Ce beau passage de l’évangile de saint Jean qui vient d’être lu me remplit toujours d’une grande émotion par la question « Où demeures-tu? » et celui du livre du prophète Samuel résonne en moi avec les paroles du chant de Robert Lebel : « Seigneur que veux-tu que je fasse? »
Pourquoi autant d’émotion devant ces textes me suis-je demandé ? Je vais essayer de trouver la réponse avec vous.
I – André et l’autre disciple de Jean-Baptiste
Pour commencer disons que les détails du passage de l'évangile selon saint Jean sonnent vrais et nous renvoient à des souvenirs de certaines de nos rencontres les plus importantes dans notre vie. On peut penser volontiers qu’André et l’autre disciple restent avec Jésus de 4 heures de l’après-midi jusqu’aux petites heures du matin.
Ils sont déjà en recherche de Dieu puisqu’ils sont venus près de Jean-Baptiste qui invitait à une conversion radicale et à une remise de sa vie à Dieu. Devant Celui que Jean-Baptiste désigne par le titre « Agneau de Dieu » que nous reprenons à chaque messe surgit un désir de le connaître plus intimement. De là leur question « Où demeures-tu ? ». La réponse de Jésus les comble « Venez et voyez ».
André et l’autre disciple de Jean-Baptiste dont le nom n’est pas donné le suivent et demeurent avec lui. On peut imaginer leur partage au soleil couchant dans une hutte de terre battue remplie de lumière, de joie et d’ouverture au plan de Dieu annoncé par les prophètes de l’Ancien Testament dont ils se rappellent des passages appris à la synagogue. Ce colloque et ces échanges brûlent leurs cœurs. Ils en sortent emballés et André amène son frère Pierre à Jésus en lui disant « Nous avons trouvé le Messie ». Ils ont saisi toute la profondeur de ce titre l’« Agneau de Dieu » qui est une façon de désigner le Messie attendu par Israël.
Ce titre donne le sens profond de la destinée de Jésus qui l'amènera sur la croix. Jésus a sûrement été surpris lui-même de cette désignation lourde de sens dans l’Écriture, car l’ « Agneau de Dieu » annoncé par les prophètes est un Messie souffrant pour le salut de tous. Jésus et les premiers disciples savent qu’ils s’ouvrent à quelque chose d’inconnu et qui les dépasse.
C’est ce qui arrive à Samuel dans le récit de la première lecture
II – Le prophète Samuel
Le jeune Samuel est déjà consacré au Seigneur par sa mère. On imagine qu’il a suivi religieusement ses conseils en acceptant de demeurer au temple. Sa vie se déroule de façon précise et ordonnée. Il fait le service qui lui est demandé. Il est bon serviteur du grand prêtre Eli. Et que se passe-t-il? Cette voix qui par trois fois le réveille vient de Dieu. Il ne le réalise pas tout de suite. Le grand prêtre en homme sage et avisé lui conseille de répondre « Parle, ton serviteur écoute ». C’est la réponse qui changera toute la vie du jeune Samuel.
Il ne sait pas exactement, lui aussi, comme les disciples et Jésus, ce qui se passera concrètement dans sa vie, mais il fait un pas irréversible en répondant "Me voici! Parle, ton serviteur écoute" et ces mots le mettent en était d’écoute permanente et d’ouverture à la volonté de Dieu sur lui.
On sait que, par la suite, il aura à réaliser une mission difficile de prophète et de messager du Seigneur. Il sera celui qui consacrera Salomon, puis David comme rois d’Israël. Le service du prophète Samuel s'est déroulé durant une période de transition de l’histoire d’Israël. Il a été reconnu comme un des grands personnages de l'histoire du peuple d'Israël. Pendant 80 ans, il a gardé une ouverture totale à Dieu dans des situations difficiles. Il fut un témoin fidèle de l'Alliance de Dieu avec Abraham et David que Jésus viendra mener à sa perfection.
III - Application
En vous racontant à ma façon ces deux scènes, j’ai compris pourquoi elles me remplissaient de tant d’émotion. La réponse c’est qu’elles rejoignent de grands pans de ma vie.
Encore jeune, comme Samuel, j’ai entendu l’appel du Seigneur. Mes éducateurs et mes parents m’ont encouragé à répondre « Me voici! Parle, ton serviteur écoute ». Eux, comme moi, ne connaissaient pas tout le parcours qui suivrait, mais celui-ci m’a conduit au Grand Séminaire et au presbytérat.
Je suis devenu prêtre au service de mes frères et sœurs dans des années de grands changements au Québec et aussi de belles réalisations où la présence du Seigneur se manifestait sous diverses formes toutes plus surprenantes les unes que les autres. Il serait trop long de raconter en détail les chemins de mon ministère. Je continue de me lever et de dire, à un âge avancé, « Me voici, Seigneur, parle ton serviteur écoute ».
Les retombées du texte de l’évangile se concentrent pour moi dans le « Venez et voyez ».
« Venez et voyez » c’est pour moi prendre du temps pour la prière personnelle, pour la lecture de la Parole de Dieu et pour la méditation de celle-ci. C’est aussi me garder des espaces de paix et de calme chez moi ou à la campagne où la présence de Dieu dans la nature et aussi sa présence cachée se manifestent à mon cœur. Il se peut que ces chemins vous rejoignent vous aussi.
La familiarité avec Jésus n’est pas de trop dans une recherche de Dieu et dans un volonté de répondre à ses appels dans notre vie de tous les jours, dans notre profession, dans la vie de couple, dans l’éducation des enfants, dans les projets pastoraux, dans notre témoignage de foi etc.
Ce qui est important c’est l’attention à la présence du Christ qui se manifeste de diverses façons dans nos vies.
Il se trouve partout où un de mes frères ou une de mes soeurs est dans le besoin.
Il est là au milieu de nous lorsque deux ou trois sont réunis en son nom.
Il est présent de façon spéciale dans les signes qu’Il a donné à son Église, les sacrements de la foi.
Ouvrons nos yeux et nos coeurs pour reconnaître cette présence à nulle autre pareille qui nous rejoint au plus profond de notre être.
Conclusion
À mesure que les lectures d’aujourd’hui s’enracinaient en moi, cette homélie est devenue comme un témoignage personnel que je ne pouvais éviter si je voulais rendre l’émotion qu’ils suscitaient en moi.
À chacune et à chacun de savoir demander « Où demeures-tu » et après être allé et avoir vu, de pouvoir répondre « Me voici! Parle, Seigneur, ton serviteur écoute ».
Amen!
Mgr Hermann Giguère P. H.
Faculté de théologie et de sciences religieuses
de l'Université Laval
Séminaire de Québec
12 janvier 2021
Pourquoi autant d’émotion devant ces textes me suis-je demandé ? Je vais essayer de trouver la réponse avec vous.
I – André et l’autre disciple de Jean-Baptiste
Pour commencer disons que les détails du passage de l'évangile selon saint Jean sonnent vrais et nous renvoient à des souvenirs de certaines de nos rencontres les plus importantes dans notre vie. On peut penser volontiers qu’André et l’autre disciple restent avec Jésus de 4 heures de l’après-midi jusqu’aux petites heures du matin.
Ils sont déjà en recherche de Dieu puisqu’ils sont venus près de Jean-Baptiste qui invitait à une conversion radicale et à une remise de sa vie à Dieu. Devant Celui que Jean-Baptiste désigne par le titre « Agneau de Dieu » que nous reprenons à chaque messe surgit un désir de le connaître plus intimement. De là leur question « Où demeures-tu ? ». La réponse de Jésus les comble « Venez et voyez ».
André et l’autre disciple de Jean-Baptiste dont le nom n’est pas donné le suivent et demeurent avec lui. On peut imaginer leur partage au soleil couchant dans une hutte de terre battue remplie de lumière, de joie et d’ouverture au plan de Dieu annoncé par les prophètes de l’Ancien Testament dont ils se rappellent des passages appris à la synagogue. Ce colloque et ces échanges brûlent leurs cœurs. Ils en sortent emballés et André amène son frère Pierre à Jésus en lui disant « Nous avons trouvé le Messie ». Ils ont saisi toute la profondeur de ce titre l’« Agneau de Dieu » qui est une façon de désigner le Messie attendu par Israël.
Ce titre donne le sens profond de la destinée de Jésus qui l'amènera sur la croix. Jésus a sûrement été surpris lui-même de cette désignation lourde de sens dans l’Écriture, car l’ « Agneau de Dieu » annoncé par les prophètes est un Messie souffrant pour le salut de tous. Jésus et les premiers disciples savent qu’ils s’ouvrent à quelque chose d’inconnu et qui les dépasse.
C’est ce qui arrive à Samuel dans le récit de la première lecture
II – Le prophète Samuel
Le jeune Samuel est déjà consacré au Seigneur par sa mère. On imagine qu’il a suivi religieusement ses conseils en acceptant de demeurer au temple. Sa vie se déroule de façon précise et ordonnée. Il fait le service qui lui est demandé. Il est bon serviteur du grand prêtre Eli. Et que se passe-t-il? Cette voix qui par trois fois le réveille vient de Dieu. Il ne le réalise pas tout de suite. Le grand prêtre en homme sage et avisé lui conseille de répondre « Parle, ton serviteur écoute ». C’est la réponse qui changera toute la vie du jeune Samuel.
Il ne sait pas exactement, lui aussi, comme les disciples et Jésus, ce qui se passera concrètement dans sa vie, mais il fait un pas irréversible en répondant "Me voici! Parle, ton serviteur écoute" et ces mots le mettent en était d’écoute permanente et d’ouverture à la volonté de Dieu sur lui.
On sait que, par la suite, il aura à réaliser une mission difficile de prophète et de messager du Seigneur. Il sera celui qui consacrera Salomon, puis David comme rois d’Israël. Le service du prophète Samuel s'est déroulé durant une période de transition de l’histoire d’Israël. Il a été reconnu comme un des grands personnages de l'histoire du peuple d'Israël. Pendant 80 ans, il a gardé une ouverture totale à Dieu dans des situations difficiles. Il fut un témoin fidèle de l'Alliance de Dieu avec Abraham et David que Jésus viendra mener à sa perfection.
III - Application
En vous racontant à ma façon ces deux scènes, j’ai compris pourquoi elles me remplissaient de tant d’émotion. La réponse c’est qu’elles rejoignent de grands pans de ma vie.
Encore jeune, comme Samuel, j’ai entendu l’appel du Seigneur. Mes éducateurs et mes parents m’ont encouragé à répondre « Me voici! Parle, ton serviteur écoute ». Eux, comme moi, ne connaissaient pas tout le parcours qui suivrait, mais celui-ci m’a conduit au Grand Séminaire et au presbytérat.
Je suis devenu prêtre au service de mes frères et sœurs dans des années de grands changements au Québec et aussi de belles réalisations où la présence du Seigneur se manifestait sous diverses formes toutes plus surprenantes les unes que les autres. Il serait trop long de raconter en détail les chemins de mon ministère. Je continue de me lever et de dire, à un âge avancé, « Me voici, Seigneur, parle ton serviteur écoute ».
Les retombées du texte de l’évangile se concentrent pour moi dans le « Venez et voyez ».
« Venez et voyez » c’est pour moi prendre du temps pour la prière personnelle, pour la lecture de la Parole de Dieu et pour la méditation de celle-ci. C’est aussi me garder des espaces de paix et de calme chez moi ou à la campagne où la présence de Dieu dans la nature et aussi sa présence cachée se manifestent à mon cœur. Il se peut que ces chemins vous rejoignent vous aussi.
La familiarité avec Jésus n’est pas de trop dans une recherche de Dieu et dans un volonté de répondre à ses appels dans notre vie de tous les jours, dans notre profession, dans la vie de couple, dans l’éducation des enfants, dans les projets pastoraux, dans notre témoignage de foi etc.
Ce qui est important c’est l’attention à la présence du Christ qui se manifeste de diverses façons dans nos vies.
Il se trouve partout où un de mes frères ou une de mes soeurs est dans le besoin.
Il est là au milieu de nous lorsque deux ou trois sont réunis en son nom.
Il est présent de façon spéciale dans les signes qu’Il a donné à son Église, les sacrements de la foi.
Ouvrons nos yeux et nos coeurs pour reconnaître cette présence à nulle autre pareille qui nous rejoint au plus profond de notre être.
Conclusion
À mesure que les lectures d’aujourd’hui s’enracinaient en moi, cette homélie est devenue comme un témoignage personnel que je ne pouvais éviter si je voulais rendre l’émotion qu’ils suscitaient en moi.
À chacune et à chacun de savoir demander « Où demeures-tu » et après être allé et avoir vu, de pouvoir répondre « Me voici! Parle, Seigneur, ton serviteur écoute ».
Amen!
Mgr Hermann Giguère P. H.
Faculté de théologie et de sciences religieuses
de l'Université Laval
Séminaire de Québec
12 janvier 2021
LECTURES DE LA MESSE
PREMIÈRE LECTURE
« Parle, Seigneur, ton serviteur écoute » (1 S 3, 3b-10.19)
Lecture du premier livre de Samuel
En ces jours-là,
le jeune Samuel était couché dans le temple du Seigneur à Silo,
où se trouvait l’arche de Dieu.
Le Seigneur appela Samuel, qui répondit :
« Me voici ! »
Il courut vers le prêtre Éli, et il dit :
« Tu m’as appelé, me voici. »
Éli répondit :
« Je n’ai pas appelé. Retourne te coucher. »
L’enfant alla se coucher.
De nouveau, le Seigneur appela Samuel.
Et Samuel se leva. Il alla auprès d’Éli, et il dit :
« Tu m’as appelé, me voici. »
Éli répondit :
« Je n’ai pas appelé, mon fils. Retourne te coucher. »
Samuel ne connaissait pas encore le Seigneur,
et la parole du Seigneur ne lui avait pas encore été révélée.
De nouveau, le Seigneur appela Samuel.
Celui-ci
se leva. Il alla auprès d’Éli, et il dit :
« Tu m’as appelé, me voici. »
Alors Éli comprit que c’était le Seigneur qui appelait l’enfant,
et il lui dit :
« Va te recoucher,
et s’il t’appelle, tu diras :
“Parle, Seigneur, ton serviteur écoute.” »
Samuel alla se recoucher à sa place habituelle.
Le Seigneur vint, il se tenait là
et il appela comme les autres fois :
« Samuel ! Samuel ! »
Et Samuel répondit :
« Parle, ton serviteur écoute. »
Samuel grandit.
Le Seigneur était avec lui,
et il ne laissa aucune de ses paroles sans effet.
– Parole du Seigneur.
PSAUME
(39 (40), 2abc.4ab, 7-8a, 8b-9, 10cd.11cd)
R/ Me voici, Seigneur,
je viens faire ta volonté. (cf. 39, 8a.9a)
D’un grand espoir, j’espérais le Seigneur :
il s’est penché vers moi.
En ma bouche il a mis un chant nouveau,
une louange à notre Dieu.
Tu ne voulais ni offrande ni sacrifice,
tu as ouvert mes oreilles ;
tu ne demandais ni holocauste ni victime,
alors j’ai dit : « Voici, je viens.
« Dans le livre, est écrit pour moi
ce que tu veux que je fasse.
Mon Dieu, voilà ce que j’aime :
ta loi me tient aux entrailles. »
Vois, je ne retiens pas mes lèvres,
Seigneur, tu le sais.
J’ai dit ton amour et ta vérité
à la grande assemblée.
DEUXIÈME LECTURE
« Vos corps sont les membres du Christ » (1 Co 6, 13c-15a. 17-20)
Lecture de la première lettre de saint Paul apôtre aux Corinthiens
Frères,
le corps n’est pas pour la débauche,
il est pour le Seigneur,
et le Seigneur est pour le corps ;
et Dieu, par sa puissance, a ressuscité le Seigneur
et nous ressuscitera nous aussi.
Ne le savez-vous pas ? Vos corps sont les membres du Christ.
Celui qui s’unit au Seigneur
ne fait avec lui qu’un seul esprit.
Fuyez la débauche.
Tous les péchés que l’homme peut commettre
sont extérieurs à son corps ;
mais l’homme qui se livre à la débauche
commet un péché contre son propre corps.
Ne le savez-vous pas ?
Votre corps est un sanctuaire de l’Esprit Saint,
lui qui est en vous et que vous avez reçu de Dieu ;
vous ne vous appartenez plus à vous-mêmes,
car vous avez été achetés à grand prix.
Rendez donc gloire à Dieu dans votre corps.
– Parole du Seigneur.
ÉVANGILE
« Ils virent où il demeurait, et ils restèrent auprès de lui » (Jn 1, 35-42)
Alléluia. Alléluia. En Jésus Christ, nous avons reconnu le Messie :
par lui sont venues la grâce et la vérité. Alléluia. (cf. Jn 1, 41.17)
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean
En ce temps-là,
Jean le Baptiste se trouvait avec deux de ses disciples.
Posant son regard sur Jésus qui allait et venait, il dit :
« Voici l’Agneau de Dieu. »
Les deux disciples entendirent ce qu’il disait,
et ils suivirent Jésus.
Se retournant, Jésus vit qu’ils le suivaient,
et leur dit :
« Que cherchez-vous ? »
Ils lui répondirent :
« Rabbi – ce qui veut dire : Maître –,
où demeures-tu ? »
Il leur dit :
« Venez, et vous verrez. »
Ils allèrent donc,
ils virent où il demeurait,
et ils restèrent auprès de lui ce jour-là.
C’était vers la dixième heure (environ quatre heures de l’après-midi).
André, le frère de Simon-Pierre, était l’un des deux disciples
qui avaient entendu la parole de Jean et qui avaient suivi Jésus.
Il trouve d’abord Simon, son propre frère, et lui dit :
« Nous avons trouvé le Messie » – ce qui veut dire : Christ.
André amena son frère à Jésus.
Jésus posa son regard sur lui et dit :
« Tu es Simon, fils de Jean ;
tu t’appelleras Kèphas » – ce qui veut dire : Pierre.
– Acclamons la Parole de Dieu.
PREMIÈRE LECTURE
« Parle, Seigneur, ton serviteur écoute » (1 S 3, 3b-10.19)
Lecture du premier livre de Samuel
En ces jours-là,
le jeune Samuel était couché dans le temple du Seigneur à Silo,
où se trouvait l’arche de Dieu.
Le Seigneur appela Samuel, qui répondit :
« Me voici ! »
Il courut vers le prêtre Éli, et il dit :
« Tu m’as appelé, me voici. »
Éli répondit :
« Je n’ai pas appelé. Retourne te coucher. »
L’enfant alla se coucher.
De nouveau, le Seigneur appela Samuel.
Et Samuel se leva. Il alla auprès d’Éli, et il dit :
« Tu m’as appelé, me voici. »
Éli répondit :
« Je n’ai pas appelé, mon fils. Retourne te coucher. »
Samuel ne connaissait pas encore le Seigneur,
et la parole du Seigneur ne lui avait pas encore été révélée.
De nouveau, le Seigneur appela Samuel.
Celui-ci
se leva. Il alla auprès d’Éli, et il dit :
« Tu m’as appelé, me voici. »
Alors Éli comprit que c’était le Seigneur qui appelait l’enfant,
et il lui dit :
« Va te recoucher,
et s’il t’appelle, tu diras :
“Parle, Seigneur, ton serviteur écoute.” »
Samuel alla se recoucher à sa place habituelle.
Le Seigneur vint, il se tenait là
et il appela comme les autres fois :
« Samuel ! Samuel ! »
Et Samuel répondit :
« Parle, ton serviteur écoute. »
Samuel grandit.
Le Seigneur était avec lui,
et il ne laissa aucune de ses paroles sans effet.
– Parole du Seigneur.
PSAUME
(39 (40), 2abc.4ab, 7-8a, 8b-9, 10cd.11cd)
R/ Me voici, Seigneur,
je viens faire ta volonté. (cf. 39, 8a.9a)
D’un grand espoir, j’espérais le Seigneur :
il s’est penché vers moi.
En ma bouche il a mis un chant nouveau,
une louange à notre Dieu.
Tu ne voulais ni offrande ni sacrifice,
tu as ouvert mes oreilles ;
tu ne demandais ni holocauste ni victime,
alors j’ai dit : « Voici, je viens.
« Dans le livre, est écrit pour moi
ce que tu veux que je fasse.
Mon Dieu, voilà ce que j’aime :
ta loi me tient aux entrailles. »
Vois, je ne retiens pas mes lèvres,
Seigneur, tu le sais.
J’ai dit ton amour et ta vérité
à la grande assemblée.
DEUXIÈME LECTURE
« Vos corps sont les membres du Christ » (1 Co 6, 13c-15a. 17-20)
Lecture de la première lettre de saint Paul apôtre aux Corinthiens
Frères,
le corps n’est pas pour la débauche,
il est pour le Seigneur,
et le Seigneur est pour le corps ;
et Dieu, par sa puissance, a ressuscité le Seigneur
et nous ressuscitera nous aussi.
Ne le savez-vous pas ? Vos corps sont les membres du Christ.
Celui qui s’unit au Seigneur
ne fait avec lui qu’un seul esprit.
Fuyez la débauche.
Tous les péchés que l’homme peut commettre
sont extérieurs à son corps ;
mais l’homme qui se livre à la débauche
commet un péché contre son propre corps.
Ne le savez-vous pas ?
Votre corps est un sanctuaire de l’Esprit Saint,
lui qui est en vous et que vous avez reçu de Dieu ;
vous ne vous appartenez plus à vous-mêmes,
car vous avez été achetés à grand prix.
Rendez donc gloire à Dieu dans votre corps.
– Parole du Seigneur.
ÉVANGILE
« Ils virent où il demeurait, et ils restèrent auprès de lui » (Jn 1, 35-42)
Alléluia. Alléluia. En Jésus Christ, nous avons reconnu le Messie :
par lui sont venues la grâce et la vérité. Alléluia. (cf. Jn 1, 41.17)
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean
En ce temps-là,
Jean le Baptiste se trouvait avec deux de ses disciples.
Posant son regard sur Jésus qui allait et venait, il dit :
« Voici l’Agneau de Dieu. »
Les deux disciples entendirent ce qu’il disait,
et ils suivirent Jésus.
Se retournant, Jésus vit qu’ils le suivaient,
et leur dit :
« Que cherchez-vous ? »
Ils lui répondirent :
« Rabbi – ce qui veut dire : Maître –,
où demeures-tu ? »
Il leur dit :
« Venez, et vous verrez. »
Ils allèrent donc,
ils virent où il demeurait,
et ils restèrent auprès de lui ce jour-là.
C’était vers la dixième heure (environ quatre heures de l’après-midi).
André, le frère de Simon-Pierre, était l’un des deux disciples
qui avaient entendu la parole de Jean et qui avaient suivi Jésus.
Il trouve d’abord Simon, son propre frère, et lui dit :
« Nous avons trouvé le Messie » – ce qui veut dire : Christ.
André amena son frère à Jésus.
Jésus posa son regard sur lui et dit :
« Tu es Simon, fils de Jean ;
tu t’appelleras Kèphas » – ce qui veut dire : Pierre.
– Acclamons la Parole de Dieu.