Quand vous venez recevoir la communion, le prêtre vous présente l’hostie en disant : « Le Corps du Christ » ; vous répondez « Amen ». Votre « Amen » signifie : « Oui, je crois que ce pain est le Corps du Christ ». Votre « Amen » est un acte de foi en la présence réelle du Christ dans ce morceau de pain qui vous est offert.
Le Corps du Christ ! Est-ce celui de l’enfant de Bethléem, ou du jeune ouvrier de Nazareth, ou de l’adulte parcourant les routes de la Palestine, proclamant la Bonne Nouvelle du salut ? Est-ce le corps de Jésus vivant sa passion, mourant sur la croix ? … Oui…, oui, mais l’Eucharistie est le sacrement, le signe sensible de la présence réelle du Christ au milieu de nous rassemblés en son nom, et en chacune, chacun de nous quand nous rompons et partageons le pain.
Le Christ dont notre rassemblement et le pain que nous allons partager disent la présence vivante dans notre monde, maintenant, c’est le Christ ressuscité. Le Corps du Christ auquel nous allons communier, c’est ce Corps qui est apparu vivant au matin de Pâques, c’est Jésus, celui que les apôtres, les disciples ont reconnu, et non sans hésitation, le Ressuscité, vivant maintenant et pour toujours.
Chaque fois que vous dites « Amen » en recevant l’hostie, vous manifestez, vous affirmez votre foi dans ce mystère que nous célébrons, avec toute l’Église, en ce temps pascal, ce mystère que rappelle ce cierge allumé, présent à chacune de nos eucharisties. « Amen », oui, je crois que le Christ est ressuscité, oui, je crois qu’il m’est possible de vivre en sa présence, oui, je crois qu’il vient demeurer en moi. C’est le sens du mot « Amen », au moment de la communion, un mot plein de sens pour nous, chrétiens, chrétiennes, disciples du Ressuscité.
La résurrection du Christ ! Toute la révélation biblique, cette longue histoire que la Bible nous raconte, conduit, aboutit à ces récits évangéliques que la liturgie nous fait lire en ce temps pascal. Le cardinal Lustiger, ancien archevêque de Paris, qui était de religion juive, baptisé, devenu chrétien à l’âge de quinze ans, refusait qu’on dise de lui qu’il était converti. Il disait que son passage à la foi en Jésus le Ressuscité n’était pas une conversion, que ce changement dans sa vie s’inscrivait tout simplement dans la continuité de sa démarche de foi, là où l’avait conduit sa foi dans les Écritures, dans la Parole de Dieu.
Au cœur du mystère chrétien, il y a cet événement que nous avons célébré solennellement samedi et dimanche derniers, que nous célébrons de nouveau en ce deuxième dimanche de Pâques, que nous célébrons chaque dimanche. Au cœur de la foi chrétienne, il y a le mystère de Pâques, la résurrection du Christ, et en conséquence, notre résurrection.
Les deux récits d’apparition que nous lisons aujourd’hui ont été écrits par saint Jean parce qu’ils nous disent que Celui qui est ressuscité au matin de Pâques, c’est bien Celui qui est passé par la mort trois jours auparavant. Celui qui est ressuscité et qui vient les rencontrer, c’est bien celui qu’ils ont connu et avec qui ils ont vécu.
Dans les heures qui ont suivi la mort de Jésus, les apôtres, les disciples vivaient quelque chose de tragique, de difficile, l’expérience qu’ils avaient vécue avec lui leur paraissait ne mener nulle part et les remplissait de crainte. Le récit, rapportant l’expérience de la mort de leur Maître telle qu’ils l’ont vécue, dit bien que ce soir-là, le soir du premier jour de la semaine, et donc le soir même de Pâques, « ils avaient verrouillé les portes du lieu où ils étaient, car ils avaient peur ». Il nous est facile d’imaginer leur incompréhension, leur tristesse, leur inquiétude : ils craignaient d’être arrêtés eux aussi et qu’il leur arrive ce qui était arrivé à leur Maître. « Ils avaient verrouillé les portes du lieu où ils étaient ».
Voilà que Jésus se présente et leur dit : « La paix soit avec vous !» Et il ajoute : « De même que le Père m’a envoyé, moi aussi, je vous envoie ». Il vient leur parler de paix et de mission. Il met la paix dans leur cœur et il leur dit d’ouvrir les portes, de sortir sur la place publique et de parler de lui. « De même que le Père m’a envoyé… » Les problèmes, les difficultés, le tragique de la vie, Jésus a connu tout cela et il dit à ses disciples qu’ils peuvent comme lui ressusciter à une autre vie et tout de suite.
Jésus est bel et bien vivant au milieu de ses disciples rassemblés, et pour le prouver, il leur montre ses plaies qui sont les marques de sa crucifixion; la résurrection ne nie pas la mort. Même si tout cela peut leur paraître incompréhensible, saint Jean dit : Les disciples furent remplis de joie. C’est inouï ce qui leur arrive. L’évangéliste poursuit son récit : Jésus leur dit de nouveau : La paix soit avec vous.
Les apôtres, les disciples peuvent être dans la paix, non pas comme si rien n’était arrivé, mais malgré ce qui est arrivé, parce que la paix du Ressuscité est plus forte que tout ce qui peut arriver. De même que le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie. Cette paix que je vous donne, allez la porter aux autres, elle est plus forte que tout ce qui peut vous arriver.
Quand nous disons « Amen ! » au moment de communier, nous affirmons reconnaître le Ressuscité, présent sous ce signe du pain. Nous reconnaissons Jésus vivant, le Christ, le Seigneur, qui vient nous offrir sa paix, nous libérer de nos inquiétudes, ou bien nous rendre capables de les vivre ; il vient nous libérer de nos tristesses, de nos peurs, ou bien nous rendre capables de les dépasser.
Il vient nous dégager de tout ce qui nous tient enfermés et il nous dit de faire rayonner autour de nous cette lumière que lui, le Ressuscité, fait briller en nous, cette lumière qui est joie et paix. N’est-ce pas ce que le Pape François a dit, nous a dit, cette semaine, dans une de ses homélies : La joie de savoir que Jésus est vivant, l’espérance qui remplit le cœur ne peuvent être contenues. Nous croyons en un Ressuscité qui a vaincu le mal et la mort. Ayons le courage de sortir pour apporter cette joie et cette lumière dans tous les lieux de notre vie. La Résurrection du Christ est notre plus grande certitude, c’est notre trésor le plus précieux. Comment ne pas partager avec les autres ce trésor, cette certitude ?
Monsieur le chanoine Marc Bouchard
Basilique-cathédrale Notre-Dame de Québec
Le 7 avril 2013
Le Corps du Christ ! Est-ce celui de l’enfant de Bethléem, ou du jeune ouvrier de Nazareth, ou de l’adulte parcourant les routes de la Palestine, proclamant la Bonne Nouvelle du salut ? Est-ce le corps de Jésus vivant sa passion, mourant sur la croix ? … Oui…, oui, mais l’Eucharistie est le sacrement, le signe sensible de la présence réelle du Christ au milieu de nous rassemblés en son nom, et en chacune, chacun de nous quand nous rompons et partageons le pain.
Le Christ dont notre rassemblement et le pain que nous allons partager disent la présence vivante dans notre monde, maintenant, c’est le Christ ressuscité. Le Corps du Christ auquel nous allons communier, c’est ce Corps qui est apparu vivant au matin de Pâques, c’est Jésus, celui que les apôtres, les disciples ont reconnu, et non sans hésitation, le Ressuscité, vivant maintenant et pour toujours.
Chaque fois que vous dites « Amen » en recevant l’hostie, vous manifestez, vous affirmez votre foi dans ce mystère que nous célébrons, avec toute l’Église, en ce temps pascal, ce mystère que rappelle ce cierge allumé, présent à chacune de nos eucharisties. « Amen », oui, je crois que le Christ est ressuscité, oui, je crois qu’il m’est possible de vivre en sa présence, oui, je crois qu’il vient demeurer en moi. C’est le sens du mot « Amen », au moment de la communion, un mot plein de sens pour nous, chrétiens, chrétiennes, disciples du Ressuscité.
La résurrection du Christ ! Toute la révélation biblique, cette longue histoire que la Bible nous raconte, conduit, aboutit à ces récits évangéliques que la liturgie nous fait lire en ce temps pascal. Le cardinal Lustiger, ancien archevêque de Paris, qui était de religion juive, baptisé, devenu chrétien à l’âge de quinze ans, refusait qu’on dise de lui qu’il était converti. Il disait que son passage à la foi en Jésus le Ressuscité n’était pas une conversion, que ce changement dans sa vie s’inscrivait tout simplement dans la continuité de sa démarche de foi, là où l’avait conduit sa foi dans les Écritures, dans la Parole de Dieu.
Au cœur du mystère chrétien, il y a cet événement que nous avons célébré solennellement samedi et dimanche derniers, que nous célébrons de nouveau en ce deuxième dimanche de Pâques, que nous célébrons chaque dimanche. Au cœur de la foi chrétienne, il y a le mystère de Pâques, la résurrection du Christ, et en conséquence, notre résurrection.
Les deux récits d’apparition que nous lisons aujourd’hui ont été écrits par saint Jean parce qu’ils nous disent que Celui qui est ressuscité au matin de Pâques, c’est bien Celui qui est passé par la mort trois jours auparavant. Celui qui est ressuscité et qui vient les rencontrer, c’est bien celui qu’ils ont connu et avec qui ils ont vécu.
Dans les heures qui ont suivi la mort de Jésus, les apôtres, les disciples vivaient quelque chose de tragique, de difficile, l’expérience qu’ils avaient vécue avec lui leur paraissait ne mener nulle part et les remplissait de crainte. Le récit, rapportant l’expérience de la mort de leur Maître telle qu’ils l’ont vécue, dit bien que ce soir-là, le soir du premier jour de la semaine, et donc le soir même de Pâques, « ils avaient verrouillé les portes du lieu où ils étaient, car ils avaient peur ». Il nous est facile d’imaginer leur incompréhension, leur tristesse, leur inquiétude : ils craignaient d’être arrêtés eux aussi et qu’il leur arrive ce qui était arrivé à leur Maître. « Ils avaient verrouillé les portes du lieu où ils étaient ».
Voilà que Jésus se présente et leur dit : « La paix soit avec vous !» Et il ajoute : « De même que le Père m’a envoyé, moi aussi, je vous envoie ». Il vient leur parler de paix et de mission. Il met la paix dans leur cœur et il leur dit d’ouvrir les portes, de sortir sur la place publique et de parler de lui. « De même que le Père m’a envoyé… » Les problèmes, les difficultés, le tragique de la vie, Jésus a connu tout cela et il dit à ses disciples qu’ils peuvent comme lui ressusciter à une autre vie et tout de suite.
Jésus est bel et bien vivant au milieu de ses disciples rassemblés, et pour le prouver, il leur montre ses plaies qui sont les marques de sa crucifixion; la résurrection ne nie pas la mort. Même si tout cela peut leur paraître incompréhensible, saint Jean dit : Les disciples furent remplis de joie. C’est inouï ce qui leur arrive. L’évangéliste poursuit son récit : Jésus leur dit de nouveau : La paix soit avec vous.
Les apôtres, les disciples peuvent être dans la paix, non pas comme si rien n’était arrivé, mais malgré ce qui est arrivé, parce que la paix du Ressuscité est plus forte que tout ce qui peut arriver. De même que le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie. Cette paix que je vous donne, allez la porter aux autres, elle est plus forte que tout ce qui peut vous arriver.
Quand nous disons « Amen ! » au moment de communier, nous affirmons reconnaître le Ressuscité, présent sous ce signe du pain. Nous reconnaissons Jésus vivant, le Christ, le Seigneur, qui vient nous offrir sa paix, nous libérer de nos inquiétudes, ou bien nous rendre capables de les vivre ; il vient nous libérer de nos tristesses, de nos peurs, ou bien nous rendre capables de les dépasser.
Il vient nous dégager de tout ce qui nous tient enfermés et il nous dit de faire rayonner autour de nous cette lumière que lui, le Ressuscité, fait briller en nous, cette lumière qui est joie et paix. N’est-ce pas ce que le Pape François a dit, nous a dit, cette semaine, dans une de ses homélies : La joie de savoir que Jésus est vivant, l’espérance qui remplit le cœur ne peuvent être contenues. Nous croyons en un Ressuscité qui a vaincu le mal et la mort. Ayons le courage de sortir pour apporter cette joie et cette lumière dans tous les lieux de notre vie. La Résurrection du Christ est notre plus grande certitude, c’est notre trésor le plus précieux. Comment ne pas partager avec les autres ce trésor, cette certitude ?
Monsieur le chanoine Marc Bouchard
Basilique-cathédrale Notre-Dame de Québec
Le 7 avril 2013