Nous continuons depuis la fête de l’Épiphanie à suivre le déroulement de la vie publique de Jésus comme on le dit communément. Les premiers disciples aimaient se rappeler ces événements car, sachant comme nous, que le protagoniste, Jésus, après une mort atroce sur la croix, a été ressuscité par son Père qui l’a établi Seigneur et Sauveur de toute l’humanité, ils leur donnaient un sens que les personnes présentes sur place n’avaient pas toujours perçu.
Ainsi, disons pour faire bref, ils se racontaient les faits de la vie publique de Jésus en y joignant leurs interprétations éclairées par la lumière de la Résurrection de Jésus. C’est ce qui arrive dans le court récit que nous avons aujourd’hui.
I - Une autre guérison
Il commence en nous racontant un fait qui s’est produit au vu et au su de tous ceux et celles qui accompagnaient Jésus. Un pauvre lépreux se jette aux pieds de Jésus car il n’en peut plus d’être exclu et mis au rancart de la société comme c’était le cas chez les Juifs au temps de Jésus. La lèpre était considérée comme une punition pour les péchés, comme une impureté innommable dont on devait se protéger et comme une maladie honteuse. La première lecture en témoigne clairement.
Dans la scène relatée par saint Marc, Jésus se laisse approcher sans problème. Il impose les mains dans un geste de bénédiction. Le lépreux est guéri et Jésus lui dit d’aller se montrer aux prêtres pour suivre les recommandations contenues dans la Loi de Moïse.
Le récit de saint Marc aurait pu se terminer là car tous les détails de l’évènement y sont : les personnages (le lépreux et Jésus), l’action (la demande du lépreux et la réponse de Jésus), et le résultat (la guérison et la visite aux prêtres).
Pourtant, saint Marc en profite pour ajouter à son récit une touche postpascale qui nous place non plus sur le registre du Jésus historique, mais sur celui du Jésus Ressuscité et toujours vivant dans la communauté.
II – Une invitation postpascale
Regardons ces observations de plus près car, à première vue, elles semblent contradictoires. Jésus demande au lépreux de se taire et de ne pas parler de sa guérison. Pourtant il l’invite à aller se présenter aux prêtres pour une vérification des faits par eux. Le lépreux passe outre à la recommandation de Jésus et se met à proclamer que celui-ci l’a purifié. Cela veut dire pour lui que Jésus est l’Envoyé de Dieu promis par les prophètes et qu’il est porteur de la puissance de Dieu qui se manifestent dans ces guérisons. Jésus devant l’engouement de la foule se tient à l’écart.
Comment comprendre l’invitation de Jésus au lépreux et l’effacement que Jésus s’impose ? Pour Jésus il est important que les gens ne le prennent pas uniquement pour un thaumaturge ou un guérisseur et qu’ils ne s’attachent pas à lui seulement pour les miracles et les guérisons qu’il fait.
On peut penser aussi que cette préoccupation Jésus la porte en son cœur parce que tout n’est pas encore évident pour lui. Il a remis sa destinée entre les mains de son Père. Il en vit des moments forts. Il continue d'être à l’écoute. Quand Jean-Baptiste l’a désigné comme l’Agneau de Dieu à ses premiers disciples, il a été remué. Il a senti que sa route serait pleine de découvertes, mais semée d’embûches.
Les premiers chrétiens qui connaissent la fin de l’histoire se projettent dans le lépreux et, comme lui, ils sont prêts à annoncer ce qu’ils ont reconnu en Jésus Ressuscité : la venue de Dieu pour le salut du monde. C'est ce qu'ils proclament à leurs contemporains. Ils leur annoncent cette merveilleuse Bonne Nouvelle qu’il n’y a personne d’exclu du Royaume de Dieu qui est ouvert aux lépreux que nous sommes, aux publicains et aux prostitués, car ils savent que Jésus est venu pour les pécheurs, pour les malades et non pour les bien portants. « Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin du médecin, mais les malades. Je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs. » (Marc 2, 17).
Dans notre texte, Jésus semble se contredire. Jésus dit au lépreux « Ne dis rien à personne » et plus tard aux disciples réunis autour de lui il dira « Allez annoncer la Bonne Nouvelle » (Marc 16, 15). C’est une contradiction qui n’est qu’apparente, car au moment où se passe la guérison, Jésus comme ses auditeurs et auditrices vit une aventure dont il soupçonne l’issue sans pour autant y être totalement encore plongé.
Après la résurrection de Jésus, tout deviendra clair et limpide pour les premiers chrétiens qui ont inspiré saint Marc. Ils savent que c’est Jésus qui est le Messie, le Sauveur annoncé. Sa mort l’a fait triompher de toute maladie, du péché qui écrasait l’humanité. Il est devenu pour toujours le Chemin, la Vérité et la Vie (Jean 14, 6). Il ne meurt plus. C’est dans cet esprit qu’on peut relire ces quelques lignes de l’évangile d’aujourd’hui qui m’ont bien « chicoté » (familier au Québec pour tracassé). Car saint Marc revient plusieurs fois pour dire à propos de tel ou tel geste plus spectaculaire de Jésus : « N’en parlez à personne ». C'est ce qu'on a appelé le « secret messianique ».
III - Application
L’explication que je viens de vous donner de ce « secret messianique » me semble des plus intéressantes car elle fait le lien entre le Jésus historique dont témoignent ceux et celles qui l’ont connu et le même Jésus ressuscité toujours vivant pour nous sauver.
Ce lien est toujours là quand nous lisons les évangiles, mais ces admirables textes nous sont parvenus bien après les faits qu’ils racontent. Ils les revoient dans la lumière de Pâques qui révèle tout ce qui apparaissait caché. Il ne suffit pas de se rappeler des événements, il faut leur donner toute leur richesse porteuse de sens et de signification pour le monde où l’on vit. Toute lecture de l’Écriture est une façon de découvrir ce que l’Église et nous devons faire aujourd’hui pour annoncer la Bonne Nouvelle.
C’est que faisaient saint Marc et les premiers chrétiens. Saint Augustin va dans le même sens à la fin du Livre XII des Confessions où il souhaite que le Seigneur fasse voir aux chrétiens non seulement le sens que l'auteur a voulu mettre dans son texte, mais, à son gré, tout autre sens où pourra se reconnaître l'inspiration divine (voir le texte à la fin). Ainsi la Parole est toujours nouvelle pour ceux et celles qui la reçoivent dans l'écoute de l'Esprit.
Conclusion
La guérison du lépreux nous enseigne qu’à la suite de Jésus, avec la grâce de Dieu, le mal peut être vaincu. Les maux de notre monde si présents dans les médias et dans la réalité : guerres, oppressions, famines, déplacements, migrations etc. ne peuvent avoir le dernier mot sur notre espérance qui nous tourne avec confiance vers un monde meilleur.
C’est dans la foi que nous attendons ce monde meilleur. Comme disciples de Jésus, nous savons qu’il est commencé, qu’il est déjà là. Dans chaque Eucharistie nous le proclamons avec force après la consécration en chantant en réponse au « Il est grand le mystère de la foi » prononcé par le président de l’assemblée « Nous annonçons ta mort Seigneur Jésus, nous proclamons ta résurrection et nous attendons ta venue dans la gloire. »
Amen!
Mgr Hermann Giguère P. H.
Faculté de théologie et de sciences religieuses
de l'Université Laval
Séminaire de Québec
6 février 2024
--------------------------------
Note de saint Augustin sur les sens de l'Écriture à la fin du Livre XII des Confessions. C'est nous qui soulignons.
CHAPITRE XXXII.
TOUS LES SENS VÉRITABLES PRÉVUS PAR LE SAINT-ESPRIT.
43. Enfin, Seigneur, qui n’êtes pas chair et sang, mais Dieu, si l’homme n’a pas tout vu, votre Esprit Saint, mon guide vers la terre des vivants (Ps. CXLII, 10), pouvait-il ignorer tous les sens de ces paroles dont vous deviez briser les sceaux dans l’avenir, quand même votre interprète ne les eût entendues qu’en l’un des sens véritables qu’elles admettent? Et, s’il est ainsi, la pensée de Moïse est sans doute la plus excellente. Mais, ô mon Dieu, ou faites-nous la connaître, ou révélez-nous cette autre qu’il vous plaira, et, soit que vous nous découvriez le même sens que vous avez dévoilé à votre serviteur, soit qu’à l’occasion de ces paroles, vous en découvriez un autre, que votre vérité soit notre aliment et nous préserve d’être le jouet de l’erreur.
Est-ce assez de pages, Seigneur mon Dieu, en est-ce assez sur ce peu de vos paroles? Et quelles forces et quel temps suffiraient à un tel examen de tous vos livres? Permettez-moi donc de resserrer les témoignages que j’en recueille à la gloire de votre nom; que, dans cette multiplicité de sens qui se sont offerts et peuvent s’offrir encore à ma pensée, votre inspiration fixe mon choix sur un sens vrai, certain, édifiant, afin que, s’il m’arrive de rencontrer celui de votre antique ministre, but où mes efforts doivent tendre, cette fidèle confession vous en rende grâces; sinon, permettez-moi du moins d’exprimer ce que votre vérité voudra me faire publier sur sa parole, comme elle lui a inspiré à lui-même la parole qui lui a plu.
Traduction de M. Moreau sur le site des moines de l'Abbaye Saint Benoît de Port-Valais qui a cessé ses activités, mais on a conservé en bibliothèque ouverte à la consultation en ligne plusieurs oeuvres des Pères et des auteurs spirituels
Lien pour le texte cité
Ainsi, disons pour faire bref, ils se racontaient les faits de la vie publique de Jésus en y joignant leurs interprétations éclairées par la lumière de la Résurrection de Jésus. C’est ce qui arrive dans le court récit que nous avons aujourd’hui.
I - Une autre guérison
Il commence en nous racontant un fait qui s’est produit au vu et au su de tous ceux et celles qui accompagnaient Jésus. Un pauvre lépreux se jette aux pieds de Jésus car il n’en peut plus d’être exclu et mis au rancart de la société comme c’était le cas chez les Juifs au temps de Jésus. La lèpre était considérée comme une punition pour les péchés, comme une impureté innommable dont on devait se protéger et comme une maladie honteuse. La première lecture en témoigne clairement.
Dans la scène relatée par saint Marc, Jésus se laisse approcher sans problème. Il impose les mains dans un geste de bénédiction. Le lépreux est guéri et Jésus lui dit d’aller se montrer aux prêtres pour suivre les recommandations contenues dans la Loi de Moïse.
Le récit de saint Marc aurait pu se terminer là car tous les détails de l’évènement y sont : les personnages (le lépreux et Jésus), l’action (la demande du lépreux et la réponse de Jésus), et le résultat (la guérison et la visite aux prêtres).
Pourtant, saint Marc en profite pour ajouter à son récit une touche postpascale qui nous place non plus sur le registre du Jésus historique, mais sur celui du Jésus Ressuscité et toujours vivant dans la communauté.
II – Une invitation postpascale
Regardons ces observations de plus près car, à première vue, elles semblent contradictoires. Jésus demande au lépreux de se taire et de ne pas parler de sa guérison. Pourtant il l’invite à aller se présenter aux prêtres pour une vérification des faits par eux. Le lépreux passe outre à la recommandation de Jésus et se met à proclamer que celui-ci l’a purifié. Cela veut dire pour lui que Jésus est l’Envoyé de Dieu promis par les prophètes et qu’il est porteur de la puissance de Dieu qui se manifestent dans ces guérisons. Jésus devant l’engouement de la foule se tient à l’écart.
Comment comprendre l’invitation de Jésus au lépreux et l’effacement que Jésus s’impose ? Pour Jésus il est important que les gens ne le prennent pas uniquement pour un thaumaturge ou un guérisseur et qu’ils ne s’attachent pas à lui seulement pour les miracles et les guérisons qu’il fait.
On peut penser aussi que cette préoccupation Jésus la porte en son cœur parce que tout n’est pas encore évident pour lui. Il a remis sa destinée entre les mains de son Père. Il en vit des moments forts. Il continue d'être à l’écoute. Quand Jean-Baptiste l’a désigné comme l’Agneau de Dieu à ses premiers disciples, il a été remué. Il a senti que sa route serait pleine de découvertes, mais semée d’embûches.
Les premiers chrétiens qui connaissent la fin de l’histoire se projettent dans le lépreux et, comme lui, ils sont prêts à annoncer ce qu’ils ont reconnu en Jésus Ressuscité : la venue de Dieu pour le salut du monde. C'est ce qu'ils proclament à leurs contemporains. Ils leur annoncent cette merveilleuse Bonne Nouvelle qu’il n’y a personne d’exclu du Royaume de Dieu qui est ouvert aux lépreux que nous sommes, aux publicains et aux prostitués, car ils savent que Jésus est venu pour les pécheurs, pour les malades et non pour les bien portants. « Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin du médecin, mais les malades. Je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs. » (Marc 2, 17).
Dans notre texte, Jésus semble se contredire. Jésus dit au lépreux « Ne dis rien à personne » et plus tard aux disciples réunis autour de lui il dira « Allez annoncer la Bonne Nouvelle » (Marc 16, 15). C’est une contradiction qui n’est qu’apparente, car au moment où se passe la guérison, Jésus comme ses auditeurs et auditrices vit une aventure dont il soupçonne l’issue sans pour autant y être totalement encore plongé.
Après la résurrection de Jésus, tout deviendra clair et limpide pour les premiers chrétiens qui ont inspiré saint Marc. Ils savent que c’est Jésus qui est le Messie, le Sauveur annoncé. Sa mort l’a fait triompher de toute maladie, du péché qui écrasait l’humanité. Il est devenu pour toujours le Chemin, la Vérité et la Vie (Jean 14, 6). Il ne meurt plus. C’est dans cet esprit qu’on peut relire ces quelques lignes de l’évangile d’aujourd’hui qui m’ont bien « chicoté » (familier au Québec pour tracassé). Car saint Marc revient plusieurs fois pour dire à propos de tel ou tel geste plus spectaculaire de Jésus : « N’en parlez à personne ». C'est ce qu'on a appelé le « secret messianique ».
III - Application
L’explication que je viens de vous donner de ce « secret messianique » me semble des plus intéressantes car elle fait le lien entre le Jésus historique dont témoignent ceux et celles qui l’ont connu et le même Jésus ressuscité toujours vivant pour nous sauver.
Ce lien est toujours là quand nous lisons les évangiles, mais ces admirables textes nous sont parvenus bien après les faits qu’ils racontent. Ils les revoient dans la lumière de Pâques qui révèle tout ce qui apparaissait caché. Il ne suffit pas de se rappeler des événements, il faut leur donner toute leur richesse porteuse de sens et de signification pour le monde où l’on vit. Toute lecture de l’Écriture est une façon de découvrir ce que l’Église et nous devons faire aujourd’hui pour annoncer la Bonne Nouvelle.
C’est que faisaient saint Marc et les premiers chrétiens. Saint Augustin va dans le même sens à la fin du Livre XII des Confessions où il souhaite que le Seigneur fasse voir aux chrétiens non seulement le sens que l'auteur a voulu mettre dans son texte, mais, à son gré, tout autre sens où pourra se reconnaître l'inspiration divine (voir le texte à la fin). Ainsi la Parole est toujours nouvelle pour ceux et celles qui la reçoivent dans l'écoute de l'Esprit.
Conclusion
La guérison du lépreux nous enseigne qu’à la suite de Jésus, avec la grâce de Dieu, le mal peut être vaincu. Les maux de notre monde si présents dans les médias et dans la réalité : guerres, oppressions, famines, déplacements, migrations etc. ne peuvent avoir le dernier mot sur notre espérance qui nous tourne avec confiance vers un monde meilleur.
C’est dans la foi que nous attendons ce monde meilleur. Comme disciples de Jésus, nous savons qu’il est commencé, qu’il est déjà là. Dans chaque Eucharistie nous le proclamons avec force après la consécration en chantant en réponse au « Il est grand le mystère de la foi » prononcé par le président de l’assemblée « Nous annonçons ta mort Seigneur Jésus, nous proclamons ta résurrection et nous attendons ta venue dans la gloire. »
Amen!
Mgr Hermann Giguère P. H.
Faculté de théologie et de sciences religieuses
de l'Université Laval
Séminaire de Québec
6 février 2024
--------------------------------
Note de saint Augustin sur les sens de l'Écriture à la fin du Livre XII des Confessions. C'est nous qui soulignons.
CHAPITRE XXXII.
TOUS LES SENS VÉRITABLES PRÉVUS PAR LE SAINT-ESPRIT.
43. Enfin, Seigneur, qui n’êtes pas chair et sang, mais Dieu, si l’homme n’a pas tout vu, votre Esprit Saint, mon guide vers la terre des vivants (Ps. CXLII, 10), pouvait-il ignorer tous les sens de ces paroles dont vous deviez briser les sceaux dans l’avenir, quand même votre interprète ne les eût entendues qu’en l’un des sens véritables qu’elles admettent? Et, s’il est ainsi, la pensée de Moïse est sans doute la plus excellente. Mais, ô mon Dieu, ou faites-nous la connaître, ou révélez-nous cette autre qu’il vous plaira, et, soit que vous nous découvriez le même sens que vous avez dévoilé à votre serviteur, soit qu’à l’occasion de ces paroles, vous en découvriez un autre, que votre vérité soit notre aliment et nous préserve d’être le jouet de l’erreur.
Est-ce assez de pages, Seigneur mon Dieu, en est-ce assez sur ce peu de vos paroles? Et quelles forces et quel temps suffiraient à un tel examen de tous vos livres? Permettez-moi donc de resserrer les témoignages que j’en recueille à la gloire de votre nom; que, dans cette multiplicité de sens qui se sont offerts et peuvent s’offrir encore à ma pensée, votre inspiration fixe mon choix sur un sens vrai, certain, édifiant, afin que, s’il m’arrive de rencontrer celui de votre antique ministre, but où mes efforts doivent tendre, cette fidèle confession vous en rende grâces; sinon, permettez-moi du moins d’exprimer ce que votre vérité voudra me faire publier sur sa parole, comme elle lui a inspiré à lui-même la parole qui lui a plu.
Traduction de M. Moreau sur le site des moines de l'Abbaye Saint Benoît de Port-Valais qui a cessé ses activités, mais on a conservé en bibliothèque ouverte à la consultation en ligne plusieurs oeuvres des Pères et des auteurs spirituels
Lien pour le texte cité
LECTURES DE LA MESSE pour le 6e dimanche du temps ordinaire Année B
PREMIÈRE LECTURE
Le lépreux habitera à l’écart, son habitation sera hors du camp » (Lv 13, 1-2.45-46)
Lecture du livre des Lévites
Le Seigneur parla à Moïse et à son frère Aaron,
et leur dit :
« Quand un homme aura sur la peau
une tumeur, une inflammation ou une pustule,
qui soit une tache de lèpre,
on l’amènera au prêtre Aaron
ou à l’un des prêtres ses fils.
Le lépreux atteint d’une tache
portera des vêtements déchirés et les cheveux en désordre,
il se couvrira le haut du visage jusqu’aux lèvres,
et il criera : “Impur ! Impur !”
Tant qu’il gardera cette tache, il sera vraiment impur.
C’est pourquoi il habitera à l’écart,
son habitation sera hors du camp. »
– Parole du Seigneur.
PSAUME
(31 (32), 1-2, 5ab, 5c.11)
R/ Tu es un refuge pour moi ;
de chants de délivrance, tu m’as entouré.
(31, 7acd)
Heureux l’homme dont la faute est enlevée,
et le péché remis !
Heureux l’homme dont le Seigneur ne retient pas l’offense,
dont l’esprit est sans fraude !
Je t’ai fait connaître ma faute,
je n’ai pas caché mes torts.
J’ai dit : « Je rendrai grâce au Seigneur
en confessant mes péchés. »
Toi, tu as enlevé l’offense de ma faute.
Que le Seigneur soit votre joie !
Exultez, hommes justes !
Hommes droits, chantez votre allégresse !
DEUXIÈME LECTURE
« Imitez-moi, comme moi aussi j’imite le Christ » (1 Co 10, 31 – 11, 1)
Lecture de la première lettre de saint Paul apôtre aux Corinthiens
Frères,
tout ce que vous faites :
manger, boire, ou toute autre action,
faites-le pour la gloire de Dieu.
Ne soyez un obstacle pour personne,
ni pour les Juifs, ni pour les païens,
ni pour l’Église de Dieu.
Ainsi, moi-même, en toute circonstance,
je tâche de m’adapter à tout le monde,
sans chercher mon intérêt personnel,
mais celui de la multitude des hommes,
pour qu’ils soient sauvés.
Imitez-moi,
comme moi aussi j’imite le Christ.
– Parole du Seigneur.
ÉVANGILE
« La lèpre le quitta et il fut purifié » (Mc 1, 40-45)
Alléluia. Alléluia.
Un grand prophète s’est levé parmi nous,
et Dieu a visité son peuple.
Alléluia. (Lc 7, 16)
Évangile de Jésus Christ selon saint Marc
En ce temps-là,
un lépreux vint auprès de Jésus ;
il le supplia et, tombant à ses genoux, lui dit :
« Si tu le veux, tu peux me purifier. »
Saisi de compassion, Jésus étendit la main,
le toucha et lui dit :
« Je le veux, sois purifié. »
À l’instant même, la lèpre le quitta
et il fut purifié.
Avec fermeté, Jésus le renvoya aussitôt
en lui disant :
« Attention, ne dis rien à personne,
mais va te montrer au prêtre,
et donne pour ta purification
ce que Moïse a prescrit dans la Loi :
cela sera pour les gens un témoignage. »
Une fois parti,
cet homme se mit à proclamer et à répandre la nouvelle,
de sorte que Jésus ne pouvait plus entrer ouvertement dans une ville,
mais restait à l’écart, dans des endroits déserts.
De partout cependant on venait à lui.
– Acclamons la Parole de Dieu.
PREMIÈRE LECTURE
Le lépreux habitera à l’écart, son habitation sera hors du camp » (Lv 13, 1-2.45-46)
Lecture du livre des Lévites
Le Seigneur parla à Moïse et à son frère Aaron,
et leur dit :
« Quand un homme aura sur la peau
une tumeur, une inflammation ou une pustule,
qui soit une tache de lèpre,
on l’amènera au prêtre Aaron
ou à l’un des prêtres ses fils.
Le lépreux atteint d’une tache
portera des vêtements déchirés et les cheveux en désordre,
il se couvrira le haut du visage jusqu’aux lèvres,
et il criera : “Impur ! Impur !”
Tant qu’il gardera cette tache, il sera vraiment impur.
C’est pourquoi il habitera à l’écart,
son habitation sera hors du camp. »
– Parole du Seigneur.
PSAUME
(31 (32), 1-2, 5ab, 5c.11)
R/ Tu es un refuge pour moi ;
de chants de délivrance, tu m’as entouré.
(31, 7acd)
Heureux l’homme dont la faute est enlevée,
et le péché remis !
Heureux l’homme dont le Seigneur ne retient pas l’offense,
dont l’esprit est sans fraude !
Je t’ai fait connaître ma faute,
je n’ai pas caché mes torts.
J’ai dit : « Je rendrai grâce au Seigneur
en confessant mes péchés. »
Toi, tu as enlevé l’offense de ma faute.
Que le Seigneur soit votre joie !
Exultez, hommes justes !
Hommes droits, chantez votre allégresse !
DEUXIÈME LECTURE
« Imitez-moi, comme moi aussi j’imite le Christ » (1 Co 10, 31 – 11, 1)
Lecture de la première lettre de saint Paul apôtre aux Corinthiens
Frères,
tout ce que vous faites :
manger, boire, ou toute autre action,
faites-le pour la gloire de Dieu.
Ne soyez un obstacle pour personne,
ni pour les Juifs, ni pour les païens,
ni pour l’Église de Dieu.
Ainsi, moi-même, en toute circonstance,
je tâche de m’adapter à tout le monde,
sans chercher mon intérêt personnel,
mais celui de la multitude des hommes,
pour qu’ils soient sauvés.
Imitez-moi,
comme moi aussi j’imite le Christ.
– Parole du Seigneur.
ÉVANGILE
« La lèpre le quitta et il fut purifié » (Mc 1, 40-45)
Alléluia. Alléluia.
Un grand prophète s’est levé parmi nous,
et Dieu a visité son peuple.
Alléluia. (Lc 7, 16)
Évangile de Jésus Christ selon saint Marc
En ce temps-là,
un lépreux vint auprès de Jésus ;
il le supplia et, tombant à ses genoux, lui dit :
« Si tu le veux, tu peux me purifier. »
Saisi de compassion, Jésus étendit la main,
le toucha et lui dit :
« Je le veux, sois purifié. »
À l’instant même, la lèpre le quitta
et il fut purifié.
Avec fermeté, Jésus le renvoya aussitôt
en lui disant :
« Attention, ne dis rien à personne,
mais va te montrer au prêtre,
et donne pour ta purification
ce que Moïse a prescrit dans la Loi :
cela sera pour les gens un témoignage. »
Une fois parti,
cet homme se mit à proclamer et à répandre la nouvelle,
de sorte que Jésus ne pouvait plus entrer ouvertement dans une ville,
mais restait à l’écart, dans des endroits déserts.
De partout cependant on venait à lui.
– Acclamons la Parole de Dieu.