Je vous propose une réflexion homilétique de Roger Laroche, animateur de pastorale, pour approfondir qui est l’homme Jésus, ce qu’il a vécu pendant sa passion. Roger Laroche nous présente sa réflexion comme un drame en plusieurs actes, en utilisant le texte de l'entrée à Jérusalem et celui du récit de l passion telle que racontée par saint Luc.
Premier acte : l’entrée de Jésus à Jérusalem. Jésus arrive à Jérusalem. Il ne demande rien à personne à part d’être assis sur un petit âne. Mais en le voyant arriver, les gens qui sont autour de lui décident de lui organiser une fête. Ils font ça simple et spontané. Ils lui organisent une sorte de tapis rouge sur lequel il pourra entrer dans Jérusalem. Mais comme ils n’ont pas de tapis rouge, ils prennent les manteaux qu’ils ont sur le dos, ils les mettent par terre et c’est là-dessus que Jésus va passer pendant que la foule va crier Hosanna. C’est simple et spontané. Comment Jésus a vécu ça ? Il s’est laissé aimer par les gens, chacun à leur manière, chacun avec sa spontanéité. En lisant ça, je me suis dit qu’on pourrait peut-être répéter l’événement ici à la paroisse.
Ce que j’ai pensé, c’est qu’après la messe, on pourrait s’en aller tout le monde dehors. On met tous nos manteaux par terre au milieu de la rue et on propose à Jésus de marcher dessus avec son âne pendant qu’on chante Hosanna. Je ne sais pas s’il y aurait beaucoup de volontaires. Mais en y repensant, je me suis dit que cette marche-là, on la vit déjà. Dans notre communauté, il y a beaucoup de gens qui expriment leur affection pour Jésus. Il y a des enfants qui honorent Jésus en récitant leur prière tous les soirs avec leur mère. Il y a des jeunes qui parlent avec enthousiasme de leur amour de Jésus et de ce qui se passe dans l’Église. Il y a des bénévoles qui travaillent fort pour financer un temple dans lequel on peut honorer Jésus. Il y a beaucoup de monde impliqués en liturgie, qui travaillent à faire des belles célébrations. Il y a des gens comme tout le monde ici qui viennent à l’église pour honorer Jésus. Qu’est-ce qu’il y a de commun entre toutes ces personnes ? Ce sont tous des gens qui aiment Jésus, chacun à sa manière. Et qu’est-ce que Jésus fait pendant ce temps-là ? … Il apprécie.
Deuxième acte : le Mont des Oliviers. On change de ton. Jésus est dans l’eau bouillante. Il va rencontrer non pas des gens qui l’aiment, mais des gens qui lui veulent du mal. Jésus est conscient de ce qui se passe et il est très alerte. Il ne se gêne pas pour prendre la parole pour dénoncer ce qui se passe. Il dit aux apôtres qu’ils ne sont pas corrects de dormir quand il leur demande de veiller. Il parle aux soldats pour leur demander si c’est normal de se faire traiter comme un bandit. Jésus se défend un petit peu. Et qu’est-ce qu’il vit dans son cœur pendant ce temps-là ? Il a peur, il est angoissé et il est triste à en mourir. Il n’y a personne qui le comprend. Je ne sais pas si ici dans l’église il y a des gens qui sont en dépression, des gens qui sont anxieux, angoissés ou des gens qui se débattent avec quelque chose dans leur cœur. S’il y en a, il y a au moins une chose dont je suis sûr : Jésus vous ressemble.
Troisième acte : la passion. On raconte sur Jésus des histoires fausses pour détruire sa réputation. Ensuite, on lui crache dessus, on lui donne des coups, on l’enchaîne, on le flagelle, on se moque de lui, on le crucifie et après l’avoir crucifié, on continue de l’insulter. Qu’est-ce que fait Jésus pendant tout ce temps-là ? Il garde le silence ...
Dernier acte : la mort. Jésus ouvre la bouche pour la première fois après plusieurs heures de silence. Il dit ses dernières paroles. En fait, il ne parle pas, mais il CRIE D’UNE VOIX FORTE : «Père, entre tes mains je remets mon esprit» Tout de suite après, il pousse un dernier grand cri, cette fois sans parole et après il expire ... Je ne sais pas si ça vous est déjà arrivé de vous sentir abandonnés par Dieu.
Au moment de la mort de Jésus, il y avait un centurion qui était juste en face de lui et qui l’a regardé mourir. Tout de suite après avoir vu ça, il a dit : «Sûrement, cet homme c'était un juste.» Alors, si vous le voulez, on pourrait faire comme le centurion. On pourrait juste regarder Jésus sur la croix et dire : «Oui, Jésus, Tu es un juste, Tu es le Fils de Dieu».
Amen!
Roger Laroche
Animateur de pastorale
Avec la permission de l'auteur
24 mars 2013
Premier acte : l’entrée de Jésus à Jérusalem. Jésus arrive à Jérusalem. Il ne demande rien à personne à part d’être assis sur un petit âne. Mais en le voyant arriver, les gens qui sont autour de lui décident de lui organiser une fête. Ils font ça simple et spontané. Ils lui organisent une sorte de tapis rouge sur lequel il pourra entrer dans Jérusalem. Mais comme ils n’ont pas de tapis rouge, ils prennent les manteaux qu’ils ont sur le dos, ils les mettent par terre et c’est là-dessus que Jésus va passer pendant que la foule va crier Hosanna. C’est simple et spontané. Comment Jésus a vécu ça ? Il s’est laissé aimer par les gens, chacun à leur manière, chacun avec sa spontanéité. En lisant ça, je me suis dit qu’on pourrait peut-être répéter l’événement ici à la paroisse.
Ce que j’ai pensé, c’est qu’après la messe, on pourrait s’en aller tout le monde dehors. On met tous nos manteaux par terre au milieu de la rue et on propose à Jésus de marcher dessus avec son âne pendant qu’on chante Hosanna. Je ne sais pas s’il y aurait beaucoup de volontaires. Mais en y repensant, je me suis dit que cette marche-là, on la vit déjà. Dans notre communauté, il y a beaucoup de gens qui expriment leur affection pour Jésus. Il y a des enfants qui honorent Jésus en récitant leur prière tous les soirs avec leur mère. Il y a des jeunes qui parlent avec enthousiasme de leur amour de Jésus et de ce qui se passe dans l’Église. Il y a des bénévoles qui travaillent fort pour financer un temple dans lequel on peut honorer Jésus. Il y a beaucoup de monde impliqués en liturgie, qui travaillent à faire des belles célébrations. Il y a des gens comme tout le monde ici qui viennent à l’église pour honorer Jésus. Qu’est-ce qu’il y a de commun entre toutes ces personnes ? Ce sont tous des gens qui aiment Jésus, chacun à sa manière. Et qu’est-ce que Jésus fait pendant ce temps-là ? … Il apprécie.
Deuxième acte : le Mont des Oliviers. On change de ton. Jésus est dans l’eau bouillante. Il va rencontrer non pas des gens qui l’aiment, mais des gens qui lui veulent du mal. Jésus est conscient de ce qui se passe et il est très alerte. Il ne se gêne pas pour prendre la parole pour dénoncer ce qui se passe. Il dit aux apôtres qu’ils ne sont pas corrects de dormir quand il leur demande de veiller. Il parle aux soldats pour leur demander si c’est normal de se faire traiter comme un bandit. Jésus se défend un petit peu. Et qu’est-ce qu’il vit dans son cœur pendant ce temps-là ? Il a peur, il est angoissé et il est triste à en mourir. Il n’y a personne qui le comprend. Je ne sais pas si ici dans l’église il y a des gens qui sont en dépression, des gens qui sont anxieux, angoissés ou des gens qui se débattent avec quelque chose dans leur cœur. S’il y en a, il y a au moins une chose dont je suis sûr : Jésus vous ressemble.
Troisième acte : la passion. On raconte sur Jésus des histoires fausses pour détruire sa réputation. Ensuite, on lui crache dessus, on lui donne des coups, on l’enchaîne, on le flagelle, on se moque de lui, on le crucifie et après l’avoir crucifié, on continue de l’insulter. Qu’est-ce que fait Jésus pendant tout ce temps-là ? Il garde le silence ...
Dernier acte : la mort. Jésus ouvre la bouche pour la première fois après plusieurs heures de silence. Il dit ses dernières paroles. En fait, il ne parle pas, mais il CRIE D’UNE VOIX FORTE : «Père, entre tes mains je remets mon esprit» Tout de suite après, il pousse un dernier grand cri, cette fois sans parole et après il expire ... Je ne sais pas si ça vous est déjà arrivé de vous sentir abandonnés par Dieu.
Au moment de la mort de Jésus, il y avait un centurion qui était juste en face de lui et qui l’a regardé mourir. Tout de suite après avoir vu ça, il a dit : «Sûrement, cet homme c'était un juste.» Alors, si vous le voulez, on pourrait faire comme le centurion. On pourrait juste regarder Jésus sur la croix et dire : «Oui, Jésus, Tu es un juste, Tu es le Fils de Dieu».
Amen!
Roger Laroche
Animateur de pastorale
Avec la permission de l'auteur
24 mars 2013