Crédits photo : Bernadette Lopez, alias Berna dans Évangile et peinture
Dans sa prédication et ses enseignements, Jésus aime les images qui parlent aux gens. Souvenez-vous de celles du sel, du levain dans la pâte, de la semence jetée dans la bonne terre.
Dans cette péricope de l’évangile de saint Jean qui vient d’être lue, Jésus se présente comme le bon berger ou le bon pasteur. Et à la fin de cet enseignement, Jésus ajoute à l’image du berger et des brebis, celle de la porte. « Moi, je suis la porte des brebis ». J’ai donc choisi de m’arrêter sur cette image qui souligne un aspect essentiel de la mission de Jésus : il est le seul et unique médiateur ente Dieu et l'humanité.
Regardons-y de plus près en commençant par l'Ancien Testament puis, ensuite, en approfondissant cette image pour nous aujourd'hui.
I – L’image de la porte
L’image de la porte très souvent utilisée dans l’Ancien Testament l'est toujours en lien avec la présence de Dieu. Quand le prophète Isaïe parle du jour de la paix universelle, il décrit un temps où la présence de Dieu sera toujours là, où « tes portes seront toujours ouvertes, le jour ni la nuit elles ne seront fermées » (Isaïe 60, 11). Dans le temple de Jérusalem, l’autel pour les sacrifices se trouvait à la porte de la partie la plus sacrée, le Saint des Saints où résidait la présence du Seigneur « devant l’entrée de la Demeure, de la Tente de Réunion » (Exode 40, 6). Dans le psaume 24 aux versets 7 à 10 que nous utilisons beaucoup dans le temps de Noël, le psalmiste s’exclame : « Portes, levez vos frontons élevez-vous, portes éternelles : qu’il entre, le roi de gloire! »
Ici, dans notre texte, Jésus s’applique à lui-même l’image de la porte. Ce faisant, il se présente comme le seul et unique médiateur auprès de Dieu. Il n’y a pas d’autre porte que Lui pour aller vers Dieu. Il est LA PORTE à travers laquelle nous avons « accès au Père » (Éphésiens 2, 18). Il est le «chemin nouveau et vivant » pour rejoindre Dieu : « C'est avec assurance que nous pouvons entrer dans le véritable sanctuaire grâce au sang de Jésus : nous avons là un chemin nouveau et vivant.» (Hébreux 10, 20).
Cette porte grande ouverte offre un espace de liberté et non de domination. Ceux qui ont précédé Jésus opprimaient les gens, - ce qui est encore le cas souvent aujourd'hui - « des voleurs et des bandits » dit Jésus. Lui, il ouvre la porte du Salut, une présence du Seigneur qui est offerte gratuitement à tous et que l’on accepte librement. Tu peux entrer, tu peux sortir quand tu le veux : « Si quelqu'un entre en passant par moi, il sera sauvé; il pourra entrer; il pourra sortir et trouver un pâturage. Le voleur ne vient que pour voler, égorger, faire périr. Moi, je suis venu pour que les brebis aient la vie en abondance. » La présence de Dieu est une présence de vie, une vie en abondance, porteuse de vie éternelle.
« Je suis venu pour que les brebis aient la vie en abondance ». Quelle belle promesse!
II – La réalisation de la promesse
Quelles sont les retombées de cette image où Jésus se présente comme LA PORTE des brebis ? Les premiers chrétiens qui entendaient la lettre de saint Pierre dont nous avons lu un extrait dans la deuxième lecture étaient conscients de vivre ces retombées. Guéris et sauvés par les blessures et la mort de Jésus, ils ne se sentent pas laissés à eux-mêmes errants dans le monde sans savoir où aller. Ils regardent vers leur Berger qui est Jésus, le « gardien de leurs âmes », la porte par où ils peuvent aller à Dieu.
Tous les disciples de Jésus, d’alors et d'aujourd’hui, sont des personnes en cheminement. Nous en sommes. Nous cherchons le chemin de l’enclos dont il est question au début de l’évangile où se trouve la rencontre avec Dieu dans nos vies. Cet enclos, dit-on, servait au repos des brebis. Le berger se tenait dans la porte en se couchant parfois sur le sol pour les garder avec lui et les protéger. Voilà où nous attend le Bon Pasteur, le « gardien de nos âmes » comme le dit la Lettre de saint Pierre.
Plusieurs chemins s’offrent à nous. On peut être tentés d’escalader, d’entrer par nous-mêmes dans des paradis artificiels sans passer par Jésus. C’est une tentation qu’on retrouve partout de nos jours. Jésus disparaît de l’horizon. Il devient pour plusieurs un bon garçon, un personnage hors normes, mais on ne lui reconnaît pas le rôle de médiateur entre Dieu et les hommes. Il n'est plus LA PORTE. On en fait un sage qu’on respecte. Un point c’est tout. Alors que ce que Jésus désire, c’est d’être celui qui ouvre la porte d’un enclos à nul autre pareil, celui du Royaume de Dieu présent parmi nous.
III –Application pratique
Comment entrer dans ce Royaume de Dieu dont Jésus est la PORTE ? Cette question n’est pas nouvelle. La première lecture nous montre qu’elle se posait déjà lors des premières prédications des apôtres après la Pentecôte. « Frères, que devons-nous faire? » demandait-on à saint Pierre et aux Apôtres.
Et quelle était la réponse - qui est toujours valable aujourd'hui - « Convertissez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ pour le pardon de ses péchés, vous recevrez alors le don du Saint-Esprit…car la promesse est pour vous, pour vos enfants et pour tous ceux qui sont loin, aussi nombreux que le Seigneur, notre Dieu les appellera ».
Voyez-vous, le mystère de la porte des brebis implique que les brebis que nous sommes se déplacent par elles-mêmes et qu’elles fassent le chemin nécessaire pour accueillir le don de Dieu qui leur permettra d’entrer dans le Royaume. C'est cela le « Convertissez-vous » que propose saint Pierre, une transformation qui change la vie et fait du Ressuscité le Maître et Seigneur de notre vie.
Nous sommes encore dans la célébration de la Fête de Pâques qui se prolonge jusqu'à l’Ascension. Profitons de ce temps de Pâques pour vivre une nouvelle conversion en renonçant à ce qui nous éloigne de Dieu et en ouvrant notre cœur à l’action de l’Esprit Saint qui nous fera vivre comme un second baptême nous remplissant d’élan et d’ardeur dans notre vie chrétienne.
Conclusion
Nous sommes chanceux et chanceuses d’avoir une « PORTE » pour aller à Dieu comme celle qu’est Jésus. Nous pouvons être sûrs de sa présence constante à notre vie même lorsque nous ne la sentons pas. Laissons monter notre action de grâces pour ce don de Dieu.
Au cours de cette Eucharistie, dans la foi, passons la « PORTE » et réitérons notre désir d’union à Dieu par Jésus qui est toujours vivant avec le Père et l’Esprit Saint « pour les siècles des siècles ».
Amen!
Mgr Hermann Giguère P. H.
Faculté de théologie et de sciences religieuses
de l'Université Laval
Séminaire de Québec
25 avril 2023
Dans cette péricope de l’évangile de saint Jean qui vient d’être lue, Jésus se présente comme le bon berger ou le bon pasteur. Et à la fin de cet enseignement, Jésus ajoute à l’image du berger et des brebis, celle de la porte. « Moi, je suis la porte des brebis ». J’ai donc choisi de m’arrêter sur cette image qui souligne un aspect essentiel de la mission de Jésus : il est le seul et unique médiateur ente Dieu et l'humanité.
Regardons-y de plus près en commençant par l'Ancien Testament puis, ensuite, en approfondissant cette image pour nous aujourd'hui.
I – L’image de la porte
L’image de la porte très souvent utilisée dans l’Ancien Testament l'est toujours en lien avec la présence de Dieu. Quand le prophète Isaïe parle du jour de la paix universelle, il décrit un temps où la présence de Dieu sera toujours là, où « tes portes seront toujours ouvertes, le jour ni la nuit elles ne seront fermées » (Isaïe 60, 11). Dans le temple de Jérusalem, l’autel pour les sacrifices se trouvait à la porte de la partie la plus sacrée, le Saint des Saints où résidait la présence du Seigneur « devant l’entrée de la Demeure, de la Tente de Réunion » (Exode 40, 6). Dans le psaume 24 aux versets 7 à 10 que nous utilisons beaucoup dans le temps de Noël, le psalmiste s’exclame : « Portes, levez vos frontons élevez-vous, portes éternelles : qu’il entre, le roi de gloire! »
Ici, dans notre texte, Jésus s’applique à lui-même l’image de la porte. Ce faisant, il se présente comme le seul et unique médiateur auprès de Dieu. Il n’y a pas d’autre porte que Lui pour aller vers Dieu. Il est LA PORTE à travers laquelle nous avons « accès au Père » (Éphésiens 2, 18). Il est le «chemin nouveau et vivant » pour rejoindre Dieu : « C'est avec assurance que nous pouvons entrer dans le véritable sanctuaire grâce au sang de Jésus : nous avons là un chemin nouveau et vivant.» (Hébreux 10, 20).
Cette porte grande ouverte offre un espace de liberté et non de domination. Ceux qui ont précédé Jésus opprimaient les gens, - ce qui est encore le cas souvent aujourd'hui - « des voleurs et des bandits » dit Jésus. Lui, il ouvre la porte du Salut, une présence du Seigneur qui est offerte gratuitement à tous et que l’on accepte librement. Tu peux entrer, tu peux sortir quand tu le veux : « Si quelqu'un entre en passant par moi, il sera sauvé; il pourra entrer; il pourra sortir et trouver un pâturage. Le voleur ne vient que pour voler, égorger, faire périr. Moi, je suis venu pour que les brebis aient la vie en abondance. » La présence de Dieu est une présence de vie, une vie en abondance, porteuse de vie éternelle.
« Je suis venu pour que les brebis aient la vie en abondance ». Quelle belle promesse!
II – La réalisation de la promesse
Quelles sont les retombées de cette image où Jésus se présente comme LA PORTE des brebis ? Les premiers chrétiens qui entendaient la lettre de saint Pierre dont nous avons lu un extrait dans la deuxième lecture étaient conscients de vivre ces retombées. Guéris et sauvés par les blessures et la mort de Jésus, ils ne se sentent pas laissés à eux-mêmes errants dans le monde sans savoir où aller. Ils regardent vers leur Berger qui est Jésus, le « gardien de leurs âmes », la porte par où ils peuvent aller à Dieu.
Tous les disciples de Jésus, d’alors et d'aujourd’hui, sont des personnes en cheminement. Nous en sommes. Nous cherchons le chemin de l’enclos dont il est question au début de l’évangile où se trouve la rencontre avec Dieu dans nos vies. Cet enclos, dit-on, servait au repos des brebis. Le berger se tenait dans la porte en se couchant parfois sur le sol pour les garder avec lui et les protéger. Voilà où nous attend le Bon Pasteur, le « gardien de nos âmes » comme le dit la Lettre de saint Pierre.
Plusieurs chemins s’offrent à nous. On peut être tentés d’escalader, d’entrer par nous-mêmes dans des paradis artificiels sans passer par Jésus. C’est une tentation qu’on retrouve partout de nos jours. Jésus disparaît de l’horizon. Il devient pour plusieurs un bon garçon, un personnage hors normes, mais on ne lui reconnaît pas le rôle de médiateur entre Dieu et les hommes. Il n'est plus LA PORTE. On en fait un sage qu’on respecte. Un point c’est tout. Alors que ce que Jésus désire, c’est d’être celui qui ouvre la porte d’un enclos à nul autre pareil, celui du Royaume de Dieu présent parmi nous.
III –Application pratique
Comment entrer dans ce Royaume de Dieu dont Jésus est la PORTE ? Cette question n’est pas nouvelle. La première lecture nous montre qu’elle se posait déjà lors des premières prédications des apôtres après la Pentecôte. « Frères, que devons-nous faire? » demandait-on à saint Pierre et aux Apôtres.
Et quelle était la réponse - qui est toujours valable aujourd'hui - « Convertissez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ pour le pardon de ses péchés, vous recevrez alors le don du Saint-Esprit…car la promesse est pour vous, pour vos enfants et pour tous ceux qui sont loin, aussi nombreux que le Seigneur, notre Dieu les appellera ».
Voyez-vous, le mystère de la porte des brebis implique que les brebis que nous sommes se déplacent par elles-mêmes et qu’elles fassent le chemin nécessaire pour accueillir le don de Dieu qui leur permettra d’entrer dans le Royaume. C'est cela le « Convertissez-vous » que propose saint Pierre, une transformation qui change la vie et fait du Ressuscité le Maître et Seigneur de notre vie.
Nous sommes encore dans la célébration de la Fête de Pâques qui se prolonge jusqu'à l’Ascension. Profitons de ce temps de Pâques pour vivre une nouvelle conversion en renonçant à ce qui nous éloigne de Dieu et en ouvrant notre cœur à l’action de l’Esprit Saint qui nous fera vivre comme un second baptême nous remplissant d’élan et d’ardeur dans notre vie chrétienne.
Conclusion
Nous sommes chanceux et chanceuses d’avoir une « PORTE » pour aller à Dieu comme celle qu’est Jésus. Nous pouvons être sûrs de sa présence constante à notre vie même lorsque nous ne la sentons pas. Laissons monter notre action de grâces pour ce don de Dieu.
Au cours de cette Eucharistie, dans la foi, passons la « PORTE » et réitérons notre désir d’union à Dieu par Jésus qui est toujours vivant avec le Père et l’Esprit Saint « pour les siècles des siècles ».
Amen!
Mgr Hermann Giguère P. H.
Faculté de théologie et de sciences religieuses
de l'Université Laval
Séminaire de Québec
25 avril 2023
Lectures de la messe Homélie pour le 4e dimanche de Pâques Année A
Lectures de la messe
Première lecture
« Dieu l’a fait Seigneur et Christ » (Ac 2, 14a.36-41)
Lecture du livre des Actes des Apôtres
Le jour de la Pentecôte,
Pierre, debout avec les onze autres Apôtres,
éleva la voix et fit cette déclaration :
« Que toute la maison d’Israël le sache donc avec certitude :
Dieu l’a fait Seigneur et Christ,
ce Jésus que vous aviez crucifié. »
Les auditeurs furent touchés au cœur ;
ils dirent à Pierre et aux autres Apôtres :
« Frères, que devons-nous faire ? »
Pierre leur répondit :
« Convertissez-vous,
et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus Christ
pour le pardon de ses péchés ;
vous recevrez alors le don du Saint-Esprit.
Car la promesse est pour vous,
pour vos enfants
et pour tous ceux qui sont loin,
aussi nombreux que le Seigneur notre Dieu les appellera. »
Par bien d’autres paroles encore,
Pierre les adjurait et les exhortait en disant :
« Détournez-vous de cette génération tortueuse,
et vous serez sauvés. »
Alors, ceux qui avaient accueilli la parole de Pierre
furent baptisés.
Ce jour-là, environ trois mille personnes
se joignirent à eux.
– Parole du Seigneur.
Psaume
(Ps 22 (23), 1-2ab, 2c-3, 4, 5, 6)
R/ Le Seigneur est mon berger :
rien ne saurait me manquer.
ou : Alléluia ! (cf. Ps 22, 1)
Le Seigneur est mon berger :
je ne manque de rien.
Sur des prés d’herbe fraîche,
il me fait reposer.
Il me mène vers les eaux tranquilles
et me fait revivre ;
il me conduit par le juste chemin
pour l’honneur de son nom.
Si je traverse les ravins de la mort,
je ne crains aucun mal,
car tu es avec moi :
ton bâton me guide et me rassure.
Tu prépares la table pour moi
devant mes ennemis ;
tu répands le parfum sur ma tête,
ma coupe est débordante.
Grâce et bonheur m’accompagnent
tous les jours de ma vie ;
j’habiterai la maison du Seigneur
pour la durée de mes jours.
Deuxième lecture
« Vous êtes retournés vers le berger de vos âmes » (1 P 2, 20b-25)
Lecture de la première lettre de saint Pierre apôtre
Bien-aimés,
si vous supportez la souffrance pour avoir fait le bien,
c’est une grâce aux yeux de Dieu.
C’est bien à cela que vous avez été appelés,
car c’est pour vous que le Christ,
lui aussi, a souffert ;
il vous a laissé un modèle
afin que vous suiviez ses traces.
Lui n’a pas commis de péché ;
dans sa bouche,
on n’a pas trouvé de mensonge.
Insulté, il ne rendait pas l’insulte,
dans la souffrance, il ne menaçait pas,
mais il s’abandonnait
à Celui qui juge avec justice.
Lui-même a porté nos péchés,
dans son corps, sur le bois,
afin que, morts à nos péchés,
nous vivions pour la justice.
Par ses blessures, nous sommes guéris.
Car vous étiez errants
comme des brebis ;
mais à présent vous êtes retournés
vers votre berger, le gardien de vos âmes.
– Parole du Seigneur.
Évangile
« Je suis la porte des brebis » (Jn 10, 1-10)
Alléluia. Alléluia.
Je suis le bon Pasteur, dit le Seigneur ;
je connais mes brebis
et mes brebis me connaissent.
Alléluia. (Jn 10, 14)
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean
En ce temps-là, Jésus déclara :
« Amen, amen, je vous le dis :
celui qui entre dans l’enclos des brebis
sans passer par la porte,
mais qui escalade par un autre endroit,
celui-là est un voleur et un bandit.
Celui qui entre par la porte,
c’est le pasteur, le berger des brebis.
Le portier lui ouvre,
et les brebis écoutent sa voix.
Ses brebis à lui, il les appelle chacune par son nom,
et il les fait sortir.
Quand il a poussé dehors toutes les siennes,
il marche à leur tête,
et les brebis le suivent,
car elles connaissent sa voix.
Jamais elles ne suivront un étranger,
mais elles s’enfuiront loin de lui,
car elles ne connaissent pas la voix des étrangers. »
Jésus employa cette image pour s’adresser aux pharisiens,
mais eux ne comprirent pas de quoi il leur parlait.
C’est pourquoi Jésus reprit la parole :
« Amen, amen, je vous le dis :
Moi, je suis la porte des brebis.
Tous ceux qui sont venus avant moi
sont des voleurs et des bandits ;
mais les brebis ne les ont pas écoutés.
Moi, je suis la porte.
Si quelqu’un entre en passant par moi,
il sera sauvé ;
il pourra entrer ; il pourra sortir et trouver un pâturage.
Le voleur ne vient que pour voler, égorger, faire périr.
Moi, je suis venu pour que les brebis aient la vie,
la vie en abondance. »
– Acclamons la Parole de Dieu.
Lectures de la messe
Première lecture
« Dieu l’a fait Seigneur et Christ » (Ac 2, 14a.36-41)
Lecture du livre des Actes des Apôtres
Le jour de la Pentecôte,
Pierre, debout avec les onze autres Apôtres,
éleva la voix et fit cette déclaration :
« Que toute la maison d’Israël le sache donc avec certitude :
Dieu l’a fait Seigneur et Christ,
ce Jésus que vous aviez crucifié. »
Les auditeurs furent touchés au cœur ;
ils dirent à Pierre et aux autres Apôtres :
« Frères, que devons-nous faire ? »
Pierre leur répondit :
« Convertissez-vous,
et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus Christ
pour le pardon de ses péchés ;
vous recevrez alors le don du Saint-Esprit.
Car la promesse est pour vous,
pour vos enfants
et pour tous ceux qui sont loin,
aussi nombreux que le Seigneur notre Dieu les appellera. »
Par bien d’autres paroles encore,
Pierre les adjurait et les exhortait en disant :
« Détournez-vous de cette génération tortueuse,
et vous serez sauvés. »
Alors, ceux qui avaient accueilli la parole de Pierre
furent baptisés.
Ce jour-là, environ trois mille personnes
se joignirent à eux.
– Parole du Seigneur.
Psaume
(Ps 22 (23), 1-2ab, 2c-3, 4, 5, 6)
R/ Le Seigneur est mon berger :
rien ne saurait me manquer.
ou : Alléluia ! (cf. Ps 22, 1)
Le Seigneur est mon berger :
je ne manque de rien.
Sur des prés d’herbe fraîche,
il me fait reposer.
Il me mène vers les eaux tranquilles
et me fait revivre ;
il me conduit par le juste chemin
pour l’honneur de son nom.
Si je traverse les ravins de la mort,
je ne crains aucun mal,
car tu es avec moi :
ton bâton me guide et me rassure.
Tu prépares la table pour moi
devant mes ennemis ;
tu répands le parfum sur ma tête,
ma coupe est débordante.
Grâce et bonheur m’accompagnent
tous les jours de ma vie ;
j’habiterai la maison du Seigneur
pour la durée de mes jours.
Deuxième lecture
« Vous êtes retournés vers le berger de vos âmes » (1 P 2, 20b-25)
Lecture de la première lettre de saint Pierre apôtre
Bien-aimés,
si vous supportez la souffrance pour avoir fait le bien,
c’est une grâce aux yeux de Dieu.
C’est bien à cela que vous avez été appelés,
car c’est pour vous que le Christ,
lui aussi, a souffert ;
il vous a laissé un modèle
afin que vous suiviez ses traces.
Lui n’a pas commis de péché ;
dans sa bouche,
on n’a pas trouvé de mensonge.
Insulté, il ne rendait pas l’insulte,
dans la souffrance, il ne menaçait pas,
mais il s’abandonnait
à Celui qui juge avec justice.
Lui-même a porté nos péchés,
dans son corps, sur le bois,
afin que, morts à nos péchés,
nous vivions pour la justice.
Par ses blessures, nous sommes guéris.
Car vous étiez errants
comme des brebis ;
mais à présent vous êtes retournés
vers votre berger, le gardien de vos âmes.
– Parole du Seigneur.
Évangile
« Je suis la porte des brebis » (Jn 10, 1-10)
Alléluia. Alléluia.
Je suis le bon Pasteur, dit le Seigneur ;
je connais mes brebis
et mes brebis me connaissent.
Alléluia. (Jn 10, 14)
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean
En ce temps-là, Jésus déclara :
« Amen, amen, je vous le dis :
celui qui entre dans l’enclos des brebis
sans passer par la porte,
mais qui escalade par un autre endroit,
celui-là est un voleur et un bandit.
Celui qui entre par la porte,
c’est le pasteur, le berger des brebis.
Le portier lui ouvre,
et les brebis écoutent sa voix.
Ses brebis à lui, il les appelle chacune par son nom,
et il les fait sortir.
Quand il a poussé dehors toutes les siennes,
il marche à leur tête,
et les brebis le suivent,
car elles connaissent sa voix.
Jamais elles ne suivront un étranger,
mais elles s’enfuiront loin de lui,
car elles ne connaissent pas la voix des étrangers. »
Jésus employa cette image pour s’adresser aux pharisiens,
mais eux ne comprirent pas de quoi il leur parlait.
C’est pourquoi Jésus reprit la parole :
« Amen, amen, je vous le dis :
Moi, je suis la porte des brebis.
Tous ceux qui sont venus avant moi
sont des voleurs et des bandits ;
mais les brebis ne les ont pas écoutés.
Moi, je suis la porte.
Si quelqu’un entre en passant par moi,
il sera sauvé ;
il pourra entrer ; il pourra sortir et trouver un pâturage.
Le voleur ne vient que pour voler, égorger, faire périr.
Moi, je suis venu pour que les brebis aient la vie,
la vie en abondance. »
– Acclamons la Parole de Dieu.