Il en va de cet épisode un peu comme pour un site remarquable qu’on a visité souvent : Tour Eiffel, Vieux Québec, Chutes Niagara… ou encore qui est proche de nous : un lac, un boisé adoré, un point de vue unique… On y est habitué. On ne les voit plus avec des yeux neufs. C’est un eu ce que je ressens face à cette parabole du fils prodigue ou du père aimant, tellement enfouie dans ma mémoire que j’ai de la misère à m’y arrêter avec des yeux neufs.
C’est peut-être votre cas aussi. Essayons, si vous le voulez bien, d’entendre ce récit comme si c’était la première fois qu’il frappait nos oreilles. Je ne le reprendrai pas en détail, mais je vous donnerai deux impressions qui me sont venues en faisant l’exercice de regarder le tout comme si je ne connaissais rien de ce récit.
I- Une réaction logique
Ma première réaction est une réaction qui est semblable à celle du fils aîné. Je suis déstabilisé. Je ne vois pas trop où le père se situe.
Le manque d’équité et de justice est flagrant. À quoi sert de travailler? De se dépenser? De prévoir? De s’assurer de bons résultats? Vous voyez le genre de questionnements. Des jeunes d’aujourd’hui réagissent ainsi avec l’école, l’instruction : à quoi cela sert-il? Pourquoi se « forcer » tant? Des employés se laissent tenter par des à cotés pas toujours « catholiques » parce qu’ils manquent de cette honnêteté et de cette justice si nécessaires en société.
Manque de justice évident, telle est une première impression.
II- Un geste surprenant
Mon seconde impression est aussi percutante, c’est de voir l’attitude du Père. Un home qui semble avoir bien réussi puisqu’il avait des biens à donner à son fils.
Il apparaît si désolé par le départ de son fils prodigue qu’il scrute l’horizon tous les jours pour voir s’il revient. Es entrailles sont remuées, l’homme d’affaires fait place à un père miséricordieux qui va accueillir le fils revenu en l’embrassant tendrement et en tuant le veau gras.
Un geste d’accueil inexpliqué et inexplicable, deuxième impression.
III- Applications
À partir de ces impressions, une question toujours actuelle nous est posée : comment unir justice et amour (charité-agapè)? On voit clairement ici que pour Dieu dont le père est l’exemple c’est l’amour qui le pas sur la justice. Saint François de Sales que j’aime bien en avait fait le fil conducteur de sa vie et de ses enseignements comme le célébra Traité de l’Amour de Dieu. Il a été proclamé le « Docteur de l’Amour ».
Le pape François en est bien conscient et il en témoigne de façon admirable.
Demandons au Seigneur de nous délivrer des cadres qui enferment l’élan du cœur de Dieu en nous et dans le monde. Cherchons les moyens concrets qui nous sont possibles pour être nous aussi des témoins de l’amour. Soyons accueillants sans questionner et avec la joie de l’Évangile que Jésus est venu apporter au monde. C’est la grâce que je vous souhaite à toutes et à tous.
Amen!
Mgr Hermann Giguère P. H.
Séminaire de Québec
7 mars 2015.
C’est peut-être votre cas aussi. Essayons, si vous le voulez bien, d’entendre ce récit comme si c’était la première fois qu’il frappait nos oreilles. Je ne le reprendrai pas en détail, mais je vous donnerai deux impressions qui me sont venues en faisant l’exercice de regarder le tout comme si je ne connaissais rien de ce récit.
I- Une réaction logique
Ma première réaction est une réaction qui est semblable à celle du fils aîné. Je suis déstabilisé. Je ne vois pas trop où le père se situe.
Le manque d’équité et de justice est flagrant. À quoi sert de travailler? De se dépenser? De prévoir? De s’assurer de bons résultats? Vous voyez le genre de questionnements. Des jeunes d’aujourd’hui réagissent ainsi avec l’école, l’instruction : à quoi cela sert-il? Pourquoi se « forcer » tant? Des employés se laissent tenter par des à cotés pas toujours « catholiques » parce qu’ils manquent de cette honnêteté et de cette justice si nécessaires en société.
Manque de justice évident, telle est une première impression.
II- Un geste surprenant
Mon seconde impression est aussi percutante, c’est de voir l’attitude du Père. Un home qui semble avoir bien réussi puisqu’il avait des biens à donner à son fils.
Il apparaît si désolé par le départ de son fils prodigue qu’il scrute l’horizon tous les jours pour voir s’il revient. Es entrailles sont remuées, l’homme d’affaires fait place à un père miséricordieux qui va accueillir le fils revenu en l’embrassant tendrement et en tuant le veau gras.
Un geste d’accueil inexpliqué et inexplicable, deuxième impression.
III- Applications
À partir de ces impressions, une question toujours actuelle nous est posée : comment unir justice et amour (charité-agapè)? On voit clairement ici que pour Dieu dont le père est l’exemple c’est l’amour qui le pas sur la justice. Saint François de Sales que j’aime bien en avait fait le fil conducteur de sa vie et de ses enseignements comme le célébra Traité de l’Amour de Dieu. Il a été proclamé le « Docteur de l’Amour ».
Le pape François en est bien conscient et il en témoigne de façon admirable.
Demandons au Seigneur de nous délivrer des cadres qui enferment l’élan du cœur de Dieu en nous et dans le monde. Cherchons les moyens concrets qui nous sont possibles pour être nous aussi des témoins de l’amour. Soyons accueillants sans questionner et avec la joie de l’Évangile que Jésus est venu apporter au monde. C’est la grâce que je vous souhaite à toutes et à tous.
Amen!
Mgr Hermann Giguère P. H.
Séminaire de Québec
7 mars 2015.