Icone réalisée par Alain Chenal en 2012 (Crédits photo : Alain-Icônes)
L’épisode des noces de Cana est un épisode très connu des évangiles. Il est raconté par saint Jean qui est le seul des évangélistes à le faire. S'agit-il d'un souvenir qu'il tient de Marie qui, selon la tradition, a passé les dernières années de sa vie près de lui à Éphèse en Turquie ? C'est possible, mais ce qui le rend précieux pour nous c’est qu’il contient un enseignement des plus importants concernant la mission de Jésus. C'est le "premier des signes" que fait Jésus dans son ministère public d'annoncer le Salut de Dieu qu'il apporte au monde. Regardons le signe lui-même puis sa signification.
I- Le signe de l'eau changée en vin
Le signe se produit lors d'une réception de noces. On se voit volontiers dans l'entourage de Jésus avec sa mère et ses disciples. Ils sont parmi les invités à ces noces. Et en Palestine, en ce temps-là et encore aujourd'hui, les noces durent plusieurs jours. Il faut donc beaucoup de victuailles et de boisson pour satisfaire la faim et la soif de tous les invités. On a beau faire des réserves, il peut arriver, hélas! comme c'est le cas à Cana que l'on se retrouve à court de manger et de boire.
La mère de Jésus, Marie, s'en aperçoit et se permet de communiquer son inquiétude à son fils. "Ils n'ont plus de vin". La réponse abrupte est étonnante "Femme que me veux-tu? Mon heure n’est pas encore venue". Quelle corde du cœur de son Fils, Marie a-t-elle touchée sans le savoir? La suite du texte nous donne la réponse.
On imagine qu'après la réponse intrigante de Jésus, un silence s'établit dans le groupe. C'est le temps pour Jésus de réfléchir sur la décision à prendre : ouvrir la porte ou non à cette demande. Son heure serait-elle venue?
Son "heure" c'est la manifestation de sa filiation avec Dieu, de sa divinité. Cette manifestation commencée avec son Baptême par Jean-Baptiste doit se faire dans le temps sans précipitation suivant le plan de Dieu. Cette manifestation de la proximité de Jésus avec son Père se fera à travers des paroles, des gestes, des miracles même. Voilà pourrions-nous dire la programmation prévue.
Et maintenant, Jésus se trouve sollicité par sa Mère pour se manifester dès maintenant. Que fait-il? Eh bien! Jésus s'exécute et plonge. Il ordonne de remplir d'eau les cuves vides. Et on en puise quelque peu. On le fait porter au maître du repas qui se félicite de ce bon vin alors qu'il pensait en manquer.
II- La signification du premier des signes que fit Jésus
Que s’est-il passé? Comment l’eau a-t-elle été transformée en vin? Comment cela s'est-il réalisé ? Le récit de saint Jean ne le dit pas. Il ne dit même pas que c'est un miracle, aussi surprenant que cela paraisse. Il écrit plutôt que ce fut à Cana le commencement des signes que Jésus accomplit, que c’est là qu'il manifesta sa gloire et que ses disciples crurent en lui.
Voilà la signification de ce geste de Jésus accompli à la demande de sa Mère : un signe que Dieu est avec Jésus pour susciter la foi.
Ce signe particulier de l’eau changée en vin prend place dans le cadre de noces humaines. Ce cadre peut nous aider à approfondir le sens de ce premier signe de Jésus qui sera suivi de plusieurs autres comme la tempête apaisée, la multiplication des pains, la transfiguration, la dernière Cène. Le récit du signe de Cana nous amène à comprendre que Jésus vient manifester l'amour de Dieu qui épouse l'humanité en lui donnant son Fils bien-aimé en qui il a mis toutes ses complaisances.
Ainsi se réalisent ce que saint Jean appellera plus tard les "Noces de l'Agneau". C’est à Cana qu'elles commencent. Les noces de Cana sont "le porche que franchit Jésus quand il devance son heure" . Il s'agit ici bien sûr d'un commencement. Les disciples, comme Marie aussi, ne comprennent pas tout, ils sont dans la foi et cette foi sera mise à l'épreuve lorsqu’ils verront d'autres signes encore plus percutants comme celui de la Résurrection.
III- Application
C'est sur ce terrain de la foi que nous sommes invités à cheminer à partir de ce premier signe que Jésus fait à Cana, une foi qui s'établit dans une confiance et un oui comme celui de Marie à l'Annonciation, une foi qui est en progression continuelle ouverte aux imprévus et aux remises en question, car comme le dit saint Thomas d'Aquin la foi est une adhésion qui n'exclut pas les questionnements. "Assensus cum cogitatione" écrit-il ((II-II, q.2 a.1).
Ce sera le cas des disciples dans la suite de la vie publique de Jésus. Ils le suivront sur les routes de Galilée, en Samarie, à Jérusalem et ils auront parfois bien des questionnements. Mais, lorsque Jésus leur demandera ce que les gens disent de lui et ce qu'eux disent, Pierre prendra la parole au nom de tous et confessera leur foi vibrante et engagée : "Tu es le Messie, le Fils du Dieu vivant" (Mathieu 16, 16).
Les signes qu'il avaient vus les avaient confirmés dans cette voie. Mais on sait qu'au moment de la Passion leur foi sera mise à rude épreuve. Elle s'obscurcira. C'est au matin de Pâques qu'elle renaîtra pour devenir cet élan qui les emportera, après la Pentecôte, jusqu'aux extrémités du monde selon les paroles de Jésus : "Allez ! De toutes les nations faites des disciples : baptisez-les au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit, apprenez-leur à observer tout ce que je vous ai commandé. Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde " (Mathieu 28, 19-20) .
Conclusion
Nous sommes un peu dans la même situation que les disciples. Notre foi peut parfois avoir tendance à s’obscurcir. Les signes des noces de Dieu avec l'humanité, avec nous, sont là : dans le don et le partage, dans l'amour et la fidélité, dans l'accueil et l'ouverture à toute personne quelle qu'elle soit etc., mais les voit-on?
Demandons au Seigneur de mettre dans nos cœurs une ouverture aux signes de sa présence dans le monde, dans nos milieux et dans notre vie. Dieu qui a agi à Cana dans ce premier des signes que Jésus a donné de sa mission salvatrice continue de le faire encore aujourd'hui dans nos vies. Et Marie qui se tenait près de Jésus est là aussi près de nous. Regardons- la et n'ayons pas peur de lui demander avec confiance d'intercéder auprès de son Fils pour tous nos besoins matériels et spirituels.
Amen!
Mgr Hermann Giguère P.H.
Faculté de théologie et de sciences religieuses
de l'Université Laval
Séminaire de Québec
11 janvier 2022
I- Le signe de l'eau changée en vin
Le signe se produit lors d'une réception de noces. On se voit volontiers dans l'entourage de Jésus avec sa mère et ses disciples. Ils sont parmi les invités à ces noces. Et en Palestine, en ce temps-là et encore aujourd'hui, les noces durent plusieurs jours. Il faut donc beaucoup de victuailles et de boisson pour satisfaire la faim et la soif de tous les invités. On a beau faire des réserves, il peut arriver, hélas! comme c'est le cas à Cana que l'on se retrouve à court de manger et de boire.
La mère de Jésus, Marie, s'en aperçoit et se permet de communiquer son inquiétude à son fils. "Ils n'ont plus de vin". La réponse abrupte est étonnante "Femme que me veux-tu? Mon heure n’est pas encore venue". Quelle corde du cœur de son Fils, Marie a-t-elle touchée sans le savoir? La suite du texte nous donne la réponse.
On imagine qu'après la réponse intrigante de Jésus, un silence s'établit dans le groupe. C'est le temps pour Jésus de réfléchir sur la décision à prendre : ouvrir la porte ou non à cette demande. Son heure serait-elle venue?
Son "heure" c'est la manifestation de sa filiation avec Dieu, de sa divinité. Cette manifestation commencée avec son Baptême par Jean-Baptiste doit se faire dans le temps sans précipitation suivant le plan de Dieu. Cette manifestation de la proximité de Jésus avec son Père se fera à travers des paroles, des gestes, des miracles même. Voilà pourrions-nous dire la programmation prévue.
Et maintenant, Jésus se trouve sollicité par sa Mère pour se manifester dès maintenant. Que fait-il? Eh bien! Jésus s'exécute et plonge. Il ordonne de remplir d'eau les cuves vides. Et on en puise quelque peu. On le fait porter au maître du repas qui se félicite de ce bon vin alors qu'il pensait en manquer.
II- La signification du premier des signes que fit Jésus
Que s’est-il passé? Comment l’eau a-t-elle été transformée en vin? Comment cela s'est-il réalisé ? Le récit de saint Jean ne le dit pas. Il ne dit même pas que c'est un miracle, aussi surprenant que cela paraisse. Il écrit plutôt que ce fut à Cana le commencement des signes que Jésus accomplit, que c’est là qu'il manifesta sa gloire et que ses disciples crurent en lui.
Voilà la signification de ce geste de Jésus accompli à la demande de sa Mère : un signe que Dieu est avec Jésus pour susciter la foi.
Ce signe particulier de l’eau changée en vin prend place dans le cadre de noces humaines. Ce cadre peut nous aider à approfondir le sens de ce premier signe de Jésus qui sera suivi de plusieurs autres comme la tempête apaisée, la multiplication des pains, la transfiguration, la dernière Cène. Le récit du signe de Cana nous amène à comprendre que Jésus vient manifester l'amour de Dieu qui épouse l'humanité en lui donnant son Fils bien-aimé en qui il a mis toutes ses complaisances.
Ainsi se réalisent ce que saint Jean appellera plus tard les "Noces de l'Agneau". C’est à Cana qu'elles commencent. Les noces de Cana sont "le porche que franchit Jésus quand il devance son heure" . Il s'agit ici bien sûr d'un commencement. Les disciples, comme Marie aussi, ne comprennent pas tout, ils sont dans la foi et cette foi sera mise à l'épreuve lorsqu’ils verront d'autres signes encore plus percutants comme celui de la Résurrection.
III- Application
C'est sur ce terrain de la foi que nous sommes invités à cheminer à partir de ce premier signe que Jésus fait à Cana, une foi qui s'établit dans une confiance et un oui comme celui de Marie à l'Annonciation, une foi qui est en progression continuelle ouverte aux imprévus et aux remises en question, car comme le dit saint Thomas d'Aquin la foi est une adhésion qui n'exclut pas les questionnements. "Assensus cum cogitatione" écrit-il ((II-II, q.2 a.1).
Ce sera le cas des disciples dans la suite de la vie publique de Jésus. Ils le suivront sur les routes de Galilée, en Samarie, à Jérusalem et ils auront parfois bien des questionnements. Mais, lorsque Jésus leur demandera ce que les gens disent de lui et ce qu'eux disent, Pierre prendra la parole au nom de tous et confessera leur foi vibrante et engagée : "Tu es le Messie, le Fils du Dieu vivant" (Mathieu 16, 16).
Les signes qu'il avaient vus les avaient confirmés dans cette voie. Mais on sait qu'au moment de la Passion leur foi sera mise à rude épreuve. Elle s'obscurcira. C'est au matin de Pâques qu'elle renaîtra pour devenir cet élan qui les emportera, après la Pentecôte, jusqu'aux extrémités du monde selon les paroles de Jésus : "Allez ! De toutes les nations faites des disciples : baptisez-les au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit, apprenez-leur à observer tout ce que je vous ai commandé. Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde " (Mathieu 28, 19-20) .
Conclusion
Nous sommes un peu dans la même situation que les disciples. Notre foi peut parfois avoir tendance à s’obscurcir. Les signes des noces de Dieu avec l'humanité, avec nous, sont là : dans le don et le partage, dans l'amour et la fidélité, dans l'accueil et l'ouverture à toute personne quelle qu'elle soit etc., mais les voit-on?
Demandons au Seigneur de mettre dans nos cœurs une ouverture aux signes de sa présence dans le monde, dans nos milieux et dans notre vie. Dieu qui a agi à Cana dans ce premier des signes que Jésus a donné de sa mission salvatrice continue de le faire encore aujourd'hui dans nos vies. Et Marie qui se tenait près de Jésus est là aussi près de nous. Regardons- la et n'ayons pas peur de lui demander avec confiance d'intercéder auprès de son Fils pour tous nos besoins matériels et spirituels.
Amen!
Mgr Hermann Giguère P.H.
Faculté de théologie et de sciences religieuses
de l'Université Laval
Séminaire de Québec
11 janvier 2022
LECTURES DE LA MESSE
PREMIÈRE LECTURE
« Comme la jeune mariée fait la joie de son mari » (Is 62, 1-5)
Lecture du livre du prophète Isaïe
Pour la cause de Sion, je ne me tairai pas,
et pour Jérusalem, je n’aurai de cesse
que sa justice ne paraisse dans la clarté,
et son salut comme une torche qui brûle.
Et les nations verront ta justice ;
tous les rois verront ta gloire.
On te nommera d’un nom nouveau
que la bouche du Seigneur dictera.
Tu seras une couronne brillante
dans la main du Seigneur,
un diadème royal
entre les doigts de ton Dieu.
On ne te dira plus : « Délaissée ! »
À ton pays, nul ne dira : « Désolation ! »
Toi, tu seras appelée « Ma Préférence »,
cette terre se nommera « L’Épousée ».
Car le Seigneur t’a préférée,
et cette terre deviendra « L’Épousée ».
Comme un jeune homme épouse une vierge,
ton Bâtisseur t’épousera.
Comme la jeune mariée fait la joie de son mari,
tu seras la joie de ton Dieu.
– Parole du Seigneur.
PSAUME
(Ps 95 (96), 1-2a, 2b-3, 7-8a, 9a.10ac)
R/ Racontez à tous les peuples
les merveilles du Seigneur ! (Ps 95, 3)
Chantez au Seigneur un chant nouveau,
chantez au Seigneur, terre entière,
chantez au Seigneur et bénissez son nom !
De jour en jour, proclamez son salut,
racontez à tous les peuples sa gloire,
à toutes les nations ses merveilles !
Rendez au Seigneur, familles des peuples,
rendez au Seigneur, la gloire et la puissance,
rendez au Seigneur la gloire de son nom.
Adorez le Seigneur, éblouissant de sainteté.
Allez dire aux nations : Le Seigneur est roi !
Il gouverne les peuples avec droiture.
DEUXIÈME LECTURE
« L’unique et même Esprit distribue ses dons, comme il le veut, à chacun en particulier » (1 Co 12, 4-11)
Lecture de la première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens
Frères,
les dons de la grâce sont variés,
mais c’est le même Esprit.
Les services sont variés,
mais c’est le même Seigneur.
Les activités sont variées,
mais c’est le même Dieu
qui agit en tout et en tous.
À chacun est donnée la manifestation de l’Esprit
en vue du bien.
À celui-ci est donnée, par l’Esprit,
une parole de sagesse ;
à un autre,
une parole de connaissance,
selon le même Esprit ;
un autre reçoit, dans le même Esprit,
un don de foi ;
un autre encore, dans l’unique Esprit,
des dons de guérison ;
à un autre est donné d’opérer des miracles,
à un autre de prophétiser,
à un autre de discerner les inspirations ;
à l’un, de parler diverses langues mystérieuses ;
à l’autre, de les interpréter.
Mais celui qui agit en tout cela,
c’est l’unique et même Esprit :
il distribue ses dons, comme il le veut,
à chacun en particulier.
– Parole du Seigneur.
ÉVANGILE
« Tel fut le commencement des signes que Jésus accomplit. C’était à Cana de Galilée » (Jn 2, 1-11)
Alléluia. Alléluia.
Dieu nous a appelés par l’Évangile
à entrer en possession de la gloire
de notre Seigneur Jésus Christ.
Alléluia. (cf. 2 Th 2, 14)
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean
En ce temps-là,
il y eut un mariage à Cana de Galilée.
La mère de Jésus était là.
Jésus aussi avait été invité au mariage
avec ses disciples.
Or, on manqua de vin.
La mère de Jésus lui dit :
« Ils n’ont pas de vin. »
Jésus lui répond :
« Femme, que me veux-tu ?
Mon heure n’est pas encore venue. »
Sa mère dit à ceux qui servaient :
« Tout ce qu’il vous dira, faites-le. »
Or, il y avait là six jarres de pierre
pour les purifications rituelles des Juifs ;
chacune contenait deux à trois mesures,
(c’est-à-dire environ cent litres).
Jésus dit à ceux qui servaient :
« Remplissez d’eau les jarres. »
Et ils les remplirent jusqu’au bord.
Il leur dit :
« Maintenant, puisez,
et portez-en au maître du repas. »
Ils lui en portèrent.
Et celui-ci goûta l’eau changée en vin.
Il ne savait pas d’où venait ce vin,
mais ceux qui servaient le savaient bien,
eux qui avaient puisé l’eau.
Alors le maître du repas appelle le marié
et lui dit :
« Tout le monde sert le bon vin en premier
et, lorsque les gens ont bien bu, on apporte le moins bon.
Mais toi, tu as gardé le bon vin jusqu’à maintenant. »
Tel fut le commencement des signes que Jésus accomplit.
C’était à Cana de Galilée.
Il manifesta sa gloire,
et ses disciples crurent en lui.
– Acclamons la Parole de Dieu.
PREMIÈRE LECTURE
« Comme la jeune mariée fait la joie de son mari » (Is 62, 1-5)
Lecture du livre du prophète Isaïe
Pour la cause de Sion, je ne me tairai pas,
et pour Jérusalem, je n’aurai de cesse
que sa justice ne paraisse dans la clarté,
et son salut comme une torche qui brûle.
Et les nations verront ta justice ;
tous les rois verront ta gloire.
On te nommera d’un nom nouveau
que la bouche du Seigneur dictera.
Tu seras une couronne brillante
dans la main du Seigneur,
un diadème royal
entre les doigts de ton Dieu.
On ne te dira plus : « Délaissée ! »
À ton pays, nul ne dira : « Désolation ! »
Toi, tu seras appelée « Ma Préférence »,
cette terre se nommera « L’Épousée ».
Car le Seigneur t’a préférée,
et cette terre deviendra « L’Épousée ».
Comme un jeune homme épouse une vierge,
ton Bâtisseur t’épousera.
Comme la jeune mariée fait la joie de son mari,
tu seras la joie de ton Dieu.
– Parole du Seigneur.
PSAUME
(Ps 95 (96), 1-2a, 2b-3, 7-8a, 9a.10ac)
R/ Racontez à tous les peuples
les merveilles du Seigneur ! (Ps 95, 3)
Chantez au Seigneur un chant nouveau,
chantez au Seigneur, terre entière,
chantez au Seigneur et bénissez son nom !
De jour en jour, proclamez son salut,
racontez à tous les peuples sa gloire,
à toutes les nations ses merveilles !
Rendez au Seigneur, familles des peuples,
rendez au Seigneur, la gloire et la puissance,
rendez au Seigneur la gloire de son nom.
Adorez le Seigneur, éblouissant de sainteté.
Allez dire aux nations : Le Seigneur est roi !
Il gouverne les peuples avec droiture.
DEUXIÈME LECTURE
« L’unique et même Esprit distribue ses dons, comme il le veut, à chacun en particulier » (1 Co 12, 4-11)
Lecture de la première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens
Frères,
les dons de la grâce sont variés,
mais c’est le même Esprit.
Les services sont variés,
mais c’est le même Seigneur.
Les activités sont variées,
mais c’est le même Dieu
qui agit en tout et en tous.
À chacun est donnée la manifestation de l’Esprit
en vue du bien.
À celui-ci est donnée, par l’Esprit,
une parole de sagesse ;
à un autre,
une parole de connaissance,
selon le même Esprit ;
un autre reçoit, dans le même Esprit,
un don de foi ;
un autre encore, dans l’unique Esprit,
des dons de guérison ;
à un autre est donné d’opérer des miracles,
à un autre de prophétiser,
à un autre de discerner les inspirations ;
à l’un, de parler diverses langues mystérieuses ;
à l’autre, de les interpréter.
Mais celui qui agit en tout cela,
c’est l’unique et même Esprit :
il distribue ses dons, comme il le veut,
à chacun en particulier.
– Parole du Seigneur.
ÉVANGILE
« Tel fut le commencement des signes que Jésus accomplit. C’était à Cana de Galilée » (Jn 2, 1-11)
Alléluia. Alléluia.
Dieu nous a appelés par l’Évangile
à entrer en possession de la gloire
de notre Seigneur Jésus Christ.
Alléluia. (cf. 2 Th 2, 14)
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean
En ce temps-là,
il y eut un mariage à Cana de Galilée.
La mère de Jésus était là.
Jésus aussi avait été invité au mariage
avec ses disciples.
Or, on manqua de vin.
La mère de Jésus lui dit :
« Ils n’ont pas de vin. »
Jésus lui répond :
« Femme, que me veux-tu ?
Mon heure n’est pas encore venue. »
Sa mère dit à ceux qui servaient :
« Tout ce qu’il vous dira, faites-le. »
Or, il y avait là six jarres de pierre
pour les purifications rituelles des Juifs ;
chacune contenait deux à trois mesures,
(c’est-à-dire environ cent litres).
Jésus dit à ceux qui servaient :
« Remplissez d’eau les jarres. »
Et ils les remplirent jusqu’au bord.
Il leur dit :
« Maintenant, puisez,
et portez-en au maître du repas. »
Ils lui en portèrent.
Et celui-ci goûta l’eau changée en vin.
Il ne savait pas d’où venait ce vin,
mais ceux qui servaient le savaient bien,
eux qui avaient puisé l’eau.
Alors le maître du repas appelle le marié
et lui dit :
« Tout le monde sert le bon vin en premier
et, lorsque les gens ont bien bu, on apporte le moins bon.
Mais toi, tu as gardé le bon vin jusqu’à maintenant. »
Tel fut le commencement des signes que Jésus accomplit.
C’était à Cana de Galilée.
Il manifesta sa gloire,
et ses disciples crurent en lui.
– Acclamons la Parole de Dieu.