Les bougies de l'Avent dans la chapelle du Grand Séminaire à Québec il y a quelques années. (Crédtis photo : H. Giguère)
Je garde en mémoire une image de ma mère qui peut illustrer le message des lectures de ce 3e dimanche de l’Avent qui est consacré à la joie de l’attente. En effet, ma mère qui avec mon père recevait à la maison toute la famille pour Noël : enfants, conjoints, petits-enfants et quelques amis le soir du jour de Noël, commençait les préparatifs avec le début de l’Avent. Elle devenait un peu fébrile. Cette préparation l’habitait. Elle pensait à tout : repas, logement, déplacements et jeux pour les enfants. Cette fébrilité, m’a-t-elle confié à la fin de sa vie lorsqu’elle ne pouvait plus recevoir la famille, lui donnait une grande joie, une joie qui la sortait d’elle-même et qui donnait un sens à sa vie, car, disait-elle, « je les aime tellement mes enfants et toute ma famille, c’est ce que j’ai de plus beau ».
Essayons d’appliquer cette expérience à ce que nous sommes invités à vivre durant le temps de l’Avent.
I – Sortir de nous-mêmes
Le temps de l’Avent nous fait sortir de nous-mêmes comme l’expérimentait ma mère dans ses préparatifs des Fêtes. Si nous suivons la liturgie de ce temps, c’est la Venue du Christ qui prend toute la place. Dans l’Évangile de ce jour le prophète Jean-Baptiste ne mâche pas ses mots pour inviter ses contemporains à sortir des sentiers battus et à ouvrir leur cœur à la nouveauté que représente Jésus.
Humblement, Jean-Baptiste s’en fait le serviteur, il veut être celui qui annonce un plus grand que lui dont il dit : « Il vient, celui qui est plus puissant que moi. Je ne suis pas digne de défaire la courroie de ses sandales » et il veut permettre ainsi de reconnaître l’Envoyé du Père baptisé dans l’Esprit Saint sur qui le Père a mis toutes ses complaisances (cf. Luc 3, 21-22). Jean-Baptiste est le modèle du chrétien qui refuse de se centrer sur lui-même, mais qui s’ouvre au projet de Dieu dans sa vie et dans le monde.
Ainsi, le disciple de Jésus expérimente une joie réelle car la joie profonde se nourrit d'ouverture et de don plutôt que de rétrécissement et d’égoïsme. Les gens refermés sur eux-mêmes ne sont pas heureux. Le bonheur est dans l'ouverture au don de Dieu et dans le don de soi pour les autres. Pour ma mère c’était ses enfants et sa famille qui la rendait heureuse et joyeuse, pour chacun et chacune de nous le bonheur et la joie se retrouveront dans le chemin qui est le nôtre et que le Seigneur nous indique dans les évènements et dans notre prière.
II – Le sens de notre vie
Le chemin que nous vivons dans nos occupations et nos engagements ainsi que dans nos travaux, a un sens profond si nous le laissons s’éclairer avec la foi en la Parole de Dieu, en la Bonne Nouvelle proclamée par Jésus qui est la Voie, la Vérité et la Vie. Notre chemin se confond alors avec les chemins du Christ et de sa Venue. Reconnaissant alors Jésus comme le Seigneur de nos vies, un bonheur et une joie incomparables nous envahissent.
Bien sûr les épreuves, les combats, les difficultés ne disparaissent pas, mais notre vie a un sens à partir de là. Nous ne sommes pas comme des gens sans but et à la dérive, mais nous sommes en marche dans l’attente de la pleine révélation du Christ qui est déjà là au milieu de nous.
C’est pourquoi nous pouvons nous réjouir dès maintenant dans un monde bouleversé et meurtri par tant de malheurs de toutes sortes comme celui de l''exploitation des personnes dans les abus de toutes sortes, celui des démunis oubliés, celui des enfants exploités dans le zones de guerre, Gaza et le Liban etc. Oui! malgré cela, nous pouvons nous réjouir et laisser notre cœur s’habiller de joie à la venue d'un Sauveur. C'est ce que dit si bien l’antienne d’ouverture de ce dimanche qui en latin commence par le mot « Gaudete » (c’est pourquoi on a appelé ce dimanche : le dimanche « Gaudete ») : « Soyez dans la joie du Seigneur, soyez toujours dans la joie, le Seigneur est proche » (cf. Philippiens 4, 4-5)
III- Les compléments de la joie
Avant de terminer, j'aimerais ajouter que la joie du chrétien n’est jamais seule. La joie chrétienne est un fruit de l’Esprit qui s’accompagne de plein d’autres fruits notamment la paix de Dieu qui, comme dit saint Paul dans la seconde lecture, dépasse tout ce qu’on peut imaginer. Dans l’Épitre aux Galates, saint Paul en énumérera d’autres : amour, patience, bonté, bienveillance, fidélité, douceur et maîtrise de soi (Galates 5, 22).
Si comme les auditeurs de Jean-Baptiste nous nous demandons « Que devons-nous faire? », nous pouvons aller au fond de notre cœur pour y trouver des réponses que l’Esprit Saint y dépose. Noël qui s’en vient nous donne des occasions nombreuses de sortir de nous–mêmes, de nous ouvrir au partage, d’être à l’écoute de son conjoint, de sa conjointe, de ses enfants, de ceux et celles qui sont dans le besoin, de ceux et celles qu’on rencontre etc.
Les conseils de Jean-Baptiste étaient parfaitement ciblés pour ceux qui posaient la question « Que devons-nous faire? ». Soyons sûrs que ceux de l’Esprit-Saint en nous le sont tout autant. À nous de nous mettre à l’écoute, une écoute dégagée, une écoute qui libère et remplit de joie.
Conclusion
Que cette Eucharistie nous fasse entrer de plus en plus dans un chemin qui ouvre sur la Bonne Nouvelle que Jésus apporte, celle d’un Dieu miséricordieux qui donne son Fils qui vient habiter parmi nous. Nous serons alors en mesure de nous réjouir et de chanter avec cœur le cantique d’Isaïe qui figure comme chant de méditation aujourd’hui : « Voici le Dieu qui me sauve, j’ai confiance, je n’ai plus de crainte. Ma force et mon chant, c’est le Seigneur : il est pour moi le salut. »
Laissons éclater notre joie : Dieu est au milieu de son peuple, il est Dieu-avec-nous, l'Emmanuel.
Amen!
Mgr Hermann Giguère P.H.
Séminaire de Québec
Faculté de théologie et de sciences religieuses
de l'Université Laval
le 10 décembre 2024
Essayons d’appliquer cette expérience à ce que nous sommes invités à vivre durant le temps de l’Avent.
I – Sortir de nous-mêmes
Le temps de l’Avent nous fait sortir de nous-mêmes comme l’expérimentait ma mère dans ses préparatifs des Fêtes. Si nous suivons la liturgie de ce temps, c’est la Venue du Christ qui prend toute la place. Dans l’Évangile de ce jour le prophète Jean-Baptiste ne mâche pas ses mots pour inviter ses contemporains à sortir des sentiers battus et à ouvrir leur cœur à la nouveauté que représente Jésus.
Humblement, Jean-Baptiste s’en fait le serviteur, il veut être celui qui annonce un plus grand que lui dont il dit : « Il vient, celui qui est plus puissant que moi. Je ne suis pas digne de défaire la courroie de ses sandales » et il veut permettre ainsi de reconnaître l’Envoyé du Père baptisé dans l’Esprit Saint sur qui le Père a mis toutes ses complaisances (cf. Luc 3, 21-22). Jean-Baptiste est le modèle du chrétien qui refuse de se centrer sur lui-même, mais qui s’ouvre au projet de Dieu dans sa vie et dans le monde.
Ainsi, le disciple de Jésus expérimente une joie réelle car la joie profonde se nourrit d'ouverture et de don plutôt que de rétrécissement et d’égoïsme. Les gens refermés sur eux-mêmes ne sont pas heureux. Le bonheur est dans l'ouverture au don de Dieu et dans le don de soi pour les autres. Pour ma mère c’était ses enfants et sa famille qui la rendait heureuse et joyeuse, pour chacun et chacune de nous le bonheur et la joie se retrouveront dans le chemin qui est le nôtre et que le Seigneur nous indique dans les évènements et dans notre prière.
II – Le sens de notre vie
Le chemin que nous vivons dans nos occupations et nos engagements ainsi que dans nos travaux, a un sens profond si nous le laissons s’éclairer avec la foi en la Parole de Dieu, en la Bonne Nouvelle proclamée par Jésus qui est la Voie, la Vérité et la Vie. Notre chemin se confond alors avec les chemins du Christ et de sa Venue. Reconnaissant alors Jésus comme le Seigneur de nos vies, un bonheur et une joie incomparables nous envahissent.
Bien sûr les épreuves, les combats, les difficultés ne disparaissent pas, mais notre vie a un sens à partir de là. Nous ne sommes pas comme des gens sans but et à la dérive, mais nous sommes en marche dans l’attente de la pleine révélation du Christ qui est déjà là au milieu de nous.
C’est pourquoi nous pouvons nous réjouir dès maintenant dans un monde bouleversé et meurtri par tant de malheurs de toutes sortes comme celui de l''exploitation des personnes dans les abus de toutes sortes, celui des démunis oubliés, celui des enfants exploités dans le zones de guerre, Gaza et le Liban etc. Oui! malgré cela, nous pouvons nous réjouir et laisser notre cœur s’habiller de joie à la venue d'un Sauveur. C'est ce que dit si bien l’antienne d’ouverture de ce dimanche qui en latin commence par le mot « Gaudete » (c’est pourquoi on a appelé ce dimanche : le dimanche « Gaudete ») : « Soyez dans la joie du Seigneur, soyez toujours dans la joie, le Seigneur est proche » (cf. Philippiens 4, 4-5)
III- Les compléments de la joie
Avant de terminer, j'aimerais ajouter que la joie du chrétien n’est jamais seule. La joie chrétienne est un fruit de l’Esprit qui s’accompagne de plein d’autres fruits notamment la paix de Dieu qui, comme dit saint Paul dans la seconde lecture, dépasse tout ce qu’on peut imaginer. Dans l’Épitre aux Galates, saint Paul en énumérera d’autres : amour, patience, bonté, bienveillance, fidélité, douceur et maîtrise de soi (Galates 5, 22).
Si comme les auditeurs de Jean-Baptiste nous nous demandons « Que devons-nous faire? », nous pouvons aller au fond de notre cœur pour y trouver des réponses que l’Esprit Saint y dépose. Noël qui s’en vient nous donne des occasions nombreuses de sortir de nous–mêmes, de nous ouvrir au partage, d’être à l’écoute de son conjoint, de sa conjointe, de ses enfants, de ceux et celles qui sont dans le besoin, de ceux et celles qu’on rencontre etc.
Les conseils de Jean-Baptiste étaient parfaitement ciblés pour ceux qui posaient la question « Que devons-nous faire? ». Soyons sûrs que ceux de l’Esprit-Saint en nous le sont tout autant. À nous de nous mettre à l’écoute, une écoute dégagée, une écoute qui libère et remplit de joie.
Conclusion
Que cette Eucharistie nous fasse entrer de plus en plus dans un chemin qui ouvre sur la Bonne Nouvelle que Jésus apporte, celle d’un Dieu miséricordieux qui donne son Fils qui vient habiter parmi nous. Nous serons alors en mesure de nous réjouir et de chanter avec cœur le cantique d’Isaïe qui figure comme chant de méditation aujourd’hui : « Voici le Dieu qui me sauve, j’ai confiance, je n’ai plus de crainte. Ma force et mon chant, c’est le Seigneur : il est pour moi le salut. »
Laissons éclater notre joie : Dieu est au milieu de son peuple, il est Dieu-avec-nous, l'Emmanuel.
Amen!
Mgr Hermann Giguère P.H.
Séminaire de Québec
Faculté de théologie et de sciences religieuses
de l'Université Laval
le 10 décembre 2024
LECTURES DE LA MESSE
PREMIÈRE LECTURE
« Le Seigneur exultera pour toi et se réjouira » (So 3, 14-18a)
Lecture du livre du prophète Sophonie
Pousse des cris de joie, fille de Sion !
Éclate en ovations, Israël !
Réjouis-toi, de tout ton cœur bondis de joie,
fille de Jérusalem !
Le Seigneur a levé les sentences qui pesaient sur toi,
il a écarté tes ennemis.
Le roi d’Israël, le Seigneur, est en toi.
Tu n’as plus à craindre le malheur.
Ce jour-là, on dira à Jérusalem :
« Ne crains pas, Sion !
Ne laisse pas tes mains défaillir !
Le Seigneur ton Dieu est en toi,
c’est lui, le héros qui apporte le salut.
Il aura en toi sa joie et son allégresse,
il te renouvellera par son amour ;
il exultera pour toi et se réjouira,
comme aux jours de fête. »
– Parole du Seigneur.
CANTIQUE
(Is 12, 2-3, 4bcde, 5-6)
R/ Jubile, crie de joie,
car il est grand au milieu de toi, le Saint d’Israël. (cf. Is 12, 6)
Voici le Dieu qui me sauve :
j’ai confiance, je n’ai plus de crainte.
Ma force et mon chant, c’est le Seigneur ;
il est pour moi le salut.
Exultant de joie, vous puiserez les eaux
aux sources du salut.
« Rendez grâce au Seigneur,
proclamez son nom,
annoncez parmi les peuples ses hauts faits ! »
Redites-le : « Sublime est son nom ! »
Jouez pour le Seigneur, il montre sa magnificence,
et toute la terre le sait.
Jubilez, criez de joie, habitants de Sion,
car il est grand au milieu de toi, le Saint d’Israël !
DEUXIÈME LECTURE
« Le Seigneur est proche » (Ph 4, 4-7)
Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Philippiens
Frères,
soyez toujours dans la joie du Seigneur ;
je le redis : soyez dans la joie.
Que votre bienveillance soit connue de tous les hommes.
Le Seigneur est proche.
Ne soyez inquiets de rien,
mais, en toute circonstance,
priez et suppliez, tout en rendant grâce,
pour faire connaître à Dieu vos demandes.
Et la paix de Dieu,
qui dépasse tout ce qu’on peut concevoir,
gardera vos cœurs et vos pensées dans le Christ Jésus.
– Parole du Seigneur.
ÉVANGILE
« Que devons-nous faire ? » (Lc 3, 10-18)
Alléluia. Alléluia.
L’Esprit du Seigneur est sur moi :
il m’a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres.
Alléluia. (cf. Is 61, 1)
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là,
les foules qui venaient se faire baptiser par Jean
lui demandaient :
« Que devons-nous faire ? »
Jean leur répondait :
« Celui qui a deux vêtements,
qu’il partage avec celui qui n’en a pas ;
et celui qui a de quoi manger,
qu’il fasse de même ! »
Des publicains (c’est-à-dire des collecteurs d’impôts)
vinrent aussi pour être baptisés ;
ils lui dirent :
« Maître, que devons-nous faire ? »
Il leur répondit :
« N’exigez rien de plus que ce qui vous est fixé. »
Des soldats lui demandèrent à leur tour :
« Et nous, que devons-nous faire ? »
Il leur répondit :
« Ne faites violence à personne,
n’accusez personne à tort ;
et contentez-vous de votre solde. »
Or le peuple était en attente,
et tous se demandaient en eux-mêmes
si Jean n’était pas le Christ.
Jean s’adressa alors à tous :
« Moi, je vous baptise avec de l’eau ;
mais il vient, celui qui est plus fort que moi.
Je ne suis pas digne de dénouer la courroie de ses sandales.
Lui vous baptisera dans l’Esprit Saint et le feu.
Il tient à la main la pelle à vanner
pour nettoyer son aire à battre le blé,
et il amassera le grain dans son grenier ;
quant à la paille,
il la brûlera au feu qui ne s’éteint pas. »
Par beaucoup d’autres exhortations encore,
il annonçait au peuple la Bonne Nouvelle.
– Acclamons la Parole de Dieu.
PREMIÈRE LECTURE
« Le Seigneur exultera pour toi et se réjouira » (So 3, 14-18a)
Lecture du livre du prophète Sophonie
Pousse des cris de joie, fille de Sion !
Éclate en ovations, Israël !
Réjouis-toi, de tout ton cœur bondis de joie,
fille de Jérusalem !
Le Seigneur a levé les sentences qui pesaient sur toi,
il a écarté tes ennemis.
Le roi d’Israël, le Seigneur, est en toi.
Tu n’as plus à craindre le malheur.
Ce jour-là, on dira à Jérusalem :
« Ne crains pas, Sion !
Ne laisse pas tes mains défaillir !
Le Seigneur ton Dieu est en toi,
c’est lui, le héros qui apporte le salut.
Il aura en toi sa joie et son allégresse,
il te renouvellera par son amour ;
il exultera pour toi et se réjouira,
comme aux jours de fête. »
– Parole du Seigneur.
CANTIQUE
(Is 12, 2-3, 4bcde, 5-6)
R/ Jubile, crie de joie,
car il est grand au milieu de toi, le Saint d’Israël. (cf. Is 12, 6)
Voici le Dieu qui me sauve :
j’ai confiance, je n’ai plus de crainte.
Ma force et mon chant, c’est le Seigneur ;
il est pour moi le salut.
Exultant de joie, vous puiserez les eaux
aux sources du salut.
« Rendez grâce au Seigneur,
proclamez son nom,
annoncez parmi les peuples ses hauts faits ! »
Redites-le : « Sublime est son nom ! »
Jouez pour le Seigneur, il montre sa magnificence,
et toute la terre le sait.
Jubilez, criez de joie, habitants de Sion,
car il est grand au milieu de toi, le Saint d’Israël !
DEUXIÈME LECTURE
« Le Seigneur est proche » (Ph 4, 4-7)
Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Philippiens
Frères,
soyez toujours dans la joie du Seigneur ;
je le redis : soyez dans la joie.
Que votre bienveillance soit connue de tous les hommes.
Le Seigneur est proche.
Ne soyez inquiets de rien,
mais, en toute circonstance,
priez et suppliez, tout en rendant grâce,
pour faire connaître à Dieu vos demandes.
Et la paix de Dieu,
qui dépasse tout ce qu’on peut concevoir,
gardera vos cœurs et vos pensées dans le Christ Jésus.
– Parole du Seigneur.
ÉVANGILE
« Que devons-nous faire ? » (Lc 3, 10-18)
Alléluia. Alléluia.
L’Esprit du Seigneur est sur moi :
il m’a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres.
Alléluia. (cf. Is 61, 1)
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là,
les foules qui venaient se faire baptiser par Jean
lui demandaient :
« Que devons-nous faire ? »
Jean leur répondait :
« Celui qui a deux vêtements,
qu’il partage avec celui qui n’en a pas ;
et celui qui a de quoi manger,
qu’il fasse de même ! »
Des publicains (c’est-à-dire des collecteurs d’impôts)
vinrent aussi pour être baptisés ;
ils lui dirent :
« Maître, que devons-nous faire ? »
Il leur répondit :
« N’exigez rien de plus que ce qui vous est fixé. »
Des soldats lui demandèrent à leur tour :
« Et nous, que devons-nous faire ? »
Il leur répondit :
« Ne faites violence à personne,
n’accusez personne à tort ;
et contentez-vous de votre solde. »
Or le peuple était en attente,
et tous se demandaient en eux-mêmes
si Jean n’était pas le Christ.
Jean s’adressa alors à tous :
« Moi, je vous baptise avec de l’eau ;
mais il vient, celui qui est plus fort que moi.
Je ne suis pas digne de dénouer la courroie de ses sandales.
Lui vous baptisera dans l’Esprit Saint et le feu.
Il tient à la main la pelle à vanner
pour nettoyer son aire à battre le blé,
et il amassera le grain dans son grenier ;
quant à la paille,
il la brûlera au feu qui ne s’éteint pas. »
Par beaucoup d’autres exhortations encore,
il annonçait au peuple la Bonne Nouvelle.
– Acclamons la Parole de Dieu.