Mgr Jean-Pierre Blais
À la parole d’invitation du Supérieur général du Séminaire de Québec, Monseigneur Hermann Giguère, d’autres paroles viennent se joindre, ce matin, pour souligner le premier anniversaire du décès de Monsieur le Cardinal Louis-Albert Vachon. Nous sommes un rassemblement de paroles, c’est une manière de le voir. Cependant, ce n’est pas la seule parole de notre rassemblement liturgique :
- Il y a aussi la parole des anges en la fête liturgique des saints archanges Michel, Gabriel et Raphaël.
- Il y a aussi la parole de Dieu, lumière du Christ.
- Il y a aussi la parole du pain eucharistique don de Dieu. Toutes ces paroles, tous ces événements, je les vois unifier dans cette parole de l’Apocalypse : «Voici le temps du salut… de l’autorité du Christ.» (Ap 12.10)
Notre motivation de foi est là. Dieu agit en notre faveur dans la vie. Je reprends les événements en les commentant.
I- Le premier anniversaire de décès de Monsieur le Cardinal Louis-Albert Vachon
Cet événement nous place en face de nos morts, de notre propre mort. Nous sommes questionnés sur notre solidarité avec la mort et la résurrection du Christ. C'est cette solidarité qui nous permet d’affirmer : dans la mort, nous avons la possibilité de choisir la vie. L’événement de la mort et de la résurrection du Christ, cet événement devient l’accomplis-sement de ces paroles de l’Apocalypse «C’est le temps du salut … de l’autorité de son Christ » (Ap 12,10)
II- La fête liturgique des archanges saint Michel, saint Gabriel et saint Raphaël
Cette fête rappelle la présence invisible de Dieu dans notre monde et dans notre vie. Il nous donne son aide dans ses messages. Dieu est porteur de notre monde à travers ces êtres spirituels qui ne cessent de faire la volonté de Dieu pour soutenir notre vie dans ce monde matériel. Le soutien des archanges et des anges devient la réalisation de la parole de l’apocalypse : «C'est le temps du salut… de l’autorité de son Christ.» (Ap 12, 10)
III- La page de l’Évangile
A l’affirmation de Jésus : «Voici un véritable fils d’Israël, un homme qui ne sait pas mentir.» (Jn 1, 47) Nathanael répond en affirmant sa foi en Jésus. «Rabbi, c’est toi, le Fils de Dieu.» (Jn 1,49) Jésus intervient pour révéler Nathanael à lui-même. Jésus part du moi profond de Nathanael, ce que certains appellent le cœur profond.
Le moi profond est ce lieu caché et intime en moi où je rencontre Dieu en vérité. Jésus parle du moi profond où Nathanael rencontre Dieu. Nathanael constate que Dieu seul peut connaître cette profondeur de lui-même. C'est la même chose pour nous. Dieu seul connaît nos profondeurs. Il nous fait connaître nos profondeurs. C’est là que nous reconnaissons Jésus-Christ, Fils de Dieu. C’est ce regard sur le moi profond qui a fait dire à Jésus : «Les prostituées vous précéderont dans les cieux.» (Mtt 21,31). La personne de Jésus et sa parole deviennent «le temps du salut… de l’autorité du Christ.» (Ap 12,10)
IV- Le partage du corps et du sang du Christ
Nous sommes solidaires de Jésus mort et ressuscité, présent sous le signe du pain et du vin. En réponse aux paroles de la consécration, Jésus-Christ, sous l’action de l’Esprit Saint se rend présent sous le signe du pain et du vin. Dieu, en Jésus-Christ est présent et vivant à toutes les époques de la vie humaine. Notre rassemblement eucharistique est un don de Dieu pour nous nourrir de la présence eucharistique du Christ. C’est par l’Eucharistie que nous entrons en communion avec nos défunts. En Dieu, nous sommes en lien avec les vivants et les morts. La présence eucharistique de Jésus est «le temps du salut … de l’autorité du Christ.» (Ap 12,10)
Le temps du salut, l’autorité du Christ nous sont offerts et nous résistons au don de Dieu. Nous résistons avant d’entrée dans le temps du salut et l’autorité du Christ. L’histoire suivante nous laisse une image de notre résistance à accueillir le salut de Dieu en Jésus Christ.
Voici l’histoire :
Une petite fille enjouée avec des boucles blondes de presque 5 ans, en attendant avec sa maman près de la caisse, aperçoit : Un collier de perles toutes brillantes en nacre dans une boîte en aluminium rose !
«Oh s’il te plait, maman, est-ce que je peux les avoir ?
Vivement la maman regarda à l’arrière de la boîte rose et regarde le prix de 1,85$. Tu sais, si tu les veux vraiment, tu peux faire des choses extra à la maison et en un rien de temps tu auras assez d’argent pour les acheter toi-même. Et ton anniversaire est seulement dans une semaine, tu auras sûrement des sous de ta grand-maman aussi.»
Jenny retourna à la maison, elle vida sa petite tirelire en forme de cochon… elle calcule 17¢. Après le dîner, elle a fait plus que demander pour aider à la maison et ensuite elle a été chez la voisine Mme Mc James en lui demandant si elle pouvait arracher ses mauvaises herbes pour 10¢?
À son anniversaire, sa grand-maman lui donna un autre dollar et enfin elle avait assez d’argent pour s’acheter le collier. Oh, Jenny adorait ses perles, Ça la faisait sentir madame et grande fille. Elle les portait partout à l’église le dimanche, à la garderie, même au lit !
Jenny avait un père qui l’aimait beaucoup et à chaque soir quand il était temps de la mettre au dodo, il arrêtait tout ce qu’il faisait pour aller lui raconter une belle histoire.
Un soir, après avoir terminé son histoire, il demanda à Jenny, «Est-ce que tu m’aimes?»
«Oh que oui papa, tu le sais que je t’aime.»
«Alors, donne-moi tes perles.» «Oh, papa, pas mes perles. Mais tu peux avoir ma princesse, le cheval blanc de ma collection. Celle avec la queue rose. Tu te souviens papa ? C’est toi qui me l’a offerte. C’est ma préférée.»
«C'est ok, ma puce. Papa t’aime. Bonne nuit.» Et comme toujours lui effleura la joue avec un bécot.
Environ une semaine plus tard, après le conte du soir, le papa de Jenny lui demanda encore, «Est-ce que tu m’aimes ?» «Papa, tu sais que je t’aime.» «Alors, donne-moi tes perles.» «Oh papa, pas mes perles. Mais tu sais tu peux avoir ma poupée, la nouvelle, elle est toute neuve, «C'est ok. Dors bien. Que Dieu te bénisse, ma puce.
Quelques soirs passèrent, et un soir quand son papa est entré dans la chambre, Jenny était assise comme une indienne au pied du lit. Comme il s’approchait d’elle, il remarqua son petit menton tout tremblant et une larme silencieuse qui coulait sur sa petite joue.
«Mais qu’as-tu Jenny ? Qu’est-ce qui se passe ?» Jenny ne dit rien mais leva ses petites mains menues vers son papa. Et quand elle les ouvra, le collier de perles y était. Avec une voix tremblante elle lui dit, «Voilà papa, c’est pour toi.»
Avec ses propres larmes qui coulaient sur son visage, le gentil papa de Jenny pris les fausses perles d’une main et de l’autre sorti de sa poche, un étui en velours bleu avec un collier en perles véritables et lui donna. Il les avait depuis le début. Il attendait seulement qu’elle lui donne les fausses perles pour qu’il puisse lui donner le vrai trésor.
Comme Dieu, il attend de nous qu’on lui donne les choses fausses à quoi on tient dans notre vie, pour les remplacer par un trésor magnifique.
Dieu attend que nous remettions notre vie entre ses mains pour la remplir de ses propres dons. Ce geste de donner notre vie fait arriver pour nous : «le temps du salut… de l’autorité du Christ.» (Ap 12,10)
Que Dieu soit votre salut.
- Il y a aussi la parole des anges en la fête liturgique des saints archanges Michel, Gabriel et Raphaël.
- Il y a aussi la parole de Dieu, lumière du Christ.
- Il y a aussi la parole du pain eucharistique don de Dieu. Toutes ces paroles, tous ces événements, je les vois unifier dans cette parole de l’Apocalypse : «Voici le temps du salut… de l’autorité du Christ.» (Ap 12.10)
Notre motivation de foi est là. Dieu agit en notre faveur dans la vie. Je reprends les événements en les commentant.
I- Le premier anniversaire de décès de Monsieur le Cardinal Louis-Albert Vachon
Cet événement nous place en face de nos morts, de notre propre mort. Nous sommes questionnés sur notre solidarité avec la mort et la résurrection du Christ. C'est cette solidarité qui nous permet d’affirmer : dans la mort, nous avons la possibilité de choisir la vie. L’événement de la mort et de la résurrection du Christ, cet événement devient l’accomplis-sement de ces paroles de l’Apocalypse «C’est le temps du salut … de l’autorité de son Christ » (Ap 12,10)
II- La fête liturgique des archanges saint Michel, saint Gabriel et saint Raphaël
Cette fête rappelle la présence invisible de Dieu dans notre monde et dans notre vie. Il nous donne son aide dans ses messages. Dieu est porteur de notre monde à travers ces êtres spirituels qui ne cessent de faire la volonté de Dieu pour soutenir notre vie dans ce monde matériel. Le soutien des archanges et des anges devient la réalisation de la parole de l’apocalypse : «C'est le temps du salut… de l’autorité de son Christ.» (Ap 12, 10)
III- La page de l’Évangile
A l’affirmation de Jésus : «Voici un véritable fils d’Israël, un homme qui ne sait pas mentir.» (Jn 1, 47) Nathanael répond en affirmant sa foi en Jésus. «Rabbi, c’est toi, le Fils de Dieu.» (Jn 1,49) Jésus intervient pour révéler Nathanael à lui-même. Jésus part du moi profond de Nathanael, ce que certains appellent le cœur profond.
Le moi profond est ce lieu caché et intime en moi où je rencontre Dieu en vérité. Jésus parle du moi profond où Nathanael rencontre Dieu. Nathanael constate que Dieu seul peut connaître cette profondeur de lui-même. C'est la même chose pour nous. Dieu seul connaît nos profondeurs. Il nous fait connaître nos profondeurs. C’est là que nous reconnaissons Jésus-Christ, Fils de Dieu. C’est ce regard sur le moi profond qui a fait dire à Jésus : «Les prostituées vous précéderont dans les cieux.» (Mtt 21,31). La personne de Jésus et sa parole deviennent «le temps du salut… de l’autorité du Christ.» (Ap 12,10)
IV- Le partage du corps et du sang du Christ
Nous sommes solidaires de Jésus mort et ressuscité, présent sous le signe du pain et du vin. En réponse aux paroles de la consécration, Jésus-Christ, sous l’action de l’Esprit Saint se rend présent sous le signe du pain et du vin. Dieu, en Jésus-Christ est présent et vivant à toutes les époques de la vie humaine. Notre rassemblement eucharistique est un don de Dieu pour nous nourrir de la présence eucharistique du Christ. C’est par l’Eucharistie que nous entrons en communion avec nos défunts. En Dieu, nous sommes en lien avec les vivants et les morts. La présence eucharistique de Jésus est «le temps du salut … de l’autorité du Christ.» (Ap 12,10)
Le temps du salut, l’autorité du Christ nous sont offerts et nous résistons au don de Dieu. Nous résistons avant d’entrée dans le temps du salut et l’autorité du Christ. L’histoire suivante nous laisse une image de notre résistance à accueillir le salut de Dieu en Jésus Christ.
Voici l’histoire :
Une petite fille enjouée avec des boucles blondes de presque 5 ans, en attendant avec sa maman près de la caisse, aperçoit : Un collier de perles toutes brillantes en nacre dans une boîte en aluminium rose !
«Oh s’il te plait, maman, est-ce que je peux les avoir ?
Vivement la maman regarda à l’arrière de la boîte rose et regarde le prix de 1,85$. Tu sais, si tu les veux vraiment, tu peux faire des choses extra à la maison et en un rien de temps tu auras assez d’argent pour les acheter toi-même. Et ton anniversaire est seulement dans une semaine, tu auras sûrement des sous de ta grand-maman aussi.»
Jenny retourna à la maison, elle vida sa petite tirelire en forme de cochon… elle calcule 17¢. Après le dîner, elle a fait plus que demander pour aider à la maison et ensuite elle a été chez la voisine Mme Mc James en lui demandant si elle pouvait arracher ses mauvaises herbes pour 10¢?
À son anniversaire, sa grand-maman lui donna un autre dollar et enfin elle avait assez d’argent pour s’acheter le collier. Oh, Jenny adorait ses perles, Ça la faisait sentir madame et grande fille. Elle les portait partout à l’église le dimanche, à la garderie, même au lit !
Jenny avait un père qui l’aimait beaucoup et à chaque soir quand il était temps de la mettre au dodo, il arrêtait tout ce qu’il faisait pour aller lui raconter une belle histoire.
Un soir, après avoir terminé son histoire, il demanda à Jenny, «Est-ce que tu m’aimes?»
«Oh que oui papa, tu le sais que je t’aime.»
«Alors, donne-moi tes perles.» «Oh, papa, pas mes perles. Mais tu peux avoir ma princesse, le cheval blanc de ma collection. Celle avec la queue rose. Tu te souviens papa ? C’est toi qui me l’a offerte. C’est ma préférée.»
«C'est ok, ma puce. Papa t’aime. Bonne nuit.» Et comme toujours lui effleura la joue avec un bécot.
Environ une semaine plus tard, après le conte du soir, le papa de Jenny lui demanda encore, «Est-ce que tu m’aimes ?» «Papa, tu sais que je t’aime.» «Alors, donne-moi tes perles.» «Oh papa, pas mes perles. Mais tu sais tu peux avoir ma poupée, la nouvelle, elle est toute neuve, «C'est ok. Dors bien. Que Dieu te bénisse, ma puce.
Quelques soirs passèrent, et un soir quand son papa est entré dans la chambre, Jenny était assise comme une indienne au pied du lit. Comme il s’approchait d’elle, il remarqua son petit menton tout tremblant et une larme silencieuse qui coulait sur sa petite joue.
«Mais qu’as-tu Jenny ? Qu’est-ce qui se passe ?» Jenny ne dit rien mais leva ses petites mains menues vers son papa. Et quand elle les ouvra, le collier de perles y était. Avec une voix tremblante elle lui dit, «Voilà papa, c’est pour toi.»
Avec ses propres larmes qui coulaient sur son visage, le gentil papa de Jenny pris les fausses perles d’une main et de l’autre sorti de sa poche, un étui en velours bleu avec un collier en perles véritables et lui donna. Il les avait depuis le début. Il attendait seulement qu’elle lui donne les fausses perles pour qu’il puisse lui donner le vrai trésor.
Comme Dieu, il attend de nous qu’on lui donne les choses fausses à quoi on tient dans notre vie, pour les remplacer par un trésor magnifique.
Dieu attend que nous remettions notre vie entre ses mains pour la remplir de ses propres dons. Ce geste de donner notre vie fait arriver pour nous : «le temps du salut… de l’autorité du Christ.» (Ap 12,10)
Que Dieu soit votre salut.