Église catholique de Dawson City au Yukon (Canada)
La première lecture nous a fait entendre un passage du Livre du Deutéronome. Ce livre nous ramène à un lointain passé, et même s’il est très ancien, il peut nous dire quelque chose qui nous concerne, maintenant et ici. Ce livre se présente comme étant le testament spirituel de Moïse, ce grand prophète qu’on considérait comme étant l’ami de Dieu. On lit dans le livre de l’Exode, au chapitre 33, verset 11, ces mots, très beaux : Dieu parlait avec Moïse, comme un ami parle avec un ami.
Moïse a conduit le peuple élu à travers le désert jusqu’à la Terre Promise. Durant cette longue marche, qui n’a pas été facile, Moïse s’est constamment tenu à l’écoute de Dieu ; il l’entendait lui parler dans son cœur. La Bible nous apporte tout plein de récits imagés pour nous dire cette expérience spirituelle profonde de Moïse qui savait, tout autant dans le silence de la solitude que dans les événements de la vie quotidienne, entendre Dieu parler à son cœur.
Ce qui est dit dans ce passage des Écritures lu aujourd’hui doit nous faire réfléchir : La Loi de Dieu est dans ta bouche et dans ton cœur, afin que tu la mettes en pratique. … Elle n’est pas dans les cieux, … elle n’est pas au-delà des mers, … elle est tout près de toi. La Loi de Dieu est là au plus profond de nous-mêmes. La conscience, notre conscience personnelle, individuelle, si elle est bien informée, c’est important de le souligner, si elle est bien informée, notre conscience est aussi un lieu de révélation, un lieu où Dieu veut nous parler, un lieu où nous pouvons entendre la Parole de Dieu.
Le Catéchisme de l’Église catholique reprend, à ce sujet, une affirmation très claire du Concile : Au fond de sa conscience, la personne humaine découvre la présence d’une loi qu’elle ne s’est pas donnée elle-même, mais à laquelle elle est tenue d’obéir. C’est une loi inscrite par Dieu au coeur de la personne. La conscience est le centre le plus intime et le plus secret de la personne, le sanctuaire où elle est seule avec Dieu et où sa voix se fait entendre.
Le Catéchisme dit aussi : La conscience doit être informée et le jugement moral éclairé. … L’éducation de la conscience est une tâche de toute la vie. … Dans la formation de la conscience, la Parole de Dieu est la lumière sur notre route ; il nous faut l’assimiler dans la foi et la prière, et la mettre en pratique.
Une conscience bien informée, pour un chrétien, une chrétienne, doit se référer à la Parole de Dieu, tout particulièrement à l’Évangile. Cela est plus important que les tous les sondages, même s’ils sont fortement majoritaires. Même l’Église, dans son magistère, même le Pape, fut-il le plus aimable possible, doit se conformer au message de Jésus, ne peut contredire l’Évangile.
Justement, dans ces textes lus en ce dimanche, la Parole de Dieu vient rappeler, préciser ce qui est déjà dans notre cœur, ce que notre conscience nous indique comme notre tout premier devoir : cet appel à aimer Dieu et à aimer notre prochain. C’est ce que rappelle ce récit de saint Luc en faisant bien voir que le docteur de la Loi qui questionne Jésus l’a fort bien compris.
La connaissance de l’Ancien Testament avait préparé chez lui l’accueil de la Bonne Nouvelle, elle rendait cet homme disposé à entendre le message de Dieu ce message annoncé par Jésus. Éclairé par la Parole de Dieu qui avait tellement marqué son éducation, il a facilement saisi le message de la parabole. C’est pourquoi Jésus peut lui dire : Va, et toi aussi, fais de même. … Sois un bon samaritain, fais de toi-même le prochain des autres !
Ces textes des Écritures nous invitent aussi à rejoindre ceux et celles que dans notre langage chrétien nous osons appeler nos sœurs et nos frères, d’avoir à leur égard un amour vrai, efficace, et sans frontières, de les accueillir, les accompagner, les aider dans leurs besoins. Si nous écoutons notre cœur, nous l’entendrons nous inviter à nous comporter ainsi. La Loi de Dieu, écrite par lui dans notre cœur au cours de notre vie, nous dit que c’est là le premier pas, la démarche toute simple que nous avons à faire si nous voulons nous faire le Bon Samaritain de notre prochain.
On peut, me semble-t-il, se permettre un lien entre cette parabole de Jésus que nous rapporte l’évangéliste et ce qui se passe actuellement au Québec. Une tragédie tellement triste que celle vécue par les gens de Lac-Mégantic ! On ne peut que se sentir rejoint, dérangé, peiné devant un tel événement ; on voit bien qu’il en est tellement de gens du Québec, du pays et même à l’étranger.
Il faut cependant voir aussi ce vaste mouvement de solidarité, de générosité que cette tragédie a provoqué. On est souvent enclin à porter sur notre monde actuel un regard sévère, voilà qu’une fois encore notre société se montre capable de grande bonté, habitée par un fort sentiment de fraternité. Il me semble que s’exprime, ces jours-ci, le meilleur de ces valeurs québécoises dont nous devrions entendre parler au cours de l’automne. On nous a annoncé une loi portant sur ces valeurs dites québécoise ; est-ce qu’on osera dire que ces valeurs s’enracinent profondément dans les valeurs judéo-chrétiennes, dans les valeurs évangéliques qui ont profondément marqué l’histoire de notre peuple, la vie de ceux et celles qui nous ont précédés et qui nous les ont transmises.
La Loi de Dieu est dans ton cœur, afin que tu la mettes en pratique. … Va, et toi aussi fais de même….
Les drapeaux en berne, durant cette semaine, vont nous inviter à garder vivant dans la mémoire de notre cœur, de notre prière, le souvenir de ces cinquante personnes qui sont mortes, toutes ces autres qui les pleurent, et aussi de cette ville qui veut revivre. Rendons grâce pour cette solidarité et cette fraternité qui caractérisent notre peuple, qui nous invitent à nous faire les bons samaritains les uns des autres.
Moïse a conduit le peuple élu à travers le désert jusqu’à la Terre Promise. Durant cette longue marche, qui n’a pas été facile, Moïse s’est constamment tenu à l’écoute de Dieu ; il l’entendait lui parler dans son cœur. La Bible nous apporte tout plein de récits imagés pour nous dire cette expérience spirituelle profonde de Moïse qui savait, tout autant dans le silence de la solitude que dans les événements de la vie quotidienne, entendre Dieu parler à son cœur.
Ce qui est dit dans ce passage des Écritures lu aujourd’hui doit nous faire réfléchir : La Loi de Dieu est dans ta bouche et dans ton cœur, afin que tu la mettes en pratique. … Elle n’est pas dans les cieux, … elle n’est pas au-delà des mers, … elle est tout près de toi. La Loi de Dieu est là au plus profond de nous-mêmes. La conscience, notre conscience personnelle, individuelle, si elle est bien informée, c’est important de le souligner, si elle est bien informée, notre conscience est aussi un lieu de révélation, un lieu où Dieu veut nous parler, un lieu où nous pouvons entendre la Parole de Dieu.
Le Catéchisme de l’Église catholique reprend, à ce sujet, une affirmation très claire du Concile : Au fond de sa conscience, la personne humaine découvre la présence d’une loi qu’elle ne s’est pas donnée elle-même, mais à laquelle elle est tenue d’obéir. C’est une loi inscrite par Dieu au coeur de la personne. La conscience est le centre le plus intime et le plus secret de la personne, le sanctuaire où elle est seule avec Dieu et où sa voix se fait entendre.
Le Catéchisme dit aussi : La conscience doit être informée et le jugement moral éclairé. … L’éducation de la conscience est une tâche de toute la vie. … Dans la formation de la conscience, la Parole de Dieu est la lumière sur notre route ; il nous faut l’assimiler dans la foi et la prière, et la mettre en pratique.
Une conscience bien informée, pour un chrétien, une chrétienne, doit se référer à la Parole de Dieu, tout particulièrement à l’Évangile. Cela est plus important que les tous les sondages, même s’ils sont fortement majoritaires. Même l’Église, dans son magistère, même le Pape, fut-il le plus aimable possible, doit se conformer au message de Jésus, ne peut contredire l’Évangile.
Justement, dans ces textes lus en ce dimanche, la Parole de Dieu vient rappeler, préciser ce qui est déjà dans notre cœur, ce que notre conscience nous indique comme notre tout premier devoir : cet appel à aimer Dieu et à aimer notre prochain. C’est ce que rappelle ce récit de saint Luc en faisant bien voir que le docteur de la Loi qui questionne Jésus l’a fort bien compris.
La connaissance de l’Ancien Testament avait préparé chez lui l’accueil de la Bonne Nouvelle, elle rendait cet homme disposé à entendre le message de Dieu ce message annoncé par Jésus. Éclairé par la Parole de Dieu qui avait tellement marqué son éducation, il a facilement saisi le message de la parabole. C’est pourquoi Jésus peut lui dire : Va, et toi aussi, fais de même. … Sois un bon samaritain, fais de toi-même le prochain des autres !
Ces textes des Écritures nous invitent aussi à rejoindre ceux et celles que dans notre langage chrétien nous osons appeler nos sœurs et nos frères, d’avoir à leur égard un amour vrai, efficace, et sans frontières, de les accueillir, les accompagner, les aider dans leurs besoins. Si nous écoutons notre cœur, nous l’entendrons nous inviter à nous comporter ainsi. La Loi de Dieu, écrite par lui dans notre cœur au cours de notre vie, nous dit que c’est là le premier pas, la démarche toute simple que nous avons à faire si nous voulons nous faire le Bon Samaritain de notre prochain.
On peut, me semble-t-il, se permettre un lien entre cette parabole de Jésus que nous rapporte l’évangéliste et ce qui se passe actuellement au Québec. Une tragédie tellement triste que celle vécue par les gens de Lac-Mégantic ! On ne peut que se sentir rejoint, dérangé, peiné devant un tel événement ; on voit bien qu’il en est tellement de gens du Québec, du pays et même à l’étranger.
Il faut cependant voir aussi ce vaste mouvement de solidarité, de générosité que cette tragédie a provoqué. On est souvent enclin à porter sur notre monde actuel un regard sévère, voilà qu’une fois encore notre société se montre capable de grande bonté, habitée par un fort sentiment de fraternité. Il me semble que s’exprime, ces jours-ci, le meilleur de ces valeurs québécoises dont nous devrions entendre parler au cours de l’automne. On nous a annoncé une loi portant sur ces valeurs dites québécoise ; est-ce qu’on osera dire que ces valeurs s’enracinent profondément dans les valeurs judéo-chrétiennes, dans les valeurs évangéliques qui ont profondément marqué l’histoire de notre peuple, la vie de ceux et celles qui nous ont précédés et qui nous les ont transmises.
La Loi de Dieu est dans ton cœur, afin que tu la mettes en pratique. … Va, et toi aussi fais de même….
Les drapeaux en berne, durant cette semaine, vont nous inviter à garder vivant dans la mémoire de notre cœur, de notre prière, le souvenir de ces cinquante personnes qui sont mortes, toutes ces autres qui les pleurent, et aussi de cette ville qui veut revivre. Rendons grâce pour cette solidarité et cette fraternité qui caractérisent notre peuple, qui nous invitent à nous faire les bons samaritains les uns des autres.