Icône du Christ
I- Un message clair
Les vidéos clips que nous pouvons voir à Musique Plus ,par exemple, n’ont rien à envier à la description des derniers royaumes précédant la conquête romaine que fait l’auteur du livre de Daniel.
Quelles images et quelle couleur. Les derniers temps de l’année liturgique nous apportent d’autres descriptions du mëme genre que Jésus reprend en partie dans ses réponses aux disciples sur la fin des temps.
Le problème avec ces descriptions, ces images et ces montages c’est qu’on peut s’arrêter au montage lui-même qui devient un écran qui cache le message.
Il en est ainsi des techniques de communication aussi comme internet ou de façon plus générale des médias : journaux, TV etc. On se concentre sur le messager, sur l’enveloppe du message et on oublie le message lui-même.
Le message pourtant dans nos textes sacrés est bien clair. Il est double : Dieu est toujours avec nous, au cœur des événements humains, et, en second lieu, une conséquence incontournable, il faut rester éveillés. La trace de Dieu est sans cesse présente. C’est à nous de la découvrir. Ce qui n’est pas un mince affaire.
II- Un attachement essentiel
Arrêtons-nous un peu sur ce « rester éveillés ». Qu'est-ce à dire?
L'évangile que nous venons de lire nous dit que le "rester éveillés" se conjugue toujours avec la prière : « Restez éveillés et priez en tout temps. » On ne peut s’empêcher de penser au reproche de Jésus aux Apôtres au Jardin de Gethsémani où il leur dit : « Vous n’avez pas pu veiller une heure avec moi. »
« Rester éveillés » ne se fait pas sans une entrée dans le mystère du Fils de Dieu qui vient vers nous, sans un attachement à sa personne. En effet, l’espérance chrétienne n’attend pas d’abord des événements, ni des choses, elle s’appuie sur une relation avec une personne, celle de Jésus et met, comme Lui, une confiance totale en Dieu.
III- Avec lui, nous vivons
Le pape Benoît XVI dans sa nouvelle encyclique "Spe salvi" qu’il a signée hier en la fête de saint André, apôtre, écrit cette phrase éclairante :
«En ce sens, il est vrai que celui qui ne connaît pas Dieu, tout en pouvant avoir de multiples espérances, est dans le fond sans espérance, sans la grande espérance qui soutient toute l'existence (cf. Ep 2, 12).
La vraie, la grande espérance de l'homme, qui résiste malgré toutes les désillusions, ce peut être seulement Dieu – le Dieu qui nous a aimés et qui nous aime toujours « jusqu'au bout », « jusqu'à ce que tout soit accompli » (cf. Jn 13, 1 et 19, 30). Celui qui est touché par l'amour commence à comprendre ce qui serait précisément « vie ».
Il commence à comprendre ce que veut dire la parole d'espérance que nous avons rencontrée dans le rite du Baptême: de la foi j'attends la « vie éternelle » – la vie véritable qui, totalement et sans menaces, est, dans toute sa plénitude, simplement la vie. Jésus, qui a dit de lui-même être venu pour que nous ayons la vie et que nous l'ayons en plénitude, en abondance (cf. Jn 10, 10), nous a aussi expliqué ce que signifie « la vie »: « La vie éternelle, c'est de te connaître, toi le seul Dieu, le vrai Dieu, et de connaître celui que tu as envoyé, Jésus Christ » (Jn 17, 3).
La vie dans le sens véritable, on ne l'a pas en soi, de soi tout seul et pas même seulement par soi: elle est une relation. Et la vie dans sa totalité est relation avec Celui qui est la source de la vie. Si nous sommes en relation avec Celui qui ne meurt pas, qui est Lui-même la Vie et l'Amour, alors nous sommes dans la vie. Alors « nous vivons ». ( Numéro 27).
Conclusion
Le message profond des textes que nous avons parcourus ces derniers temps au cours de nos liturgies est un appel pressant à demeurer en relation « avec Celui qui ne meurt pas, qui est Lui-Même la Vie et l’Amour ». C’est cela « rester éveillés et prier en tout temps ». Ainsi nous sommes pour toujours dans la « Vie ». Cette Eucharistie nous y plonge profondément en nous associant par les signes du Pain et du Vin à la Vie de Celui qui est hier, aujourd’hui et demain, Jésus-Christ, le Fils bien-Aimé du Père, vivant pour Dieu éternellement.
Amen !
Mgr Hermann Giguère, prêtre, P.H.
Supérieur général du Séminaire de Québec
le 1 décembre 2007
Les vidéos clips que nous pouvons voir à Musique Plus ,par exemple, n’ont rien à envier à la description des derniers royaumes précédant la conquête romaine que fait l’auteur du livre de Daniel.
Quelles images et quelle couleur. Les derniers temps de l’année liturgique nous apportent d’autres descriptions du mëme genre que Jésus reprend en partie dans ses réponses aux disciples sur la fin des temps.
Le problème avec ces descriptions, ces images et ces montages c’est qu’on peut s’arrêter au montage lui-même qui devient un écran qui cache le message.
Il en est ainsi des techniques de communication aussi comme internet ou de façon plus générale des médias : journaux, TV etc. On se concentre sur le messager, sur l’enveloppe du message et on oublie le message lui-même.
Le message pourtant dans nos textes sacrés est bien clair. Il est double : Dieu est toujours avec nous, au cœur des événements humains, et, en second lieu, une conséquence incontournable, il faut rester éveillés. La trace de Dieu est sans cesse présente. C’est à nous de la découvrir. Ce qui n’est pas un mince affaire.
II- Un attachement essentiel
Arrêtons-nous un peu sur ce « rester éveillés ». Qu'est-ce à dire?
L'évangile que nous venons de lire nous dit que le "rester éveillés" se conjugue toujours avec la prière : « Restez éveillés et priez en tout temps. » On ne peut s’empêcher de penser au reproche de Jésus aux Apôtres au Jardin de Gethsémani où il leur dit : « Vous n’avez pas pu veiller une heure avec moi. »
« Rester éveillés » ne se fait pas sans une entrée dans le mystère du Fils de Dieu qui vient vers nous, sans un attachement à sa personne. En effet, l’espérance chrétienne n’attend pas d’abord des événements, ni des choses, elle s’appuie sur une relation avec une personne, celle de Jésus et met, comme Lui, une confiance totale en Dieu.
III- Avec lui, nous vivons
Le pape Benoît XVI dans sa nouvelle encyclique "Spe salvi" qu’il a signée hier en la fête de saint André, apôtre, écrit cette phrase éclairante :
«En ce sens, il est vrai que celui qui ne connaît pas Dieu, tout en pouvant avoir de multiples espérances, est dans le fond sans espérance, sans la grande espérance qui soutient toute l'existence (cf. Ep 2, 12).
La vraie, la grande espérance de l'homme, qui résiste malgré toutes les désillusions, ce peut être seulement Dieu – le Dieu qui nous a aimés et qui nous aime toujours « jusqu'au bout », « jusqu'à ce que tout soit accompli » (cf. Jn 13, 1 et 19, 30). Celui qui est touché par l'amour commence à comprendre ce qui serait précisément « vie ».
Il commence à comprendre ce que veut dire la parole d'espérance que nous avons rencontrée dans le rite du Baptême: de la foi j'attends la « vie éternelle » – la vie véritable qui, totalement et sans menaces, est, dans toute sa plénitude, simplement la vie. Jésus, qui a dit de lui-même être venu pour que nous ayons la vie et que nous l'ayons en plénitude, en abondance (cf. Jn 10, 10), nous a aussi expliqué ce que signifie « la vie »: « La vie éternelle, c'est de te connaître, toi le seul Dieu, le vrai Dieu, et de connaître celui que tu as envoyé, Jésus Christ » (Jn 17, 3).
La vie dans le sens véritable, on ne l'a pas en soi, de soi tout seul et pas même seulement par soi: elle est une relation. Et la vie dans sa totalité est relation avec Celui qui est la source de la vie. Si nous sommes en relation avec Celui qui ne meurt pas, qui est Lui-même la Vie et l'Amour, alors nous sommes dans la vie. Alors « nous vivons ». ( Numéro 27).
Conclusion
Le message profond des textes que nous avons parcourus ces derniers temps au cours de nos liturgies est un appel pressant à demeurer en relation « avec Celui qui ne meurt pas, qui est Lui-Même la Vie et l’Amour ». C’est cela « rester éveillés et prier en tout temps ». Ainsi nous sommes pour toujours dans la « Vie ». Cette Eucharistie nous y plonge profondément en nous associant par les signes du Pain et du Vin à la Vie de Celui qui est hier, aujourd’hui et demain, Jésus-Christ, le Fils bien-Aimé du Père, vivant pour Dieu éternellement.
Amen !
Mgr Hermann Giguère, prêtre, P.H.
Supérieur général du Séminaire de Québec
le 1 décembre 2007