Entrée de la Cour du Vieux-Séminaire de Québec
Québec, le jeudi 16 novembre 2006 – La cour du Vieux-Séminaire de Québec, joyau architectural du Régime français au cœur de Québec, s'illuminera ce soir, en présence du ministre des Transports et ministre responsable de la région de la Capitale-Nationale, M. Michel Després, du supérieur général du Séminaire de Québec, Mgr Hermann Giguère, du président et directeur général de la Commission de la capitale nationale du Québec, M. Jacques Langlois, et de la directrice générale du Musée de la civilisation, Mme Claire Simard.
Fruit d'une collaboration entre la Commission de la capitale nationale du Québec et le Séminaire de Québec, qui y ont investi respectivement 175 000 $ et 125 000 $, cette nouvelle mise en lumière projettera dans la nuit les formes de ce haut lieu de la vie éducationnelle, culturelle et spirituelle de la capitale depuis 1663.
La richesse historique et les lettres de noblesse de l'ensemble architectural du Séminaire, un des plus anciens d'Amérique du Nord, lui valent aujourd'hui un éclairage distinctif.
« Je me réjouis de cette nouvelle mise en lumière, consacrée à une institution qui a joué un rôle majeur au sein de notre société, a mentionné le ministre Michel Després. Cette heureuse initiative embellira encore davantage notre ville et est une preuve supplémentaire du bon travail de la Commission et de ses multiples partenaires, dans le cadre du Plan lumière pour la capitale. »
« J'accueille aussi avec beaucoup de joie la mise en lumière de la cour du Vieux-Séminaire de Québec, a déclaré, Mgr Hermann Giguère. Elle vient enrichir le réaménagement du site achevé en 2003 et la mise en place toute récente d'un circuit d'interprétation autonome, en collaboration avec le Musée de la civilisation. »
La mise en lumière de la cour du Vieux-Séminaire de Québec est la 21e réalisation de ce programme qui permet de doter Québec d'attraits nouveaux, la nuit venue. Elle s'ajoute à toute une série de projets de mise en lumière : le cap Diamant, le Château Frontenac, l'hôtel du Parlement, le Musée national des beaux-arts du Québec, les tours Martello, les portes Saint-Jean, Saint-Louis et Kent ainsi que les églises de Notre-Dame-de-Foy, de Notre-Dame-de-la-Garde, de Saint-Félix de Cap-Rouge et de Saint-Michel de Sillery. Ce programme s'est jusqu'à maintenant traduit par un investissement de 10,7 millions de dollars, dont plus de la moitié est assumée par les divers partenaires de la Commission et affectée à la mise en valeur nocturne de bâtiments à l'architecture unique dans la capitale.
Sources :
Josée Delisle, attachée de presse
Cabinet du ministre des Transports et
ministre responsable de la région de la
Capitale-Nationale
(418) 643-6980
Denis Angers
Commission de la capitale nationale du Québec
(418) 528-0773
Pour voir la vidéo de la mise en lumière par le photographe Pierre Coulombe, cliquez ici .
Texte de Monsieur Guy Simard, architecte, prononcé lors de la mise en marche de l'illumination
Mesdames, Messieurs,
Bonsoir et bienvenue à une autre réalisation du Plan lumière de la CCNQ, cette fois-ci en partenariat avec le Séminaire de Québec!
(ALLUMER SM1, vitraux, 2 clochetons)
La mise en lumière à laquelle vous allez assister dans les prochaines minutes est le fruit d’une réflexion sur la différence entre le spectaculaire et la sérénité. À titre d’exemple, j’aurais tendance à vous dire que la lumière de nuit du Musée national des Beaux-Arts a été conçue plutôt sous l’angle du spectacle lumineux, ce qui me paraît compatible avec sa fonction, tandis que la lumière de la Cour des Petits qui est dévoilée ce soir vise à renforcer l’impression de sérénité tranquille dégagée par les murs de crépi blanc tapissés de fenêtres à carreaux des 3 ailes et par la maçonnerie grise de la chapelle dite « extérieure » du Séminaire.
Pour accompagner la séquence d’allumage de la Cour des Petits, je vous propose de rappeler certaines notes liées à l’histoire du lieu. Ne soyez pas surpris de l’intensité réduite et de la couleur verdâtre de départ. Les lampes aux halogénures métalliques prennent quelques minutes pour se réchauffer et se développer à leur pleine puissance.
(ALLUMER SM2, 1 sur 2 projecteurs de l’Aile de la Statue)
C’est en 1663, - La Nouvelle-France n’est vieille que de 50 ans - , que Louis XIV, le Roy-Soleil, émet des lettres patentes en vertu desquelles Mgr François de Montmorency-Laval, premier évêque en Amérique du Nord, fonde le Séminaire de Québec.
Au début, Mgr de Laval n’ouvre d’abord qu’un Grand Séminaire dont un des premiers élèves est Louis Jolliet, celui-là même qui allait découvrir le Mississipi. Dès 1675, le Séminaire débute ses premières constructions permanentes sous la direction de Frère Luc comme architecte et de Claude Baillif comme contremaître en maçonnerie.
L’Aile des Parloirs
(ALLUMER SM3, 1 sur 2 projecteurs de l’Aile du cadran solaire)
Le premier édifice à être construit, c’est celui du Petit Séminaire, inauguré le 8 décembre 1677. Il était à l’endroit de l’Aile des Parloirs actuelle. C’est l’aile centrale où on peut apercevoir une statue de la Vierge au-dessus de la porte d’entrée principale. Malheureusement, il ne reste rien du premier édifice à cause de plusieurs feux, sinon peut-être des fondations dans le sol. Ce bâtiment a été refait 2 fois depuis. L’Aile des Parloirs, qui hébergeait le Petit Séminaire, était aussi l’endroit où les pensionnaires recevaient leurs parents lors de visites périodiques, d’où son appellation « Aile des parloirs ».
L’Aile de la Procure
(ALLUMER SM4, partie basse de la chapelle et 1 sur 2 de l’Aile de la porte cochère)
Au lendemain de l’inauguration du premier bâtiment, c’est-à-dire au printemps de 1678, on commence la construction du deuxième, le corps central du séminaire, l’Aile de la Procure, qui est terminée en 1681. Cette aile va abriter le Grand Séminaire, la fonction première de l’institution, et sa vocation est de former et de loger les prêtres. Sur sa façade, on peut apercevoir encore aujourd’hui le cadran solaire qui rappelait que « dies nostri quasi umbra », les jours fuient comme l’ombre, pendant qu’au toit la cloche sonnait l’heure de la prière, du travail et de la détente. Par ailleurs, Mgr de Laval rapporte dans ses mémoires qu’au siège du général Phipps, en 1690, plusieurs bourgeois de Québec, y compris la famille de l’Intendant, obtinrent un refuge sous les voûtes du Séminaire, voûtes qui existent encore au sous-sol de l’Aile de la Procure.
L’Aile de la Congrégation et la Chapelle « extérieure » du Séminaire
La troisième aile, L’Aile de la Congrégation, i.e. celle de la porte cochère, a été construite en 1707 et cette aile devenait une extension de l’Aile de la Procure, c’est-à-dire une extension du Petit Séminaire. Tout à côté, la chapelle dite « extérieure » du Séminaire, ou « grande chapelle », ainsi appelée par opposition aux autres oratoires plus privés du Séminaire, a été construite d’après les plans de Joseph Ferdinand Peachy, à qui on doit une centaine d’œuvres dans la vieille ville, et la chapelle a été inaugurée en 1900. Pendant longtemps, la chapelle a été fréquentée par les prêtres et les séminaristes, par les professeurs et les étudiants du Petit Séminaire et de l’Université Laval. Aujourd’hui, comme on le sait tous, la chapelle fait désormais partie du Musée de l’Amérique française. Les beaux vitraux qu’on peut voir à l’étage représentent des saints et des ecclésiastiques ayant marqué l’histoire de l’église catholique et ils ont été réalisés par Wallace Fischer de Québec, à l’aide de dons d’anciens élèves du Séminaire, de 1899 à 1904.
(ALLUMER SM5, tous les autres projecteurs au sol et projecteurs du haut du mur de la chapelle)
La Cour des Petits accueille depuis près de 300 ans la récréation des élèves. Si au fil des siècles, les parties de balle, de hockey et les glissades ont sans cesse animé la cour, elle a connu d’importantes transformations dont la dernière en 2002, une rénovation réalisée par la Commission de la Capitale nationale du Québec d’après un concept de Jean Jobin, et avec la collaboration des autorités du Séminaire de Québec.
Sous un angle plus technique, pour ceux qui pourraient s’y intéresser, je voudrais indiquer que la cour a été mise en lumière à l’aide de 55 projecteurs aux halogénures métalliques de puissances variant de 35 watts à 150 watts, et que les coûts d’énergie électrique pour l’opération du système d’éclairage est de 0,90 $ par jour ou de 328$ par année
En terminant, permettez-moi de remercier encore tous ceux qui ont participé à la réalisation du projet, les fournisseurs de matériel, les entrepreneurs et les professionnels, les firmes Génivar et Yvan Rodrigue architecte pour leur collaboration, tout autant que les responsables de la Commission de la Capitale nationale et ceux du Séminaire de Québec, particulièrement madame Marie-Josée Deschènes et messieurs Jacques Roberge et Raymond Roy.
Merci de votre attention et bonne soirée!
Guy Simard, le 16 novembre 2006
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Fruit d'une collaboration entre la Commission de la capitale nationale du Québec et le Séminaire de Québec, qui y ont investi respectivement 175 000 $ et 125 000 $, cette nouvelle mise en lumière projettera dans la nuit les formes de ce haut lieu de la vie éducationnelle, culturelle et spirituelle de la capitale depuis 1663.
La richesse historique et les lettres de noblesse de l'ensemble architectural du Séminaire, un des plus anciens d'Amérique du Nord, lui valent aujourd'hui un éclairage distinctif.
« Je me réjouis de cette nouvelle mise en lumière, consacrée à une institution qui a joué un rôle majeur au sein de notre société, a mentionné le ministre Michel Després. Cette heureuse initiative embellira encore davantage notre ville et est une preuve supplémentaire du bon travail de la Commission et de ses multiples partenaires, dans le cadre du Plan lumière pour la capitale. »
« J'accueille aussi avec beaucoup de joie la mise en lumière de la cour du Vieux-Séminaire de Québec, a déclaré, Mgr Hermann Giguère. Elle vient enrichir le réaménagement du site achevé en 2003 et la mise en place toute récente d'un circuit d'interprétation autonome, en collaboration avec le Musée de la civilisation. »
La mise en lumière de la cour du Vieux-Séminaire de Québec est la 21e réalisation de ce programme qui permet de doter Québec d'attraits nouveaux, la nuit venue. Elle s'ajoute à toute une série de projets de mise en lumière : le cap Diamant, le Château Frontenac, l'hôtel du Parlement, le Musée national des beaux-arts du Québec, les tours Martello, les portes Saint-Jean, Saint-Louis et Kent ainsi que les églises de Notre-Dame-de-Foy, de Notre-Dame-de-la-Garde, de Saint-Félix de Cap-Rouge et de Saint-Michel de Sillery. Ce programme s'est jusqu'à maintenant traduit par un investissement de 10,7 millions de dollars, dont plus de la moitié est assumée par les divers partenaires de la Commission et affectée à la mise en valeur nocturne de bâtiments à l'architecture unique dans la capitale.
Sources :
Josée Delisle, attachée de presse
Cabinet du ministre des Transports et
ministre responsable de la région de la
Capitale-Nationale
(418) 643-6980
Denis Angers
Commission de la capitale nationale du Québec
(418) 528-0773
Pour voir la vidéo de la mise en lumière par le photographe Pierre Coulombe, cliquez ici .
Texte de Monsieur Guy Simard, architecte, prononcé lors de la mise en marche de l'illumination
Mesdames, Messieurs,
Bonsoir et bienvenue à une autre réalisation du Plan lumière de la CCNQ, cette fois-ci en partenariat avec le Séminaire de Québec!
(ALLUMER SM1, vitraux, 2 clochetons)
La mise en lumière à laquelle vous allez assister dans les prochaines minutes est le fruit d’une réflexion sur la différence entre le spectaculaire et la sérénité. À titre d’exemple, j’aurais tendance à vous dire que la lumière de nuit du Musée national des Beaux-Arts a été conçue plutôt sous l’angle du spectacle lumineux, ce qui me paraît compatible avec sa fonction, tandis que la lumière de la Cour des Petits qui est dévoilée ce soir vise à renforcer l’impression de sérénité tranquille dégagée par les murs de crépi blanc tapissés de fenêtres à carreaux des 3 ailes et par la maçonnerie grise de la chapelle dite « extérieure » du Séminaire.
Pour accompagner la séquence d’allumage de la Cour des Petits, je vous propose de rappeler certaines notes liées à l’histoire du lieu. Ne soyez pas surpris de l’intensité réduite et de la couleur verdâtre de départ. Les lampes aux halogénures métalliques prennent quelques minutes pour se réchauffer et se développer à leur pleine puissance.
(ALLUMER SM2, 1 sur 2 projecteurs de l’Aile de la Statue)
C’est en 1663, - La Nouvelle-France n’est vieille que de 50 ans - , que Louis XIV, le Roy-Soleil, émet des lettres patentes en vertu desquelles Mgr François de Montmorency-Laval, premier évêque en Amérique du Nord, fonde le Séminaire de Québec.
Au début, Mgr de Laval n’ouvre d’abord qu’un Grand Séminaire dont un des premiers élèves est Louis Jolliet, celui-là même qui allait découvrir le Mississipi. Dès 1675, le Séminaire débute ses premières constructions permanentes sous la direction de Frère Luc comme architecte et de Claude Baillif comme contremaître en maçonnerie.
L’Aile des Parloirs
(ALLUMER SM3, 1 sur 2 projecteurs de l’Aile du cadran solaire)
Le premier édifice à être construit, c’est celui du Petit Séminaire, inauguré le 8 décembre 1677. Il était à l’endroit de l’Aile des Parloirs actuelle. C’est l’aile centrale où on peut apercevoir une statue de la Vierge au-dessus de la porte d’entrée principale. Malheureusement, il ne reste rien du premier édifice à cause de plusieurs feux, sinon peut-être des fondations dans le sol. Ce bâtiment a été refait 2 fois depuis. L’Aile des Parloirs, qui hébergeait le Petit Séminaire, était aussi l’endroit où les pensionnaires recevaient leurs parents lors de visites périodiques, d’où son appellation « Aile des parloirs ».
L’Aile de la Procure
(ALLUMER SM4, partie basse de la chapelle et 1 sur 2 de l’Aile de la porte cochère)
Au lendemain de l’inauguration du premier bâtiment, c’est-à-dire au printemps de 1678, on commence la construction du deuxième, le corps central du séminaire, l’Aile de la Procure, qui est terminée en 1681. Cette aile va abriter le Grand Séminaire, la fonction première de l’institution, et sa vocation est de former et de loger les prêtres. Sur sa façade, on peut apercevoir encore aujourd’hui le cadran solaire qui rappelait que « dies nostri quasi umbra », les jours fuient comme l’ombre, pendant qu’au toit la cloche sonnait l’heure de la prière, du travail et de la détente. Par ailleurs, Mgr de Laval rapporte dans ses mémoires qu’au siège du général Phipps, en 1690, plusieurs bourgeois de Québec, y compris la famille de l’Intendant, obtinrent un refuge sous les voûtes du Séminaire, voûtes qui existent encore au sous-sol de l’Aile de la Procure.
L’Aile de la Congrégation et la Chapelle « extérieure » du Séminaire
La troisième aile, L’Aile de la Congrégation, i.e. celle de la porte cochère, a été construite en 1707 et cette aile devenait une extension de l’Aile de la Procure, c’est-à-dire une extension du Petit Séminaire. Tout à côté, la chapelle dite « extérieure » du Séminaire, ou « grande chapelle », ainsi appelée par opposition aux autres oratoires plus privés du Séminaire, a été construite d’après les plans de Joseph Ferdinand Peachy, à qui on doit une centaine d’œuvres dans la vieille ville, et la chapelle a été inaugurée en 1900. Pendant longtemps, la chapelle a été fréquentée par les prêtres et les séminaristes, par les professeurs et les étudiants du Petit Séminaire et de l’Université Laval. Aujourd’hui, comme on le sait tous, la chapelle fait désormais partie du Musée de l’Amérique française. Les beaux vitraux qu’on peut voir à l’étage représentent des saints et des ecclésiastiques ayant marqué l’histoire de l’église catholique et ils ont été réalisés par Wallace Fischer de Québec, à l’aide de dons d’anciens élèves du Séminaire, de 1899 à 1904.
(ALLUMER SM5, tous les autres projecteurs au sol et projecteurs du haut du mur de la chapelle)
La Cour des Petits accueille depuis près de 300 ans la récréation des élèves. Si au fil des siècles, les parties de balle, de hockey et les glissades ont sans cesse animé la cour, elle a connu d’importantes transformations dont la dernière en 2002, une rénovation réalisée par la Commission de la Capitale nationale du Québec d’après un concept de Jean Jobin, et avec la collaboration des autorités du Séminaire de Québec.
Sous un angle plus technique, pour ceux qui pourraient s’y intéresser, je voudrais indiquer que la cour a été mise en lumière à l’aide de 55 projecteurs aux halogénures métalliques de puissances variant de 35 watts à 150 watts, et que les coûts d’énergie électrique pour l’opération du système d’éclairage est de 0,90 $ par jour ou de 328$ par année
En terminant, permettez-moi de remercier encore tous ceux qui ont participé à la réalisation du projet, les fournisseurs de matériel, les entrepreneurs et les professionnels, les firmes Génivar et Yvan Rodrigue architecte pour leur collaboration, tout autant que les responsables de la Commission de la Capitale nationale et ceux du Séminaire de Québec, particulièrement madame Marie-Josée Deschènes et messieurs Jacques Roberge et Raymond Roy.
Merci de votre attention et bonne soirée!
Guy Simard, le 16 novembre 2006
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