Je suis un « ramasseux » comme on dit au Québec. Je me sens mis en cause par l’évangile qu’on vient de lire. Est-ce que je dois changer mes habitudes de prévoyance et cesser de faire des réserves de toutes sortes ? L'homme de l'histoire que Jésus raconte dans notre évangile dit « Je n’ai pas de place pour mettre ma récolte. Puis il se dit : ‘Voici ce que je vais faire :je vais démolir mes greniers, j’en construirai de plus grands et j’y mettrai tout mon blé et tous mes biens. »
I – Prévoir avant de bâtir
Pour m’éclairer et bien comprendre ce que Jésus veut dire je me suis rappelé, à ma décharge et comme pour me justifier, peut-être, que Jésus, ailleurs dans l’Évangile, insiste pour qu’on prenne le temps de penser avant de construire, de s’asseoir si on veut bâtir et de calculer la dépense.
« Quel est celui d’entre vous qui, voulant bâtir une tour, dit Jésus dans l’évangile de saint Luc, ne commence par s’asseoir pour calculer la dépense et voir s’il a de quoi aller jusqu’au bout ? Car, si jamais il pose les fondations et n’est pas capable d’achever, tous ceux qui le verront vont se moquer de lui : “Voilà un homme qui a commencé à bâtir et n’a pas été capable d’achever !” » (Luc 14, 28-30) Il en va ainsi pour le Royaume de Dieu. Jésus insiste ici sur le devoir d’une saine prévoyance dans notre cheminement spirituel, dans l’annonce de l’Évangile et dans la vie de l’Église.
Cette insistance ne va pas en contradiction avec le message de Jésus ce matin qui nous invite à fuir les attachements qui écrasent et détruisent la vraie vie. « Gardez-vous bien de toute avidité, car la vie de quelqu’un, même dans l’abondance,ne dépend pas de ce qu’il possède ». Et Jésus illustre son message avec la parabole de l'homme riche qui amasse sans retenue.
II – Amasser pour qui, pourquoi
Dans le texte que nous venons d'entendre, lorsque Jésus parle d’amasser, il pose en filigrane la question du « pour qui » et du « pourquoi » on amasse ? Voilà! c’est cela que Jésus veut nous mettre dans la tête.
Il ne dénonce pas la juste prévoyance à laquelle il nous invite dans l’établissement du Royaume de Dieu comme je l’ai souligné il y a un instant. Il ne dénonce pas non plus, par exemple, la planification pour sa retraite ni les programmes sociaux de toutes sortes que nos sociétés ont instaurés au fil des ans etc.
Jésus ici demande de se questionner pour voir si le goût d’amasser devient trop important dans sa vie, si on sait garder et mettre les choses à la bonne place, si on pense à sa vie dans toutes ses dimensions : physique, humaine, sociale, professionnelle, spirituelle et surtout à sa rencontre avec Dieu qui est le centre de la vie du disciple de Jésus.
Pour Jésus, pas de doute, cette rencontre avec Dieu prend les devants au point où tout le reste passe au second plan. Devant le dénuement final que tous connaîtront devant la mort, il n’y a plus de distinctions et les possessions ne valent rien de plus pour l’un ou pour l’autre. C’est l’amour que tu as mis dans ta vie qui compte.
Voilà comment remplir ses greniers et s’enrichir de Dieu.
III - Application
Vous voyez bien que le message de Jésus aujourd’hui nous invite à regarder en avant en nous rappelant que cet en avant, vers où tout le monde se dirige, il est déjà là maintenant. Il ne sert à rien de se le cacher en se barricadant dans des possessions inutiles en elles-mêmes que nous devrons tous un jour ou l’autre quitter. « Tu es fou : cette nuit même, on va te redemander ta vie. Et ce que tu auras accumulé, qui l’aura ? » Comme le dit un dicton québécois bien connu : « Le coffre-fort ne suit pas le corbillard ». Le fameux « Vanité des vanités, vanité des vanités, tout est vanité ! » de la première lecture dit la même chose.
L’histoire que Jésus raconte aujourd’hui est une sensibilisation à ce qu’il a répété souvent. « Cherchez d'abord le Royaume de Dieu et le reste vous sera donné par surcroît ». (Luc 12, 31)
Comme je l’ai dit, cela ne nous empêche pas d’être des « ramasseux » comme moi, mais cela nous invite à une liberté totale vis-à-vis tout ce qui est possession matérielle, monétaire, intellectuelle, économique et même politique.
Jésus n’exclut pas la prévoyance, mais dans le bon sens comme le rappelle le premier texte que je vous ai cité en commençant. Le chrétien, en effet, n’est pas un insignifiant qui se laisse aller à tous le courants. Il sait en qui il a mis sa confiance. C’est Jésus ressuscité qui est son modèle et qui anime sa vie. « Si donc vous êtes ressuscités avec le Christ, recherchez les réalités d’en haut » dit saint Paul dans la première lecture.
Avec Lui il remet sa vie à Dieu en tenant compte de son état de vie et de ses possibilités. Il participe et développe une présence dans la société, dans sa famille, dans l’Église. Il se donne en même temps les moyens de réaliser ce qui est le plan de Dieu sur le monde pour en faire un monde meilleur où tous et toutes peuvent vivre libres et heureux comme des enfants bien-aimés du Père des cieux.
Conclusion
Que cette Eucharistie soit pour nous ce matin un heureuse pause dans nos occupations ordinaires et qu’elle nous permette de remettre les pendules à l’heure, si nécessaire, en revoyant ce qui est le plus important dans nos vies ou ce qui devrait l’être.
Et demandons au Seigneur de nous pardonner tous les retards à le reconnaître et à le recevoir comme notre unique Sauveur en faisant parfois comme l'homme riche de l’évangile se disant : « Repose-toi, mange, bois, jouis de l’existence ».
Non, ce n’est pas demain que le Seigneur nous attend, c’est aujourd’hui maintenant dans le présent. Efforçons-nous de vivre le moment présent. C'est ce que je nous souhaite à toutes et à tous.
Amen!
Mgr Hermann Giguère P.H.
Faculté de théologie et de sciences religieuses
de l'Université Laval
Séminaire de Québec
26 juillet 2022
I – Prévoir avant de bâtir
Pour m’éclairer et bien comprendre ce que Jésus veut dire je me suis rappelé, à ma décharge et comme pour me justifier, peut-être, que Jésus, ailleurs dans l’Évangile, insiste pour qu’on prenne le temps de penser avant de construire, de s’asseoir si on veut bâtir et de calculer la dépense.
« Quel est celui d’entre vous qui, voulant bâtir une tour, dit Jésus dans l’évangile de saint Luc, ne commence par s’asseoir pour calculer la dépense et voir s’il a de quoi aller jusqu’au bout ? Car, si jamais il pose les fondations et n’est pas capable d’achever, tous ceux qui le verront vont se moquer de lui : “Voilà un homme qui a commencé à bâtir et n’a pas été capable d’achever !” » (Luc 14, 28-30) Il en va ainsi pour le Royaume de Dieu. Jésus insiste ici sur le devoir d’une saine prévoyance dans notre cheminement spirituel, dans l’annonce de l’Évangile et dans la vie de l’Église.
Cette insistance ne va pas en contradiction avec le message de Jésus ce matin qui nous invite à fuir les attachements qui écrasent et détruisent la vraie vie. « Gardez-vous bien de toute avidité, car la vie de quelqu’un, même dans l’abondance,ne dépend pas de ce qu’il possède ». Et Jésus illustre son message avec la parabole de l'homme riche qui amasse sans retenue.
II – Amasser pour qui, pourquoi
Dans le texte que nous venons d'entendre, lorsque Jésus parle d’amasser, il pose en filigrane la question du « pour qui » et du « pourquoi » on amasse ? Voilà! c’est cela que Jésus veut nous mettre dans la tête.
Il ne dénonce pas la juste prévoyance à laquelle il nous invite dans l’établissement du Royaume de Dieu comme je l’ai souligné il y a un instant. Il ne dénonce pas non plus, par exemple, la planification pour sa retraite ni les programmes sociaux de toutes sortes que nos sociétés ont instaurés au fil des ans etc.
Jésus ici demande de se questionner pour voir si le goût d’amasser devient trop important dans sa vie, si on sait garder et mettre les choses à la bonne place, si on pense à sa vie dans toutes ses dimensions : physique, humaine, sociale, professionnelle, spirituelle et surtout à sa rencontre avec Dieu qui est le centre de la vie du disciple de Jésus.
Pour Jésus, pas de doute, cette rencontre avec Dieu prend les devants au point où tout le reste passe au second plan. Devant le dénuement final que tous connaîtront devant la mort, il n’y a plus de distinctions et les possessions ne valent rien de plus pour l’un ou pour l’autre. C’est l’amour que tu as mis dans ta vie qui compte.
Voilà comment remplir ses greniers et s’enrichir de Dieu.
III - Application
Vous voyez bien que le message de Jésus aujourd’hui nous invite à regarder en avant en nous rappelant que cet en avant, vers où tout le monde se dirige, il est déjà là maintenant. Il ne sert à rien de se le cacher en se barricadant dans des possessions inutiles en elles-mêmes que nous devrons tous un jour ou l’autre quitter. « Tu es fou : cette nuit même, on va te redemander ta vie. Et ce que tu auras accumulé, qui l’aura ? » Comme le dit un dicton québécois bien connu : « Le coffre-fort ne suit pas le corbillard ». Le fameux « Vanité des vanités, vanité des vanités, tout est vanité ! » de la première lecture dit la même chose.
L’histoire que Jésus raconte aujourd’hui est une sensibilisation à ce qu’il a répété souvent. « Cherchez d'abord le Royaume de Dieu et le reste vous sera donné par surcroît ». (Luc 12, 31)
Comme je l’ai dit, cela ne nous empêche pas d’être des « ramasseux » comme moi, mais cela nous invite à une liberté totale vis-à-vis tout ce qui est possession matérielle, monétaire, intellectuelle, économique et même politique.
Jésus n’exclut pas la prévoyance, mais dans le bon sens comme le rappelle le premier texte que je vous ai cité en commençant. Le chrétien, en effet, n’est pas un insignifiant qui se laisse aller à tous le courants. Il sait en qui il a mis sa confiance. C’est Jésus ressuscité qui est son modèle et qui anime sa vie. « Si donc vous êtes ressuscités avec le Christ, recherchez les réalités d’en haut » dit saint Paul dans la première lecture.
Avec Lui il remet sa vie à Dieu en tenant compte de son état de vie et de ses possibilités. Il participe et développe une présence dans la société, dans sa famille, dans l’Église. Il se donne en même temps les moyens de réaliser ce qui est le plan de Dieu sur le monde pour en faire un monde meilleur où tous et toutes peuvent vivre libres et heureux comme des enfants bien-aimés du Père des cieux.
Conclusion
Que cette Eucharistie soit pour nous ce matin un heureuse pause dans nos occupations ordinaires et qu’elle nous permette de remettre les pendules à l’heure, si nécessaire, en revoyant ce qui est le plus important dans nos vies ou ce qui devrait l’être.
Et demandons au Seigneur de nous pardonner tous les retards à le reconnaître et à le recevoir comme notre unique Sauveur en faisant parfois comme l'homme riche de l’évangile se disant : « Repose-toi, mange, bois, jouis de l’existence ».
Non, ce n’est pas demain que le Seigneur nous attend, c’est aujourd’hui maintenant dans le présent. Efforçons-nous de vivre le moment présent. C'est ce que je nous souhaite à toutes et à tous.
Amen!
Mgr Hermann Giguère P.H.
Faculté de théologie et de sciences religieuses
de l'Université Laval
Séminaire de Québec
26 juillet 2022
LECTURES DE LA MESSE
PREMIÈRE LECTURE
« Que reste-t-il à l’homme de toute sa peine ? » (Qo 1, 2 ; 2, 21-23)
Lecture du livre de Qohèleth
Vanité des vanités, disait Qohèleth.
Vanité des vanités, tout est vanité !
Un homme s’est donné de la peine ;
il est avisé, il s’y connaissait, il a réussi.
Et voilà qu’il doit laisser son bien
à quelqu’un qui ne s’est donné aucune peine.
Cela aussi n’est que vanité,
c’est un grand mal !
En effet, que reste-t-il à l’homme
de toute la peine et de tous les calculs
pour lesquels il se fatigue sous le soleil ?
Tous ses jours sont autant de souffrances,
ses occupations sont autant de tourments :
même la nuit, son cœur n’a pas de repos.
Cela aussi n’est que vanité.
– Parole du Seigneur.
PSAUME
(Ps 89 (90), 3-4, 5-6, 12-13, 14.17abc)
R/ D’âge en âge, Seigneur,
tu as été notre refuge. (Ps 89, 1)
Tu fais retourner l’homme à la poussière ;
tu as dit : « Retournez, fils d’Adam ! »
À tes yeux, mille ans sont comme hier,
c’est un jour qui s’en va, une heure dans la nuit.
Tu les as balayés : ce n’est qu’un songe ;
dès le matin, c’est une herbe changeante :
elle fleurit le matin, elle change ;
le soir, elle est fanée, desséchée.
Apprends-nous la vraie mesure de nos jours :
que nos cœurs pénètrent la sagesse.
Reviens, Seigneur, pourquoi tarder ?
Ravise-toi par égard pour tes serviteurs.
Rassasie-nous de ton amour au matin,
que nous passions nos jours dans la joie et les chants.
Que vienne sur nous la douceur du Seigneur notre Dieu !
Consolide pour nous l’ouvrage de nos mains.
DEUXIÈME LECTURE
« Recherchez les réalités d’en haut ; c’est là qu’est le Christ » (Col 3, 1-5.9-11)
Lecture de la lettre de saint Paul apôtre aux Colossiens
Frères,
si donc vous êtes ressuscités avec le Christ,
recherchez les réalités d’en haut :
c’est là qu’est le Christ, assis à la droite de Dieu.
Pensez aux réalités d’en haut,
non à celles de la terre.
En effet, vous êtes passés par la mort,
et votre vie reste cachée avec le Christ en Dieu.
Quand paraîtra le Christ, votre vie,
alors vous aussi, vous paraîtrez avec lui dans la gloire.
Faites donc mourir en vous
ce qui n’appartient qu’à la terre :
débauche, impureté, passion, désir mauvais,
et cette soif de posséder, qui est une idolâtrie.
Plus de mensonge entre vous :
vous vous êtes débarrassés de l’homme ancien qui était en vous
et de ses façons d’agir,
et vous vous êtes revêtus de l’homme nouveau
qui, pour se conformer à l’image de son Créateur,
se renouvelle sans cesse en vue de la pleine connaissance.
Ainsi, il n’y a plus le païen et le Juif, le circoncis et l’incirconcis,
il n’y a plus le barbare ou le primitif, l’esclave et l’homme libre ;
mais il y a le Christ :
il est tout, et en tous.
– Parole du Seigneur.
ÉVANGILE
« Ce que tu auras accumulé, qui l’aura ? » (Lc 12, 13-21)
Alléluia. Alléluia.
Heureux les pauvres de cœur,
car le royaume des Cieux est à eux !
Alléluia. (Mt 5, 3)
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là,
du milieu de la foule, quelqu’un demanda à Jésus :
« Maître, dis à mon frère
de partager avec moi notre héritage. »
Jésus lui répondit :
« Homme, qui donc m’a établi
pour être votre juge ou l’arbitre de vos partages ? »
Puis, s’adressant à tous :
« Gardez-vous bien de toute avidité,
car la vie de quelqu’un,
même dans l’abondance,
ne dépend pas de ce qu’il possède. »
Et il leur dit cette parabole :
« Il y avait un homme riche,
dont le domaine avait bien rapporté.
Il se demandait :
‘Que vais-je faire ?
Car je n’ai pas de place pour mettre ma récolte.’
Puis il se dit :
‘Voici ce que je vais faire :
je vais démolir mes greniers,
j’en construirai de plus grands
et j’y mettrai tout mon blé et tous mes biens.
Alors je me dirai à moi-même :
Te voilà donc avec de nombreux biens à ta disposition,
pour de nombreuses années.
Repose-toi, mange, bois, jouis de l’existence.’
Mais Dieu lui dit :
‘Tu es fou :
cette nuit même, on va te redemander ta vie.
Et ce que tu auras accumulé,
qui l’aura ?’
Voilà ce qui arrive à celui qui amasse pour lui-même,
au lieu d’être riche en vue de Dieu. »
– Acclamons la Parole de Dieu.
PREMIÈRE LECTURE
« Que reste-t-il à l’homme de toute sa peine ? » (Qo 1, 2 ; 2, 21-23)
Lecture du livre de Qohèleth
Vanité des vanités, disait Qohèleth.
Vanité des vanités, tout est vanité !
Un homme s’est donné de la peine ;
il est avisé, il s’y connaissait, il a réussi.
Et voilà qu’il doit laisser son bien
à quelqu’un qui ne s’est donné aucune peine.
Cela aussi n’est que vanité,
c’est un grand mal !
En effet, que reste-t-il à l’homme
de toute la peine et de tous les calculs
pour lesquels il se fatigue sous le soleil ?
Tous ses jours sont autant de souffrances,
ses occupations sont autant de tourments :
même la nuit, son cœur n’a pas de repos.
Cela aussi n’est que vanité.
– Parole du Seigneur.
PSAUME
(Ps 89 (90), 3-4, 5-6, 12-13, 14.17abc)
R/ D’âge en âge, Seigneur,
tu as été notre refuge. (Ps 89, 1)
Tu fais retourner l’homme à la poussière ;
tu as dit : « Retournez, fils d’Adam ! »
À tes yeux, mille ans sont comme hier,
c’est un jour qui s’en va, une heure dans la nuit.
Tu les as balayés : ce n’est qu’un songe ;
dès le matin, c’est une herbe changeante :
elle fleurit le matin, elle change ;
le soir, elle est fanée, desséchée.
Apprends-nous la vraie mesure de nos jours :
que nos cœurs pénètrent la sagesse.
Reviens, Seigneur, pourquoi tarder ?
Ravise-toi par égard pour tes serviteurs.
Rassasie-nous de ton amour au matin,
que nous passions nos jours dans la joie et les chants.
Que vienne sur nous la douceur du Seigneur notre Dieu !
Consolide pour nous l’ouvrage de nos mains.
DEUXIÈME LECTURE
« Recherchez les réalités d’en haut ; c’est là qu’est le Christ » (Col 3, 1-5.9-11)
Lecture de la lettre de saint Paul apôtre aux Colossiens
Frères,
si donc vous êtes ressuscités avec le Christ,
recherchez les réalités d’en haut :
c’est là qu’est le Christ, assis à la droite de Dieu.
Pensez aux réalités d’en haut,
non à celles de la terre.
En effet, vous êtes passés par la mort,
et votre vie reste cachée avec le Christ en Dieu.
Quand paraîtra le Christ, votre vie,
alors vous aussi, vous paraîtrez avec lui dans la gloire.
Faites donc mourir en vous
ce qui n’appartient qu’à la terre :
débauche, impureté, passion, désir mauvais,
et cette soif de posséder, qui est une idolâtrie.
Plus de mensonge entre vous :
vous vous êtes débarrassés de l’homme ancien qui était en vous
et de ses façons d’agir,
et vous vous êtes revêtus de l’homme nouveau
qui, pour se conformer à l’image de son Créateur,
se renouvelle sans cesse en vue de la pleine connaissance.
Ainsi, il n’y a plus le païen et le Juif, le circoncis et l’incirconcis,
il n’y a plus le barbare ou le primitif, l’esclave et l’homme libre ;
mais il y a le Christ :
il est tout, et en tous.
– Parole du Seigneur.
ÉVANGILE
« Ce que tu auras accumulé, qui l’aura ? » (Lc 12, 13-21)
Alléluia. Alléluia.
Heureux les pauvres de cœur,
car le royaume des Cieux est à eux !
Alléluia. (Mt 5, 3)
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là,
du milieu de la foule, quelqu’un demanda à Jésus :
« Maître, dis à mon frère
de partager avec moi notre héritage. »
Jésus lui répondit :
« Homme, qui donc m’a établi
pour être votre juge ou l’arbitre de vos partages ? »
Puis, s’adressant à tous :
« Gardez-vous bien de toute avidité,
car la vie de quelqu’un,
même dans l’abondance,
ne dépend pas de ce qu’il possède. »
Et il leur dit cette parabole :
« Il y avait un homme riche,
dont le domaine avait bien rapporté.
Il se demandait :
‘Que vais-je faire ?
Car je n’ai pas de place pour mettre ma récolte.’
Puis il se dit :
‘Voici ce que je vais faire :
je vais démolir mes greniers,
j’en construirai de plus grands
et j’y mettrai tout mon blé et tous mes biens.
Alors je me dirai à moi-même :
Te voilà donc avec de nombreux biens à ta disposition,
pour de nombreuses années.
Repose-toi, mange, bois, jouis de l’existence.’
Mais Dieu lui dit :
‘Tu es fou :
cette nuit même, on va te redemander ta vie.
Et ce que tu auras accumulé,
qui l’aura ?’
Voilà ce qui arrive à celui qui amasse pour lui-même,
au lieu d’être riche en vue de Dieu. »
– Acclamons la Parole de Dieu.