« Glorifie ton Fils afin que le Fils te glorifie » (Jean 17, 1) Domaine public
Entre l'Ascension et la Pentecôte, ce dimanche est un dimanche de méditation et de recueillement en union avec le groupe des disciples de Jésus revenus au Cénacle. Ils se laissent habiter par une absence qu'ils sentent remplie de fruits qu'ils n'ont pas encore découverts.
C'est pourquoi, ils se recueillent en communauté de foi en Celui qu'ils ont fréquenté, avec qui ils ont mangé et bu et qui les as laissés lors de l'Ascension dont nous avons célébré la solennité jeudi dernier.
Les textes de la messe d’aujourd’hui veulent nous aider à entrer dans ce temps de recueillement avant la fête de la Pentecôte.
I – Les fruits de l’absence
La deuxième lecture tirée de la première lettre attribuée à saint Pierre nous invite à entrer dans la participation vécue et intime au mystère de la Passion du Christ. « Communiez aux souffrances du Christ ».
Cette invitation n’est pas de trop car les premiers chrétiens auxquels s’adresse la lettre de saint Pierre connaissent le rejet de leurs frères et sœurs juifs comme Jésus l’a connu. Ils apportent un message renversant qui contredit toutes les aspirations du peuple élu et qui est un scandale pour les païens. Ils sont insultés à cause du nom du Christ. Ils souffrent, non pour des crimes réels : vols, meurtres etc., mais parce qu’ils sont identifiés comme « chrétiens », nouveau nom qu’on leur applique qui vient du mot « Christ ».
Que faire alors, si ce n’est de regarder vers leur Maître qui est venu comme un agneau souffrant pour le péché du monde et mourant sur une croix dans de terribles souffrances. La croix devient ainsi le symbole de ce nouveau peuple de Dieu que sont les disciples de Jésus, les « chrétiens ».
Ce contexte réel et concret de l’action de Dieu pour son peuple ne conduit pas à la mort pour autant. Il est, au contraire, signe de vie. Jésus est ressuscité et son Père le glorifie pour son obéissance et pour le don de sa vie. Ses disciples, les « chrétiens », témoignent d’une gloire à venir, d’une glorification dont ils ont reçu les prémices dans la résurrection de Jésus et dans leur baptême qui les unit à lui dans le passage de la mort à la vie.
C’est pourquoi, ils peuvent se réjouir et être dans l’allégresse. Ils ne sont pas écrasés par le péché. Jésus l’a vaincu. Il a triomphé du mal et le Père l’a accueilli près de lui dans la gloire pour l’éternité.
Il - Le sens de la glorification de Jésus
Cette glorification de Jésus est décrite avec emphase et avec amour par l’extrait de l’évangile de saint Jean qui situe ces réflexions avant la mort de Jésus. Elles gardent pour nous toute leur actualité car elles décrivent une absence qui est loin d’être le vide et la noirceur.
L’absence physique du Maître ouvrira la porte à ce que Jésus décrit comme sa « gloire ». Ce mot nous est assez étranger. Il est encore utilisé pour les sportifs des Jeux Olympiques, les stars des prix de cinéma et que sais-je ? Au Québec, une équipe de hockey très célèbre, les Canadiens de Montréal, porte le surnom « les Glorieux ».
Saint Jean décrit la « gloire du Fils » non comme un cadeau personnel ou une récompense pour une performance, mais comme une mission qui le tourne vers les autres.
Le Fils a tout reçu du Père. Il donnera la vie éternelle à tous ceux et celles qui l’accueilleront les faisant entrer dans la connaissance personnelle du seul et vrai Dieu et de son envoyé, Jésus-Christ.
La mission du Fils s’inscrit dans la vie des disciples de Jésus. Ils sont remplis de Lui et ils en témoignent dans leur vie. Sans être retirés du monde, ils témoignent d’une vie autre, d’un monde autre, que Jésus ailleurs appelle le Royaume de Dieu. Nous le demandons à chaque fois que nos récitons le Notre Père lorsque nous disons « Que ton règne vienne. Que ta volonté soit faite ».
III – Application
Dans l’attente de méditer sur le mystère de la Pentecôte que nous célèbrerons dimanche prochain, restons, nous aussi, au Cénacle pour approfondir tout ce qui nous a été présenté dans les dimanches du carême et les dimanches de Pâques.
Laissons retomber nos émotions et nos pensées. Mettons-nous à l’écoute de l’Esprit qui est en nous. Ouvrons la Parole de Dieu à l’occasion pour nous en nourrir. Regardons autour de nous pour voir comment mettre en pratique les suites de nos méditations. Car nous savons que désormais nous sommes envoyés pour partager ce qui nous fait vivre dans la foi au Christ mort et ressuscité.
Conclusion
Ces invitations que je viens de vous faire prendrons corps si nous savons nous approcher avec confiance de celui qui s’est fait notre nourriture dans son Corps et son Sang auxquels nous communions à chaque messe.
Reprenant le début de la deuxième lecture, je vous dis en le transposant un peu : « Puisque nous avons communié aux souffrances du Christ, réjouissons-nous, afin d’être dans la joie et l’allégresse que sa gloire se révélera parfaitement un jour. »
Amen!
Mgr Hermann Giguère P.H.
Faculté de théologie et de sciences religieuses
de l'Université Laval
Séminaire de Québec
17 mai 2023
C'est pourquoi, ils se recueillent en communauté de foi en Celui qu'ils ont fréquenté, avec qui ils ont mangé et bu et qui les as laissés lors de l'Ascension dont nous avons célébré la solennité jeudi dernier.
Les textes de la messe d’aujourd’hui veulent nous aider à entrer dans ce temps de recueillement avant la fête de la Pentecôte.
I – Les fruits de l’absence
La deuxième lecture tirée de la première lettre attribuée à saint Pierre nous invite à entrer dans la participation vécue et intime au mystère de la Passion du Christ. « Communiez aux souffrances du Christ ».
Cette invitation n’est pas de trop car les premiers chrétiens auxquels s’adresse la lettre de saint Pierre connaissent le rejet de leurs frères et sœurs juifs comme Jésus l’a connu. Ils apportent un message renversant qui contredit toutes les aspirations du peuple élu et qui est un scandale pour les païens. Ils sont insultés à cause du nom du Christ. Ils souffrent, non pour des crimes réels : vols, meurtres etc., mais parce qu’ils sont identifiés comme « chrétiens », nouveau nom qu’on leur applique qui vient du mot « Christ ».
Que faire alors, si ce n’est de regarder vers leur Maître qui est venu comme un agneau souffrant pour le péché du monde et mourant sur une croix dans de terribles souffrances. La croix devient ainsi le symbole de ce nouveau peuple de Dieu que sont les disciples de Jésus, les « chrétiens ».
Ce contexte réel et concret de l’action de Dieu pour son peuple ne conduit pas à la mort pour autant. Il est, au contraire, signe de vie. Jésus est ressuscité et son Père le glorifie pour son obéissance et pour le don de sa vie. Ses disciples, les « chrétiens », témoignent d’une gloire à venir, d’une glorification dont ils ont reçu les prémices dans la résurrection de Jésus et dans leur baptême qui les unit à lui dans le passage de la mort à la vie.
C’est pourquoi, ils peuvent se réjouir et être dans l’allégresse. Ils ne sont pas écrasés par le péché. Jésus l’a vaincu. Il a triomphé du mal et le Père l’a accueilli près de lui dans la gloire pour l’éternité.
Il - Le sens de la glorification de Jésus
Cette glorification de Jésus est décrite avec emphase et avec amour par l’extrait de l’évangile de saint Jean qui situe ces réflexions avant la mort de Jésus. Elles gardent pour nous toute leur actualité car elles décrivent une absence qui est loin d’être le vide et la noirceur.
L’absence physique du Maître ouvrira la porte à ce que Jésus décrit comme sa « gloire ». Ce mot nous est assez étranger. Il est encore utilisé pour les sportifs des Jeux Olympiques, les stars des prix de cinéma et que sais-je ? Au Québec, une équipe de hockey très célèbre, les Canadiens de Montréal, porte le surnom « les Glorieux ».
Saint Jean décrit la « gloire du Fils » non comme un cadeau personnel ou une récompense pour une performance, mais comme une mission qui le tourne vers les autres.
Le Fils a tout reçu du Père. Il donnera la vie éternelle à tous ceux et celles qui l’accueilleront les faisant entrer dans la connaissance personnelle du seul et vrai Dieu et de son envoyé, Jésus-Christ.
La mission du Fils s’inscrit dans la vie des disciples de Jésus. Ils sont remplis de Lui et ils en témoignent dans leur vie. Sans être retirés du monde, ils témoignent d’une vie autre, d’un monde autre, que Jésus ailleurs appelle le Royaume de Dieu. Nous le demandons à chaque fois que nos récitons le Notre Père lorsque nous disons « Que ton règne vienne. Que ta volonté soit faite ».
III – Application
Dans l’attente de méditer sur le mystère de la Pentecôte que nous célèbrerons dimanche prochain, restons, nous aussi, au Cénacle pour approfondir tout ce qui nous a été présenté dans les dimanches du carême et les dimanches de Pâques.
Laissons retomber nos émotions et nos pensées. Mettons-nous à l’écoute de l’Esprit qui est en nous. Ouvrons la Parole de Dieu à l’occasion pour nous en nourrir. Regardons autour de nous pour voir comment mettre en pratique les suites de nos méditations. Car nous savons que désormais nous sommes envoyés pour partager ce qui nous fait vivre dans la foi au Christ mort et ressuscité.
Conclusion
Ces invitations que je viens de vous faire prendrons corps si nous savons nous approcher avec confiance de celui qui s’est fait notre nourriture dans son Corps et son Sang auxquels nous communions à chaque messe.
Reprenant le début de la deuxième lecture, je vous dis en le transposant un peu : « Puisque nous avons communié aux souffrances du Christ, réjouissons-nous, afin d’être dans la joie et l’allégresse que sa gloire se révélera parfaitement un jour. »
Amen!
Mgr Hermann Giguère P.H.
Faculté de théologie et de sciences religieuses
de l'Université Laval
Séminaire de Québec
17 mai 2023
Lectures de la messe pour le 7e dimanche de Pâques Année A
Première lecture
« Tous, d’un même cœur, étaient assidus à la prière » (Ac 1, 12-14)
Lecture du livre des Actes des Apôtres
Les Apôtres, après avoir vu Jésus s’en aller vers le ciel,
retournèrent à Jérusalem
depuis le lieu-dit « mont des Oliviers » qui en est proche,
– la distance de marche ne dépasse pas
ce qui est permis le jour du sabbat.
À leur arrivée, ils montèrent dans la chambre haute
où ils se tenaient habituellement ;
c’était Pierre, Jean, Jacques et André,
Philippe et Thomas, Barthélemy et Matthieu,
Jacques fils d’Alphée, Simon le Zélote, et Jude fils de Jacques.
Tous, d’un même cœur, étaient assidus à la prière,
avec des femmes, avec Marie la mère de Jésus,
et avec ses frères.
– Parole du Seigneur.
Psaume
(Ps 26 (27), 1, 4, 7-8)
R/ J’en suis sûr, je verrai les bontés du Seigneur
sur la terre des vivants.
ou Alléluia ! (Ps 26, 13)
Le Seigneur est ma lumière et mon salut ;
de qui aurais-je crainte ?
Le Seigneur est le rempart de ma vie ;
devant qui tremblerais-je ?
J’ai demandé une chose au Seigneur,
la seule que je cherche :
habiter la maison du Seigneur
tous les jours de ma vie,
pour admirer le Seigneur dans sa beauté
et m’attacher à son temple.
Écoute, Seigneur, je t’appelle !
Pitié ! Réponds-moi !
Mon cœur m’a redit ta parole :
« Cherchez ma face. »
Deuxième lecture
« Si l’on vous insulte pour le nom du Christ, heureux êtes-vous » (1 P 4, 13-16)
Lecture de la première lettre de saint Pierre apôtre
Bien-aimés,
dans la mesure où vous communiez aux souffrances du Christ,
réjouissez-vous,
afin d’être dans la joie et l’allégresse
quand sa gloire se révélera.
Si l’on vous insulte pour le nom du Christ,
heureux êtes-vous,
parce que l’Esprit de gloire, l’Esprit de Dieu,
repose sur vous.
Que personne d’entre vous, en effet,
n’ait à souffrir comme meurtrier, voleur, malfaiteur,
ou comme agitateur.
Mais si c’est comme chrétien,
qu’il n’ait pas de honte,
et qu’il rende gloire à Dieu pour ce nom-là.
– Parole du Seigneur.
Évangile
« Père, glorifie ton Fils » (Jn 17, 1b-11a)
Alléluia. Alléluia.
Je ne vous laisserai pas orphelins, dit le Seigneur ;
je reviens vers vous, et votre cœur se réjouira.
Alléluia. (cf. Jn 14, 18 ; 16, 22)
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean
En ce temps-là,
Jésus leva les yeux au ciel et dit :
« Père, l’heure est venue.
Glorifie ton Fils
afin que le Fils te glorifie.
Ainsi, comme tu lui as donné pouvoir sur tout être de chair,
il donnera la vie éternelle
à tous ceux que tu lui as donnés.
Or, la vie éternelle,
c’est qu’ils te connaissent, toi le seul vrai Dieu,
et celui que tu as envoyé,
Jésus Christ.
Moi, je t’ai glorifié sur la terre
en accomplissant l’œuvre que tu m’avais donnée à faire.
Et maintenant, glorifie-moi auprès de toi, Père,
de la gloire que j’avais auprès de toi avant que le monde existe.
J’ai manifesté ton nom
aux hommes que tu as pris dans le monde pour me les donner.
Ils étaient à toi, tu me les as donnés,
et ils ont gardé ta parole.
Maintenant, ils ont reconnu
que tout ce que tu m’as donné vient de toi,
car je leur ai donné les paroles que tu m’avais données :
ils les ont reçues,
ils ont vraiment reconnu que je suis sorti de toi,
et ils ont cru que tu m’as envoyé.
Moi, je prie pour eux ;
ce n’est pas pour le monde que je prie,
mais pour ceux que tu m’as donnés,
car ils sont à toi.
Tout ce qui est à moi est à toi,
et ce qui est à toi est à moi ;
et je suis glorifié en eux.
Désormais, je ne suis plus dans le monde ;
eux, ils sont dans le monde,
et moi, je viens vers toi. »
– Acclamons la Parole de Dieu.