cardinal Louis-Albert Vachon
Chers frères et soeurs,
L’héritage d’une personne qui nous quitte ne tient pas uniquement aux choses matérielles qui nous la rappellent, à ses réalisations ou encore aux souvenirs qu’elle nous laisse. Le départ d’un croyant comme fut notre frère en Jésus-Christ, Louis-Albert, nous renvoie aussi à un itinéraire spirituel d’un fils de Dieu et d’un disciple de Jésus.
Pourquoi alors ne pas en profiter pour recueillir en nous des paroles qui l’ont inspiré et qui ont modelé sa vie toute entière?
C’est ce que j’ai essayé de faire lorsqu’on m’a demandé de choisir un texte de l’Évangile qui nous permettrait à nous ici présents de reconnaître en quoi le cardinal Vachon a été un disciple de Jésus. Spontanément m’est venu à l’esprit le texte que vous venez d’entendre.
Pourquoi? Ayant connu le cardinal Vachon à mon entrée au Grand Séminaire en 1958 et par la suite l’ayant eu comme supérieur pendant 16 ans, comme évêque pendant 10 ans et ayant eu la chance de le côtoyer de près, j’ai toujours été fasciné par son esprit de service. L’image du serviteur en train de veiller, attentif aux désirs du Maître, toujours en tenue de service lui sied à merveille. Combien de fois, ne l’ai-je pas entendu dire que malgré ses limites, malgré son âge, si le Seigneur lui indiquait par les autorités une tâche à exercer, il répondait sans hésitation : « Me voici » comme au jour de son ordination? Accepter de devenir évêque à 65 ans après une fructueuse carrière comme recteur de l’Université Laval n’est pas banal et se retrouver à 68 ans à la tête du diocèse de Québec pendant 10 ans relève de cet esprit de service que nous pouvons admirer et imiter.
Où puiser une telle disponibilité si ce n’est en s’appuyant non sur ses qualités personnelles uniquement mais sur une foi sans faille au Maître à qui on a tout donné?
Ce Maître ce soir lui dit : « C’est à mon tour de te servir, bon et généreux serviteur vient t’asseoir à ma table et goûter la joie de ma présence pour toujours ».
Modestement, je n’ai ouvert qu’une petite fenêtre sur un itinéraire spirituel qui pourrait être éclairé par bien d’autres textes de l’Évangile. Il nous revient à chacune et à chacun d’entre nous de laisser l’héritage du cardinal Vachon parler à notre cœur. Je suis sûr qu’il rejoint en nous cette recherche que toutes et tous nous faisons dans ce chemin qui nous conduit vers un ailleurs déjà présent qui se continuera dans une vie éternelle auprès du Père.
Recevoir un héritage comme celui du cardinal Vachon, c’est croire en la vie nouvelle dans l’Esprit où nous sommes entrés avec le Christ par notre baptême.
Recevoir un héritage comme celui du cardinal Vachon, c’est marcher dans la foi malgré les questionnements, sûrs de Celui en qui l’on croit : Jésus-Christ, hier, aujourd’hui et demain.
Recevoir un héritage comme celui du cardinal Vachon, c’est croire en l’Église communauté de croyantes et de croyants, sel de la terre et lumière du monde.
Recevoir un héritage comme celui du cardinal Vachon, c’est avoir la patience du serviteur qui sème en laissant la croissance dans les mains de son Maître.
Que Celui que notre frère Louis-Albert a servi avec tant de cœur et tant de talents vienne le recevoir et lui ouvrir la porte pour qu’il s’assoie pour toujours avec Lui.
Amen!
Hermann Giguère, prêtre, p.h.
le 4 octobre 2006
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Évangile selon saint Luc Chapitre 12
35 Restez en tenue de service, et gardez vos lampes allumées. 36 Soyez comme des gens qui attendent leur maître à son retour des noces, pour lui ouvrir dès qu'il arrivera et frappera à la porte. 37 Heureux les serviteurs que le maître, à son arrivée, trouvera en train de veiller. Amen, je vous le dis : il prendra la tenue de service, les fera passer à table et les servira chacun à son tour. 38 S'il revient vers minuit ou plus tard encore et qu'il les trouve ainsi, heureux sont-ils !
L’héritage d’une personne qui nous quitte ne tient pas uniquement aux choses matérielles qui nous la rappellent, à ses réalisations ou encore aux souvenirs qu’elle nous laisse. Le départ d’un croyant comme fut notre frère en Jésus-Christ, Louis-Albert, nous renvoie aussi à un itinéraire spirituel d’un fils de Dieu et d’un disciple de Jésus.
Pourquoi alors ne pas en profiter pour recueillir en nous des paroles qui l’ont inspiré et qui ont modelé sa vie toute entière?
C’est ce que j’ai essayé de faire lorsqu’on m’a demandé de choisir un texte de l’Évangile qui nous permettrait à nous ici présents de reconnaître en quoi le cardinal Vachon a été un disciple de Jésus. Spontanément m’est venu à l’esprit le texte que vous venez d’entendre.
Pourquoi? Ayant connu le cardinal Vachon à mon entrée au Grand Séminaire en 1958 et par la suite l’ayant eu comme supérieur pendant 16 ans, comme évêque pendant 10 ans et ayant eu la chance de le côtoyer de près, j’ai toujours été fasciné par son esprit de service. L’image du serviteur en train de veiller, attentif aux désirs du Maître, toujours en tenue de service lui sied à merveille. Combien de fois, ne l’ai-je pas entendu dire que malgré ses limites, malgré son âge, si le Seigneur lui indiquait par les autorités une tâche à exercer, il répondait sans hésitation : « Me voici » comme au jour de son ordination? Accepter de devenir évêque à 65 ans après une fructueuse carrière comme recteur de l’Université Laval n’est pas banal et se retrouver à 68 ans à la tête du diocèse de Québec pendant 10 ans relève de cet esprit de service que nous pouvons admirer et imiter.
Où puiser une telle disponibilité si ce n’est en s’appuyant non sur ses qualités personnelles uniquement mais sur une foi sans faille au Maître à qui on a tout donné?
Ce Maître ce soir lui dit : « C’est à mon tour de te servir, bon et généreux serviteur vient t’asseoir à ma table et goûter la joie de ma présence pour toujours ».
Modestement, je n’ai ouvert qu’une petite fenêtre sur un itinéraire spirituel qui pourrait être éclairé par bien d’autres textes de l’Évangile. Il nous revient à chacune et à chacun d’entre nous de laisser l’héritage du cardinal Vachon parler à notre cœur. Je suis sûr qu’il rejoint en nous cette recherche que toutes et tous nous faisons dans ce chemin qui nous conduit vers un ailleurs déjà présent qui se continuera dans une vie éternelle auprès du Père.
Recevoir un héritage comme celui du cardinal Vachon, c’est croire en la vie nouvelle dans l’Esprit où nous sommes entrés avec le Christ par notre baptême.
Recevoir un héritage comme celui du cardinal Vachon, c’est marcher dans la foi malgré les questionnements, sûrs de Celui en qui l’on croit : Jésus-Christ, hier, aujourd’hui et demain.
Recevoir un héritage comme celui du cardinal Vachon, c’est croire en l’Église communauté de croyantes et de croyants, sel de la terre et lumière du monde.
Recevoir un héritage comme celui du cardinal Vachon, c’est avoir la patience du serviteur qui sème en laissant la croissance dans les mains de son Maître.
Que Celui que notre frère Louis-Albert a servi avec tant de cœur et tant de talents vienne le recevoir et lui ouvrir la porte pour qu’il s’assoie pour toujours avec Lui.
Amen!
Hermann Giguère, prêtre, p.h.
le 4 octobre 2006
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Évangile selon saint Luc Chapitre 12
35 Restez en tenue de service, et gardez vos lampes allumées. 36 Soyez comme des gens qui attendent leur maître à son retour des noces, pour lui ouvrir dès qu'il arrivera et frappera à la porte. 37 Heureux les serviteurs que le maître, à son arrivée, trouvera en train de veiller. Amen, je vous le dis : il prendra la tenue de service, les fera passer à table et les servira chacun à son tour. 38 S'il revient vers minuit ou plus tard encore et qu'il les trouve ainsi, heureux sont-ils !