« Je suis le pain vivant... » Jean 6, 51. Un aumônier distribue la communion en viatique sur une plage de Normandie (Domaine public)
Nous continuons ce dimanche-ci à recevoir dans la Parole de Dieu des images ou des paraboles tirées de l'Ancien Testament qui nous permettent d'écouter avec des oreilles encore plus attentives la suite du Discours de Jésus sur le Pain de vie qui suit comme vous le savez la multiplication des pains.
Ce matin le thème avancé par la lecture du Livre de la Sagesse est très concret. On pourrait le résumer en eux mots : Mangez et buvez
I - L'invitation du livre de la Sagesse
Manger et boire, n'y-a-t-il rien de plus terre à terre? On est renvoyé non seulement à l'action de manger ou de boire, mais à tout ce qui prépare les repas où on se sustente, à l'alimentation saine et suffisante, aux suites et aux conséquences du boire et du manger etc.
Vous voyez que l'invitation du Livre de la Sagesse va couvrir un large éventail de possibilités.
Il en va ainsi dans la vie des êtres humains. Leur vie s'appuie sur le boire et le manger. On passe des heures à préparer les repas, à cultiver la terre pour se nourrir, à déguster ensemble les produits de la terre, à servir le vin qui réjouit le cœur etc...
Vous voyez que ce thème est très riche. Il est appliqué dans notre lecture à la Sagesse car la Sagesse est Dieu lui-même.
II – Les paroles de Jésus
Le même thème est repris dans l’évangile. Dans l’évangile Jésus invite à manger et à boire lui aussi. On n’est sur le même registre car la nourriture dont il parle vient de Dieu, elle est descendue du ciel. Et, ce n’est plus de la Sagesse dont il parle, c’est de sa chair et de son sang donnés pour la vie du monde.
Il est important de faire ce lien entre le don que Jésus fait de sa vie et la nourriture qu’il devient pour nous. En effet, Dieu nous a montré son amour en nous donnant son Fils. Il veut que nous le recevions comme son Fils, mais il veut aussi que nous marchions sur ses traces. Pour ce faire, il partage avec nous ce qu’il a mis en lui, son amour et sa tendresse.
Ainsi manger la chair de Jésus et boire son sang ne constituent pas seulement un geste quelconque quand nous allons à la messe le dimanche ou en d’autre temps. Manger la chair du Christ et boire son sang signifie entrer en communion avec lui dans ce don qu’il fait de lui-même pour notre vie à toutes et à tous.
L’Eucharistie ainsi est le sacrement de l’amour de Dieu répandu en nous et dans le monde. Car il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux et celles qu’on aime.
III- Les effets de la nourriture
Cette nourriture spirituelle qu’est l’Eucharistie que nous mangeons et que nous buvons, comme tout ce que nous mangeons et buvons, a des conséquences. Elle nous fait vivre spirituellement. Elle nous ouvre aux autres. Elle crée la communauté des croyants. Elle annonce les merveilles de Dieu. Elle anticipe le retour de Jésus dans la gloire à la fin des temps.
Mais comme dans le cas de la nourriture humaine, physique, pour que ces bonnes conséquences se manifestent, il faut apporter notre contribution. Une nourriture mal préparée ou viciée, comme vous le savez, fait plus de mal que de bien. Il peut en arriver ainsi si nous nous approchons du corps et du sang du Christ sans apporter les bonnes intentions. Il nous revient de nous disposer à les recevoir avec un cœur attentif et un esprit ouvert.
Si vous le faites, vous verrez que votre vie sera transformée car c’est le propre d’une bonne nourriture que d’opérer d’incroyables bienfaits. Le corps et le sang de Jésus ouvrent nos cœurs. Ils élargissent les horizons. Ils rassemblent. Ils sont la nourriture par excellence sans laquelle toutes les autres nourritures deviennent fades Ils ne sont pas une nourriture de plus. Ils sont la nourriture qui ne passe pas : « Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle; et moi je le ressusciterai au dernier jour ».
Conclusion
Que cette Eucharistie où nous sommes rassemblés par la présence de Jésus dans son Corps et dans son Sang, par sa présence aussi dans sa Parole fasse de nous des disciples toujours plus proches de Lui et prêts à aller le dire autour d’eux.
Amen!
Mgr Hermann Giguère P.H.
Faculté de théologie et de sciences religieuses
de l’Université Laval
Séminaire de Québec
14 août 2018
Ce matin le thème avancé par la lecture du Livre de la Sagesse est très concret. On pourrait le résumer en eux mots : Mangez et buvez
I - L'invitation du livre de la Sagesse
Manger et boire, n'y-a-t-il rien de plus terre à terre? On est renvoyé non seulement à l'action de manger ou de boire, mais à tout ce qui prépare les repas où on se sustente, à l'alimentation saine et suffisante, aux suites et aux conséquences du boire et du manger etc.
Vous voyez que l'invitation du Livre de la Sagesse va couvrir un large éventail de possibilités.
Il en va ainsi dans la vie des êtres humains. Leur vie s'appuie sur le boire et le manger. On passe des heures à préparer les repas, à cultiver la terre pour se nourrir, à déguster ensemble les produits de la terre, à servir le vin qui réjouit le cœur etc...
Vous voyez que ce thème est très riche. Il est appliqué dans notre lecture à la Sagesse car la Sagesse est Dieu lui-même.
II – Les paroles de Jésus
Le même thème est repris dans l’évangile. Dans l’évangile Jésus invite à manger et à boire lui aussi. On n’est sur le même registre car la nourriture dont il parle vient de Dieu, elle est descendue du ciel. Et, ce n’est plus de la Sagesse dont il parle, c’est de sa chair et de son sang donnés pour la vie du monde.
Il est important de faire ce lien entre le don que Jésus fait de sa vie et la nourriture qu’il devient pour nous. En effet, Dieu nous a montré son amour en nous donnant son Fils. Il veut que nous le recevions comme son Fils, mais il veut aussi que nous marchions sur ses traces. Pour ce faire, il partage avec nous ce qu’il a mis en lui, son amour et sa tendresse.
Ainsi manger la chair de Jésus et boire son sang ne constituent pas seulement un geste quelconque quand nous allons à la messe le dimanche ou en d’autre temps. Manger la chair du Christ et boire son sang signifie entrer en communion avec lui dans ce don qu’il fait de lui-même pour notre vie à toutes et à tous.
L’Eucharistie ainsi est le sacrement de l’amour de Dieu répandu en nous et dans le monde. Car il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux et celles qu’on aime.
III- Les effets de la nourriture
Cette nourriture spirituelle qu’est l’Eucharistie que nous mangeons et que nous buvons, comme tout ce que nous mangeons et buvons, a des conséquences. Elle nous fait vivre spirituellement. Elle nous ouvre aux autres. Elle crée la communauté des croyants. Elle annonce les merveilles de Dieu. Elle anticipe le retour de Jésus dans la gloire à la fin des temps.
Mais comme dans le cas de la nourriture humaine, physique, pour que ces bonnes conséquences se manifestent, il faut apporter notre contribution. Une nourriture mal préparée ou viciée, comme vous le savez, fait plus de mal que de bien. Il peut en arriver ainsi si nous nous approchons du corps et du sang du Christ sans apporter les bonnes intentions. Il nous revient de nous disposer à les recevoir avec un cœur attentif et un esprit ouvert.
Si vous le faites, vous verrez que votre vie sera transformée car c’est le propre d’une bonne nourriture que d’opérer d’incroyables bienfaits. Le corps et le sang de Jésus ouvrent nos cœurs. Ils élargissent les horizons. Ils rassemblent. Ils sont la nourriture par excellence sans laquelle toutes les autres nourritures deviennent fades Ils ne sont pas une nourriture de plus. Ils sont la nourriture qui ne passe pas : « Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle; et moi je le ressusciterai au dernier jour ».
Conclusion
Que cette Eucharistie où nous sommes rassemblés par la présence de Jésus dans son Corps et dans son Sang, par sa présence aussi dans sa Parole fasse de nous des disciples toujours plus proches de Lui et prêts à aller le dire autour d’eux.
Amen!
Mgr Hermann Giguère P.H.
Faculté de théologie et de sciences religieuses
de l’Université Laval
Séminaire de Québec
14 août 2018