L'adoration des bergers par Gerard van Honthorst (1592–1656) (tableau vers 1622) Domaine public via Wikimedia Commons
Le nom officiel de la fête de Noël chez les catholiques c’est la Nativité de Jésus. Nous fêtons à Noël la naissance de Jésus. Vous ne serez donc pas surpris que le thème de mon homélie ce soir tourne autour de la naissance. Laissons-nous toucher par cette naissance que nous célébrons ce soir. Elle ressemble à toutes les autres mais elle a quelque chose de spécial.
Regardons-y de plus près si vous le voulez.
I – Une venue au monde à Bethléem
À Noël est apparue à Bethléem le plus grand et surprenant signe de l'amour de Dieu, la naissance de Jésus à Bethléem que saint Luc vient de nous raconter en détail dans un récit que vous connaissez bien.
C'est une naissance annoncée depuis longtemps, mais combien surprenante. Jésus n'est pas le fils d'une princesse, ne vient pas d'une famille importante, Jésus n'a pas choisi une grande ville, un grand Empire... Il est pauvre parmi les pauvres, il fait partie des périphéries dont parle souvent le pape François. Sa naissance était attendue "depuis plus de quatre mille ans" chantons-nous dans le chant de Noël : "Il est né le divin Enfant".
Le prophète Isaïe dont nous avons lu un extrait dans la première lecture annonce cette venue en disant : « Le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu se lever une grande lumière; sur ceux qui habitaient le pays de l'ombre une lumière a resplendi ». Et continue Isaïe : "Oui! un enfant nous est né un fils nous a été donné....Voilà ce que fait l'amour invincible du Seigneur de l'univers".
Ainsi, la crèche est un signe de l'amour invincible de Dieu, d'un Dieu qui se laisse toucher par les misères de ses enfants.
Dieu ne fait pas que parler d'amour, il est Amour. La venue de son Fils Jésus dans le monde à Bethléem vient dissiper les ténèbres du péché et de l'erreur, rendre à l'humanité sa lumière divine. "Le peuple qui marchait dans le ténèbres a vu se lever une grand lumière".
II– Une naissance dans le coeur
À Noël on pourrait se contenter du souvenir de cette première naissance, mais ne soyez pas surpris par ce que je vais dire : il y a deux naissances de Jésus celle de Bethléem et une autre. L'autre naissance où se fait-elle? Oui! Vous avez trouvé la réponse : cette deuxième naissance de Jésus se fait dans notre cœur.
Car voyez-vous Dieu manifeste son amour à Bethléem dans la famille de Marie et Joseph, aux bergers qui entendent le chant des anges leur annonçant qu’un Sauveur est né, puis aux rois mages qui l’ont cherché en venant de lointaines contrées.
Il continue de le faire aujourd'hui. Il veut habiter dans ton cœur, il veut que celui-ci devienne une crèche où il sera bien reçu, une crèche où il pourra recevoir des visiteurs comme les bergers et les mages des temps modernes : tes enfants, tes amis, les personnes mal prises et les gens venus de loin comme les mages. Chacun et chacune de nous est un aubergiste qui décide s'il y a de la place pour Jésus chez lui.
Voilà ce que je vous propose de retenir ce soir : Noël c'est une double naissance celle de Jésus dans le monde à Bethléem et celle de Jésus dans notre âme pour développer une relation personnelle avec Dieu. L'enfant né il y a 2000 ans continue de naître aujourd'hui.
Conclusion
C’est ainsi que notre monde ravagé par de multiples misères peut espérer un avenir meilleur. Jésus n'a-t-il pas dit être la lumière du monde? N'a-t-il pas annoncé que ceux qui le suivront ne marcheront pas dans les ténèbres mais recevront la lumière de la vie?
Je vous souhaite un Joyeux Noël d'ouverture et de partage...tout en respectant les règles sanitaires en application un peu partout actuellement. Et confions au Seigneur nos intentions et nos beaux désirs au cours de cette messe pour que la paix s’installe de plus en plus dans le monde, dans nos familles et dans nos cœurs.
C'est la grâce que je vous souhaite.
Amen!
Mgr Hermann Giguère, P.H.
Faculté de théologie et de sciences religieuses
de l’Université Laval
Séminaire de Québec
20 décembre 2021
Regardons-y de plus près si vous le voulez.
I – Une venue au monde à Bethléem
À Noël est apparue à Bethléem le plus grand et surprenant signe de l'amour de Dieu, la naissance de Jésus à Bethléem que saint Luc vient de nous raconter en détail dans un récit que vous connaissez bien.
C'est une naissance annoncée depuis longtemps, mais combien surprenante. Jésus n'est pas le fils d'une princesse, ne vient pas d'une famille importante, Jésus n'a pas choisi une grande ville, un grand Empire... Il est pauvre parmi les pauvres, il fait partie des périphéries dont parle souvent le pape François. Sa naissance était attendue "depuis plus de quatre mille ans" chantons-nous dans le chant de Noël : "Il est né le divin Enfant".
Le prophète Isaïe dont nous avons lu un extrait dans la première lecture annonce cette venue en disant : « Le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu se lever une grande lumière; sur ceux qui habitaient le pays de l'ombre une lumière a resplendi ». Et continue Isaïe : "Oui! un enfant nous est né un fils nous a été donné....Voilà ce que fait l'amour invincible du Seigneur de l'univers".
Ainsi, la crèche est un signe de l'amour invincible de Dieu, d'un Dieu qui se laisse toucher par les misères de ses enfants.
Dieu ne fait pas que parler d'amour, il est Amour. La venue de son Fils Jésus dans le monde à Bethléem vient dissiper les ténèbres du péché et de l'erreur, rendre à l'humanité sa lumière divine. "Le peuple qui marchait dans le ténèbres a vu se lever une grand lumière".
II– Une naissance dans le coeur
À Noël on pourrait se contenter du souvenir de cette première naissance, mais ne soyez pas surpris par ce que je vais dire : il y a deux naissances de Jésus celle de Bethléem et une autre. L'autre naissance où se fait-elle? Oui! Vous avez trouvé la réponse : cette deuxième naissance de Jésus se fait dans notre cœur.
Car voyez-vous Dieu manifeste son amour à Bethléem dans la famille de Marie et Joseph, aux bergers qui entendent le chant des anges leur annonçant qu’un Sauveur est né, puis aux rois mages qui l’ont cherché en venant de lointaines contrées.
Il continue de le faire aujourd'hui. Il veut habiter dans ton cœur, il veut que celui-ci devienne une crèche où il sera bien reçu, une crèche où il pourra recevoir des visiteurs comme les bergers et les mages des temps modernes : tes enfants, tes amis, les personnes mal prises et les gens venus de loin comme les mages. Chacun et chacune de nous est un aubergiste qui décide s'il y a de la place pour Jésus chez lui.
Voilà ce que je vous propose de retenir ce soir : Noël c'est une double naissance celle de Jésus dans le monde à Bethléem et celle de Jésus dans notre âme pour développer une relation personnelle avec Dieu. L'enfant né il y a 2000 ans continue de naître aujourd'hui.
Conclusion
C’est ainsi que notre monde ravagé par de multiples misères peut espérer un avenir meilleur. Jésus n'a-t-il pas dit être la lumière du monde? N'a-t-il pas annoncé que ceux qui le suivront ne marcheront pas dans les ténèbres mais recevront la lumière de la vie?
Je vous souhaite un Joyeux Noël d'ouverture et de partage...tout en respectant les règles sanitaires en application un peu partout actuellement. Et confions au Seigneur nos intentions et nos beaux désirs au cours de cette messe pour que la paix s’installe de plus en plus dans le monde, dans nos familles et dans nos cœurs.
C'est la grâce que je vous souhaite.
Amen!
Mgr Hermann Giguère, P.H.
Faculté de théologie et de sciences religieuses
de l’Université Laval
Séminaire de Québec
20 décembre 2021
MESSE DE LA NUIT
PREMIÈRE LECTURE
« Un enfant nous est né » (Is 9, 1-6)
Lecture du livre du prophète Isaïe
Le peuple qui marchait dans les ténèbres
a vu se lever une grande lumière ;
et sur les habitants du pays de l’ombre,
une lumière a resplendi.
Tu as prodigué la joie,
tu as fait grandir l’allégresse :
ils se réjouissent devant toi,
comme on se réjouit de la moisson,
comme on exulte au partage du butin.
Car le joug qui pesait sur lui,
la barre qui meurtrissait son épaule,
le bâton du tyran,
tu les as brisés comme au jour de Madiane.
Et les bottes qui frappaient le sol,
et les manteaux couverts de sang,
les voilà tous brûlés :
le feu les a dévorés.
Oui, un enfant nous est né,
un fils nous a été donné !
Sur son épaule est le signe du pouvoir ;
son nom est proclamé :
« Conseiller-merveilleux, Dieu-Fort,
Père-à-jamais, Prince-de-la-Paix. »
Et le pouvoir s’étendra,
et la paix sera sans fin
pour le trône de David et pour son règne
qu’il établira, qu’il affermira
sur le droit et la justice
dès maintenant et pour toujours.
Il fera cela, l’amour jaloux du Seigneur de l’univers !
– Parole du Seigneur.
PSAUME
(Ps 95 (96), 1-2a, 2b-3, 11-12a, 12b-13a, 13bc)
R/ Aujourd'hui, un Sauveur nous est né :
c'est le Christ, le Seigneur. (cf. Lc 2, 11)
Chantez au Seigneur un chant nouveau,
chantez au Seigneur, terre entière,
chantez au Seigneur et bénissez son nom !
De jour en jour, proclamez son salut,
racontez à tous les peuples sa gloire,
à toutes les nations ses merveilles !
Joie au ciel ! Exulte la terre !
Les masses de la mer mugissent,
la campagne tout entière est en fête.
Les arbres des forêts dansent de joie
devant la face du Seigneur, car il vient,
car il vient pour juger la terre.
Il jugera le monde avec justice
et les peuples selon sa vérité !
DEUXIÈME LECTURE
« La grâce de Dieu s’est manifestée pour tous les hommes » (Tt 2, 11-14)
Lecture de la lettre de saint Paul apôtre à Tite
Bien-aimé,
la grâce de Dieu s’est manifestée
pour le salut de tous les hommes.
Elle nous apprend à renoncer à l’impiété
et aux convoitises de ce monde,
et à vivre dans le temps présent de manière raisonnable,
avec justice et piété,
attendant que se réalise la bienheureuse espérance :
la manifestation de la gloire
de notre grand Dieu et Sauveur, Jésus Christ.
Car il s’est donné pour nous
afin de nous racheter de toutes nos fautes,
et de nous purifier
pour faire de nous son peuple,
un peuple ardent à faire le bien.
– Parole du Seigneur.
ÉVANGILE
« Aujourd’hui vous est né un Sauveur » (Lc 2, 1-14)
Alléluia. Alléluia.
Je vous annonce une grande joie :
Aujourd’hui vous est né un Sauveur
qui est le Christ, le Seigneur !
Alléluia. (cf. Lc 2, 10-11)
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ces jours-là,
parut un édit de l’empereur Auguste,
ordonnant de recenser toute la terre
– ce premier recensement eut lieu
lorsque Quirinius était gouverneur de Syrie.
Et tous allaient se faire recenser, chacun dans sa ville d’origine.
Joseph, lui aussi, monta de Galilée, depuis la ville de Nazareth,
vers la Judée, jusqu’à la ville de David appelée Bethléem.
Il était en effet de la maison et de la lignée de David.
Il venait se faire recenser avec Marie,
qui lui avait été accordée en mariage
et qui était enceinte.
Or, pendant qu’ils étaient là,
le temps où elle devait enfanter fut accompli.
Et elle mit au monde son fils premier-né ;
elle l’emmaillota et le coucha dans une mangeoire,
car il n’y avait pas de place pour eux dans la salle commune.
Dans la même région, il y avait des bergers
qui vivaient dehors et passaient la nuit dans les champs
pour garder leurs troupeaux.
L’ange du Seigneur se présenta devant eux,
et la gloire du Seigneur les enveloppa de sa lumière.
Ils furent saisis d’une grande crainte.
Alors l’ange leur dit :
« Ne craignez pas,
car voici que je vous annonce une bonne nouvelle,
qui sera une grande joie pour tout le peuple :
Aujourd’hui, dans la ville de David,
vous est né un Sauveur
qui est le Christ, le Seigneur.
Et voici le signe qui vous est donné :
vous trouverez un nouveau-né
emmailloté et couché dans une mangeoire. »
Et soudain, il y eut avec l’ange une troupe céleste innombrable,
qui louait Dieu en disant :
« Gloire à Dieu au plus haut des cieux,
et paix sur la terre aux hommes, qu’Il aime. »
– Acclamons la Parole de Dieu.
PREMIÈRE LECTURE
« Un enfant nous est né » (Is 9, 1-6)
Lecture du livre du prophète Isaïe
Le peuple qui marchait dans les ténèbres
a vu se lever une grande lumière ;
et sur les habitants du pays de l’ombre,
une lumière a resplendi.
Tu as prodigué la joie,
tu as fait grandir l’allégresse :
ils se réjouissent devant toi,
comme on se réjouit de la moisson,
comme on exulte au partage du butin.
Car le joug qui pesait sur lui,
la barre qui meurtrissait son épaule,
le bâton du tyran,
tu les as brisés comme au jour de Madiane.
Et les bottes qui frappaient le sol,
et les manteaux couverts de sang,
les voilà tous brûlés :
le feu les a dévorés.
Oui, un enfant nous est né,
un fils nous a été donné !
Sur son épaule est le signe du pouvoir ;
son nom est proclamé :
« Conseiller-merveilleux, Dieu-Fort,
Père-à-jamais, Prince-de-la-Paix. »
Et le pouvoir s’étendra,
et la paix sera sans fin
pour le trône de David et pour son règne
qu’il établira, qu’il affermira
sur le droit et la justice
dès maintenant et pour toujours.
Il fera cela, l’amour jaloux du Seigneur de l’univers !
– Parole du Seigneur.
PSAUME
(Ps 95 (96), 1-2a, 2b-3, 11-12a, 12b-13a, 13bc)
R/ Aujourd'hui, un Sauveur nous est né :
c'est le Christ, le Seigneur. (cf. Lc 2, 11)
Chantez au Seigneur un chant nouveau,
chantez au Seigneur, terre entière,
chantez au Seigneur et bénissez son nom !
De jour en jour, proclamez son salut,
racontez à tous les peuples sa gloire,
à toutes les nations ses merveilles !
Joie au ciel ! Exulte la terre !
Les masses de la mer mugissent,
la campagne tout entière est en fête.
Les arbres des forêts dansent de joie
devant la face du Seigneur, car il vient,
car il vient pour juger la terre.
Il jugera le monde avec justice
et les peuples selon sa vérité !
DEUXIÈME LECTURE
« La grâce de Dieu s’est manifestée pour tous les hommes » (Tt 2, 11-14)
Lecture de la lettre de saint Paul apôtre à Tite
Bien-aimé,
la grâce de Dieu s’est manifestée
pour le salut de tous les hommes.
Elle nous apprend à renoncer à l’impiété
et aux convoitises de ce monde,
et à vivre dans le temps présent de manière raisonnable,
avec justice et piété,
attendant que se réalise la bienheureuse espérance :
la manifestation de la gloire
de notre grand Dieu et Sauveur, Jésus Christ.
Car il s’est donné pour nous
afin de nous racheter de toutes nos fautes,
et de nous purifier
pour faire de nous son peuple,
un peuple ardent à faire le bien.
– Parole du Seigneur.
ÉVANGILE
« Aujourd’hui vous est né un Sauveur » (Lc 2, 1-14)
Alléluia. Alléluia.
Je vous annonce une grande joie :
Aujourd’hui vous est né un Sauveur
qui est le Christ, le Seigneur !
Alléluia. (cf. Lc 2, 10-11)
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ces jours-là,
parut un édit de l’empereur Auguste,
ordonnant de recenser toute la terre
– ce premier recensement eut lieu
lorsque Quirinius était gouverneur de Syrie.
Et tous allaient se faire recenser, chacun dans sa ville d’origine.
Joseph, lui aussi, monta de Galilée, depuis la ville de Nazareth,
vers la Judée, jusqu’à la ville de David appelée Bethléem.
Il était en effet de la maison et de la lignée de David.
Il venait se faire recenser avec Marie,
qui lui avait été accordée en mariage
et qui était enceinte.
Or, pendant qu’ils étaient là,
le temps où elle devait enfanter fut accompli.
Et elle mit au monde son fils premier-né ;
elle l’emmaillota et le coucha dans une mangeoire,
car il n’y avait pas de place pour eux dans la salle commune.
Dans la même région, il y avait des bergers
qui vivaient dehors et passaient la nuit dans les champs
pour garder leurs troupeaux.
L’ange du Seigneur se présenta devant eux,
et la gloire du Seigneur les enveloppa de sa lumière.
Ils furent saisis d’une grande crainte.
Alors l’ange leur dit :
« Ne craignez pas,
car voici que je vous annonce une bonne nouvelle,
qui sera une grande joie pour tout le peuple :
Aujourd’hui, dans la ville de David,
vous est né un Sauveur
qui est le Christ, le Seigneur.
Et voici le signe qui vous est donné :
vous trouverez un nouveau-né
emmailloté et couché dans une mangeoire. »
Et soudain, il y eut avec l’ange une troupe céleste innombrable,
qui louait Dieu en disant :
« Gloire à Dieu au plus haut des cieux,
et paix sur la terre aux hommes, qu’Il aime. »
– Acclamons la Parole de Dieu.