Camps de jeunes au Petit Cap à St-Joachim
Cliquez ici pour visiter le site internet du nouveau Petit Séminaire diocésain de Québec.
Fidèle au message qu’il a véhiculé devant la commission Bouchard-Taylor, écrit Claude Vaillancourt, où il expliquait que le Québec était, selon lui, «mûr» pour une nouvelle «évangélisation en profondeur», le cardinal Marc Ouellet veut ressusciter le Petit Séminaire de Québec dans sa forme originelle.
Le prélat de l’Église catholique canadienne a mandaté un comité de travail pour lui faire des propositions à cet effet.
«Nous sommes en train d’étudier cette hypothèse parce que nous nous rendons compte qu’il y a des jeunes — même des jeunes adolescents — qui grandissent dans des mouvements comme Les Brebis de Jésus, qui ont une formation chrétienne depuis l’âge de trois ou quatre ans, et qui manifestent un intérêt pour la vocation sacerdotale», a indiqué le cardinal dans une entrevue au Soleil.
Fondé en 1668 par le premier évêque de la Nouvelle-France, Mgr François de Laval, arrivé à Québec 10 ans plus tôt, le Petit Séminaire de Québec était administré par les prêtres du diocèse jusqu’à son changement complet de vocation, en 1985,[NDLR le 1 novembre 1987 selon le Registre des entreprises du Québec] alors que la vénérable institution passait aux mains d’une corporation privée sans but lucratif, le Collège François-de-Laval. Depuis, l’institution a toujours conservé son nom d’origine mais des pressions ont cours pour qu’il soit dorénavant connu sous le nom de Collège François-de-Laval. Le directeur de l’établissement, Réjean Lemay, s’y oppose parce que «le jour où l’on devient Collège François-de-Laval, plus personne ne nous connaît».
Mais le cardinal Ouellet est préoccupé par la relève des prêtres et veut soutenir ceux qui sont porteurs d’un appel.
«Ce sera une institution de formation secondaire, mais ne pensez pas dans les termes des anciens collèges classiques, prévient l’archevêque de Québec. Ce serait une institution privée, financée par l’Église. C’est dans la suite d’une tradition québécoise d’institutions privées catholiques qui ont leurs finalités, leurs projets pédagogiques.»
Invité à préciser l’échéancier qu’il a fixé à son comité de travail, Mgr Ouellet répond que «l’année 2008 est une année charnière. Mgr de Laval a fondé le Petit Séminaire en 1668... Donc, 2008 est un anniversaire important». C’est aussi en septembre 2008 qu’entre en vigueur le nouveau programme du ministère de l’Éducation qui mettra au rancart l’enseignement de la religion catholique au profit de l’enseignement de l’éthique et des cultures religieuses.
Dans des notes que s’échangent des intervenants catholiques, dont l’Opus Dei, qui affirme ne jouer «aucun rôle dans ce projet, ni dans sa conception, ni dans sa réalisation», on indique que ce nouveau Petit Séminaire «veut offrir un milieu de soutien à la vie chrétienne de jeunes qui ont la possibilité de devenir prêtres un jour».
«Il ne s’agit pas de traiter ces jeunes comme s’ils étaient dans un Grand Séminaire», poursuit-on. Dans le diocèse de Québec, les candidats à la prêtrise reçoivent leurs cours de théologie au Grand Séminaire de Québec, une composante de l’Université Laval. «Il s’agit de leur offrir un environnement propre à leur âge, avec une attention à leur vie de foi, à travers toutes formes d’activités et de contacts propres à leur épanouissement en tant que jeunes et en tant de chrétiens.»
Dans son entretien au Soleil, le cardinal a confirmé que «c’est une œuvre qui peut se mettre sur pied avec l’appui des parents parce que c’est pour les enfants de ces familles».
Le cardinal, reconnu comme un proche du pape Benoît XVI, dit vouloir s’inspirer de l’expérience de plusieurs séminaires à travers le monde.
«À Guadalajara, au Mexique, où a eu lieu le congrès eucharistique international de 2004, ils ont un petit séminaire qui est très florissant et ils ont un grand séminaire qui est plein avec 300 à 400 séminaristes», a conclu le cardinal.
Claude Vaillancourt
Journal Le Soleil
jeudi le 13 décembre 2007
Québec
Fidèle au message qu’il a véhiculé devant la commission Bouchard-Taylor, écrit Claude Vaillancourt, où il expliquait que le Québec était, selon lui, «mûr» pour une nouvelle «évangélisation en profondeur», le cardinal Marc Ouellet veut ressusciter le Petit Séminaire de Québec dans sa forme originelle.
Le prélat de l’Église catholique canadienne a mandaté un comité de travail pour lui faire des propositions à cet effet.
«Nous sommes en train d’étudier cette hypothèse parce que nous nous rendons compte qu’il y a des jeunes — même des jeunes adolescents — qui grandissent dans des mouvements comme Les Brebis de Jésus, qui ont une formation chrétienne depuis l’âge de trois ou quatre ans, et qui manifestent un intérêt pour la vocation sacerdotale», a indiqué le cardinal dans une entrevue au Soleil.
Fondé en 1668 par le premier évêque de la Nouvelle-France, Mgr François de Laval, arrivé à Québec 10 ans plus tôt, le Petit Séminaire de Québec était administré par les prêtres du diocèse jusqu’à son changement complet de vocation, en 1985,[NDLR le 1 novembre 1987 selon le Registre des entreprises du Québec] alors que la vénérable institution passait aux mains d’une corporation privée sans but lucratif, le Collège François-de-Laval. Depuis, l’institution a toujours conservé son nom d’origine mais des pressions ont cours pour qu’il soit dorénavant connu sous le nom de Collège François-de-Laval. Le directeur de l’établissement, Réjean Lemay, s’y oppose parce que «le jour où l’on devient Collège François-de-Laval, plus personne ne nous connaît».
Mais le cardinal Ouellet est préoccupé par la relève des prêtres et veut soutenir ceux qui sont porteurs d’un appel.
«Ce sera une institution de formation secondaire, mais ne pensez pas dans les termes des anciens collèges classiques, prévient l’archevêque de Québec. Ce serait une institution privée, financée par l’Église. C’est dans la suite d’une tradition québécoise d’institutions privées catholiques qui ont leurs finalités, leurs projets pédagogiques.»
Invité à préciser l’échéancier qu’il a fixé à son comité de travail, Mgr Ouellet répond que «l’année 2008 est une année charnière. Mgr de Laval a fondé le Petit Séminaire en 1668... Donc, 2008 est un anniversaire important». C’est aussi en septembre 2008 qu’entre en vigueur le nouveau programme du ministère de l’Éducation qui mettra au rancart l’enseignement de la religion catholique au profit de l’enseignement de l’éthique et des cultures religieuses.
Dans des notes que s’échangent des intervenants catholiques, dont l’Opus Dei, qui affirme ne jouer «aucun rôle dans ce projet, ni dans sa conception, ni dans sa réalisation», on indique que ce nouveau Petit Séminaire «veut offrir un milieu de soutien à la vie chrétienne de jeunes qui ont la possibilité de devenir prêtres un jour».
«Il ne s’agit pas de traiter ces jeunes comme s’ils étaient dans un Grand Séminaire», poursuit-on. Dans le diocèse de Québec, les candidats à la prêtrise reçoivent leurs cours de théologie au Grand Séminaire de Québec, une composante de l’Université Laval. «Il s’agit de leur offrir un environnement propre à leur âge, avec une attention à leur vie de foi, à travers toutes formes d’activités et de contacts propres à leur épanouissement en tant que jeunes et en tant de chrétiens.»
Dans son entretien au Soleil, le cardinal a confirmé que «c’est une œuvre qui peut se mettre sur pied avec l’appui des parents parce que c’est pour les enfants de ces familles».
Le cardinal, reconnu comme un proche du pape Benoît XVI, dit vouloir s’inspirer de l’expérience de plusieurs séminaires à travers le monde.
«À Guadalajara, au Mexique, où a eu lieu le congrès eucharistique international de 2004, ils ont un petit séminaire qui est très florissant et ils ont un grand séminaire qui est plein avec 300 à 400 séminaristes», a conclu le cardinal.
Claude Vaillancourt
Journal Le Soleil
jeudi le 13 décembre 2007
Québec