Pierre et l'autre disciple, Jean, courant au tombeau de Jésus le matin de Pâques (Jean 20, 3-4). Huile sur toile peinte en 1898 par Eugène Burnand, peintre réaliste suisse (1850-1921) qui est un contemporain de Monet et Van Gogh. On peut la voir au musée d’Orsay à Paris. Domaine public.
À chaque célébration eucharistique, après la consécration, le président proclame : « Il est grand le mystère de la foi ». L’assemblée répond : « Nous annonçons ta mort, Seigneur Jésus, nous proclamons ta résurrection, nous attendons ta venue dans la gloire ».
Cette belle réponse de l’assemblée situe la résurrection de Jésus dans l’ensemble du mystère du Salut. Elle en est le cœur et elle ne peut être isolée de la Passion et du Retour du Christ en gloire. La résurrection n’est pas un prodige fantastique. Elle est un moment essentiel de notre foi en l’amour de Dieu qui se donne au monde dans son Fils Jésus. Elle nous invite comme le dit saint Paul dans la deuxième lecture à « recherchez les réalités d’en haut ».
C’est ce que les premiers témoins que sont Marie-Madeleine, Pierre et Jean ont été amenés à faire à la suite de leur découverte du tombeau vide.
I – Les premiers arrivés au tombeau de Jésus
Mettons-nous à leur place. D’abord Marie-Madeleine. Pleine d’amour pour Jésus, elle ne l’oublie pas et vient avec cœur lui rendre les derniers hommages qui sont de nettoyer son corps, de le purifier et de le remettre en place. Ô surprise, elle ne trouve pas le corps dans le tombeau où on l’avait mis. Elle n’en croit pas ses yeux et s’en va prévenir Pierre.
Celui-ci avec l’autre disciple, probablement Jean, se rend au tombeau. Jean qui est plus jeune arrive avant lui. Il attend Pierre qui, lui, regarde à l’intérieur. Il aperçoit les linges posés à plat, le suaire (le linge qui avait enveloppé le corps de Jésus) roulé à part à sa place. Sous le choc, il laisse entrer l’autre disciple, Jean. Là se produit un événement majeur que l’évangéliste résume en deux mots qui sont la clé pour méditer ce mystère de la résurrection de Jésus : « Il vit, et il crut ».
II – Le mystère de la résurrection de Jésus
Pourquoi le disciple croit-il? On pourrait penser que le tombeau vide est suffisant pour cet acte de foi. Mais est-ce bien le cas?
La résurrection de Jésus ne se démontre pas par des preuves tangibles. Le tombeau vide n’est pas une preuve en soi. Il est un signe. Il n’est pas la raison de l’acte de foi du disciple. S’il croit à la résurrection de son Maître mort sur la croix deux jours plus tôt, c’est qu’il comprend en cet instant que le plan de Salut de Dieu, révélé dans les Écritures, s’achève dans la résurrection de son Fils qu’il relève du tombeau et qui continue ainsi d’être toujours vivant.
C’est pourquoi, nous le redisons à chaque messe comme je l’ai souligné en commençant : « Nous annonçons ta mort, nous proclamons ta résurrection, nous attendons ta venue dans la gloire ».
III - Application
« Il vit et il crut ». En ce Dimanche de Pâques nous sommes invités à aller au tombeau nous aussi, à regarder à l’intérieur avec les yeux de notre imagination ce que saint Ignace de Loyola propose comme moyen de méditer et qu'il appelle "composition du lieu". Comme Marie-Madeleine, comme Pierre et l’autre disciple, Jean, nous verrons dans notre esprit les linges et le suaire. Nous regarderons le lieu en détail, mais notre imagination sera impuissante à nous montrer Jésus ressuscité.
La seule voie qui nous est accessible c’est celle de la foi. Cette foi n’est pas une fuite en avant ou une représentation ésotérique, Elle s’appuie sur la Parole de Dieu. Celui-ci nous donne son Fils qui, par son abaissement de la Croix, mérite l’exaltation de la résurrection qui fait toutes choses nouvelles.
« Si le Christ n’est pas ressuscité, dit saint Paul, ma foi est vaine ». (I Corinthiens 15, 17). La résurrection de Jésus ouvre toute grande la porte des réalités d’en haut à ses frères et sœurs que nous sommes. Comme Jésus ressuscité qui désormais vit totalement pour Dieu et, avec lui, nous mourons à ce qui nous écrase. Nous nous relevons avec lui de nos tombeaux et nous vivons pour Dieu.
« Lui qui est vivant, c'est pour Dieu qu'il est vivant. De même, vous aussi, pensez que vous êtes morts au péché, mais vivants pour Dieu en Jésus Christ » écrit saint Paul dans sa lettre aux chrétiens de Rome. (Romains 6, 9-11)
Conclusion
Demandons au Seigneur en ce beau jour de Pâques de sortir de nos tombeaux de toutes sortes. C’est un jour de joie. C’est un jour de libération. Avec les nouveaux baptisés d’hier soir à la Vigile pascale, avec le Christ ressuscité, recherchons les choses d’en haut comme nous y invite saint Paul dans la deuxième lecture.
Nous pourrons ainsi apporter dans notre monde une note d’espérance et de joie. « La résurrection du Christ, écrit le pape François dans La joie de l’Évangile, produit partout les germes de ce monde nouveau; et même s’ils venaient à être taillés, ils poussent de nouveau, car la résurrection du Seigneur a déjà pénétré la trame cachée de cette histoire, car Jésus n’est pas ressuscité pour rien. Ne restons pas en marge de ce chemin de l’espérance vivante! » (Evangelii Gaudium, 278)
Comme nos frères et sœurs chrétiens d’Orient, saluons-nous en ce jour de Pâques en disant : « Christos anesti. Alithos anesti! » « Christ est ressuscité. Il est vraiment ressuscité ».
Amen!
Mgr Hermann Giguère P.H.
Faculté de théologie et de sciences religieuses
de l’Université Laval
Séminaire de Québec
4 avril 2023
__________________________________
Joyeuses Pâques !
Regarde !
La pierre du tombeau a basculé
Elle laisse passer le Vivant.
Entre ciel et terre,
Déchirure de lumière
Éclatée en millions d’étincelles.
Joyeuse nouvelle portée au monde
Comme levain, semence et feu.
Dieu-passant
Dieu-passage
Dieu-Pâque !
Dieu pour toujours
Au milieu de nous!
Alleluia !
Laurette Lepage (Québec)
4 avril 2010
Cette belle réponse de l’assemblée situe la résurrection de Jésus dans l’ensemble du mystère du Salut. Elle en est le cœur et elle ne peut être isolée de la Passion et du Retour du Christ en gloire. La résurrection n’est pas un prodige fantastique. Elle est un moment essentiel de notre foi en l’amour de Dieu qui se donne au monde dans son Fils Jésus. Elle nous invite comme le dit saint Paul dans la deuxième lecture à « recherchez les réalités d’en haut ».
C’est ce que les premiers témoins que sont Marie-Madeleine, Pierre et Jean ont été amenés à faire à la suite de leur découverte du tombeau vide.
I – Les premiers arrivés au tombeau de Jésus
Mettons-nous à leur place. D’abord Marie-Madeleine. Pleine d’amour pour Jésus, elle ne l’oublie pas et vient avec cœur lui rendre les derniers hommages qui sont de nettoyer son corps, de le purifier et de le remettre en place. Ô surprise, elle ne trouve pas le corps dans le tombeau où on l’avait mis. Elle n’en croit pas ses yeux et s’en va prévenir Pierre.
Celui-ci avec l’autre disciple, probablement Jean, se rend au tombeau. Jean qui est plus jeune arrive avant lui. Il attend Pierre qui, lui, regarde à l’intérieur. Il aperçoit les linges posés à plat, le suaire (le linge qui avait enveloppé le corps de Jésus) roulé à part à sa place. Sous le choc, il laisse entrer l’autre disciple, Jean. Là se produit un événement majeur que l’évangéliste résume en deux mots qui sont la clé pour méditer ce mystère de la résurrection de Jésus : « Il vit, et il crut ».
II – Le mystère de la résurrection de Jésus
Pourquoi le disciple croit-il? On pourrait penser que le tombeau vide est suffisant pour cet acte de foi. Mais est-ce bien le cas?
La résurrection de Jésus ne se démontre pas par des preuves tangibles. Le tombeau vide n’est pas une preuve en soi. Il est un signe. Il n’est pas la raison de l’acte de foi du disciple. S’il croit à la résurrection de son Maître mort sur la croix deux jours plus tôt, c’est qu’il comprend en cet instant que le plan de Salut de Dieu, révélé dans les Écritures, s’achève dans la résurrection de son Fils qu’il relève du tombeau et qui continue ainsi d’être toujours vivant.
C’est pourquoi, nous le redisons à chaque messe comme je l’ai souligné en commençant : « Nous annonçons ta mort, nous proclamons ta résurrection, nous attendons ta venue dans la gloire ».
III - Application
« Il vit et il crut ». En ce Dimanche de Pâques nous sommes invités à aller au tombeau nous aussi, à regarder à l’intérieur avec les yeux de notre imagination ce que saint Ignace de Loyola propose comme moyen de méditer et qu'il appelle "composition du lieu". Comme Marie-Madeleine, comme Pierre et l’autre disciple, Jean, nous verrons dans notre esprit les linges et le suaire. Nous regarderons le lieu en détail, mais notre imagination sera impuissante à nous montrer Jésus ressuscité.
La seule voie qui nous est accessible c’est celle de la foi. Cette foi n’est pas une fuite en avant ou une représentation ésotérique, Elle s’appuie sur la Parole de Dieu. Celui-ci nous donne son Fils qui, par son abaissement de la Croix, mérite l’exaltation de la résurrection qui fait toutes choses nouvelles.
« Si le Christ n’est pas ressuscité, dit saint Paul, ma foi est vaine ». (I Corinthiens 15, 17). La résurrection de Jésus ouvre toute grande la porte des réalités d’en haut à ses frères et sœurs que nous sommes. Comme Jésus ressuscité qui désormais vit totalement pour Dieu et, avec lui, nous mourons à ce qui nous écrase. Nous nous relevons avec lui de nos tombeaux et nous vivons pour Dieu.
« Lui qui est vivant, c'est pour Dieu qu'il est vivant. De même, vous aussi, pensez que vous êtes morts au péché, mais vivants pour Dieu en Jésus Christ » écrit saint Paul dans sa lettre aux chrétiens de Rome. (Romains 6, 9-11)
Conclusion
Demandons au Seigneur en ce beau jour de Pâques de sortir de nos tombeaux de toutes sortes. C’est un jour de joie. C’est un jour de libération. Avec les nouveaux baptisés d’hier soir à la Vigile pascale, avec le Christ ressuscité, recherchons les choses d’en haut comme nous y invite saint Paul dans la deuxième lecture.
Nous pourrons ainsi apporter dans notre monde une note d’espérance et de joie. « La résurrection du Christ, écrit le pape François dans La joie de l’Évangile, produit partout les germes de ce monde nouveau; et même s’ils venaient à être taillés, ils poussent de nouveau, car la résurrection du Seigneur a déjà pénétré la trame cachée de cette histoire, car Jésus n’est pas ressuscité pour rien. Ne restons pas en marge de ce chemin de l’espérance vivante! » (Evangelii Gaudium, 278)
Comme nos frères et sœurs chrétiens d’Orient, saluons-nous en ce jour de Pâques en disant : « Christos anesti. Alithos anesti! » « Christ est ressuscité. Il est vraiment ressuscité ».
Amen!
Mgr Hermann Giguère P.H.
Faculté de théologie et de sciences religieuses
de l’Université Laval
Séminaire de Québec
4 avril 2023
__________________________________
Joyeuses Pâques !
Regarde !
La pierre du tombeau a basculé
Elle laisse passer le Vivant.
Entre ciel et terre,
Déchirure de lumière
Éclatée en millions d’étincelles.
Joyeuse nouvelle portée au monde
Comme levain, semence et feu.
Dieu-passant
Dieu-passage
Dieu-Pâque !
Dieu pour toujours
Au milieu de nous!
Alleluia !
Laurette Lepage (Québec)
4 avril 2010
Christ est ressuscité! Il est vraiment ressuscité!
MESSE DU JOUR DE PÂQUES
PREMIÈRE LECTURE
« Nous avons mangé et bu avec lui après sa résurrection d’entre les morts » (Ac 10, 34a.37-43)
Lecture du livre des Actes des Apôtres
En ces jours-là,
quand Pierre arriva à Césarée
chez un centurion de l’armée romaine,
il prit la parole et dit :
« Vous savez ce qui s’est passé à travers tout le pays des Juifs,
depuis les commencements en Galilée,
après le baptême proclamé par Jean :
Jésus de Nazareth,
Dieu lui a donné l’onction d’Esprit Saint et de puissance.
Là où il passait, il faisait le bien
et guérissait tous ceux qui étaient sous le pouvoir du diable,
car Dieu était avec lui.
Et nous, nous sommes témoins
de tout ce qu’il a fait dans le pays des Juifs et à Jérusalem.
Celui qu’ils ont supprimé en le suspendant au bois du supplice,
Dieu l’a ressuscité le troisième jour.
Il lui a donné de se manifester,
non pas à tout le peuple,
mais à des témoins que Dieu avait choisis d’avance,
à nous qui avons mangé et bu avec lui
après sa résurrection d’entre les morts.
Dieu nous a chargés d’annoncer au peuple et de témoigner
que lui-même l’a établi Juge des vivants et des morts.
C’est à Jésus que tous les prophètes rendent ce témoignage :
Quiconque croit en lui
reçoit par son nom le pardon de ses péchés. »
– Parole du Seigneur.
PSAUME
(Ps 117 (118), 1.2, 16-17, 22-23)
R/ Voici le jour que fit le Seigneur,
qu’il soit pour nous jour de fête et de joie ! (Ps 117, 24)
Rendez grâce au Seigneur : Il est bon !
Éternel est son amour !
Oui, que le dise Israël :
Éternel est son amour !
Le bras du Seigneur se lève,
le bras du Seigneur est fort !
Non, je ne mourrai pas, je vivrai,
pour annoncer les actions du Seigneur.
La pierre qu’ont rejetée les bâtisseurs
est devenue la pierre d’angle :
c’est là l’œuvre du Seigneur,
la merveille devant nos yeux.
DEUXIÈME LECTURE
« Recherchez les réalités d’en haut, là où est le Christ » (Col 3, 1-4)
Lecture de la lettre de saint Paul apôtre aux Colossiens
Frères,
si vous êtes ressuscités avec le Christ,
recherchez les réalités d’en haut :
c’est là qu’est le Christ, assis à la droite de Dieu.
Pensez aux réalités d’en haut,
non à celles de la terre.
En effet, vous êtes passés par la mort,
et votre vie reste cachée avec le Christ en Dieu.
Quand paraîtra le Christ, votre vie,
alors vous aussi, vous paraîtrez avec lui dans la gloire.
– Parole du Seigneur.
OU AU CHOIX
DEUXIÈME LECTURE
« Purifiez-vous des vieux ferments, et vous serez une Pâque nouvelle » (1 Co 5, 6b-8)
Lecture de la première lettre de saint Paul apôtre aux Corinthiens
Frères,
ne savez-vous pas qu’un peu de levain suffit
pour que fermente toute la pâte ?
Purifiez-vous donc des vieux ferments,
et vous serez une pâte nouvelle,
vous qui êtes le pain de la Pâque,
celui qui n’a pas fermenté.
Car notre agneau pascal a été immolé :
c’est le Christ.
Ainsi, célébrons la Fête,
non pas avec de vieux ferments,
non pas avec ceux de la perversité et du vice,
mais avec du pain non fermenté,
celui de la droiture et de la vérité.
– Parole du Seigneur.
SÉQUENCE
()
À la Victime pascale,
chrétiens, offrez le sacrifice de louange.
L’Agneau a racheté les brebis ;
le Christ innocent a réconcilié
l’homme pécheur avec le Père.
La mort et la vie s’affrontèrent
en un duel prodigieux.
Le Maître de la vie mourut ; vivant, il règne.
« Dis-nous, Marie Madeleine,
qu’as-tu vu en chemin ? »
« J’ai vu le sépulcre du Christ vivant,
j’ai vu la gloire du Ressuscité.
J’ai vu les anges ses témoins,
le suaire et les vêtements.
Le Christ, mon espérance, est ressuscité !
Il vous précédera en Galilée. »
Nous le savons : le Christ
est vraiment ressuscité des morts.
Roi victorieux,
prends-nous tous en pitié !
Amen.
ÉVANGILE
« Il fallait que Jésus ressuscite d’entre les morts » (Jn 20, 1-9)
Alléluia. Alléluia.
Notre Pâque immolée, c’est le Christ !
Célébrons la Fête dans le Seigneur !
Alléluia. (cf. 1 Co 5, 7b-8a)
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean
Le premier jour de la semaine,
Marie Madeleine se rend au tombeau de grand matin ;
c’était encore les ténèbres.
Elle s’aperçoit que la pierre a été enlevée du tombeau.
Elle court donc trouver Simon-Pierre et l’autre disciple,
celui que Jésus aimait,
et elle leur dit :
« On a enlevé le Seigneur de son tombeau,
et nous ne savons pas où on l’a déposé. »
Pierre partit donc avec l’autre disciple
pour se rendre au tombeau.
Ils couraient tous les deux ensemble,
mais l’autre disciple courut plus vite que Pierre
et arriva le premier au tombeau.
En se penchant, il s’aperçoit que les linges sont posés à plat ;
cependant il n’entre pas.
Simon-Pierre, qui le suivait, arrive à son tour.
Il entre dans le tombeau ;
il aperçoit les linges, posés à plat,
ainsi que le suaire qui avait entouré la tête de Jésus,
non pas posé avec les linges,
mais roulé à part à sa place.
C’est alors qu’entra l’autre disciple,
lui qui était arrivé le premier au tombeau.
Il vit, et il crut.
Jusque-là, en effet, les disciples n’avaient pas compris
que, selon l’Écriture,
il fallait que Jésus ressuscite d’entre les morts.
– Acclamons la Parole de Dieu.
PREMIÈRE LECTURE
« Nous avons mangé et bu avec lui après sa résurrection d’entre les morts » (Ac 10, 34a.37-43)
Lecture du livre des Actes des Apôtres
En ces jours-là,
quand Pierre arriva à Césarée
chez un centurion de l’armée romaine,
il prit la parole et dit :
« Vous savez ce qui s’est passé à travers tout le pays des Juifs,
depuis les commencements en Galilée,
après le baptême proclamé par Jean :
Jésus de Nazareth,
Dieu lui a donné l’onction d’Esprit Saint et de puissance.
Là où il passait, il faisait le bien
et guérissait tous ceux qui étaient sous le pouvoir du diable,
car Dieu était avec lui.
Et nous, nous sommes témoins
de tout ce qu’il a fait dans le pays des Juifs et à Jérusalem.
Celui qu’ils ont supprimé en le suspendant au bois du supplice,
Dieu l’a ressuscité le troisième jour.
Il lui a donné de se manifester,
non pas à tout le peuple,
mais à des témoins que Dieu avait choisis d’avance,
à nous qui avons mangé et bu avec lui
après sa résurrection d’entre les morts.
Dieu nous a chargés d’annoncer au peuple et de témoigner
que lui-même l’a établi Juge des vivants et des morts.
C’est à Jésus que tous les prophètes rendent ce témoignage :
Quiconque croit en lui
reçoit par son nom le pardon de ses péchés. »
– Parole du Seigneur.
PSAUME
(Ps 117 (118), 1.2, 16-17, 22-23)
R/ Voici le jour que fit le Seigneur,
qu’il soit pour nous jour de fête et de joie ! (Ps 117, 24)
Rendez grâce au Seigneur : Il est bon !
Éternel est son amour !
Oui, que le dise Israël :
Éternel est son amour !
Le bras du Seigneur se lève,
le bras du Seigneur est fort !
Non, je ne mourrai pas, je vivrai,
pour annoncer les actions du Seigneur.
La pierre qu’ont rejetée les bâtisseurs
est devenue la pierre d’angle :
c’est là l’œuvre du Seigneur,
la merveille devant nos yeux.
DEUXIÈME LECTURE
« Recherchez les réalités d’en haut, là où est le Christ » (Col 3, 1-4)
Lecture de la lettre de saint Paul apôtre aux Colossiens
Frères,
si vous êtes ressuscités avec le Christ,
recherchez les réalités d’en haut :
c’est là qu’est le Christ, assis à la droite de Dieu.
Pensez aux réalités d’en haut,
non à celles de la terre.
En effet, vous êtes passés par la mort,
et votre vie reste cachée avec le Christ en Dieu.
Quand paraîtra le Christ, votre vie,
alors vous aussi, vous paraîtrez avec lui dans la gloire.
– Parole du Seigneur.
OU AU CHOIX
DEUXIÈME LECTURE
« Purifiez-vous des vieux ferments, et vous serez une Pâque nouvelle » (1 Co 5, 6b-8)
Lecture de la première lettre de saint Paul apôtre aux Corinthiens
Frères,
ne savez-vous pas qu’un peu de levain suffit
pour que fermente toute la pâte ?
Purifiez-vous donc des vieux ferments,
et vous serez une pâte nouvelle,
vous qui êtes le pain de la Pâque,
celui qui n’a pas fermenté.
Car notre agneau pascal a été immolé :
c’est le Christ.
Ainsi, célébrons la Fête,
non pas avec de vieux ferments,
non pas avec ceux de la perversité et du vice,
mais avec du pain non fermenté,
celui de la droiture et de la vérité.
– Parole du Seigneur.
SÉQUENCE
()
À la Victime pascale,
chrétiens, offrez le sacrifice de louange.
L’Agneau a racheté les brebis ;
le Christ innocent a réconcilié
l’homme pécheur avec le Père.
La mort et la vie s’affrontèrent
en un duel prodigieux.
Le Maître de la vie mourut ; vivant, il règne.
« Dis-nous, Marie Madeleine,
qu’as-tu vu en chemin ? »
« J’ai vu le sépulcre du Christ vivant,
j’ai vu la gloire du Ressuscité.
J’ai vu les anges ses témoins,
le suaire et les vêtements.
Le Christ, mon espérance, est ressuscité !
Il vous précédera en Galilée. »
Nous le savons : le Christ
est vraiment ressuscité des morts.
Roi victorieux,
prends-nous tous en pitié !
Amen.
ÉVANGILE
« Il fallait que Jésus ressuscite d’entre les morts » (Jn 20, 1-9)
Alléluia. Alléluia.
Notre Pâque immolée, c’est le Christ !
Célébrons la Fête dans le Seigneur !
Alléluia. (cf. 1 Co 5, 7b-8a)
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean
Le premier jour de la semaine,
Marie Madeleine se rend au tombeau de grand matin ;
c’était encore les ténèbres.
Elle s’aperçoit que la pierre a été enlevée du tombeau.
Elle court donc trouver Simon-Pierre et l’autre disciple,
celui que Jésus aimait,
et elle leur dit :
« On a enlevé le Seigneur de son tombeau,
et nous ne savons pas où on l’a déposé. »
Pierre partit donc avec l’autre disciple
pour se rendre au tombeau.
Ils couraient tous les deux ensemble,
mais l’autre disciple courut plus vite que Pierre
et arriva le premier au tombeau.
En se penchant, il s’aperçoit que les linges sont posés à plat ;
cependant il n’entre pas.
Simon-Pierre, qui le suivait, arrive à son tour.
Il entre dans le tombeau ;
il aperçoit les linges, posés à plat,
ainsi que le suaire qui avait entouré la tête de Jésus,
non pas posé avec les linges,
mais roulé à part à sa place.
C’est alors qu’entra l’autre disciple,
lui qui était arrivé le premier au tombeau.
Il vit, et il crut.
Jusque-là, en effet, les disciples n’avaient pas compris
que, selon l’Écriture,
il fallait que Jésus ressuscite d’entre les morts.
– Acclamons la Parole de Dieu.