Lancement du livre de David Mendel à la Salle des prêtres du Pavillon Jean-Olivier Briand le 20 novembre 2013
SME-Info BULLETIN D'INFORMATION du Séminaire de Québec
MOT DU
SUPÉRIEUR GÉNÉRAL
…
Nous avions à peine tourné la page sur les célébrations des Fêtes du 350e anniversaire de la fondation du Séminaire de Québec que déjà nous étions entraînés dans les célébrations du 350e anniversaire de la fondation de la paroisse Notre Dame, première paroisse fondée par François de Laval en Nouvelle-France. Les cérémonies d’ouverture de la porte sainte ont attiré l’attention de fidèles de tous les horizons et le passage de cette porte par plus de 10 000 personnes au cours du dernier mois laisse entrevoir que cette démarche spirituelle attirera de nombreux fidèles tout au long de l’année jubilaire, spécialement au cours de la saison estivale. Félicitations à notre confrère, Mgr Denis Bélanger, curé de la paroisse, et à toute son équipe pour l’organisation de ces Fêtes et aussi pour la qualité des messages publicitaires diffusés à la télévision. La communauté des prêtres du Séminaire est heureuse de s’associer à ces événements du 350e anniversaire de leur paroisse.
La nomination de notre Évêque au collège des cardinaux fut aussi une belle et grande nouvelle en ce début d’année. Ceux qui sont à l’écoute des signes des temps pouvaient s’attendre à ce que tôt ou tard, Mgr Lacroix soit nommé Cardinal. La nouvelle a été annoncée par le Pape François, au moment de l’angélus, le dimanche du Baptême du Seigneur. C’est une bonne nouvelle pour notre Diocèse et pour l’Église universelle. C’est aussi une fierté pour le Séminaire de savoir que son Visiteur a été choisi par le Saint Père pour l’assister dans le gouvernement de l’Église. C’est une reconnaissance par le Saint Père de ses qualités personnelles et de ses qualités de pasteur dont l’Église universelle pourra désormais bénéficier. « C’est un service qui exige d’élargir le regard et le cœur » disait le Pape dans sa lettre aux futurs cardinaux. La communauté des prêtres du Séminaire aura l’occasion d’accueillir bientôt Mgr Lacroix, probablement le 26 mars, pour lui exprimer sa joie et l’assurer du soutien de ses prières et de sa collaboration.
Autre motif de nous réjouir en ce début d’année, motif un peu plus terre-à-terre, mais important pour soutenir la mission du Séminaire, c’est la mise en marche des parcs éoliens Seigneurie de Beaupré I et Seigneurie de Beaupré II. Les deux parcs éoliens produisent jusqu’à 270 MW si le vent le permet et peuvent répondre aux besoins énergétiques annuels de 65 000 foyers de la région de Québec.
Si le mois de janvier est un bon présage, le cru de cette année 2014 pourrait être exceptionnel.
Jacques Roberge, ptre
SAVIEZ-VOUS …
1) … quand les édifices du Vieux Séminaire de Québec ont-ils été reconnus comme monuments historiques ?
Réponse ? à la fin du Bulletin.
2) … qui a rassemblé les reliques de la Chapelle extérieure, aujourd’hui la Chapelle du Musée de l’Amérique francophone ?
Réponse à la fin du Bulletin.
DATES À RETENIR
11 février 2014 : Célébration de l’Onction des malades à 10 h 30 ;
5 mars 2014 : Célébration pour le Mercredi des cendres à 16 h 30 ;
26 mars 2014 : Célébration de l’anniversaire de la fondation du Séminaire de Québec (le 26 mars 1663) par une messe à 16 h ;
17 avril 2014: Concélébration eucharistique pour la Cène du Seigneur le Jeudi saint à 16 h 30 ;
30 avril 2014 : Assemblée du clergé à la Maison généralice des Sœurs de la Charité
6 mai 2014 : Fête liturgique du fondateur du Séminaire, le bienheureux François de Laval à 16 h
ACTIVITÉS PASTORALES
MAISON FRANÇOIS-DE-LAVAL À PETIT CAP
20 au 21 février 2014 : Rencontre avec jeunes des paroisses de Ste-Marie-des-Lacs et Bienheureux Jean XXIII;
25 au 27 février 2014 : Rencontre de ressourcement agentes et agents de pastorale du Diocèse de Québec;
7 au 8 mars 2014 : Rencontre avec jeunes Cégep Ste-Foy;
14 au 16 mars 2014 : Camp familial - Équipe Notre-Dame;
9 au 11 mai 2014 : Famille Marie-Jeunesse - Retraite avec jeunes de 15 à 30 ans;
30 mai au 1er juin 2014 : Rencontre du groupe « Vivre et Aimer »;
5 juin 2014 : Rencontre de l’APR région Québec-Centre/Laurentides;
6 au 8 juin 2014 : Rencontre pastorale avec l’abbé Claude Jobin.
RÉPONSES AU SAVIEZ-VOUS… ?
1)Il s’agit du premier supérieur du Séminaire de Québec, l’abbé Jean de Bernières qui signe à la suite de son nom « prêtre du Séminaire des Missions Étrangères » car le Séminaire portait alors ce nom pour marquer son lien avec celui de Paris. Le sigle SME encore en usage aujourd’hui vient de cette désignation qui a été abandonnée dans la Loi du Séminaire de Québec du 18 mai 1979.
2)Il semble bien qu’il portait la casquette du costume régulier jusqu’en 1902 puisqu’on lit dans le procès-verbal de la séance du 2 décembre 1902 qu’il est résolu « de permettre aux écoliers joueurs de hockey de porter une tuque de laine pendant qu'ils jouent à ce jeu. » Ceci est la seule résolution de tout le procès-verbal de ce jour! Il faut croire qu'auparavant, ils devaient porter la casquette qui accompagnait le costume régulier qu’on appelait le « suisse ».
NOMINATION
Mgr l’Archevêque, avec l'assentiment du Conseil du Séminaire de Québec, a nommé monsieur l'abbé Martin Laflamme membre de l'Équipe de formation des candidats au presbytérat du Grand Séminaire de Québec? jusqu'au 31 juillet 2014 et membre auxiliaire de la communauté des prêtres du Séminaire de Québec pour la durée de ce mandat.
LES LIENS DE LA PAROISSE NOTRE-DAME DE QUÉBEC AVEC LE SÉMINAIRE DE QUÉBEC
Il est intéressant de voir les liens qui ont uni la paroisse Notre Dame et le Séminaire de Québec. À travers les siècles, vont graviter autour de ces deux institutions le Grand Séminaire et le Chapitre. Et tout cela sera coiffé par le ministère de l’évêque et le fait que l’église paroissiale est aussi cathédrale. Il y aura naturellement des liens ecclésiaux et spirituels mais aussi, dans les débuts, des liens juridiques et canoniques.
L’église qui deviendra paroissiale en 1664 a été construite à partir de 1647 et sera ouverte au culte le 24 décembre 1650. En 1645, le gouverneur Montmagny avait créé une fabrique, qui n’avait rien de canonique, pour doter la petite colonie d’une église, suite à l’incendie de Notre-Dame-de-la-Recouvrance en 1640. C’est cet édifice que va trouver François de Laval en arrivant en 1659. En 1663, la fondation du Séminaire de Québec est étroitement liée à celle du Séminaire des Missions étrangères de Paris, au point que dans différents mandements, Mgr de Laval y fait référence sans mentionner le Séminaire de Québec qui est pourtant manifestement l’objet de ses propos.
Ainsi, quand est fondé le Séminaire et dans le but de l’affermir, dans un mandement du 22 août 1664, Mgr de Laval lui annexe irrévocablement la paroisse de Québec, le presbytère, ses revenus et autres dépendances. La fabrique va continuer à exister, mais les marguillers iront porter les recettes au procureur du Séminaire. La paroisse - et donc la cure de Québec - est canoniquement érigée dans un deuxième temps, sous le titre de l’Immaculée Conception de la bienheureuse Vierge Marie, dans un document daté du 15 septembre 1664; le document déclare l’unir à perpétuité au Séminaire de Paris et désigne Henri de Bernières, « prêtre du Séminaire des Missions étrangères de Paris », pour exercer les fonctions curiales au nom dudit Séminaire. Le Séminaire obtenait le droit de desservir la paroisse au point de vue spirituel et aussi de l’administrer. C’est le Séminaire qui devait nommer le prêtre appelé à pourvoir la cure. Tous les curés sous le Régime français ont été des prêtres du Séminaire.
Les choses se sont modifiées avec l’arrivée de Mgr de St-Vallier, qui allait exiger que le Séminaire se concentre sur la formation des écoliers et des grands séminaristes et qu’il mette fin à ses rapports avec les paroisses et les desservants, de façon à doter les paroisses de cures fixes. La même règle s’est appliquée à la paroisse Notre-Dame : à partir de ce moment, c’est l’évêque qui s’est réservé le droit de nommer le pasteur, sauf qu’il continuait à le désigner sur recommandation du Séminaire.
D’autres tensions se sont produites entre la fabrique, l’évêque et le Séminaire autour des questions relatives à des terrains, dans des transactions autorisées par Mgr de St-Vallier entre 1687 et 1691. En 1703, pour faire la paix, Mgr de Laval et les directeurs du Séminaire renoncèrent pour toujours à la propriété du presbytère et du terrain de l’église (on se rappellera que Mgr de St-Vallier était à cette époque retenu contre son gré à Londres).
Le cours des choses se poursuivra ainsi paisiblement durant le Régime français. C’est la Conquête qui va bousculer les rapports entre les deux institutions. En 1768, après le décès du curé Récher, le Séminaire fait le bilan de la situation et dans une résolution datée du 31 mars, renonce à la nomination de la cure de Québec et la remet entre les mains de l’évêque. Les motifs qui ont suscité cette décision sont multiples : mentionnons le fait que Mgr de Pontbriand n’avait pas considéré en 1749 la recommandation du Séminaire avant d’accorder la cure à Monsieur Récher; que le Séminaire, ne pouvant plus tirer des sujets d’Europe, avait besoin de tous les siens pour soutenir le collège et former les séminaristes; qu’enfin, la cure n’avait jamais réussi à procurer une subsistance honnête à ses desservants et qu’il y avait peu de chances que les choses changent à l’avenir.
Depuis 1768, aucun des curés de Québec ne proviendra du Séminaire et ce jusqu’en 1960, à la nomination de Mgr Adrien Falardeau. Il faut cependant dire que Mgr Falardeau cessera alors d’être prêtre du Séminaire, comme aussi d’autres prêtres du Séminaire qui ont accepté une cure à cette époque (par exemple, Mgr Lemieux à Beauport). C’est le chanoine Jean Charles Racine qui, en devenant curé (1971 1987), fera une entente avec le Séminaire pour conserver son statut d’agrégé. Après lui, le problème ne se posera plus de la même façon, et deux autres prêtres du Séminaire occuperont la cure de Notre Dame, soit le chanoine Jean Poulin et le curé actuel.
Mgr Denis Bélanger, c.s.s.,
curé de Notre-Dame de Québec
TÉMOIGNAGE : LA PATERNITÉ DE FRANÇOIS DE LAVAL
Il m’est arrivé, à quelques reprises dans le passé, de souhaiter en apprendre plus sur les vertus et sur la vie spirituelle du Bienheureux François de Laval. Les ouvrages historiques produits et ceux publiés récemment, ont bien dit ce que l’histoire nous permet de savoir et de deviner aussi concernant sa vie spirituelle ainsi que ce qui l’habitait profondément.
J’ai particulièrement apprécié le texte d’une conférence donnée par monseigneur Hermann Giguère sur la vie « mystique » du bienheureux, à travers une présentation du mysticisme plus élargie que celle à laquelle nous avons été habitués. Monsieur le chanoine Jacques Lemieux s’est montré très habile à dégager, à travers les écrits et la vie de Mgr de Laval, tels qu’on les connaît, les valeurs et les qualités de l’homme, de l’évêque, et du chrétien.
J’oserais dire : j’en veux encore ! J’ai peine à trouver les mots pour exprimer à quoi peut bien tenir mon attachement envers ce bienheureux Fondateur du Séminaire de Québec. Je ne peux séparer son épiscopat de la fondation de son œuvre majeure.
Mon attachement envers le Séminaire s’est approfondi de pair avec ce que j’appellerais ma découverte de ce François de l’Amérique du Nord. Comme le dit Pascal : « Le cœur a ses raisons que la raison ne connaît pas ». Ce que je vis est de l’ordre du cœur : du cœur dans la foi, et du cœur de la foi. C’est, à ce qu’il me paraît, de l’ordre d’une affection toute filiale.
Le 24 avril 1980, par grâce, je me suis retrouvé présent lors de l’exhumation du corps de Monseigneur de Laval, en vue de sa béatification dont la date avait été fixée au 22 juin de la même année. J’ai vécu cet événement comme une rencontre, une rencontre avec lui, dont les fruits se font encore sentir près de 35 années plus tard. Devant ses ossements, il y avait pour moi plus que le corps, plus qu’une certaine présence physique, mais il y avait le cœur et l’esprit de ce bien-aimé fondateur. Il était dans l’aujourd’hui de notre Église et de son Séminaire, et pour moi il n’a cessé d’y demeurer. Le Séminaire était bien une institution liée à l’Église diocésaine de Québec, qu’elle avait pour but de servir encore, toujours prête à l’audace pour le service de la foi et de l’Évangile.
Monseigneur François de Laval a été béatifié sur la base de la qualité de sa vie chrétienne et des vertus qui ont marqué son épiscopat : pas de miracle retenu. C’était inhabituel, mais combien interpellant à cette époque, la nôtre, où il semble bien que nous avons besoin, dans l’Église de chez nous, de mieux comprendre notre baptême et d’apprendre à en vivre pleinement. Les vocations sacerdotales de demain ne pourront venir que de jeunes à qui l’on aura enseigné à devenir d’abord des disciples. Cela se présente toujours à nous comme un grand défi. J’ai plus d’une fois constaté que la présence et l’agir du bienheureux François se font sentir principalement dans l’ouverture à la foi de l’Église, et le soutien dans la vie chrétienne des baptisés.
Je souhaiterais que le Séminaire de Québec nous donne une prière qui soit de l’ordre de l’évangélisation, particulièrement de la sanctification des parents et des enfants au sein de véritables familles chrétiennes, d’où pourront jaillir à nouveau les vocations sacerdotales et religieuses dont l’Église a besoin. Cette prière, faite par l’intercession du bienheureux François de Laval, pourrait unir spirituellement, jour après jour, les prêtres du Séminaire, dans une mission commune à poursuivre et à partager. Car pour nous, François de Laval demeure plus qu’un personnage historique, il prend figure de père.
André Gagné, ptre
« LE SÉMINAIRE DE QUÉBEC, UN PATRIMOINE EXCEPTIONNEL »
PAR DAVID MENDEL
Dans le cadre des Fêtes du 350e anniversaire de la fondation du Séminaire de Québec, David Mendel, historien de l'architecture et conférencier, vient de publier, aux Éditions Sylvain Harvey, son dernier ouvrage. Intitulé «Le Séminaire de Québec, un patrimoine excep-tionnel», ce livre, qui s'inscrit dans la série des guides qu'il écrit sur la ville de Québec, propose ici une exploration au cœur des propriétés et édifices anciens du Séminaire. Il invite également le lecteur à découvrir la vie spirituelle et culturelle des prêtres et élèves de cette Institution, fondée voilà 350 ans. Le livre est richement illustré par les photographies de Luc Antoine Couturier. Il y a également beaucoup de cartes, d'images anciennes et de dessins réalisés par l'École d'architecture qui montrent l'évolution des édifices du Séminaire. À travers les quelque 160 pages de ce livre, David Mendel met en lumière la clairvoyance et la vision du fondateur, Mgr de Laval, ainsi que les défis relevés par les prêtres du Séminaire. Le lecteur découvre que le Séminaire « n'est pas seulement un édifice, mais une ville dans la ville ». «Le Séminaire de Québec, un patrimoine exceptionnel» est disponible dans les librairies, au coût de 19,95 $. Ce guide a été lancé officiellement le 20 novembre 2013 au Séminaire de Québec
MOT DU
SUPÉRIEUR GÉNÉRAL
…
Nous avions à peine tourné la page sur les célébrations des Fêtes du 350e anniversaire de la fondation du Séminaire de Québec que déjà nous étions entraînés dans les célébrations du 350e anniversaire de la fondation de la paroisse Notre Dame, première paroisse fondée par François de Laval en Nouvelle-France. Les cérémonies d’ouverture de la porte sainte ont attiré l’attention de fidèles de tous les horizons et le passage de cette porte par plus de 10 000 personnes au cours du dernier mois laisse entrevoir que cette démarche spirituelle attirera de nombreux fidèles tout au long de l’année jubilaire, spécialement au cours de la saison estivale. Félicitations à notre confrère, Mgr Denis Bélanger, curé de la paroisse, et à toute son équipe pour l’organisation de ces Fêtes et aussi pour la qualité des messages publicitaires diffusés à la télévision. La communauté des prêtres du Séminaire est heureuse de s’associer à ces événements du 350e anniversaire de leur paroisse.
La nomination de notre Évêque au collège des cardinaux fut aussi une belle et grande nouvelle en ce début d’année. Ceux qui sont à l’écoute des signes des temps pouvaient s’attendre à ce que tôt ou tard, Mgr Lacroix soit nommé Cardinal. La nouvelle a été annoncée par le Pape François, au moment de l’angélus, le dimanche du Baptême du Seigneur. C’est une bonne nouvelle pour notre Diocèse et pour l’Église universelle. C’est aussi une fierté pour le Séminaire de savoir que son Visiteur a été choisi par le Saint Père pour l’assister dans le gouvernement de l’Église. C’est une reconnaissance par le Saint Père de ses qualités personnelles et de ses qualités de pasteur dont l’Église universelle pourra désormais bénéficier. « C’est un service qui exige d’élargir le regard et le cœur » disait le Pape dans sa lettre aux futurs cardinaux. La communauté des prêtres du Séminaire aura l’occasion d’accueillir bientôt Mgr Lacroix, probablement le 26 mars, pour lui exprimer sa joie et l’assurer du soutien de ses prières et de sa collaboration.
Autre motif de nous réjouir en ce début d’année, motif un peu plus terre-à-terre, mais important pour soutenir la mission du Séminaire, c’est la mise en marche des parcs éoliens Seigneurie de Beaupré I et Seigneurie de Beaupré II. Les deux parcs éoliens produisent jusqu’à 270 MW si le vent le permet et peuvent répondre aux besoins énergétiques annuels de 65 000 foyers de la région de Québec.
Si le mois de janvier est un bon présage, le cru de cette année 2014 pourrait être exceptionnel.
Jacques Roberge, ptre
SAVIEZ-VOUS …
1) … quand les édifices du Vieux Séminaire de Québec ont-ils été reconnus comme monuments historiques ?
Réponse ? à la fin du Bulletin.
2) … qui a rassemblé les reliques de la Chapelle extérieure, aujourd’hui la Chapelle du Musée de l’Amérique francophone ?
Réponse à la fin du Bulletin.
DATES À RETENIR
11 février 2014 : Célébration de l’Onction des malades à 10 h 30 ;
5 mars 2014 : Célébration pour le Mercredi des cendres à 16 h 30 ;
26 mars 2014 : Célébration de l’anniversaire de la fondation du Séminaire de Québec (le 26 mars 1663) par une messe à 16 h ;
17 avril 2014: Concélébration eucharistique pour la Cène du Seigneur le Jeudi saint à 16 h 30 ;
30 avril 2014 : Assemblée du clergé à la Maison généralice des Sœurs de la Charité
6 mai 2014 : Fête liturgique du fondateur du Séminaire, le bienheureux François de Laval à 16 h
ACTIVITÉS PASTORALES
MAISON FRANÇOIS-DE-LAVAL À PETIT CAP
20 au 21 février 2014 : Rencontre avec jeunes des paroisses de Ste-Marie-des-Lacs et Bienheureux Jean XXIII;
25 au 27 février 2014 : Rencontre de ressourcement agentes et agents de pastorale du Diocèse de Québec;
7 au 8 mars 2014 : Rencontre avec jeunes Cégep Ste-Foy;
14 au 16 mars 2014 : Camp familial - Équipe Notre-Dame;
9 au 11 mai 2014 : Famille Marie-Jeunesse - Retraite avec jeunes de 15 à 30 ans;
30 mai au 1er juin 2014 : Rencontre du groupe « Vivre et Aimer »;
5 juin 2014 : Rencontre de l’APR région Québec-Centre/Laurentides;
6 au 8 juin 2014 : Rencontre pastorale avec l’abbé Claude Jobin.
RÉPONSES AU SAVIEZ-VOUS… ?
1)Il s’agit du premier supérieur du Séminaire de Québec, l’abbé Jean de Bernières qui signe à la suite de son nom « prêtre du Séminaire des Missions Étrangères » car le Séminaire portait alors ce nom pour marquer son lien avec celui de Paris. Le sigle SME encore en usage aujourd’hui vient de cette désignation qui a été abandonnée dans la Loi du Séminaire de Québec du 18 mai 1979.
2)Il semble bien qu’il portait la casquette du costume régulier jusqu’en 1902 puisqu’on lit dans le procès-verbal de la séance du 2 décembre 1902 qu’il est résolu « de permettre aux écoliers joueurs de hockey de porter une tuque de laine pendant qu'ils jouent à ce jeu. » Ceci est la seule résolution de tout le procès-verbal de ce jour! Il faut croire qu'auparavant, ils devaient porter la casquette qui accompagnait le costume régulier qu’on appelait le « suisse ».
NOMINATION
Mgr l’Archevêque, avec l'assentiment du Conseil du Séminaire de Québec, a nommé monsieur l'abbé Martin Laflamme membre de l'Équipe de formation des candidats au presbytérat du Grand Séminaire de Québec? jusqu'au 31 juillet 2014 et membre auxiliaire de la communauté des prêtres du Séminaire de Québec pour la durée de ce mandat.
LES LIENS DE LA PAROISSE NOTRE-DAME DE QUÉBEC AVEC LE SÉMINAIRE DE QUÉBEC
Il est intéressant de voir les liens qui ont uni la paroisse Notre Dame et le Séminaire de Québec. À travers les siècles, vont graviter autour de ces deux institutions le Grand Séminaire et le Chapitre. Et tout cela sera coiffé par le ministère de l’évêque et le fait que l’église paroissiale est aussi cathédrale. Il y aura naturellement des liens ecclésiaux et spirituels mais aussi, dans les débuts, des liens juridiques et canoniques.
L’église qui deviendra paroissiale en 1664 a été construite à partir de 1647 et sera ouverte au culte le 24 décembre 1650. En 1645, le gouverneur Montmagny avait créé une fabrique, qui n’avait rien de canonique, pour doter la petite colonie d’une église, suite à l’incendie de Notre-Dame-de-la-Recouvrance en 1640. C’est cet édifice que va trouver François de Laval en arrivant en 1659. En 1663, la fondation du Séminaire de Québec est étroitement liée à celle du Séminaire des Missions étrangères de Paris, au point que dans différents mandements, Mgr de Laval y fait référence sans mentionner le Séminaire de Québec qui est pourtant manifestement l’objet de ses propos.
Ainsi, quand est fondé le Séminaire et dans le but de l’affermir, dans un mandement du 22 août 1664, Mgr de Laval lui annexe irrévocablement la paroisse de Québec, le presbytère, ses revenus et autres dépendances. La fabrique va continuer à exister, mais les marguillers iront porter les recettes au procureur du Séminaire. La paroisse - et donc la cure de Québec - est canoniquement érigée dans un deuxième temps, sous le titre de l’Immaculée Conception de la bienheureuse Vierge Marie, dans un document daté du 15 septembre 1664; le document déclare l’unir à perpétuité au Séminaire de Paris et désigne Henri de Bernières, « prêtre du Séminaire des Missions étrangères de Paris », pour exercer les fonctions curiales au nom dudit Séminaire. Le Séminaire obtenait le droit de desservir la paroisse au point de vue spirituel et aussi de l’administrer. C’est le Séminaire qui devait nommer le prêtre appelé à pourvoir la cure. Tous les curés sous le Régime français ont été des prêtres du Séminaire.
Les choses se sont modifiées avec l’arrivée de Mgr de St-Vallier, qui allait exiger que le Séminaire se concentre sur la formation des écoliers et des grands séminaristes et qu’il mette fin à ses rapports avec les paroisses et les desservants, de façon à doter les paroisses de cures fixes. La même règle s’est appliquée à la paroisse Notre-Dame : à partir de ce moment, c’est l’évêque qui s’est réservé le droit de nommer le pasteur, sauf qu’il continuait à le désigner sur recommandation du Séminaire.
D’autres tensions se sont produites entre la fabrique, l’évêque et le Séminaire autour des questions relatives à des terrains, dans des transactions autorisées par Mgr de St-Vallier entre 1687 et 1691. En 1703, pour faire la paix, Mgr de Laval et les directeurs du Séminaire renoncèrent pour toujours à la propriété du presbytère et du terrain de l’église (on se rappellera que Mgr de St-Vallier était à cette époque retenu contre son gré à Londres).
Le cours des choses se poursuivra ainsi paisiblement durant le Régime français. C’est la Conquête qui va bousculer les rapports entre les deux institutions. En 1768, après le décès du curé Récher, le Séminaire fait le bilan de la situation et dans une résolution datée du 31 mars, renonce à la nomination de la cure de Québec et la remet entre les mains de l’évêque. Les motifs qui ont suscité cette décision sont multiples : mentionnons le fait que Mgr de Pontbriand n’avait pas considéré en 1749 la recommandation du Séminaire avant d’accorder la cure à Monsieur Récher; que le Séminaire, ne pouvant plus tirer des sujets d’Europe, avait besoin de tous les siens pour soutenir le collège et former les séminaristes; qu’enfin, la cure n’avait jamais réussi à procurer une subsistance honnête à ses desservants et qu’il y avait peu de chances que les choses changent à l’avenir.
Depuis 1768, aucun des curés de Québec ne proviendra du Séminaire et ce jusqu’en 1960, à la nomination de Mgr Adrien Falardeau. Il faut cependant dire que Mgr Falardeau cessera alors d’être prêtre du Séminaire, comme aussi d’autres prêtres du Séminaire qui ont accepté une cure à cette époque (par exemple, Mgr Lemieux à Beauport). C’est le chanoine Jean Charles Racine qui, en devenant curé (1971 1987), fera une entente avec le Séminaire pour conserver son statut d’agrégé. Après lui, le problème ne se posera plus de la même façon, et deux autres prêtres du Séminaire occuperont la cure de Notre Dame, soit le chanoine Jean Poulin et le curé actuel.
Mgr Denis Bélanger, c.s.s.,
curé de Notre-Dame de Québec
TÉMOIGNAGE : LA PATERNITÉ DE FRANÇOIS DE LAVAL
Il m’est arrivé, à quelques reprises dans le passé, de souhaiter en apprendre plus sur les vertus et sur la vie spirituelle du Bienheureux François de Laval. Les ouvrages historiques produits et ceux publiés récemment, ont bien dit ce que l’histoire nous permet de savoir et de deviner aussi concernant sa vie spirituelle ainsi que ce qui l’habitait profondément.
J’ai particulièrement apprécié le texte d’une conférence donnée par monseigneur Hermann Giguère sur la vie « mystique » du bienheureux, à travers une présentation du mysticisme plus élargie que celle à laquelle nous avons été habitués. Monsieur le chanoine Jacques Lemieux s’est montré très habile à dégager, à travers les écrits et la vie de Mgr de Laval, tels qu’on les connaît, les valeurs et les qualités de l’homme, de l’évêque, et du chrétien.
J’oserais dire : j’en veux encore ! J’ai peine à trouver les mots pour exprimer à quoi peut bien tenir mon attachement envers ce bienheureux Fondateur du Séminaire de Québec. Je ne peux séparer son épiscopat de la fondation de son œuvre majeure.
Mon attachement envers le Séminaire s’est approfondi de pair avec ce que j’appellerais ma découverte de ce François de l’Amérique du Nord. Comme le dit Pascal : « Le cœur a ses raisons que la raison ne connaît pas ». Ce que je vis est de l’ordre du cœur : du cœur dans la foi, et du cœur de la foi. C’est, à ce qu’il me paraît, de l’ordre d’une affection toute filiale.
Le 24 avril 1980, par grâce, je me suis retrouvé présent lors de l’exhumation du corps de Monseigneur de Laval, en vue de sa béatification dont la date avait été fixée au 22 juin de la même année. J’ai vécu cet événement comme une rencontre, une rencontre avec lui, dont les fruits se font encore sentir près de 35 années plus tard. Devant ses ossements, il y avait pour moi plus que le corps, plus qu’une certaine présence physique, mais il y avait le cœur et l’esprit de ce bien-aimé fondateur. Il était dans l’aujourd’hui de notre Église et de son Séminaire, et pour moi il n’a cessé d’y demeurer. Le Séminaire était bien une institution liée à l’Église diocésaine de Québec, qu’elle avait pour but de servir encore, toujours prête à l’audace pour le service de la foi et de l’Évangile.
Monseigneur François de Laval a été béatifié sur la base de la qualité de sa vie chrétienne et des vertus qui ont marqué son épiscopat : pas de miracle retenu. C’était inhabituel, mais combien interpellant à cette époque, la nôtre, où il semble bien que nous avons besoin, dans l’Église de chez nous, de mieux comprendre notre baptême et d’apprendre à en vivre pleinement. Les vocations sacerdotales de demain ne pourront venir que de jeunes à qui l’on aura enseigné à devenir d’abord des disciples. Cela se présente toujours à nous comme un grand défi. J’ai plus d’une fois constaté que la présence et l’agir du bienheureux François se font sentir principalement dans l’ouverture à la foi de l’Église, et le soutien dans la vie chrétienne des baptisés.
Je souhaiterais que le Séminaire de Québec nous donne une prière qui soit de l’ordre de l’évangélisation, particulièrement de la sanctification des parents et des enfants au sein de véritables familles chrétiennes, d’où pourront jaillir à nouveau les vocations sacerdotales et religieuses dont l’Église a besoin. Cette prière, faite par l’intercession du bienheureux François de Laval, pourrait unir spirituellement, jour après jour, les prêtres du Séminaire, dans une mission commune à poursuivre et à partager. Car pour nous, François de Laval demeure plus qu’un personnage historique, il prend figure de père.
André Gagné, ptre
« LE SÉMINAIRE DE QUÉBEC, UN PATRIMOINE EXCEPTIONNEL »
PAR DAVID MENDEL
Dans le cadre des Fêtes du 350e anniversaire de la fondation du Séminaire de Québec, David Mendel, historien de l'architecture et conférencier, vient de publier, aux Éditions Sylvain Harvey, son dernier ouvrage. Intitulé «Le Séminaire de Québec, un patrimoine excep-tionnel», ce livre, qui s'inscrit dans la série des guides qu'il écrit sur la ville de Québec, propose ici une exploration au cœur des propriétés et édifices anciens du Séminaire. Il invite également le lecteur à découvrir la vie spirituelle et culturelle des prêtres et élèves de cette Institution, fondée voilà 350 ans. Le livre est richement illustré par les photographies de Luc Antoine Couturier. Il y a également beaucoup de cartes, d'images anciennes et de dessins réalisés par l'École d'architecture qui montrent l'évolution des édifices du Séminaire. À travers les quelque 160 pages de ce livre, David Mendel met en lumière la clairvoyance et la vision du fondateur, Mgr de Laval, ainsi que les défis relevés par les prêtres du Séminaire. Le lecteur découvre que le Séminaire « n'est pas seulement un édifice, mais une ville dans la ville ». «Le Séminaire de Québec, un patrimoine exceptionnel» est disponible dans les librairies, au coût de 19,95 $. Ce guide a été lancé officiellement le 20 novembre 2013 au Séminaire de Québec
Visitez le site internet du Séminaire www.seminairedequebec.org
et notre blog SME-Infonet
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Responsabilité : Monsieur le chanoine Jacques Roberge, supérieur général
Rédaction : Mgr Hermann Giguère, P.H.
Mise en page, présentation et diffusion : Martine Duplain, secrétaire de direction
SME-Info BULLETIN D'INFORMATION du Séminaire de Québec Vol. XLI – No 1, février 2014