, il mettait l’accent sur le service. Ces deux attitudes sont complémentaires. On n'a pas à choisir l'une ou l'autre, mais à les cultiver toutes les deux avec soin. L’important est de « chercher et trouver Dieu en toute chose » comme dit si bien saint Ignace de Loyola dans ses Exercices spirituels.
Conclusion
Je vous souhaite au cours de l’été de prendre quelques moments de pause où vous vous mettrez à l’écoute de vote cœur et de la Parole de Dieu devant un coucher de soleil, un paysage tout en couleur, une mer en mouvement, une rencontre inattendue etc. Pensez alors que Jésus fait une pause chez vous, une visite, comme il l’a fait chez Marthe et Marie et prenez le temps de l’accueillir.
Amen!
Mgr Hermann Giguère P.H.
Faculté de théologie et de sciences religieuses
de l'Université Laval
Séminaire de Québec
16 juillet 2019
Lectures de la messe pour le 16e dimanche du temps ordinaire Année C
Première lecture
« Mon seigneur, ne passe pas sans t’arrêter près de ton serviteur » (Gn 18, 1-10a)
Lecture du livre de la Genèse
En ces jours-là,
aux chênes de Mambré, le Seigneur apparut à Abraham,
qui était assis à l’entrée de la tente.
C’était l’heure la plus chaude du jour.
Abraham leva les yeux,
et il vit trois hommes qui se tenaient debout près de lui.
Dès qu’il les vit, il courut à leur rencontre depuis l’entrée de la tente
et se prosterna jusqu’à terre.
Il dit :
« Mon seigneur, si j’ai pu trouver grâce à tes yeux,
ne passe pas sans t’arrêter près de ton serviteur.
Permettez que l’on vous apporte un peu d’eau,
vous vous laverez les pieds,
et vous vous étendrez sous cet arbre.
Je vais chercher de quoi manger,
et vous reprendrez des forces avant d’aller plus loin,
puisque vous êtes passés près de votre serviteur ! »
Ils répondirent :
« Fais comme tu l’as dit. »
Abraham se hâta d’aller trouver Sara dans sa tente,
et il dit :
« Prends vite trois grandes mesures de fleur de farine,
pétris la pâte et fais des galettes. »
Puis Abraham courut au troupeau,
il prit un veau gras et tendre,
et le donna à un serviteur, qui se hâta de le préparer.
Il prit du fromage blanc, du lait,
le veau que l’on avait apprêté,
et les déposa devant eux ;
il se tenait debout près d’eux, sous l’arbre,
pendant qu’ils mangeaient.
Ils lui demandèrent :
« Où est Sara, ta femme ? »
Il répondit :
« Elle est à l’intérieur de la tente. »
Le voyageur reprit :
« Je reviendrai chez toi au temps fixé pour la naissance,
et à ce moment-là, Sara, ta femme, aura un fils. »
– Parole du Seigneur.
Psaume
(Ps 14 (15), 2-3a, 3bc-4ab, 4d-5)
R/ Seigneur, qui séjournera sous ta tente ? (Ps 14, 1a)
Celui qui se conduit parfaitement,
qui agit avec justice
et dit la vérité selon son cœur.
Il met un frein à sa langue.
Il ne fait pas de tort à son frère
et n’outrage pas son prochain.
À ses yeux, le réprouvé est méprisable
mais il honore les fidèles du Seigneur.
Il ne reprend pas sa parole.
Il prête son argent sans intérêt,
n’accepte rien qui nuise à l’innocent.
Qui fait ainsi demeure inébranlable.
Deuxième lecture
« Le mystère qui était caché depuis toujours mais qui maintenant a été manifesté » (Col 1, 24-28)
Lecture de la lettre de saint Paul apôtre aux Colossiens
Frères,
maintenant je trouve la joie dans les souffrances
que je supporte pour vous ;
ce qui reste à souffrir des épreuves du Christ
dans ma propre chair,
je l’accomplis pour son corps qui est l’Église.
De cette Église, je suis devenu ministre,
et la mission que Dieu m’a confiée,
c’est de mener à bien pour vous l’annonce de sa parole,
le mystère qui était caché depuis toujours
à toutes les générations,
mais qui maintenant a été manifesté
à ceux qu’il a sanctifiés.
Car Dieu a bien voulu leur faire connaître
en quoi consiste la gloire sans prix de ce mystère
parmi toutes les nations :
le Christ est parmi vous,
lui, l’espérance de la gloire !
Ce Christ, nous l’annonçons :
nous avertissons tout homme,
nous instruisons chacun en toute sagesse,
afin de l’amener à sa perfection dans le Christ.
– Parole du Seigneur.
Évangile
« Marthe le reçut. Marie a choisi la meilleure part » (Lc 10, 38-42)
Alléluia. Alléluia.
Heureux ceux qui ont entendu la Parole
dans un cœur bon et généreux,
qui la retiennent et portent du fruit par leur persévérance.
Alléluia. (cf. Lc 8, 15)
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là,
Jésus entra dans un village.
Une femme nommée Marthe le reçut.
Elle avait une sœur appelée Marie
qui, s’étant assise aux pieds du Seigneur, écoutait sa parole.
Quant à Marthe, elle était accaparée
par les multiples occupations du service.
Elle intervint et dit :
« Seigneur, cela ne te fait rien
que ma sœur m’ait laissé faire seule le service ?
Dis-lui donc de m’aider. »
Le Seigneur lui répondit :
« Marthe, Marthe, tu te donnes du souci
et tu t’agites pour bien des choses.
Une seule est nécessaire.
Marie a choisi la meilleure part,
elle ne lui sera pas enlevée. »
– Acclamons la Parole de Dieu.