Sceau du Séminaire de Québec avec la Sainte Famille, patronne principale du Séminaire
ORIGINES ET HISTOIRE
La communauté de prêtres diocésains fondée le 26 mars 1663 par le Bienheureux François de Laval (1623-1708), premier évêque de Québec, érigée en "Séminaire pour servir de Clergé à cette nouvelle Église" et devenue par la suite de son union avec le Séminaire de Missions-Étrangères de Paris, le 19 janvier 1665, le «Séminaire des Missions-Étrangères établi à Québec» sous le vocable de la Sainte Famille, gouverné conformément aux règles et constitutions du Séminaire des Missions-Étrangères de Paris, est une association ou société apostolique de prêtres diocésains qui peut s’enorgueillir d’une longue histoire.
C'est ainsi que les membres de la communauté des prêtres du Séminaire de Québec se sont consacrés pendant tout le Régime français au service des paroisses comme missionnaires sur les bords du St-Laurent, du Mississippi, en Acadie et comme formateurs des futurs prêtres.
Lors de leur fondation, ils prenaient en charge le Grand Séminaire, leur œuvre première et principale, puis en 1668, ils ouvraient un Petit Séminaire pour la préparation des candidats à la prêtrise.
Après la Conquête anglaise, en 1765, pour prendre la relève du Collège des Jésuites devenu caserne de soldats, les "Messieurs du Séminaire" transformèrent leur Petit Séminaire en collège-séminaire c'est-à-dire une institution qui accueille à la fois des candidats à la prêtrise et des jeunes gens qui, grâce à leurs études et à leur formation solide, deviendront aptes à prendre des responsabilités dans la société. En 1852, ils reçurent de la reine Victoria une Charte royale leur permettant de devenir, à la demande des évêques du Canada, la première université française et catholique en Amérique du Nord : l'Université Laval.
Dans leur histoire récente, les prêtres du Séminaire de Québec, en 1970, confiait l'Université Laval, à une nouvelle entité corporative et, en 1987, ils faisaient la même chose avec le Petit Séminaire de Québec. En 1977, ils prenaient en charge la Maison François de Laval, centre de vocation et en 2004, ils fondaient le Centre d'évangélisation auprès des jeunes adultes: Québec IXThUS et en 2007 ils devenaient partenaires du Diocèse de Québec pour la pastorale étudiante. Pour plus de détails sur l'histoire du Séminaire de Québec, cliquez ici.
NATURE ET SPÉCIFICITÉ
Après la Conquête anglaise, la communauté des prêtres du Séminaire de Québec a dû alors se séparer de sa maison-mère, le Séminaire des Missions-Étrangères de Paris, et s'en remettre pour sa survie à Mgr Jean-Olivier Briand, nouvel évêque de Québec qui, par un mandement en date du 22 août 1768, la reconnut comme société de vie apostolique diocésaine en lui donnant un règlement particulier révisant celui de 1683 pour l'adapter aux nouvelles circonstances. Ce règlement, dont l'intitulé se lit comme suit:« Règlements du Séminaire des Missions Étrangères et épiscopal de Québec», crée un lien diocésain où l'évêque devient le protecteur et le supérieur majeur de la communauté. C'est ce règlement dit «Règlement de Mgr Briand» qui, avec certaines modifications, notamment en 1928 et en1940, perdura jusqu'au Concile Vatican II.
L'incorporation civile du Séminaire de Québec par la Loi du Séminaire de Québec le 17 mai 1979 actualise ses lettres de fondation et ses règlements. C'est ce que le deuxième Attendu de la Loi déclare:«'au moment de la cession du Canada, le Séminaire existait et n'a cessé depuis lors de poursuivre les fins assignées par son fondateur». Cette loi et la Loi modifiant la Loi concernant le Séminaire de Québec du 30 juin 1987 assument entièrement l'esprit de la fondation du bienheureux François de Laval et ne changent pas la nature et la spécificité de cette communauté de prêtres diocésains. En effet, le premier attendu de la Loi de 1979 réfère au Séminaire de Québec comme «communauté de prêtres»: «Attendu que le Séminaire de Québec, communauté de prêtres, est une institution fondée par Monseigneur de Laval, premier évêque du Canada, le 26 mars 1663». Par la suite, dans le texte de la Loi du Séminaire de Québec, le Séminaire de Québec est désigné comme «corporation», mais comme il est précisé à l'article 1 de la Loi , cette désignation fait toujours référence à la communauté de prêtres puisque la «corporation» désigne «l'institution connue généralement sous le nom de 'Séminaire de Québec', fondée par Monseigneur de Laval le 26 mars 1663, constituée en corporation par Louis XIV en avril 1663 et dont l'existence a été reconnue civilement par la Loi VII Victoria, chapitre 55».
La communauté des prêtres du Séminaire est donc une communauté de prêtres diocésains qui partagent un esprit commun, un héritage propre et des biens dont son fondateur l’a dotée pour accomplir son oeuvre. L'incorporation civile lui permet d'agir en tant que personne morale dont le «clerc exerçant la fonction d'Archevêque catholique du diocèse de Québec» est le «Visiteur».
Les prêtres du Séminaire de Québec ont eu à cœur de conserver depuis les origines ce caractère particulier de leur groupe. Ainsi, en 1966, lors de la seconde retraite de la communauté à Cap-Rouge, le cardinal Roy le rappelait aux prêtres du Séminaire en déclarant:« Vous formez donc une grande communauté avant d'être le Petit Séminaire ou d'être le Grand Séminaire; vous êtes d'abord du Séminaire de Québec. Et c'est déjà quelque chose d'assez intéressant, d'assez original: un peu comme les Sulpiciens, un peu comme une province de religieux, vous êtes une grande communauté de prêtres.»
L'histoire de la communauté des prêtres du Séminaire de Québec révèle un certain nombre de constantes:
- cette communauté de prêtres diocésains s'est toujours maintenue parce qu'il existait des besoins auxquels seule une communauté pouvait répondre adéquatement ;
- cette communauté de prêtres diocésains a toujours travaillé au recrutement et à la formation du clergé ;
- cette communauté de prêtres diocésains a sans cesse, pour répondre à des besoins nouveaux, assumé la responsabilité d’œuvres nouvelles;
- cette communauté de prêtres diocésains a toujours été au service de l'Église diocésaine en assumant sans cesse des responsabilités confiées par l'évêque diocésain.
La communauté des prêtres du Séminaire de Québec doit se considérer comme l'héritière non seulement des biens dont son fondateur, le Bienheureux François de Laval, l’a dotée, mais surtout de son esprit et de sa sollicitude envers les prêtres. En réunissant les prêtres de son diocèse dans une société de vie apostolique, le Bienheureux François de Laval était persuadé que la mise en commun de leurs qualités, de leur zèle, de leur prière et de leur travail les aiderait grandement à développer leur vie spirituelle et intellectuelle, à améliorer et à soutenir leur travail pastoral, à éviter les dangers que peut entraîner l'isolement. Si le Bienheureux François de Laval a voulu que ses prêtres forment communauté, c'était dans la pensée que les prêtres qui en feraient partie, même s'ils étaient engagés dans des œuvres différentes, en retireraient un grand enrichissement, un avantage incontestable, et pour eux-mêmes et pour leur tâche pastorale respective.
L’œuvre des prêtres du Séminaire de Québec s'inspire du zèle apostolique de leur fondateur qui n'hésita pas à accepter d'être le pasteur d'"une Église aux dimensions de l'Amérique du Nord". Ils se sentent interpellés par les défis que rencontre l'annonce de la Bonne Nouvelle dans le contexte d’une société toujours en évolution. Marchant dans les traces de leurs devanciers, ils partagent et mettent en commun leurs attentes et leurs projets, ils développent le soutien fraternel et l'audace apostolique, ils regardent en avant remplis d'espérance et de confiance.
LA COMMUNAUTÉ
Le Séminaire de Québec, communauté de prêtres diocésains, s'inscrit dans le presbyterium diocésain depuis sa fondation. Selon le charisme reçu de son fondateur, ses membres se rendent disponibles pour être envoyés "à toutes rencontres" où les besoins de l'évangélisation les amènent (Acte de fondation – Lettres patentes de Mgr de Laval le 26 mars 1663). Pour lire le texte cliquez ici.
Ils forment un groupe de prêtres unis ensemble par une œuvre commune au service de l’Église diocésaine et affectés à celle-ci par l’évêque du diocèse.
Les fins de la communauté reconnue comme corporation dans la Loi du Séminaire de Québec «sont l'établissement et le progrès de la religion, la formation du clergé, la formation des candidats aux divers ministères dans l'Église, la formation chrétienne, l'enseignement, l'éducation, l'instruction et toutes autres œuvres déterminées par son Visiteur» (Loi du Séminaire de Québec, 17 mai 1979, article 2).
Un prêtre devient membre du Séminaire, communauté de prêtres diocésains, lorsqu'il est affecté à l'œuvre du Séminaire de Québec par Mgr l'Archevêque en tant que Visiteur et tant qu'il le demeure en conformité des règlements du Séminaire de Québec. (Loi du Séminaire de Québec, 17 mai 1979, article 4).
La présence d'une communauté de prêtres diocésains, comme celle des prêtres du Séminaire de Québec au sein du presbyterium, exige non seulement que chacun de ses membres trouve pour lui-même les motifs pastoraux de son appartenance, mais aussi que la communauté propose des objectifs de service pour tous ses membres.
La vitalité et le développement de la communauté reposent sur une révision constante des motifs qui l'incitent à maintenir et modifier ses œuvres ou à établir de nouvelles œuvres en vue de répondre adéquatement à des besoins urgents ou permanents de l'Église.
Étant donné la situation nouvelle que connaît l'Église, la vie communautaire, avec ses dimensions spirituelle, sociale, affective, professionnelle, est non seulement chose possible et désirable, mais est un moyen privilégié pour « servir ensemble» avec le même Seigneur, dans la même Église.
LES MEMBRES DE LA COMMUNAUTÉ
La communauté est composée de prêtres diocésains du Diocèse de Québec. Son statut écclésial est équivalent à celui d'une association cléricale publique de fidèles de droit diocésain selon la terminologie du Code de Droit canonique de 1982. L'Archevêque de Québec en est le Visiteur et il nomme, après consultation des membres de la communauté, un Supérieur général auquel il confie la responsabilité de la communauté. Celui-ci est entouré d'un Conseil dont les membres élus, cooptés ou "ex officio" sont agréés par l'Archevêque.
Les membres de la communauté des prêtres du Séminaire le deviennent à la suite d'une nomination de l'Archevêque dans une des oeuvres du Séminaire. Ils sont membres à part entière de la communauté soit pour une période déterminée soit de façon permanente. Les premiers sont désignés par le terme "membres auxiliaires" et les seconds par celui de "membres agrégés".
LES MEMBRES AUXILIAIRES
Les membres auxiliaires, bien que n'étant pas agrégés, sont des prêtres qui participent à l'œuvre du Séminaire et peuvent être un jour éligibles à l'agrégation. Ils sont membres à part entière de la Corporation du Séminaire de Québec et, à ce titre, jouissent des mêmes droits que les membres agrégés. Cependant, ils ne participent pas aux assemblées convoquées pour étudier une demande d'agrégation.
LES MEMBRES AGRÉGÉS
L’agrégation est un engagement bilatéral entre un prêtre et la communauté du Séminaire de Québec: d’une part, un prêtre accepte de consacrer son activité sacerdotale et professionnelle à l’œuvre du Séminaire, d’autre part, le Séminaire fournit au prêtre les moyens de développer sa vie sacerdotale et professionnelle et lui assure la stabilité et un revenu convenable.
SPIRITUALITÉ ET VIE COMMUNAUTAIRE
La communauté se rassemble régulièrement pour des rencontres communautaires et des célébrations comme celle du Voeu de l'Immaculée (depuis 1665), celle de la fête de son fondateur le 6 mai ou celle de l'ouverture officielle de Petit Cap en juin parmi d'autres. De plus, à l'intérieur de la communauté, certains membres, unis de façon particulière en raison de leur affectation, se regroupent pour la prière et le ressourcement notamment les prêtres du Grand Séminaire, les membres du Chapître métropolitain des chanoines et les membres de Québec Ixthus.
La spiritualité des prêtres du Séminaire n'est autre que celle d'un prêtre diocésain avec un accent sur la vie communautaire et sur l'évangélisation inspiré de leur fondateur le Bienheureux François de Laval dont la vie et la spiritualité continuent de les inspirer.
L'esprit que François de Laval a voulu donner à cette communauté de prêtres tout à fait originale qu'il a fondée et qu'est le Séminaire de Québec pourrait se résumer par les mots "service", "partage", "soutien mutuel" et "proximité avec l'Évêque".
Sans considérer ses prêtres comme des religieux, Mgr de Laval tenait à ce que les prêtres de son diocèse, bien qu'appartenant au clergé diocésain, soient marqués d'un esprit missionnaire. Ils se rendaient dans les paroisses pour l'exercice de leurs charges et de leur ministère, mais pour qu'ils ne soient pas laissés seuls et pour qu'ils puissent toujours bénéficier d'un support et d'un soutien fraternels tangibles, ils étaient rattachés à la communauté du Séminaire.
Ils trouvaient ainsi en la résidence principale du Séminaire, où demeurait l'Évêque, une maison, comme un chez soi, où ils pouvaient être accueillis à leur retour de mission ou en tout temps, et un lieu où ils pouvaient se reposer, être soignés si nécessaire, et une vie de partage où s'exerçait une certaine mise en commun des biens en fonction des besoins et pour le bénéfice de tous et de chacun.
Service, partage, soutien fraternel (matériel et spirituel), proximité avec l'Évêque, voilà, comme nous l'avons dit, les éléments majeurs de cette manière de vivre le ministère presbytéral et d'organiser le ministère pour les prêtres diocésains de la communauté des prêtres du Séminaire de Québec.
Cette spiritualité est issue en droite ligne de l'expérience du Bienheureux François de Laval et de ses premiers compagnons. Elle s'est bâtie en s'adaptant aux conditions de pauvreté des fidèles et des communautés paroissiales de l'époque et elle tient compte de l'immensité d'un territoire qui risquait d'isoler les prêtres et de les mettre en danger de bien des manières. Pour imprégner les futurs prêtres de cet esprit, Mgr de Laval remettait la formation des futurs prêtres entre les mains de la communauté des prêtres du Séminaire. Celle-ci l'a assumé avec dévouement et elle assure encore aujourd'hui la formation des futurs prêtres au Grand Séminaire de Québec qu'elle considère toujours comme son œuvre première et principale.
Seule une vie spirituelle authentique et une attention aux signes de l'Esprit, peuvent avoir inspiré au Bienheureux François de Laval une intuition aussi fondée, voire prophétique, avec un souci particulier de répondre aux désirs de l'Église en rapport avec les besoins du clergé et la formation des futurs prêtres, telles que le Concile de Trente les avait signifiées. L'esprit qui a présidé à la fondation du Séminaire de Québec peut nous inspirer encore aujourd'hui étant donné les besoins qui se font jour dans la culture qui est nôtre, dans l'Église et dans la société. L'intuition du Bienheureux François de Laval est envisagée par les prêtres du Séminaire, ses fils spirituels, comme une proposition qui ne manque pas d'intérêt dans toute la réflexion que nous pouvons mener autour du ministère, de la mission et de la vie des prêtres diocésains. Les prêtres du Séminaire de Québec cherchent avec patience et avec audace à répondre aux défis que connaît l'Église d'aujourd'hui et à maintenir vivant l'esprit qu'il ont reçu en héritage.
INSTITUTIONS, OEUVRES ET SERVICES DE LA COMMUNAUTÉ DES PRÊTRES DU SÉMINAIRE DE QUÉBEC
- le Grand Séminaire (depuis 1663);
- le Petit Séminaire (1668-1987);
- l’Université Laval (1852-1970);
- la Maison François-de-Laval, centre de vocation (depuis 1977);
- le Centre d’animation François-de-Laval situé dans la Basilique-Cathédrale (depuis 1993);
- le Service de la formation continue pour les prêtres, les diacres et les agentes et agents de pastorale laïques en collaboration avec les Service des ressources humaines du Diocèse de Québec depuis 1994 ;
- le Centre pour l’évangélisation auprès des jeunes adultes, Québec IXThUS, fondé le 6 mai 2004
- la pastorale universitaire depuis 2006
- le Petit Séminaire diocésain de Québec fondé le 18 mars 2008
- les services et les engagements d’un certain nombre de membres de la Communauté dans la pastorale diocésaine (5), dans l’enseignement de la théologie et la pastorale étudiante (6) et dans les paroisses (1)
Pour communiquer avec nous
Adresse postale:
Séminaire de Québec 1, rue des Remparts Québec G1R 5L7
ou
C.P. 460 Haute-Ville Québec G1R 4R7
Téléphone: 418-692-3981
Télécopieur: 418-692-4345
Adresse internet: hgiguere suivi du signe arobas et de seminairedequebec.org
Sites internet
Prêtres du Séminaire de Québec: seminairedequebec.org
Grand Séminaire de de Québec: gsdq.org
Centre pour les jeunes adultes, Québec IXThUS: quebecixthus.com
Petit séminaire diocésain de Québec : psdq.org
Bienheureux François de Laval: francoisdelaval.org
Centre d'animation François de Laval : seminairedequebec.org/cafl
Fêtes de l'Année jubilaire François de Laval 2008 : francoisdelaval2008.org
Dernière mise à jour : 27 août 2008
La communauté de prêtres diocésains fondée le 26 mars 1663 par le Bienheureux François de Laval (1623-1708), premier évêque de Québec, érigée en "Séminaire pour servir de Clergé à cette nouvelle Église" et devenue par la suite de son union avec le Séminaire de Missions-Étrangères de Paris, le 19 janvier 1665, le «Séminaire des Missions-Étrangères établi à Québec» sous le vocable de la Sainte Famille, gouverné conformément aux règles et constitutions du Séminaire des Missions-Étrangères de Paris, est une association ou société apostolique de prêtres diocésains qui peut s’enorgueillir d’une longue histoire.
C'est ainsi que les membres de la communauté des prêtres du Séminaire de Québec se sont consacrés pendant tout le Régime français au service des paroisses comme missionnaires sur les bords du St-Laurent, du Mississippi, en Acadie et comme formateurs des futurs prêtres.
Lors de leur fondation, ils prenaient en charge le Grand Séminaire, leur œuvre première et principale, puis en 1668, ils ouvraient un Petit Séminaire pour la préparation des candidats à la prêtrise.
Après la Conquête anglaise, en 1765, pour prendre la relève du Collège des Jésuites devenu caserne de soldats, les "Messieurs du Séminaire" transformèrent leur Petit Séminaire en collège-séminaire c'est-à-dire une institution qui accueille à la fois des candidats à la prêtrise et des jeunes gens qui, grâce à leurs études et à leur formation solide, deviendront aptes à prendre des responsabilités dans la société. En 1852, ils reçurent de la reine Victoria une Charte royale leur permettant de devenir, à la demande des évêques du Canada, la première université française et catholique en Amérique du Nord : l'Université Laval.
Dans leur histoire récente, les prêtres du Séminaire de Québec, en 1970, confiait l'Université Laval, à une nouvelle entité corporative et, en 1987, ils faisaient la même chose avec le Petit Séminaire de Québec. En 1977, ils prenaient en charge la Maison François de Laval, centre de vocation et en 2004, ils fondaient le Centre d'évangélisation auprès des jeunes adultes: Québec IXThUS et en 2007 ils devenaient partenaires du Diocèse de Québec pour la pastorale étudiante. Pour plus de détails sur l'histoire du Séminaire de Québec, cliquez ici.
NATURE ET SPÉCIFICITÉ
Après la Conquête anglaise, la communauté des prêtres du Séminaire de Québec a dû alors se séparer de sa maison-mère, le Séminaire des Missions-Étrangères de Paris, et s'en remettre pour sa survie à Mgr Jean-Olivier Briand, nouvel évêque de Québec qui, par un mandement en date du 22 août 1768, la reconnut comme société de vie apostolique diocésaine en lui donnant un règlement particulier révisant celui de 1683 pour l'adapter aux nouvelles circonstances. Ce règlement, dont l'intitulé se lit comme suit:« Règlements du Séminaire des Missions Étrangères et épiscopal de Québec», crée un lien diocésain où l'évêque devient le protecteur et le supérieur majeur de la communauté. C'est ce règlement dit «Règlement de Mgr Briand» qui, avec certaines modifications, notamment en 1928 et en1940, perdura jusqu'au Concile Vatican II.
L'incorporation civile du Séminaire de Québec par la Loi du Séminaire de Québec le 17 mai 1979 actualise ses lettres de fondation et ses règlements. C'est ce que le deuxième Attendu de la Loi déclare:«'au moment de la cession du Canada, le Séminaire existait et n'a cessé depuis lors de poursuivre les fins assignées par son fondateur». Cette loi et la Loi modifiant la Loi concernant le Séminaire de Québec du 30 juin 1987 assument entièrement l'esprit de la fondation du bienheureux François de Laval et ne changent pas la nature et la spécificité de cette communauté de prêtres diocésains. En effet, le premier attendu de la Loi de 1979 réfère au Séminaire de Québec comme «communauté de prêtres»: «Attendu que le Séminaire de Québec, communauté de prêtres, est une institution fondée par Monseigneur de Laval, premier évêque du Canada, le 26 mars 1663». Par la suite, dans le texte de la Loi du Séminaire de Québec, le Séminaire de Québec est désigné comme «corporation», mais comme il est précisé à l'article 1 de la Loi , cette désignation fait toujours référence à la communauté de prêtres puisque la «corporation» désigne «l'institution connue généralement sous le nom de 'Séminaire de Québec', fondée par Monseigneur de Laval le 26 mars 1663, constituée en corporation par Louis XIV en avril 1663 et dont l'existence a été reconnue civilement par la Loi VII Victoria, chapitre 55».
La communauté des prêtres du Séminaire est donc une communauté de prêtres diocésains qui partagent un esprit commun, un héritage propre et des biens dont son fondateur l’a dotée pour accomplir son oeuvre. L'incorporation civile lui permet d'agir en tant que personne morale dont le «clerc exerçant la fonction d'Archevêque catholique du diocèse de Québec» est le «Visiteur».
Les prêtres du Séminaire de Québec ont eu à cœur de conserver depuis les origines ce caractère particulier de leur groupe. Ainsi, en 1966, lors de la seconde retraite de la communauté à Cap-Rouge, le cardinal Roy le rappelait aux prêtres du Séminaire en déclarant:« Vous formez donc une grande communauté avant d'être le Petit Séminaire ou d'être le Grand Séminaire; vous êtes d'abord du Séminaire de Québec. Et c'est déjà quelque chose d'assez intéressant, d'assez original: un peu comme les Sulpiciens, un peu comme une province de religieux, vous êtes une grande communauté de prêtres.»
L'histoire de la communauté des prêtres du Séminaire de Québec révèle un certain nombre de constantes:
- cette communauté de prêtres diocésains s'est toujours maintenue parce qu'il existait des besoins auxquels seule une communauté pouvait répondre adéquatement ;
- cette communauté de prêtres diocésains a toujours travaillé au recrutement et à la formation du clergé ;
- cette communauté de prêtres diocésains a sans cesse, pour répondre à des besoins nouveaux, assumé la responsabilité d’œuvres nouvelles;
- cette communauté de prêtres diocésains a toujours été au service de l'Église diocésaine en assumant sans cesse des responsabilités confiées par l'évêque diocésain.
La communauté des prêtres du Séminaire de Québec doit se considérer comme l'héritière non seulement des biens dont son fondateur, le Bienheureux François de Laval, l’a dotée, mais surtout de son esprit et de sa sollicitude envers les prêtres. En réunissant les prêtres de son diocèse dans une société de vie apostolique, le Bienheureux François de Laval était persuadé que la mise en commun de leurs qualités, de leur zèle, de leur prière et de leur travail les aiderait grandement à développer leur vie spirituelle et intellectuelle, à améliorer et à soutenir leur travail pastoral, à éviter les dangers que peut entraîner l'isolement. Si le Bienheureux François de Laval a voulu que ses prêtres forment communauté, c'était dans la pensée que les prêtres qui en feraient partie, même s'ils étaient engagés dans des œuvres différentes, en retireraient un grand enrichissement, un avantage incontestable, et pour eux-mêmes et pour leur tâche pastorale respective.
L’œuvre des prêtres du Séminaire de Québec s'inspire du zèle apostolique de leur fondateur qui n'hésita pas à accepter d'être le pasteur d'"une Église aux dimensions de l'Amérique du Nord". Ils se sentent interpellés par les défis que rencontre l'annonce de la Bonne Nouvelle dans le contexte d’une société toujours en évolution. Marchant dans les traces de leurs devanciers, ils partagent et mettent en commun leurs attentes et leurs projets, ils développent le soutien fraternel et l'audace apostolique, ils regardent en avant remplis d'espérance et de confiance.
LA COMMUNAUTÉ
Le Séminaire de Québec, communauté de prêtres diocésains, s'inscrit dans le presbyterium diocésain depuis sa fondation. Selon le charisme reçu de son fondateur, ses membres se rendent disponibles pour être envoyés "à toutes rencontres" où les besoins de l'évangélisation les amènent (Acte de fondation – Lettres patentes de Mgr de Laval le 26 mars 1663). Pour lire le texte cliquez ici.
Ils forment un groupe de prêtres unis ensemble par une œuvre commune au service de l’Église diocésaine et affectés à celle-ci par l’évêque du diocèse.
Les fins de la communauté reconnue comme corporation dans la Loi du Séminaire de Québec «sont l'établissement et le progrès de la religion, la formation du clergé, la formation des candidats aux divers ministères dans l'Église, la formation chrétienne, l'enseignement, l'éducation, l'instruction et toutes autres œuvres déterminées par son Visiteur» (Loi du Séminaire de Québec, 17 mai 1979, article 2).
Un prêtre devient membre du Séminaire, communauté de prêtres diocésains, lorsqu'il est affecté à l'œuvre du Séminaire de Québec par Mgr l'Archevêque en tant que Visiteur et tant qu'il le demeure en conformité des règlements du Séminaire de Québec. (Loi du Séminaire de Québec, 17 mai 1979, article 4).
La présence d'une communauté de prêtres diocésains, comme celle des prêtres du Séminaire de Québec au sein du presbyterium, exige non seulement que chacun de ses membres trouve pour lui-même les motifs pastoraux de son appartenance, mais aussi que la communauté propose des objectifs de service pour tous ses membres.
La vitalité et le développement de la communauté reposent sur une révision constante des motifs qui l'incitent à maintenir et modifier ses œuvres ou à établir de nouvelles œuvres en vue de répondre adéquatement à des besoins urgents ou permanents de l'Église.
Étant donné la situation nouvelle que connaît l'Église, la vie communautaire, avec ses dimensions spirituelle, sociale, affective, professionnelle, est non seulement chose possible et désirable, mais est un moyen privilégié pour « servir ensemble» avec le même Seigneur, dans la même Église.
LES MEMBRES DE LA COMMUNAUTÉ
La communauté est composée de prêtres diocésains du Diocèse de Québec. Son statut écclésial est équivalent à celui d'une association cléricale publique de fidèles de droit diocésain selon la terminologie du Code de Droit canonique de 1982. L'Archevêque de Québec en est le Visiteur et il nomme, après consultation des membres de la communauté, un Supérieur général auquel il confie la responsabilité de la communauté. Celui-ci est entouré d'un Conseil dont les membres élus, cooptés ou "ex officio" sont agréés par l'Archevêque.
Les membres de la communauté des prêtres du Séminaire le deviennent à la suite d'une nomination de l'Archevêque dans une des oeuvres du Séminaire. Ils sont membres à part entière de la communauté soit pour une période déterminée soit de façon permanente. Les premiers sont désignés par le terme "membres auxiliaires" et les seconds par celui de "membres agrégés".
LES MEMBRES AUXILIAIRES
Les membres auxiliaires, bien que n'étant pas agrégés, sont des prêtres qui participent à l'œuvre du Séminaire et peuvent être un jour éligibles à l'agrégation. Ils sont membres à part entière de la Corporation du Séminaire de Québec et, à ce titre, jouissent des mêmes droits que les membres agrégés. Cependant, ils ne participent pas aux assemblées convoquées pour étudier une demande d'agrégation.
LES MEMBRES AGRÉGÉS
L’agrégation est un engagement bilatéral entre un prêtre et la communauté du Séminaire de Québec: d’une part, un prêtre accepte de consacrer son activité sacerdotale et professionnelle à l’œuvre du Séminaire, d’autre part, le Séminaire fournit au prêtre les moyens de développer sa vie sacerdotale et professionnelle et lui assure la stabilité et un revenu convenable.
SPIRITUALITÉ ET VIE COMMUNAUTAIRE
La communauté se rassemble régulièrement pour des rencontres communautaires et des célébrations comme celle du Voeu de l'Immaculée (depuis 1665), celle de la fête de son fondateur le 6 mai ou celle de l'ouverture officielle de Petit Cap en juin parmi d'autres. De plus, à l'intérieur de la communauté, certains membres, unis de façon particulière en raison de leur affectation, se regroupent pour la prière et le ressourcement notamment les prêtres du Grand Séminaire, les membres du Chapître métropolitain des chanoines et les membres de Québec Ixthus.
La spiritualité des prêtres du Séminaire n'est autre que celle d'un prêtre diocésain avec un accent sur la vie communautaire et sur l'évangélisation inspiré de leur fondateur le Bienheureux François de Laval dont la vie et la spiritualité continuent de les inspirer.
L'esprit que François de Laval a voulu donner à cette communauté de prêtres tout à fait originale qu'il a fondée et qu'est le Séminaire de Québec pourrait se résumer par les mots "service", "partage", "soutien mutuel" et "proximité avec l'Évêque".
Sans considérer ses prêtres comme des religieux, Mgr de Laval tenait à ce que les prêtres de son diocèse, bien qu'appartenant au clergé diocésain, soient marqués d'un esprit missionnaire. Ils se rendaient dans les paroisses pour l'exercice de leurs charges et de leur ministère, mais pour qu'ils ne soient pas laissés seuls et pour qu'ils puissent toujours bénéficier d'un support et d'un soutien fraternels tangibles, ils étaient rattachés à la communauté du Séminaire.
Ils trouvaient ainsi en la résidence principale du Séminaire, où demeurait l'Évêque, une maison, comme un chez soi, où ils pouvaient être accueillis à leur retour de mission ou en tout temps, et un lieu où ils pouvaient se reposer, être soignés si nécessaire, et une vie de partage où s'exerçait une certaine mise en commun des biens en fonction des besoins et pour le bénéfice de tous et de chacun.
Service, partage, soutien fraternel (matériel et spirituel), proximité avec l'Évêque, voilà, comme nous l'avons dit, les éléments majeurs de cette manière de vivre le ministère presbytéral et d'organiser le ministère pour les prêtres diocésains de la communauté des prêtres du Séminaire de Québec.
Cette spiritualité est issue en droite ligne de l'expérience du Bienheureux François de Laval et de ses premiers compagnons. Elle s'est bâtie en s'adaptant aux conditions de pauvreté des fidèles et des communautés paroissiales de l'époque et elle tient compte de l'immensité d'un territoire qui risquait d'isoler les prêtres et de les mettre en danger de bien des manières. Pour imprégner les futurs prêtres de cet esprit, Mgr de Laval remettait la formation des futurs prêtres entre les mains de la communauté des prêtres du Séminaire. Celle-ci l'a assumé avec dévouement et elle assure encore aujourd'hui la formation des futurs prêtres au Grand Séminaire de Québec qu'elle considère toujours comme son œuvre première et principale.
Seule une vie spirituelle authentique et une attention aux signes de l'Esprit, peuvent avoir inspiré au Bienheureux François de Laval une intuition aussi fondée, voire prophétique, avec un souci particulier de répondre aux désirs de l'Église en rapport avec les besoins du clergé et la formation des futurs prêtres, telles que le Concile de Trente les avait signifiées. L'esprit qui a présidé à la fondation du Séminaire de Québec peut nous inspirer encore aujourd'hui étant donné les besoins qui se font jour dans la culture qui est nôtre, dans l'Église et dans la société. L'intuition du Bienheureux François de Laval est envisagée par les prêtres du Séminaire, ses fils spirituels, comme une proposition qui ne manque pas d'intérêt dans toute la réflexion que nous pouvons mener autour du ministère, de la mission et de la vie des prêtres diocésains. Les prêtres du Séminaire de Québec cherchent avec patience et avec audace à répondre aux défis que connaît l'Église d'aujourd'hui et à maintenir vivant l'esprit qu'il ont reçu en héritage.
INSTITUTIONS, OEUVRES ET SERVICES DE LA COMMUNAUTÉ DES PRÊTRES DU SÉMINAIRE DE QUÉBEC
- le Grand Séminaire (depuis 1663);
- le Petit Séminaire (1668-1987);
- l’Université Laval (1852-1970);
- la Maison François-de-Laval, centre de vocation (depuis 1977);
- le Centre d’animation François-de-Laval situé dans la Basilique-Cathédrale (depuis 1993);
- le Service de la formation continue pour les prêtres, les diacres et les agentes et agents de pastorale laïques en collaboration avec les Service des ressources humaines du Diocèse de Québec depuis 1994 ;
- le Centre pour l’évangélisation auprès des jeunes adultes, Québec IXThUS, fondé le 6 mai 2004
- la pastorale universitaire depuis 2006
- le Petit Séminaire diocésain de Québec fondé le 18 mars 2008
- les services et les engagements d’un certain nombre de membres de la Communauté dans la pastorale diocésaine (5), dans l’enseignement de la théologie et la pastorale étudiante (6) et dans les paroisses (1)
Pour communiquer avec nous
Adresse postale:
Séminaire de Québec 1, rue des Remparts Québec G1R 5L7
ou
C.P. 460 Haute-Ville Québec G1R 4R7
Téléphone: 418-692-3981
Télécopieur: 418-692-4345
Adresse internet: hgiguere suivi du signe arobas et de seminairedequebec.org
Sites internet
Prêtres du Séminaire de Québec: seminairedequebec.org
Grand Séminaire de de Québec: gsdq.org
Centre pour les jeunes adultes, Québec IXThUS: quebecixthus.com
Petit séminaire diocésain de Québec : psdq.org
Bienheureux François de Laval: francoisdelaval.org
Centre d'animation François de Laval : seminairedequebec.org/cafl
Fêtes de l'Année jubilaire François de Laval 2008 : francoisdelaval2008.org
Dernière mise à jour : 27 août 2008