« Tu seras pêcheur d'hommes » (Luc 5, 10) Vitrail de Marius Plamondon (1914-1976) à l'entrée de la chapelle du Grand Séminaire de Québec sur la Cité universitaire de l'Université Laval 1959 (Crédits photo : H. Giguère)
L'évangile de ce jour se termine avec ces mots « Désormais ce seront des hommes que tu prendras » adressés au pêcheur Simon Pierre sur les bords du Lac de Génésareth ou de Galilée pas loin de Nazareth. Cette phrase nous guidera dans la méditation des textes proposés aujourd'hui pour la liturgie du 5e dimanche ordinaire. J'aimerais guider cette méditation en faisant une application de l'épisode raconté à la vie de l'Église aujourd'hui, car ce me semble tout à fait pertinent et indiqué comme application.
I- Les images
Commençons par repérer les images qui nous aideront dans cette méditation.
La barque où s'entassent les pêcheurs sous la direction de Simon Pierre est une belle image de l'Église dans le monde. Elle est ballotée, mais ne sombre pas. Elle est collée aux événements qui la bousculent parfois comme la barque qui flotte sur les eaux. Dans les profondeurs des eaux se cachent des forces adverses, les forces du mal que Jésus est venu combattre.
Les pêcheurs représentent les disciples de Jésus que nous sommes. Ils se sentent abandonnés et se découragent devant le peu de résultat de leurs efforts. « Maître, nous avons peiné toute la nuit sans rien prendre » dit Simon Pierre.
Les filets évoquent toutes les initiatives d'évangélisation de nos communautés et de nos groupes de croyants jeunes et moins jeunes qui désirent rassembler et réunir les gens de toutes sortes dispersés un peu partout en privilégiant les plus démunis.
Maintenant que nous avons mis derrière les images retenues des réalités qui nous sont familières, regardons comment l'action de Jésus se déploie et ce faisant, nous comprendrons mieux comment il agit avec l'Église d'aujourd'hui.
II- L'aujourd'hui de l'Église
En effet, l'Église où nous vivons de nos jours avec les particularités locales et diocésaines ressemble à ce qui se passe autour de cette barque sur le Lac de Génésareth. Les communautés chrétiennes sont attentives à écouter la Parole de Dieu. Elles sont fidèles à l'Eucharistie où elles retrouvent Jésus assis et enseignant par les gestes et les paroles de la liturgie.
Les membres des communautés chrétiennes entendent à travers la Parole de Dieu la même invitation que celle des pêcheurs avec Jésus : « Avancez au large ». Ils ont les mêmes hésitations, car leur Église, du moins la nôtre au Québec, jadis rayonnante et les églises bondées on fait place à la pénurie et à la disette. Malgré leurs efforts, ils ne voient aucun résultat poindre à l'horizon bien que, parfois, quelques signes de renouveau apparaissent. Ils peuvent dire, en vérité, nous avons peiné depuis des années et nous n'avons rien pris.
C'est devant cette tentation de lâchage, de désespoir même que la figure de Jésus que nous présente l'évangile de ce jour prend toute son importance.
Revenons au texte de l'évangile. Que dit Jésus et que fait-il? Ses paroles sont claires « Avancez au large et jetez les filets ». Ce sont des paroles qui envoient comme d'autres qui leur ressemblent : « Allez de toutes les nations, faites des disciples. Baptisez-les ». Ce n'est pas une simple invitation comme « Si vous le voulez bien allez au large », non c'est un impératif, une mission. « Avancez » sans vous poser de questions, en faisant confiance à mes paroles. Laissez de côté les trucs qui vous sécurisent et annoncez la Bonne Nouvelle. Comme le prophète Isaïe dans la première lecture, les apôtres ont répondu : « Nous voici : envoie-nous ! »
Nous sommes invités à faire de même. Tel est l'enseignement principal de cet épisode : « Faire confiance à la parole de Jésus et aller » sans s'arrêter à faire des plans compliqués et à se préoccuper des résultats. C'est Jésus qui prend désormais le contrôle de la barque.
L'abandon et la confiance des pêcheurs sont tellement récompensés que les barques débordent de poisson. Les pêcheurs en sont non seulement étonnés mais apeurés et déboussolés au point où ils veulent s'arrêter là. Mais Jésus leur ouvre une espace nouveau où la lac de Génésareth devient le monde entier où ils sont envoyés et où ils deviendront « pêcheurs d'hommes ».
III- La part des disciples que nous sommes
Après le parcours rapide de ce bel épisode de l'évangile de saint Luc, il est temps d'appliquer à nous et à notre Église les leçons qui y figurent.
La première a trait à la communauté qu'est l'Église. L'apôtre Pierre n'est pas seul dans sa barque, de même le chrétien n'est pas seul dans sa foi. Il est membre d'un groupe, d'une communauté rassemblée dans la foi reçue des apôtres. L'Église est une barque qui accueille plein des gens de partout. Elle est plus grande que lui. Il en est un membre comme tous les autres qui en font partie comme les membres d'un Corps, un Corps mystique dit-on. Même le dernier arrivé, comme saint Paul qui se dit l'avorton, a sa place et sa mission particulière dans l'Église et tous les membres se retrouvent dans la proclamation de la Seigneurie de Jésus-Christ, mort pour nos péchés et ressuscité par la main de Dieu.
La deuxième leçon nous touche directement. Elle nous invite à mettre la main à la pâte chacun et chacune individuellement et en groupe. Les pêcheurs qui se lancent de nouveau sur le lac à la suite de la parole de Jésus « Avancez au large », le font ensemble. Chacun y met du sien. Ils s'entraident fraternellement : « Ils firent signe à leur compagnons de venir les aider ». Quelle belle leçon et quel questionnement aussi pour nous aujourd'hui. Est-ce que nous ne restons pas trop souvent assis dans notre coin? Est-ce que nous ne faisons pas les gérants d'estrade au lieu de nous impliquer personnellement au nom de notre foi?
La troisième leçon est des plus encourageantes. Elle ressemble à celle de la multiplication des pains où il resta douze corbeilles après que la foule eut mangé à sa faim. Ici ce sont les filets qui se déchirent car la pêche est vraiment miraculeuse. La puissance de Dieu fait des merveilles hier, aujourd'hui et demain. Nous ne les voyons pas toujours, mais il suffit de Lui donner notre confiance absolue et de Lui remettre le contrôle pour que Lui fasse fructifier sa Parole au centuple.
Conclusion
Chers frères et sœurs, n'ayons pas peur aujourd’hui de suivre l'exemple de Simon Pierre et des pêcheurs avec lui sur le lac de Génésareth et disons avec foi « Maître, nous avons peiné toute la nuit sans rien prendre; mais, sur ton ordre, nous allons jeter les filets ».
À chaque messe, lorsque le prêtre ou le diacre nous dit à la fin de la messe « Allez dans la paix du Christ », il nous envoie de nouveau dans la barque sur les eaux du monde pour être des hommes et des femmes « pêcheurs » qui annoncent, comme l'a fait saint Paul, la Bonne Nouvelle du Christ, mort pour nos péchés, mis au tombeau, ressuscité et toujours vivant.
Amen!
Mgr Hermann Giguère P.H.
Faculté de théologie et de sciences religieuses
de l'Université Laval
Séminaire de Québec
1 février 2022
I- Les images
Commençons par repérer les images qui nous aideront dans cette méditation.
La barque où s'entassent les pêcheurs sous la direction de Simon Pierre est une belle image de l'Église dans le monde. Elle est ballotée, mais ne sombre pas. Elle est collée aux événements qui la bousculent parfois comme la barque qui flotte sur les eaux. Dans les profondeurs des eaux se cachent des forces adverses, les forces du mal que Jésus est venu combattre.
Les pêcheurs représentent les disciples de Jésus que nous sommes. Ils se sentent abandonnés et se découragent devant le peu de résultat de leurs efforts. « Maître, nous avons peiné toute la nuit sans rien prendre » dit Simon Pierre.
Les filets évoquent toutes les initiatives d'évangélisation de nos communautés et de nos groupes de croyants jeunes et moins jeunes qui désirent rassembler et réunir les gens de toutes sortes dispersés un peu partout en privilégiant les plus démunis.
Maintenant que nous avons mis derrière les images retenues des réalités qui nous sont familières, regardons comment l'action de Jésus se déploie et ce faisant, nous comprendrons mieux comment il agit avec l'Église d'aujourd'hui.
II- L'aujourd'hui de l'Église
En effet, l'Église où nous vivons de nos jours avec les particularités locales et diocésaines ressemble à ce qui se passe autour de cette barque sur le Lac de Génésareth. Les communautés chrétiennes sont attentives à écouter la Parole de Dieu. Elles sont fidèles à l'Eucharistie où elles retrouvent Jésus assis et enseignant par les gestes et les paroles de la liturgie.
Les membres des communautés chrétiennes entendent à travers la Parole de Dieu la même invitation que celle des pêcheurs avec Jésus : « Avancez au large ». Ils ont les mêmes hésitations, car leur Église, du moins la nôtre au Québec, jadis rayonnante et les églises bondées on fait place à la pénurie et à la disette. Malgré leurs efforts, ils ne voient aucun résultat poindre à l'horizon bien que, parfois, quelques signes de renouveau apparaissent. Ils peuvent dire, en vérité, nous avons peiné depuis des années et nous n'avons rien pris.
C'est devant cette tentation de lâchage, de désespoir même que la figure de Jésus que nous présente l'évangile de ce jour prend toute son importance.
Revenons au texte de l'évangile. Que dit Jésus et que fait-il? Ses paroles sont claires « Avancez au large et jetez les filets ». Ce sont des paroles qui envoient comme d'autres qui leur ressemblent : « Allez de toutes les nations, faites des disciples. Baptisez-les ». Ce n'est pas une simple invitation comme « Si vous le voulez bien allez au large », non c'est un impératif, une mission. « Avancez » sans vous poser de questions, en faisant confiance à mes paroles. Laissez de côté les trucs qui vous sécurisent et annoncez la Bonne Nouvelle. Comme le prophète Isaïe dans la première lecture, les apôtres ont répondu : « Nous voici : envoie-nous ! »
Nous sommes invités à faire de même. Tel est l'enseignement principal de cet épisode : « Faire confiance à la parole de Jésus et aller » sans s'arrêter à faire des plans compliqués et à se préoccuper des résultats. C'est Jésus qui prend désormais le contrôle de la barque.
L'abandon et la confiance des pêcheurs sont tellement récompensés que les barques débordent de poisson. Les pêcheurs en sont non seulement étonnés mais apeurés et déboussolés au point où ils veulent s'arrêter là. Mais Jésus leur ouvre une espace nouveau où la lac de Génésareth devient le monde entier où ils sont envoyés et où ils deviendront « pêcheurs d'hommes ».
III- La part des disciples que nous sommes
Après le parcours rapide de ce bel épisode de l'évangile de saint Luc, il est temps d'appliquer à nous et à notre Église les leçons qui y figurent.
La première a trait à la communauté qu'est l'Église. L'apôtre Pierre n'est pas seul dans sa barque, de même le chrétien n'est pas seul dans sa foi. Il est membre d'un groupe, d'une communauté rassemblée dans la foi reçue des apôtres. L'Église est une barque qui accueille plein des gens de partout. Elle est plus grande que lui. Il en est un membre comme tous les autres qui en font partie comme les membres d'un Corps, un Corps mystique dit-on. Même le dernier arrivé, comme saint Paul qui se dit l'avorton, a sa place et sa mission particulière dans l'Église et tous les membres se retrouvent dans la proclamation de la Seigneurie de Jésus-Christ, mort pour nos péchés et ressuscité par la main de Dieu.
La deuxième leçon nous touche directement. Elle nous invite à mettre la main à la pâte chacun et chacune individuellement et en groupe. Les pêcheurs qui se lancent de nouveau sur le lac à la suite de la parole de Jésus « Avancez au large », le font ensemble. Chacun y met du sien. Ils s'entraident fraternellement : « Ils firent signe à leur compagnons de venir les aider ». Quelle belle leçon et quel questionnement aussi pour nous aujourd'hui. Est-ce que nous ne restons pas trop souvent assis dans notre coin? Est-ce que nous ne faisons pas les gérants d'estrade au lieu de nous impliquer personnellement au nom de notre foi?
La troisième leçon est des plus encourageantes. Elle ressemble à celle de la multiplication des pains où il resta douze corbeilles après que la foule eut mangé à sa faim. Ici ce sont les filets qui se déchirent car la pêche est vraiment miraculeuse. La puissance de Dieu fait des merveilles hier, aujourd'hui et demain. Nous ne les voyons pas toujours, mais il suffit de Lui donner notre confiance absolue et de Lui remettre le contrôle pour que Lui fasse fructifier sa Parole au centuple.
Conclusion
Chers frères et sœurs, n'ayons pas peur aujourd’hui de suivre l'exemple de Simon Pierre et des pêcheurs avec lui sur le lac de Génésareth et disons avec foi « Maître, nous avons peiné toute la nuit sans rien prendre; mais, sur ton ordre, nous allons jeter les filets ».
À chaque messe, lorsque le prêtre ou le diacre nous dit à la fin de la messe « Allez dans la paix du Christ », il nous envoie de nouveau dans la barque sur les eaux du monde pour être des hommes et des femmes « pêcheurs » qui annoncent, comme l'a fait saint Paul, la Bonne Nouvelle du Christ, mort pour nos péchés, mis au tombeau, ressuscité et toujours vivant.
Amen!
Mgr Hermann Giguère P.H.
Faculté de théologie et de sciences religieuses
de l'Université Laval
Séminaire de Québec
1 février 2022
Lectures de la messe pour le 5e dimanche du temps ordinaire Année C
Première lecture
« Me voici : envoie-moi ! » (Is 6, 1-2a.3-8)
Lecture du livre du prophète Isaïe
L’année de la mort du roi Ozias,
je vis le Seigneur qui siégeait sur un trône très élevé ;
les pans de son manteau remplissaient le Temple.
Des séraphins se tenaient au-dessus de lui.
Ils se criaient l’un à l’autre :
« Saint ! Saint ! Saint, le Seigneur de l’univers !
Toute la terre est remplie de sa gloire. »
Les pivots des portes se mirent à trembler
à la voix de celui qui criait,
et le Temple se remplissait de fumée.
Je dis alors :
« Malheur à moi ! je suis perdu,
car je suis un homme aux lèvres impures,
j’habite au milieu d’un peuple aux lèvres impures :
et mes yeux ont vu le Roi, le Seigneur de l’univers ! »
L’un des séraphins vola vers moi,
tenant un charbon brûlant
qu’il avait pris avec des pinces sur l’autel.
Il l’approcha de ma bouche et dit :
« Ceci a touché tes lèvres,
et maintenant ta faute est enlevée,
ton péché est pardonné. »
J’entendis alors la voix du Seigneur qui disait :
« Qui enverrai-je ?
qui sera notre messager ? »
Et j’ai répondu :
« Me voici :
envoie-moi ! »
– Parole du Seigneur.
Psaume
(Ps 137 (138), 1-2a, 2bc-3, 4-5, 7c-8)
R/ Je te chante, Seigneur, en présence des anges. (cf. Ps 137, 1c)
De tout mon cœur, Seigneur, je te rends grâce :
tu as entendu les paroles de ma bouche.
Je te chante en présence des anges,
vers ton temple sacré, je me prosterne.
Je rends grâce à ton nom pour ton amour et ta vérité,
car tu élèves, au-dessus de tout, ton nom et ta parole.
Le jour où tu répondis à mon appel,
tu fis grandir en mon âme la force.
Tous les rois de la terre te rendent grâce
quand ils entendent les paroles de ta bouche.
Ils chantent les chemins du Seigneur :
« Qu’elle est grande, la gloire du Seigneur ! »
Ta droite me rend vainqueur.
Le Seigneur fait tout pour moi !
Seigneur, éternel est ton amour :
n’arrête pas l’œuvre de tes mains.
Deuxième lecture
« Voilà ce que nous proclamons, voilà ce que vous croyez » (1 Co 15, 1-11)
Lecture de la première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens
Frères,
je vous rappelle la Bonne Nouvelle
que je vous ai annoncée ;
cet Évangile, vous l’avez reçu ;
c’est en lui que vous tenez bon,
c’est par lui que vous serez sauvés
si vous le gardez tel que je vous l’ai annoncé ;
autrement, c’est pour rien que vous êtes devenus croyants.
Avant tout, je vous ai transmis ceci,
que j’ai moi-même reçu :
le Christ est mort pour nos péchés
conformément aux Écritures,
et il fut mis au tombeau ;
il est ressuscité le troisième jour
conformément aux Écritures,
il est apparu à Pierre, puis aux Douze ;
ensuite il est apparu à plus de cinq cents frères à la fois
– la plupart sont encore vivants,
et quelques-uns sont endormis dans la mort –,
ensuite il est apparu à Jacques, puis à tous les Apôtres.
Et en tout dernier lieu, il est même apparu à l’avorton que je suis.
Car moi, je suis le plus petit des Apôtres,
je ne suis pas digne d’être appelé Apôtre,
puisque j’ai persécuté l’Église de Dieu.
Mais ce que je suis,
je le suis par la grâce de Dieu,
et sa grâce, venant en moi, n’a pas été stérile.
Je me suis donné de la peine plus que tous les autres ;
à vrai dire, ce n’est pas moi,
c’est la grâce de Dieu avec moi.
Bref, qu’il s’agisse de moi ou des autres,
voilà ce que nous proclamons,
voilà ce que vous croyez.
– Parole du Seigneur.
OU LECTURE BREVE
Deuxième lecture
« Voilà ce que nous proclamons, voilà ce que vous croyez » (1 Co 15, 3-8.11)
Lecture de la première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens
Frères,
avant tout, je vous ai transmis ceci,
que j’ai moi-même reçu :
le Christ est mort pour nos péchés
conformément aux Écritures,
et il fut mis au tombeau ;
il est ressuscité le troisième jour
conformément aux Écritures,
il est apparu à Pierre, puis aux Douze ;
ensuite il est apparu à plus de cinq cents frères à la fois
– la plupart sont encore vivants,
et quelques-uns sont endormis dans la mort –,
ensuite il est apparu à Jacques, puis à tous les Apôtres.
Et en tout dernier lieu, il est même apparu à l’avorton que je suis.
Bref, qu’il s’agisse de moi ou des autres,
voilà ce que nous proclamons,
voilà ce que vous croyez.
– Parole du Seigneur.
Évangile
« Laissant tout, ils le suivirent » (Lc 5, 1-11)
Alléluia. Alléluia.
« Venez à ma suite, dit le Seigneur,
et je vous ferai pêcheurs d’hommes. »
Alléluia. (Mt 4, 19)
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là,
la foule se pressait autour de Jésus
pour écouter la parole de Dieu,
tandis qu’il se tenait au bord du lac de Génésareth.
Il vit deux barques qui se trouvaient au bord du lac ;
les pêcheurs en étaient descendus
et lavaient leurs filets.
Jésus monta dans une des barques qui appartenait à Simon,
et lui demanda de s’écarter un peu du rivage.
Puis il s’assit et, de la barque, il enseignait les foules.
Quand il eut fini de parler,
il dit à Simon :
« Avance au large,
et jetez vos filets pour la pêche. »
Simon lui répondit :
« Maître, nous avons peiné toute la nuit sans rien prendre ;
mais, sur ta parole, je vais jeter les filets. »
Et l’ayant fait,
ils capturèrent une telle quantité de poissons
que leurs filets allaient se déchirer.
Ils firent signe à leurs compagnons de l’autre barque
de venir les aider.
Ceux-ci vinrent,
et ils remplirent les deux barques,
à tel point qu’elles enfonçaient.
à cette vue, Simon-Pierre tomba aux genoux de Jésus,
en disant :
« Éloigne-toi de moi, Seigneur,
car je suis un homme pécheur. »
En effet, un grand effroi l’avait saisi,
lui et tous ceux qui étaient avec lui,
devant la quantité de poissons qu’ils avaient pêchés ;
et de même Jacques et Jean, fils de Zébédée,
les associés de Simon.
Jésus dit à Simon :
« Sois sans crainte,
désormais ce sont des hommes que tu prendras. »
Alors ils ramenèrent les barques au rivage
et, laissant tout, ils le suivirent.
– Acclamons la Parole de Dieu.
Première lecture
« Me voici : envoie-moi ! » (Is 6, 1-2a.3-8)
Lecture du livre du prophète Isaïe
L’année de la mort du roi Ozias,
je vis le Seigneur qui siégeait sur un trône très élevé ;
les pans de son manteau remplissaient le Temple.
Des séraphins se tenaient au-dessus de lui.
Ils se criaient l’un à l’autre :
« Saint ! Saint ! Saint, le Seigneur de l’univers !
Toute la terre est remplie de sa gloire. »
Les pivots des portes se mirent à trembler
à la voix de celui qui criait,
et le Temple se remplissait de fumée.
Je dis alors :
« Malheur à moi ! je suis perdu,
car je suis un homme aux lèvres impures,
j’habite au milieu d’un peuple aux lèvres impures :
et mes yeux ont vu le Roi, le Seigneur de l’univers ! »
L’un des séraphins vola vers moi,
tenant un charbon brûlant
qu’il avait pris avec des pinces sur l’autel.
Il l’approcha de ma bouche et dit :
« Ceci a touché tes lèvres,
et maintenant ta faute est enlevée,
ton péché est pardonné. »
J’entendis alors la voix du Seigneur qui disait :
« Qui enverrai-je ?
qui sera notre messager ? »
Et j’ai répondu :
« Me voici :
envoie-moi ! »
– Parole du Seigneur.
Psaume
(Ps 137 (138), 1-2a, 2bc-3, 4-5, 7c-8)
R/ Je te chante, Seigneur, en présence des anges. (cf. Ps 137, 1c)
De tout mon cœur, Seigneur, je te rends grâce :
tu as entendu les paroles de ma bouche.
Je te chante en présence des anges,
vers ton temple sacré, je me prosterne.
Je rends grâce à ton nom pour ton amour et ta vérité,
car tu élèves, au-dessus de tout, ton nom et ta parole.
Le jour où tu répondis à mon appel,
tu fis grandir en mon âme la force.
Tous les rois de la terre te rendent grâce
quand ils entendent les paroles de ta bouche.
Ils chantent les chemins du Seigneur :
« Qu’elle est grande, la gloire du Seigneur ! »
Ta droite me rend vainqueur.
Le Seigneur fait tout pour moi !
Seigneur, éternel est ton amour :
n’arrête pas l’œuvre de tes mains.
Deuxième lecture
« Voilà ce que nous proclamons, voilà ce que vous croyez » (1 Co 15, 1-11)
Lecture de la première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens
Frères,
je vous rappelle la Bonne Nouvelle
que je vous ai annoncée ;
cet Évangile, vous l’avez reçu ;
c’est en lui que vous tenez bon,
c’est par lui que vous serez sauvés
si vous le gardez tel que je vous l’ai annoncé ;
autrement, c’est pour rien que vous êtes devenus croyants.
Avant tout, je vous ai transmis ceci,
que j’ai moi-même reçu :
le Christ est mort pour nos péchés
conformément aux Écritures,
et il fut mis au tombeau ;
il est ressuscité le troisième jour
conformément aux Écritures,
il est apparu à Pierre, puis aux Douze ;
ensuite il est apparu à plus de cinq cents frères à la fois
– la plupart sont encore vivants,
et quelques-uns sont endormis dans la mort –,
ensuite il est apparu à Jacques, puis à tous les Apôtres.
Et en tout dernier lieu, il est même apparu à l’avorton que je suis.
Car moi, je suis le plus petit des Apôtres,
je ne suis pas digne d’être appelé Apôtre,
puisque j’ai persécuté l’Église de Dieu.
Mais ce que je suis,
je le suis par la grâce de Dieu,
et sa grâce, venant en moi, n’a pas été stérile.
Je me suis donné de la peine plus que tous les autres ;
à vrai dire, ce n’est pas moi,
c’est la grâce de Dieu avec moi.
Bref, qu’il s’agisse de moi ou des autres,
voilà ce que nous proclamons,
voilà ce que vous croyez.
– Parole du Seigneur.
OU LECTURE BREVE
Deuxième lecture
« Voilà ce que nous proclamons, voilà ce que vous croyez » (1 Co 15, 3-8.11)
Lecture de la première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens
Frères,
avant tout, je vous ai transmis ceci,
que j’ai moi-même reçu :
le Christ est mort pour nos péchés
conformément aux Écritures,
et il fut mis au tombeau ;
il est ressuscité le troisième jour
conformément aux Écritures,
il est apparu à Pierre, puis aux Douze ;
ensuite il est apparu à plus de cinq cents frères à la fois
– la plupart sont encore vivants,
et quelques-uns sont endormis dans la mort –,
ensuite il est apparu à Jacques, puis à tous les Apôtres.
Et en tout dernier lieu, il est même apparu à l’avorton que je suis.
Bref, qu’il s’agisse de moi ou des autres,
voilà ce que nous proclamons,
voilà ce que vous croyez.
– Parole du Seigneur.
Évangile
« Laissant tout, ils le suivirent » (Lc 5, 1-11)
Alléluia. Alléluia.
« Venez à ma suite, dit le Seigneur,
et je vous ferai pêcheurs d’hommes. »
Alléluia. (Mt 4, 19)
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là,
la foule se pressait autour de Jésus
pour écouter la parole de Dieu,
tandis qu’il se tenait au bord du lac de Génésareth.
Il vit deux barques qui se trouvaient au bord du lac ;
les pêcheurs en étaient descendus
et lavaient leurs filets.
Jésus monta dans une des barques qui appartenait à Simon,
et lui demanda de s’écarter un peu du rivage.
Puis il s’assit et, de la barque, il enseignait les foules.
Quand il eut fini de parler,
il dit à Simon :
« Avance au large,
et jetez vos filets pour la pêche. »
Simon lui répondit :
« Maître, nous avons peiné toute la nuit sans rien prendre ;
mais, sur ta parole, je vais jeter les filets. »
Et l’ayant fait,
ils capturèrent une telle quantité de poissons
que leurs filets allaient se déchirer.
Ils firent signe à leurs compagnons de l’autre barque
de venir les aider.
Ceux-ci vinrent,
et ils remplirent les deux barques,
à tel point qu’elles enfonçaient.
à cette vue, Simon-Pierre tomba aux genoux de Jésus,
en disant :
« Éloigne-toi de moi, Seigneur,
car je suis un homme pécheur. »
En effet, un grand effroi l’avait saisi,
lui et tous ceux qui étaient avec lui,
devant la quantité de poissons qu’ils avaient pêchés ;
et de même Jacques et Jean, fils de Zébédée,
les associés de Simon.
Jésus dit à Simon :
« Sois sans crainte,
désormais ce sont des hommes que tu prendras. »
Alors ils ramenèrent les barques au rivage
et, laissant tout, ils le suivirent.
– Acclamons la Parole de Dieu.