« Je suis venu apporter le feu sur la terre et comme je voudrais qu’il soit déjà allumé »
I – Deux sortes de feu
Il y a deux sortes de feu. Il y a le feu qui détruit tout comme celui de Lac-Mégantic, des forêts qui ont brûlé à Fort McMurray en Colombie-Britannique, dans la Bible celui de Sodome et Gomorrhe. C’est un feu dévastateur, qui sème le désastre et qui ne laisse derrière lui que des ruines. Ce n’est pas de ce genre de feu dont parle Jésus aujourd’hui lorsqu’il dit « Je suis venu apporter le feu sur la terre ».
Il y a un deuxième genre de feu. C’est celui de l’amour qui ne s’éteint jamais, de l’amour qui pénètre tout. Pensez à l’amour des parents. C’est ce feu de l’amour que Jésus est venu apporter sur la terre.
C’est celui de l’amour qui brûle au cœur de Jésus et qu’il répand sur la terre. Le feu de l’amour de Jésus ouvre les cœurs aux autres. Il détruit les égoïsmes et l’orgueil des humains. Il le purifie et rend capables de sortir d’eux-mêmes et d’aller vers les autres.
II – Les qualités du feu
L’image forte du feu que Jésus apporte et qu’il désire voir se répandre nous invite à méditer sur les effets d’un bon feu : la chaleur et la lumière.
Dans les pays nordiques, on a découvert très tôt que sans le feu les hivers ne pouvaient être vécus. Le feu est devenu le centre de la maisonnée, des rassemblements. En été, il fallait faire des provisions de bois, prévoir des réserves. Ainsi le feu qui réchauffe est le fruit de l’implication de nombreuses personnes : celles qui ont coupé les arbres, celles qui ont transporté le bois, celles qui le conservent à l’abri des intempéries pour le garder sec afin qu’il s’enflamme à la première étincelle et qu’il fournisse la précieuse chaleur.
Ce feu de bois, on peut dire la même chose de n’importe quel type de feu, ce feu de bois , dis-je, ne fait pas que réchauffer, il éclaire. Qui ne s’est pas arrêter à regarder la flamme d’un feu de camp au grand air ou de bûches se consumant dans le noir.
Il en est ainsi du feu que souhaite répandre Jésus. Ce feu apporte la chaleur de l’amour de Dieu, d’un Dieu Père qui aime ses enfants, et la lumière de sa Parole qui éclaire leurs vies .
II – Un feu toujours actif
Ce feu allumé par Jésus semble moribond et même éteint autour de nous et en nous …mais, dans la foi, je pense et je suis sûr qu’il n’est jamais mort. Un feu souvent çà couve sous la cendre. Il peut être là et paraître éteint, puis il suffit d’un peu de vent et de quelques brindilles et le feu reprend de plus belle.
Croyons au vent de l’Esprit qui est là même si nous ne le voyons pas et ne le sentons pas. Il est capable de raviver le feu apporté par Jésus, de raviver la flamme qui parait éteinte.
Et surtout n’oublions pas les brindilles. Les brindilles, c’est nous. Nous pensons que nous n’avons pas les moyens de faire quelque chose et pourtant nous pouvons apporter nos dons et nos petits efforts pour alimenter la flamme et l’aider à se rallumer. C’est cela être témoins du Christ, c’est cela évangéliser. Comme le souligne Jésus cela ne se fera pas sans heurts parois, des oppositions et des divisions surgiront. N’en soyons pas surpris.
Conclusion
Je vous lis pour terminer la conclusion d’un mot du Père Normand Provencher o.m.i. : « Dans la société et l’Église, le feu de l’amour peut nous paraître faible, et parfois éteint. N’oublions pas que c’est Jésus qui l’a allumé jadis et qu’il est toujours en train de le rallumer. Ne l’éteignons pas, au contraire, faisons tout pour l’entretenir et le propager. Voilà notre mission. »
Amen!
Mgr Hermann Giguère P.H.
Faculté de théologie et de sciences religieuses
de l'Université Laval
Séminaire de Québec
9 août 2016
I – Deux sortes de feu
Il y a deux sortes de feu. Il y a le feu qui détruit tout comme celui de Lac-Mégantic, des forêts qui ont brûlé à Fort McMurray en Colombie-Britannique, dans la Bible celui de Sodome et Gomorrhe. C’est un feu dévastateur, qui sème le désastre et qui ne laisse derrière lui que des ruines. Ce n’est pas de ce genre de feu dont parle Jésus aujourd’hui lorsqu’il dit « Je suis venu apporter le feu sur la terre ».
Il y a un deuxième genre de feu. C’est celui de l’amour qui ne s’éteint jamais, de l’amour qui pénètre tout. Pensez à l’amour des parents. C’est ce feu de l’amour que Jésus est venu apporter sur la terre.
C’est celui de l’amour qui brûle au cœur de Jésus et qu’il répand sur la terre. Le feu de l’amour de Jésus ouvre les cœurs aux autres. Il détruit les égoïsmes et l’orgueil des humains. Il le purifie et rend capables de sortir d’eux-mêmes et d’aller vers les autres.
II – Les qualités du feu
L’image forte du feu que Jésus apporte et qu’il désire voir se répandre nous invite à méditer sur les effets d’un bon feu : la chaleur et la lumière.
Dans les pays nordiques, on a découvert très tôt que sans le feu les hivers ne pouvaient être vécus. Le feu est devenu le centre de la maisonnée, des rassemblements. En été, il fallait faire des provisions de bois, prévoir des réserves. Ainsi le feu qui réchauffe est le fruit de l’implication de nombreuses personnes : celles qui ont coupé les arbres, celles qui ont transporté le bois, celles qui le conservent à l’abri des intempéries pour le garder sec afin qu’il s’enflamme à la première étincelle et qu’il fournisse la précieuse chaleur.
Ce feu de bois, on peut dire la même chose de n’importe quel type de feu, ce feu de bois , dis-je, ne fait pas que réchauffer, il éclaire. Qui ne s’est pas arrêter à regarder la flamme d’un feu de camp au grand air ou de bûches se consumant dans le noir.
Il en est ainsi du feu que souhaite répandre Jésus. Ce feu apporte la chaleur de l’amour de Dieu, d’un Dieu Père qui aime ses enfants, et la lumière de sa Parole qui éclaire leurs vies .
II – Un feu toujours actif
Ce feu allumé par Jésus semble moribond et même éteint autour de nous et en nous …mais, dans la foi, je pense et je suis sûr qu’il n’est jamais mort. Un feu souvent çà couve sous la cendre. Il peut être là et paraître éteint, puis il suffit d’un peu de vent et de quelques brindilles et le feu reprend de plus belle.
Croyons au vent de l’Esprit qui est là même si nous ne le voyons pas et ne le sentons pas. Il est capable de raviver le feu apporté par Jésus, de raviver la flamme qui parait éteinte.
Et surtout n’oublions pas les brindilles. Les brindilles, c’est nous. Nous pensons que nous n’avons pas les moyens de faire quelque chose et pourtant nous pouvons apporter nos dons et nos petits efforts pour alimenter la flamme et l’aider à se rallumer. C’est cela être témoins du Christ, c’est cela évangéliser. Comme le souligne Jésus cela ne se fera pas sans heurts parois, des oppositions et des divisions surgiront. N’en soyons pas surpris.
Conclusion
Je vous lis pour terminer la conclusion d’un mot du Père Normand Provencher o.m.i. : « Dans la société et l’Église, le feu de l’amour peut nous paraître faible, et parfois éteint. N’oublions pas que c’est Jésus qui l’a allumé jadis et qu’il est toujours en train de le rallumer. Ne l’éteignons pas, au contraire, faisons tout pour l’entretenir et le propager. Voilà notre mission. »
Amen!
Mgr Hermann Giguère P.H.
Faculté de théologie et de sciences religieuses
de l'Université Laval
Séminaire de Québec
9 août 2016