« Jésus, le visage déterminé, prit la route de Jérusalem » Luc 9, 52 (Crédits photo : Bernadette Lopez, alias Berna dans Évangile et peinture)
Commençons par le portrait qui est donné de Jésus dans ce passage de l’évangile de saint Luc qui vient d’être lu : « Jésus, le visage déterminé, prit la route de Jérusalem ».
I – Le visage déterminé
Jésus prend la route de Jérusalem en sachant qu’il n’en reviendra pas. Il le fait avec détermination. C’est un moment de choix important pour lui. Certains font des choix semblables parfois.
J’ai un ami qui, il y a quelques années, à la suite de son fils qui l’avait fait, a décidé de faire à pied le pèlerinage de Saint Jacques de Compostelle. Il est parti de Paris et a parcouru pendant un mois environ 850 kilomètres à pied. Il y allait avec détermination car cela représentait pour lui non seulement un défi mais une rencontre avec lui-même et avec Dieu. Il avait fait déjà un pèlerinage en Terre Sainte, mais cette marche de pèlerin vers saint Jacques de Compostelle avait un sens encore plus fort pour lui. Il a tenu bon et il en est aujourd’hui, non seulement heureux, mais transformé. Il rayonne de la joie de l’Évangile et il est un témoin de l'amour du Christ dans son milieu de travail auprès des personnes âgées et autour de lui. Il s’est réconcilié avec son fils dont il s’était séparé depuis plusieurs années.
Jésus commence ici un pèlerinage particulier. Il est en mesure déjà de prévoir les tenants et les aboutissants de sa route vers Jérusalem. Il entrevoit que ce sera pour lui la rencontre finale avec sa mission de Sauveur qui le conduira sur le Calvaire où il donnera sa vie pour le salut du monde.
C’est pourquoi, on peut voir cet épisode comme un point tournant dans la vie de Jésus. Jésus en partant accepte résolument non seulement d’annoncer l’amour du Père, mais de vivre cet amour en donnant sa propre vie pour ses frères et sœurs. « Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime » dira-t-il la veille de sa mort pendant son dernier repas avec des disciples. (Jean 15, 13).
II - Les routes de Galilée
Cette décision de Jésus d’aller vers Jérusalem avec détermination ne le renferme pas sur lui-même, loin de là. Jésus est sur les routes depuis quelques années. Et il rencontre plein de gens. Il a avec lui des compagnons et des compagnes qui le suivent. Il sillonne le pays à pied.
Quand on parcourt une route en marchant à pied - mon ami l'a fait en allant à St-Jacques de Compostelle - le temps s’écoule lentement, on réfléchit en marchant et il survient plein de situations de toutes sortes. On rencontre des gens, on profite du beau temps, on doit se mettre à l’abri, on est fatigué, on se retire à l’écart, on passe dans des endroits inconnus, on rencontre des gens différents etc.
À pied sur la route, on se doit d’être ouverts à tous les imprévus. C’est ce qui se passe dans le reste de l’épisode de l’évangile de saint Luc que nous venons d’entendre.
III – Les appels de Dieu
Le premier imprévu vient des disciples qui sont avec Jésus. Ils sont tellement imprégnés de son enseignement, ils l'admirent tellement qu’ils veulent forcer l’adhésion de ces samaritains qu’ils croisent, même en le faisant avec violence, avec le feu du ciel. Devant cette fougue injustifiée, Jésus les réprimande car son message est proposé et non pas imposé. Il en est toujours de même. Dans l’histoire de l’Église on l’a oublié parfois. Nous, les messagers d'aujourd’hui, les disciples-missionnaires comme nous appelle le pape François, nous avons à proposer notre foi et non à l’imposer. Il nous revient de trouver les moyens adaptés pour ce faire.
À la suite de la scène des disciples exaltés que Jésus refrène. Il y a trois autres imprévus, des rencontres de personnes qui permettent à Jésus de mettre les points sur les i pourrait-on dire.
La première personne rencontrée est remplie d’enthousiasme et dit à Jésus « Je te suivrai partout où tu iras. ». Jésus la renvoie et lui indique qu’il est important pour ceux et celles qui veulent le suivre de se garder libres des attaches de toutes sortes qui les guettent : « Les renards ont des terriers, les oiseaux du ciel ont des nids ; mais le Fils de l’homme n’a pas d’endroit où reposer la tête. »
Dans le deuxième cas c’est Jésus qui interpelle une personne : « Suis-moi. ». La personne invoque les funérailles de son père, mais Jésus sent qu’il s’agit là d’une excuse pour se dérober et il lui réplique : « Laisse les morts enterrer leurs morts. Toi, pars, et annonce le règne de Dieu ». Il n’y a pas ici de refus des rites funéraires comme nous en faisons volontiers, mais c'est une invitation à placer les appels de Dieu au-dessus de tout.
Dans le troisième cas, la réponse de Jésus va dans le même sens. À une autre personne que Jésus interpelle et qui lui répond qu’elle doit d’abord faire des adieux à sa famille, il lui répond, avec la belle image du labour avec une charrue, qu’il propose un choix radical: « Quiconque met la main à la charrue, puis regarde en arrière, n’est pas fait pour le royaume de Dieu. »
Conclusion
Aujourd’hui, en fin de compte, les textes proposés à notre méditation sont des textes qui nous rappellent que comme Jésus, comme Élisée dont parle la première lecture, comme les trois personnes interpellées par Jésus, nous aussi, sur la route de la vie qui est la nôtre nous avons des vocations, des appels particuliers, chacun et chacune.
Ces appels sont variés et différents selon nos situations de vie, mais ils ont en commun qu’ils nous demandent d’avancer le regard fixé en avant et de façon déterminée, pas seulement dans des à peu près. C’est le message à retenir ce matin je pense.
Demandons au Seigneur qu’il nous aide par son Esprit Saint à découvrir comment avancer toujours avec confiance dans notre vie chrétienne de femmes baptisées et d'hommes baptisés désirant devenir de plus en plus des disciples de Celui que est le seul et vrai Maître digne d’être suivi et demandons à Dieu de savoir reconnaitre ses voies dans nos vies.
Confions cette intention à la Vierge Marie, la patronne de cette chapelle qui lui est dédiée - Notre-Dame du Lac Poulin - qui a su le faire à la perfection et qui peut nous aider à le faire malgré nos limites et nos faiblesses.
Amen!
Mgr Hermann Giguère P.H.
Faculté de théologie et de sciences religieuses
de l'Université Laval
Séminaire de Québec
21 juin 2022
I – Le visage déterminé
Jésus prend la route de Jérusalem en sachant qu’il n’en reviendra pas. Il le fait avec détermination. C’est un moment de choix important pour lui. Certains font des choix semblables parfois.
J’ai un ami qui, il y a quelques années, à la suite de son fils qui l’avait fait, a décidé de faire à pied le pèlerinage de Saint Jacques de Compostelle. Il est parti de Paris et a parcouru pendant un mois environ 850 kilomètres à pied. Il y allait avec détermination car cela représentait pour lui non seulement un défi mais une rencontre avec lui-même et avec Dieu. Il avait fait déjà un pèlerinage en Terre Sainte, mais cette marche de pèlerin vers saint Jacques de Compostelle avait un sens encore plus fort pour lui. Il a tenu bon et il en est aujourd’hui, non seulement heureux, mais transformé. Il rayonne de la joie de l’Évangile et il est un témoin de l'amour du Christ dans son milieu de travail auprès des personnes âgées et autour de lui. Il s’est réconcilié avec son fils dont il s’était séparé depuis plusieurs années.
Jésus commence ici un pèlerinage particulier. Il est en mesure déjà de prévoir les tenants et les aboutissants de sa route vers Jérusalem. Il entrevoit que ce sera pour lui la rencontre finale avec sa mission de Sauveur qui le conduira sur le Calvaire où il donnera sa vie pour le salut du monde.
C’est pourquoi, on peut voir cet épisode comme un point tournant dans la vie de Jésus. Jésus en partant accepte résolument non seulement d’annoncer l’amour du Père, mais de vivre cet amour en donnant sa propre vie pour ses frères et sœurs. « Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime » dira-t-il la veille de sa mort pendant son dernier repas avec des disciples. (Jean 15, 13).
II - Les routes de Galilée
Cette décision de Jésus d’aller vers Jérusalem avec détermination ne le renferme pas sur lui-même, loin de là. Jésus est sur les routes depuis quelques années. Et il rencontre plein de gens. Il a avec lui des compagnons et des compagnes qui le suivent. Il sillonne le pays à pied.
Quand on parcourt une route en marchant à pied - mon ami l'a fait en allant à St-Jacques de Compostelle - le temps s’écoule lentement, on réfléchit en marchant et il survient plein de situations de toutes sortes. On rencontre des gens, on profite du beau temps, on doit se mettre à l’abri, on est fatigué, on se retire à l’écart, on passe dans des endroits inconnus, on rencontre des gens différents etc.
À pied sur la route, on se doit d’être ouverts à tous les imprévus. C’est ce qui se passe dans le reste de l’épisode de l’évangile de saint Luc que nous venons d’entendre.
III – Les appels de Dieu
Le premier imprévu vient des disciples qui sont avec Jésus. Ils sont tellement imprégnés de son enseignement, ils l'admirent tellement qu’ils veulent forcer l’adhésion de ces samaritains qu’ils croisent, même en le faisant avec violence, avec le feu du ciel. Devant cette fougue injustifiée, Jésus les réprimande car son message est proposé et non pas imposé. Il en est toujours de même. Dans l’histoire de l’Église on l’a oublié parfois. Nous, les messagers d'aujourd’hui, les disciples-missionnaires comme nous appelle le pape François, nous avons à proposer notre foi et non à l’imposer. Il nous revient de trouver les moyens adaptés pour ce faire.
À la suite de la scène des disciples exaltés que Jésus refrène. Il y a trois autres imprévus, des rencontres de personnes qui permettent à Jésus de mettre les points sur les i pourrait-on dire.
La première personne rencontrée est remplie d’enthousiasme et dit à Jésus « Je te suivrai partout où tu iras. ». Jésus la renvoie et lui indique qu’il est important pour ceux et celles qui veulent le suivre de se garder libres des attaches de toutes sortes qui les guettent : « Les renards ont des terriers, les oiseaux du ciel ont des nids ; mais le Fils de l’homme n’a pas d’endroit où reposer la tête. »
Dans le deuxième cas c’est Jésus qui interpelle une personne : « Suis-moi. ». La personne invoque les funérailles de son père, mais Jésus sent qu’il s’agit là d’une excuse pour se dérober et il lui réplique : « Laisse les morts enterrer leurs morts. Toi, pars, et annonce le règne de Dieu ». Il n’y a pas ici de refus des rites funéraires comme nous en faisons volontiers, mais c'est une invitation à placer les appels de Dieu au-dessus de tout.
Dans le troisième cas, la réponse de Jésus va dans le même sens. À une autre personne que Jésus interpelle et qui lui répond qu’elle doit d’abord faire des adieux à sa famille, il lui répond, avec la belle image du labour avec une charrue, qu’il propose un choix radical: « Quiconque met la main à la charrue, puis regarde en arrière, n’est pas fait pour le royaume de Dieu. »
Conclusion
Aujourd’hui, en fin de compte, les textes proposés à notre méditation sont des textes qui nous rappellent que comme Jésus, comme Élisée dont parle la première lecture, comme les trois personnes interpellées par Jésus, nous aussi, sur la route de la vie qui est la nôtre nous avons des vocations, des appels particuliers, chacun et chacune.
Ces appels sont variés et différents selon nos situations de vie, mais ils ont en commun qu’ils nous demandent d’avancer le regard fixé en avant et de façon déterminée, pas seulement dans des à peu près. C’est le message à retenir ce matin je pense.
Demandons au Seigneur qu’il nous aide par son Esprit Saint à découvrir comment avancer toujours avec confiance dans notre vie chrétienne de femmes baptisées et d'hommes baptisés désirant devenir de plus en plus des disciples de Celui que est le seul et vrai Maître digne d’être suivi et demandons à Dieu de savoir reconnaitre ses voies dans nos vies.
Confions cette intention à la Vierge Marie, la patronne de cette chapelle qui lui est dédiée - Notre-Dame du Lac Poulin - qui a su le faire à la perfection et qui peut nous aider à le faire malgré nos limites et nos faiblesses.
Amen!
Mgr Hermann Giguère P.H.
Faculté de théologie et de sciences religieuses
de l'Université Laval
Séminaire de Québec
21 juin 2022
LECTURES DE LA MESSE
PREMIÈRE LECTURE
« Élisée se leva et partit à la suite d’Élie » (1 R 19, 16b.19-21)
Lecture du premier livre des Rois
En ces jours-là,
le Seigneur avait dit au prophète Élie :
« Tu consacreras Élisée, fils de Shafath,
comme prophète pour te succéder. »
Élie s’en alla.
Il trouva Élisée, fils de Shafath, en train de labourer.
Il avait à labourer douze arpents,
et il en était au douzième.
Élie passa près de lui et jeta vers lui son manteau.
Alors Élisée quitta ses bœufs, courut derrière Élie,
et lui dit :
« Laisse-moi embrasser mon père et ma mère,
puis je te suivrai. »
Élie répondit :
« Va-t’en, retourne là-bas !
Je n’ai rien fait. »
Alors Élisée s’en retourna ;
mais il prit la paire de bœufs pour les immoler,
les fit cuire avec le bois de l’attelage,
et les donna à manger aux gens.
Puis il se leva, partit à la suite d’Élie
et se mit à son service.
– Parole du Seigneur.
PSAUME
(Ps 15 (16), 1.2a.5, 7-8, 9-10, 2b.11)
R/ Dieu, mon bonheur et ma joie ! (cf. Ps 15, 2.11)
Garde-moi, mon Dieu : j’ai fait de toi mon refuge.
J’ai dit au Seigneur : « Tu es mon Dieu !
Seigneur, mon partage et ma coupe :
de toi dépend mon sort. »
Je bénis le Seigneur qui me conseille :
même la nuit mon cœur m’avertit.
Je garde le Seigneur devant moi sans relâche ;
il est à ma droite : je suis inébranlable.
Mon cœur exulte, mon âme est en fête,
ma chair elle-même repose en confiance :
tu ne peux m’abandonner à la mort
ni laisser ton ami voir la corruption.
Je n’ai pas d’autre bonheur que toi.
Tu m’apprends le chemin de la vie :
devant ta face, débordement de joie !
À ta droite, éternité de délices !
DEUXIÈME LECTURE
« Vous avez été appelés à la liberté » (Ga 5, 1.13-18)
Lecture de la lettre de saint Paul apôtre aux Galates
Frères,
c’est pour que nous soyons libres
que le Christ nous a libérés.
Alors tenez bon,
ne vous mettez pas de nouveau sous le joug de l’esclavage.
Vous, frères, vous avez été appelés à la liberté.
Mais que cette liberté ne soit pas un prétexte
pour votre égoïsme ;
au contraire, mettez-vous, par amour,
au service les uns des autres.
Car toute la Loi est accomplie
dans l’unique parole que voici :
Tu aimeras ton prochain comme toi-même.
Mais si vous vous mordez et vous dévorez les uns les autres,
prenez garde : vous allez vous détruire les uns les autres.
Je vous le dis :
marchez sous la conduite de l’Esprit Saint,
et vous ne risquerez pas de satisfaire les convoitises de la chair.
Car les tendances de la chair s’opposent à l’Esprit,
et les tendances de l’Esprit s’opposent à la chair.
En effet, il y a là un affrontement
qui vous empêche de faire tout ce que vous voudriez.
Mais si vous vous laissez conduire par l’Esprit,
vous n’êtes pas soumis à la Loi.
– Parole du Seigneur.
ÉVANGILE
« Jésus, le visage déterminé, prit la route de Jérusalem » « Je te suivrai partout où tu iras » (Lc 9, 51-62)
Alléluia. Alléluia.
Parle, Seigneur, ton serviteur écoute ;
Tu as les paroles de la vie éternelle.
Alléluia. (cf. 1 S 3,9 ; Jn 6, 68c)
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
Comme s’accomplissait le temps
où il allait être enlevé au ciel,
Jésus, le visage déterminé, prit la route de Jérusalem.
Il envoya, en avant de lui, des messagers ;
ceux-ci se mirent en route
et entrèrent dans un village de Samaritains
pour préparer sa venue.
Mais on refusa de le recevoir,
parce qu’il se dirigeait vers Jérusalem.
Voyant cela,
les disciples Jacques et Jean dirent :
« Seigneur, veux-tu que nous ordonnions
qu’un feu tombe du ciel et les détruise ? »
Mais Jésus, se retournant, les réprimanda.
Puis ils partirent pour un autre village.
En cours de route, un homme dit à Jésus :
« Je te suivrai partout où tu iras. »
Jésus lui déclara :
« Les renards ont des terriers,
les oiseaux du ciel ont des nids ;
mais le Fils de l’homme n’a pas d’endroit où reposer la tête. »
Il dit à un autre :
« Suis-moi. »
L’homme répondit :
« Seigneur, permets-moi d’aller d’abord
enterrer mon père. »
Mais Jésus répliqua :
« Laisse les morts enterrer leurs morts.
Toi, pars, et annonce le règne de Dieu. »
Un autre encore lui dit :
« Je te suivrai, Seigneur ;
mais laisse-moi d’abord faire mes adieux
aux gens de ma maison. »
Jésus lui répondit :
« Quiconque met la main à la charrue,
puis regarde en arrière,
n’est pas fait pour le royaume de Dieu. »
– Acclamons la Parole de Dieu.
PREMIÈRE LECTURE
« Élisée se leva et partit à la suite d’Élie » (1 R 19, 16b.19-21)
Lecture du premier livre des Rois
En ces jours-là,
le Seigneur avait dit au prophète Élie :
« Tu consacreras Élisée, fils de Shafath,
comme prophète pour te succéder. »
Élie s’en alla.
Il trouva Élisée, fils de Shafath, en train de labourer.
Il avait à labourer douze arpents,
et il en était au douzième.
Élie passa près de lui et jeta vers lui son manteau.
Alors Élisée quitta ses bœufs, courut derrière Élie,
et lui dit :
« Laisse-moi embrasser mon père et ma mère,
puis je te suivrai. »
Élie répondit :
« Va-t’en, retourne là-bas !
Je n’ai rien fait. »
Alors Élisée s’en retourna ;
mais il prit la paire de bœufs pour les immoler,
les fit cuire avec le bois de l’attelage,
et les donna à manger aux gens.
Puis il se leva, partit à la suite d’Élie
et se mit à son service.
– Parole du Seigneur.
PSAUME
(Ps 15 (16), 1.2a.5, 7-8, 9-10, 2b.11)
R/ Dieu, mon bonheur et ma joie ! (cf. Ps 15, 2.11)
Garde-moi, mon Dieu : j’ai fait de toi mon refuge.
J’ai dit au Seigneur : « Tu es mon Dieu !
Seigneur, mon partage et ma coupe :
de toi dépend mon sort. »
Je bénis le Seigneur qui me conseille :
même la nuit mon cœur m’avertit.
Je garde le Seigneur devant moi sans relâche ;
il est à ma droite : je suis inébranlable.
Mon cœur exulte, mon âme est en fête,
ma chair elle-même repose en confiance :
tu ne peux m’abandonner à la mort
ni laisser ton ami voir la corruption.
Je n’ai pas d’autre bonheur que toi.
Tu m’apprends le chemin de la vie :
devant ta face, débordement de joie !
À ta droite, éternité de délices !
DEUXIÈME LECTURE
« Vous avez été appelés à la liberté » (Ga 5, 1.13-18)
Lecture de la lettre de saint Paul apôtre aux Galates
Frères,
c’est pour que nous soyons libres
que le Christ nous a libérés.
Alors tenez bon,
ne vous mettez pas de nouveau sous le joug de l’esclavage.
Vous, frères, vous avez été appelés à la liberté.
Mais que cette liberté ne soit pas un prétexte
pour votre égoïsme ;
au contraire, mettez-vous, par amour,
au service les uns des autres.
Car toute la Loi est accomplie
dans l’unique parole que voici :
Tu aimeras ton prochain comme toi-même.
Mais si vous vous mordez et vous dévorez les uns les autres,
prenez garde : vous allez vous détruire les uns les autres.
Je vous le dis :
marchez sous la conduite de l’Esprit Saint,
et vous ne risquerez pas de satisfaire les convoitises de la chair.
Car les tendances de la chair s’opposent à l’Esprit,
et les tendances de l’Esprit s’opposent à la chair.
En effet, il y a là un affrontement
qui vous empêche de faire tout ce que vous voudriez.
Mais si vous vous laissez conduire par l’Esprit,
vous n’êtes pas soumis à la Loi.
– Parole du Seigneur.
ÉVANGILE
« Jésus, le visage déterminé, prit la route de Jérusalem » « Je te suivrai partout où tu iras » (Lc 9, 51-62)
Alléluia. Alléluia.
Parle, Seigneur, ton serviteur écoute ;
Tu as les paroles de la vie éternelle.
Alléluia. (cf. 1 S 3,9 ; Jn 6, 68c)
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
Comme s’accomplissait le temps
où il allait être enlevé au ciel,
Jésus, le visage déterminé, prit la route de Jérusalem.
Il envoya, en avant de lui, des messagers ;
ceux-ci se mirent en route
et entrèrent dans un village de Samaritains
pour préparer sa venue.
Mais on refusa de le recevoir,
parce qu’il se dirigeait vers Jérusalem.
Voyant cela,
les disciples Jacques et Jean dirent :
« Seigneur, veux-tu que nous ordonnions
qu’un feu tombe du ciel et les détruise ? »
Mais Jésus, se retournant, les réprimanda.
Puis ils partirent pour un autre village.
En cours de route, un homme dit à Jésus :
« Je te suivrai partout où tu iras. »
Jésus lui déclara :
« Les renards ont des terriers,
les oiseaux du ciel ont des nids ;
mais le Fils de l’homme n’a pas d’endroit où reposer la tête. »
Il dit à un autre :
« Suis-moi. »
L’homme répondit :
« Seigneur, permets-moi d’aller d’abord
enterrer mon père. »
Mais Jésus répliqua :
« Laisse les morts enterrer leurs morts.
Toi, pars, et annonce le règne de Dieu. »
Un autre encore lui dit :
« Je te suivrai, Seigneur ;
mais laisse-moi d’abord faire mes adieux
aux gens de ma maison. »
Jésus lui répondit :
« Quiconque met la main à la charrue,
puis regarde en arrière,
n’est pas fait pour le royaume de Dieu. »
– Acclamons la Parole de Dieu.